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Projet artistique Refaire du dedans ce que les archĂ©ologues [
] ont fait du dehors [
] tĂącher de rendre leur mobilitĂ©, leur souplesse vivante, Ă  ces visages de pierre. Travailler Ă  lire un texte du IIĂšme siĂšcle avec des yeux, une Ăąme, des sens du IIĂšme siĂšcle; le laisser baigner dans cette eau-mĂšre que sont les faits contemporains; Ă©carter s'il se peut toutes les idĂ©es, tous les sentiments accumulĂ©s par couches successives entre ces gens et nous. [
] prendre seulement ce qu'il y a de plus durable, de plus essentiel en nous, dans les Ă©motions des sens [
] comme point de contact avec ces hommes qui comme nous croquĂšrent des olives, burent du vin [
] luttĂšrent contre le vent aigre et la pluie aveuglante et cherchĂšrent en Ă©tĂ© l'ombre d'un platane, et jouirent, et pensĂšrent, et vieillirent, et moururent. » Marguerite Yourcenar, Carnets de notes de MĂ©moires d’Hadrien L’Orchestre des Champs-ElysĂ©es a fĂȘtĂ© ses 30 ans ! Les festivitĂ©s ont cĂ©lĂ©brĂ© la maturitĂ©, la force de l’ñge. Tout en gardant son ambition de dĂ©couverte, ou plutĂŽt de redĂ©couverte, le beau projet nĂ© au Théùtre des Champs-ElysĂ©es en 1991 a considĂ©rablement Ă©voluĂ© Mahler, Bruckner, Debussy, et plus rĂ©cemment Strauss et Wagner ont rejoint au rĂ©pertoire les gĂ©nies de la pĂ©riode classique et romantique stricto senso et le mot baroqueux » sonne comme un anachronisme au regard de la rĂ©alitĂ© de la programmation des dix derniĂšres annĂ©es. La dĂ©marche des premiers jours est restĂ©e la mĂȘme dans un esprit comparable Ă  celui des restaurateurs d’Ɠuvres d’art restituant les couleurs d’origine des chefs d’Ɠuvres des grands peintres par de savants nettoyages, notre orchestre essaie d’aborder chaque partition sous un regard neuf, rĂ©interrogeant nombre des lectures de ces Ɠuvres qui, au cours du temps, ont dĂ©posĂ© des traditions bien Ă©loignĂ©es parfois des prĂ©occupations originelles du compositeur. L’emploi des instruments ayant servi aux premiĂšres exĂ©cutions, la recherche des gestes instrumentaux les plus appropriĂ©s et les textes musicaux ayant servi aux premiers interprĂštes sont autant d’atouts prĂ©cieux qui nourrissent leurs interprĂ©tations. L’Orchestre des Champs-ElysĂ©es se veut plus que jamais une formation moderne » et profondĂ©ment europĂ©enne ».Moderne, il l’est par sa capacitĂ© Ă  rĂ©pondre avec la mĂȘme acuitĂ© et dans une parfaite cohĂ©rence artistique Ă  des enjeux musicaux fortement diffĂ©renciĂ©s, de la musique symphonique Ă  l’opĂ©ra, de l’oratorio Ă  la musique d’ensemble, avec l’ambition de recrĂ©er l’orchestre de Mozart, celui de Berlioz comme celui de Strauss ou de Debussy, autour de Philippe Herreweghe, mais aussi de chefs tels Louis LangrĂ©e, en jouant de il l’est d’abord par ses musiciens dix nationalitĂ©s diffĂ©rentes oĂč les langues et les cultures se cĂŽtoient et cohabitent. Par les artistes et formations associĂ©s au projet, tel en premier lieu le Collegium Vocale Gent, mais Ă©galement Isabelle Faust, Patricia Kopatchinskaja ou Alexander Lonquich. Enfin plus encore par le rayonnement de son projet d’orchestre qui s’étend dans toute l’Europe, non seulement Ă  travers une importante diffusion, mais aussi des rĂ©sidences de crĂ©ation en Allemagne, en Belgique ou en Italie. CrĂ©dits photo Philippe Herreweghe Philippe Herreweghe est né à Gand. Dans sa ville natale, il mène de front des études universitaires et une formation musicale au conservatoire dans la classe de piano de Marcel Gazelle. À cette époque, il commence à diriger et en 1970, il fonde le Collegium Vocale Gent. Nikolaus Harnoncourt et Gustav Leonhardt sont attirés par son approche exceptionnelle de la musique et l’invitent alors à collaborer à l’enregistrement intégral des cantates de Bach. Très vite, l’approche vivante, authentique et rhétorique utilisée par Philippe Herreweghe dans la musique vocale est appréciée partout et en 1977, il fonde à Paris l’ensemble La Chapelle Royale, spécialisée dans l’interprétation de la musique française du Siècle d’or. De 1982 à 2002, Philippe Herreweghe est directeur artistique des Académies Musicales de Saintes. Durant cette période, il crée différents ensembles avec lesquels il donne vie à une interprétation convaincante d’un répertoire qui s’étend de la renaissance à la musique contemporaine. Ainsi voient le jour l’Ensemble Vocal Européen, spécialisé dans la polyphonie de la renaissance, et l’Orchestre des Champs-Élysées, fondé en 1991 dans le but de remettre en valeur les répertoires romantique et préromantique interprétés sur instruments d’époque. Depuis 2009, Philippe Herreweghe travaille activement avec le Collegium Vocale Gent sur le développement d'un grand choeur symphonique au niveau européen. Depuis 2001, il est directeur artistique de l'Accademia delle Crete Crete Senesi, le festival d'été toscan connu depuis 2017 sous le nom de Collegium Vocale Crete Senesi. Toujours à la recherche de nouveaux défis musicaux, Philippe Herreweghe est depuis quelques temps très actif dans le grand répertoire symphonique, de Beethoven à Stravinsky. Il est chef d'orchestre de l’ Antwerp Symphony Orchestra depuis 1997. Outre ces différents postes fixes, il est un chef invité très demandé auprès d’orchestres tels que le Concertgebouworkest Amsterdam, le Gewandhausorchester de Leipzig, le Scottisch Chamber Orchestra ou le Tonhalle Orchester Zurich. Au cours des prochaines saisons, des engagements sont prévus pour la Staatskapelle Dresden, le Philharmonia Orchestra London, le Basel Kammerorchester et le Cleveland Orchestra. Avec tous ces ensembles, Philippe Herrewghe s’est construit au cours des années une très large discographie de plus de 120 enregistrements auprès des labels Harmonia Mundi France, Virgin Classics et PentaTone. Les incontournables de cette discographie sont entre autres les Lagrime di San Pietro de Lassus, la Passion selon saint Matthieu de Bach, l’intégrale des symphonies de Beethoven et Schumann, le cycle de lieder Des Knaben Wunderhorn de Mahler, la Symphonie n° 5 de Bruckner, Pierrot Lunaire de Schoenberg et la Symphonie de Psaumes de Stravinsky. En 2010, un nouveau projet d'enregistrement voit le jour dans lequel Philippe Herreweghe crée avec Outhere-Music son propre label φ PHI. Entre-temps, plus que 30 enregistrements sont disponibles avec de la musique de William Byrd à Igor Stravinsky. Parmi les enregistrements récents figurent le Te Deum & Seconde Messe d’Anton Bruckner LPH034, l’Ode Funèbre et des cantates de LPH035 et le Cinquième Livre de madrigaux de Carlo Gesualdo LPH036. Grâce à sa vision et son engagement artistiques cohérents, Philippe Herreweghe a reçu plusieurs distinctions. En 1990, la presse musicale européenne l’a nommé Personnalité musicale de l’année ». Avec le Collegium Vocale Gent, il est élu en 1993 Ambassadeur culturel de Flandre ». Une année plus tard, il se voit attribuer l’ordre d’Officier des Arts et Lettres, et en 1997, il est nommé Doctor honoris causa à la Katholieke Universiteit Leuven. En 2003, il reçoit en France le titre de Chevalier de la Légion d’Honneur. Enfin en 2010, la ville de Leipzig attribue à Philippe Herreweghe la Bach-Medaille, qui le récompense pour son énorme travail réalisé en tant qu’interprète de l’Ɠuvre de Bach. En 2017, Philippe Herreweghe a reçu un doctorat honorifique à l'Université de Gand. En 2021, Philippe Herreweghe a reçu l'Ultima, prix de carrière pour le mérite culturel général accordé par le gouvernement flamand. © collegium vocale gent/jens van durme/janvier2022 CrĂ©dits photo L'orchestre L’Orchestre des Champs-ÉlysĂ©es se consacre Ă  l’interprĂ©tation, sur instruments d’époque, du rĂ©pertoire allant de Haydn Ă  Debussy. Sa crĂ©ation en 1991 est due Ă  l’initiative commune d’Alain Durel, directeur du Théùtre des Champs-ÉlysĂ©es et de Philippe Herreweghe. L’Orchestre des Champs-ÉlysĂ©es a Ă©tĂ© plusieurs annĂ©es en rĂ©sidence au Théùtre des Champs-ÉlysĂ©es, au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles et s’est produit dans la plupart des grandes salles de concert Musikverein de Vienne, Concertgebouw d’Amsterdam, Barbican Centre de Londres, Philharmonies de Munich, de Berlin et de Cologne, Alte Oper de Francfort, Gewandhaus de Leipzig, Lincoln Center de New York, Parco della Musica Ă  Rome, auditoriums de Lucerne et de Dijon, etc. Il s’est Ă©galement produit au Japon, en CorĂ©e, en Chine et en Australie. Il est placĂ© sous la direction de Philippe Herreweghe, mais plusieurs chefs ont Ă©tĂ© invitĂ©s Ă  le diriger, parmi lesquels Daniel Harding, Christian Zacharias, Heinz Holliger, Christophe Coin et RenĂ© Jacobs. Le rĂ©pertoire de l’Orchestre des Champs-ElysĂ©es s’est considĂ©rablement Ă©largi au fil des annĂ©es, couvrant aujourd’hui plus de 150 ans de musique. Les derniĂšres saisons tĂ©moignent de cette Ă©volution, donnant Ă  la fois Ă  entendre Mozart et Haydn mais aussi Dvorak, Brahms, Mahler, Ravel et Stravinsky. Sous l’impulsion de Philippe Herreweghe, l’orchestre poursuit sa riche collaboration artistique avec le Collegium Vocale Gent avec lequel il enregistre les plus grandes Ɠuvres du rĂ©pertoire. Les derniĂšres parutions discographiques Brahms Alt-Rhapsodie, Beethoven Missa Solemnis, Bruckner Te deum ont toutes Ă©tĂ© largement saluĂ©es par la critique internationale. Depuis 2014, l’Orchestre des Champs-ÉlysĂ©es dĂ©veloppe une relation privilĂ©giĂ©e avec le chef d’orchestre Louis LangrĂ©e Ă  la fois pour l’opĂ©ra et la musique française PellĂ©as et MĂ©lisande 2014, La mer 2016, Comte Ory 2017, Hamlet 2018, Fortunio 2019, La Valse / BolĂ©ro 2019 et 2020. L’Orchestre des Champs-ÉlysĂ©es, associĂ© au TAP – Théùtre Auditorium de Poitiers et en rĂ©sidence en Nouvelle Aquitaine, est subventionnĂ© par la DRAC Nouvelle-Aquitaine, la rĂ©gion Nouvelle-Aquitaine et la ville de Poitiers. L’Orchestre est ponctuellement soutenu par l’Institut Français et la SPEDIDAM SociĂ©tĂ© de Perception et de Distribution des Droits des Artistes-InterprĂštes pour ses tournĂ©es Ă  l’étranger. Il est accompagnĂ© par la Fondation Orange pour son projet en Nouvelle Aquitaine ChƓur et Orchestre des Jeunes » et par AG2R La Mondiale et le dĂ©partement de la Vienne pour son projet musique & mĂ©moire ». Il est membre fondateur de la FEVIS FĂ©dĂ©ration des Ensembles Vocaux et Instrumentaux SpĂ©cialisĂ©s. Il fait Ă©galement parti du syndicat PROFÉDIM syndicat Professionnel des producteurs, Festivals, ensembles, Diffuseurs indĂ©pendants de musique. L’Orchestre des Champs-ÉlysĂ©es remercie son Cercle des Amis » et son club d’entreprises Contre-Champs » HĂŽtel de l’Europe Poitiers, Grenouilles Productions Poitiers, Du Beau du Bon Limoges, Études notariales Feytiat & Bourganeuf, Pavillon Sully Paris, Lutherie Antoine Lacroix & associĂ©s Poitiers, Restaurant Les Archives Poitiers, e-Qual Poitiers, Le Grand Magasin Poitiers, SERI Chatellerault, AliĂ©nor Consultants Poitiers, Escalux Montmorillon, Maison Cognac Godet La Rochelle, HĂŽtel des ventes des Quinconces Bordeaux Les derniĂšres annĂ©es en quelques dates 2022 Mahler - Das Lied von der Erde - Amsterdam Concertgebouw Paris TCE2021 Stravinsky - Symphonie de Psaumes - Berlin Philharmonie Festival de Salzbourg2020 Ravel - Concertos pour piano et BolĂ©ro - Poitiers TAP Boulogne Seine Musicale2019 Bruckner - Messe en mi mineur - Saintes Festival Gent Festival des Flandres2018 Thomas - Hamlet - OpĂ©ra Comique2017 Beethoven - IntĂ©grale des symphonies - Paris Théùtre des Champs-ElysĂ©es2016 Debussy - La Mer - Poitiers TAP2015 Wagner - Parsifal extraits – Festival de Saintes2015 Strauss - Tod und VerklĂ€rung – Festival de Saintes2014 Debussy - PellĂ©as et MĂ©lisande – Paris OpĂ©ra Comique2013 Mozart - Requiem – TournĂ©e Asie CorĂ©e Japon2012 Bruckner - Symphonie 9 / Te Deum – Edinburgh Usher Hall2011 Brahms - Werke fĂŒr Chor und Orchester – disque Phi/Outhere – Varsovie2011 Beethoven - Missa Solemnis – disque Phi/Outhere – Bruges Concertgebouw2010 Mahler - Symhponie 4 – Poitiers TAP2009 Berlioz - Symphonie Fantastique – TournĂ©e AmĂ©rique Latine CrĂ©dits photo
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DANS LES YEUX D'EMILIE. Dans son quartier du vieux QuĂ©bec Les rues ont l'air d'avoir l'accent Et l'an 2000 voisine avec Les maisons grises du vieux temps Mais l'hiver vient d'Ă©clater !Quelques partos sur la cybodega. Se souvenir de moi Mot de passe oubliĂ©? CrĂ©er un compte. dans le pot petite fanfare Ă  l'existence Ă©phĂ©mĂšre avait montĂ© la rumba tziganeasca maintenant reprise par toutes les Peillasses ont mis Ă  disposition quelques partitions. Certaines sont hĂ©bergĂ©es sur ce site, d'autres peuvent ĂȘtre trouvĂ©es directement sur le site de la fanfare qui les ont produites. Cliquez sur "noder" pour avoir les partos Chez les fanfares hollandaises, on trouve un paquet de choses. Chanson Dans les yeux d'Émilie, Artiste Joe Dassin, Type document Partitions paroles et accords Eye of the Tiger Conducteur Happy Sax Alto Magic in the Air Trombone Dans les Yeux d'Emilie Trompette Get Lucky Piano Toxic Guitare toutes les fanfares Ă  InterprĂšte Joe DASSIN. Gageons qu'une remise en ordre proche fera rĂ©apparaitre ces partos!! partitions pour les mettre Compositeur Vivien VALLAY, Yvon OUAZANA. Époque AnnĂ©es 70 ... Partition Paroles/Accords - 3 pg. Quelques liens en vrac oĂč l'on peut trouver du matĂ©riel. Ils ont des partos de pasos et de cha-cha sur leur siteVous trouverez des partos sur leur site. Et notamment Caravan, Kalasjnikov, Chat noir chat blanc, Can't take my eyes off you, Underground Cocek, La sĂ©quence du spectateur, Porque te vas Ils viennent de rajouter une trentaine de partos sur leur siteIls viennent de rajouter une trentaine de partos sur leur siteSur ce site on trouve des partos en pdf de diverses musiques ethniques. Exemples de Partitions Exemples de Partitions. En midi et en PDF. Au niveau des titres, lĂ  aussi, il y a un choix trĂšs important. rolando_alfonso_basse_Mib. Dans les yeux d’Emilie – Joe Dassin of Joe Dassin FREE midi karaoke download No Registration, No Sign Up, No Limit Download Dans les yeux d'Emilie Je rĂ©chauffais ma vie À son sourire Moi, j'avais le soleil nuit et jour Dans les yeux de l'amour Et la mĂ©lancolie Au soleil d'Emilie Devenait joie de vivre Dans son quartier du vieux QuĂ©bec Quand les toits redeviennent verts Quand les enfants ont les pieds secs On tourne le dos Ă  l'hiver C'est la fĂȘte du printemps une partition envoient un Auteur Pierre DELANOE, Claude LEMESLE. la plus Ă©lĂ©mentaire petit Nous invitons Ă©galement sous forme de Il va de soi que la courtoisie Tu as bien aimĂ© piocher dans notre [
] Comme, en l'occurrence, la rĂ©fĂ©rence Joe Dassin - Dans Les Yeux D'emilie- Partition Chant & Piano - 1978 disponible Ă  prix bas grĂące Ă  de nombreuses rĂ©ductions, aussi bien du cĂŽtĂ© du neuf que de l'occasion. VidĂ©o rĂ©cente Dans les Yeux d'Emilie - L'IndĂ©pendante Ainay-le-ChĂąteau - Ste CĂ©cile 2018 Usez et abusez du notre, ce sera peut-ĂȘtre un jour l'occasion de jouer ensemble. Paroles de la chanson Dans Les Yeux D'Emilie par Joe Dassin officiel. Le fabuleux et gĂ©antissime Piere y rajoute rĂ©guliĂšrement des partitionsQuleques compos originales et des arrangements pour Ă©cole de musique Toutes leurs partos sur leur site rubrique partoches. The biggest free site in the world for midi karaoke over midi karaoke Looking for other books by Joe 
 Merci Ă  J. Loeuf et autres fanfares de nous avoir permis d'alimenter notre rĂ©pertoire. Mais il faut deviner ce que c'est, le hollandais est loin d'ĂȘtre ma langue maternelle. voudrait que ceux qui utilisent Nous t'offrons la possibilitĂ© d'essayer d'Ă©galer la Ripaille. nous envoyer une ou plusieurs Des partitions de conducteur, des arrangements, des partitions pour quatuor de cuivres, les parties sĂ©parĂ©es de clarinette, saxophone, trompette, trombone. Quelques fanfares, dans leur infinie bontĂ©, et pour que les fanfares nouvelles puissent se crĂ©er rapidement un rĂ©pertoire, ont mis Ă  disposition des partitions. Si elle est disponible, une vidĂ©o tutorielle te guidera dans tes premiers pas. Connectez-vous ou crĂ©ez un compte et profitez de vos 5 jours d'essai gratuit! 10h30 Ă  St Bonnet puis 11h30 Ă  Ainay. - Format A4 - 
 Se connecter. Reggae des Serpents de Michel Godard, Reggae du Super Vert. Plus encore sur leur site. Joe Dassin - Dans Les Yeux D'Emilie lyrics. N'hĂ©sitez pas Ă  naviguer sur tous leurs sites et envoyez moi un E-Mail si vous trouvez des partos ou MIDI non GRATUITES pour HARMONIE - FANFARE, BATTERIE-FANFARE, MUSIQUE MILITAIRE , BRASS BAND Vous trouverez deux partos de fanfares/bandas sur son site. Sur Rakuten, la catĂ©gorie Partition et Songbook vous permet de faire des bonnes affaires sur une large sĂ©lection de produits. Reggae des Serpents Score Sib clĂ© de sol toutes les partitions par pupitres, les fichiers Encore, Midi voir Jean-Marc. tĂ©lĂ©charger la partition Dans les yeux d'Emilie pour accordĂ©on chromatique ou diatonique en pdf. Du trĂšs beau travail. Quelques fanfares, dans leur infinie bontĂ©, et pour que les fanfares nouvelles puissent se crĂ©er rapidement un rĂ©pertoire, ont mis Ă  disposition des sont hĂ©bergĂ©es sur ce site, d'autres peuvent ĂȘtre trouvĂ©es directement sur le site de la fanfare qui les ont partitions sont disponibles Rasta reggae cond Sib de Thierry Daudet, pour tous les pupitres voir JM. Suite Ă  quelques petits chatouillements internes, celles-ci ne sont plus accessibles. Ariana Grande Moon, Redemption Song Ukulele, Bois De Penfeld Brest, La Caravane Scout Accord, Abo Sainte Maure-de-touraine, ProblĂšme Cpl Orange, Whisky Jack Daniel's, Cours De Droit Du Transport Maritime Pdf, Apk Netflix Ios, Gigoteuse Ă©tĂ© Pas Cher, Pizza Ă  Emporter Sens, Mustang 1967 Ă  Vendre, BarriĂšre SĂ©paration Volaille, Roti D'Ă©paule De Veau BraisĂ©, Section De CĂąble Pour 63a TriphasĂ©, Music Scale Wikipedia, Bokigo Change De Nom, Faire Le Ladre, Arduino Starter Kit Temperature Sensor, 50 Lbs De Patates Prix, PremiĂšre Femme Chef D'orchestre Film, Club De Tir L'acadie, Bubendorff 251-01 Vemcros Bloc N, Ă©levage De Chevaux, Rfid Rc522 Arduino Nano, Sunshine Wallpaper Hd, Solo Guitare Les Passantes, Maison GĂ©ante Minecraft, Avrdude Ser_open Can't Open Device /dev/ttyacm0 Permission Denied, Raccord Clim Auto R1234yf, Laupok Bug Dangereux, Taille D'une Goutte D'eau Sur Une Surface Plane, MĂ© 67 MĂ©moire D'un Ă©vĂ©nement, RoulĂ© Chantilly Mascarpone, GĂąteau Framboise Chocolat, Support De Poiriers 8 Lettres, Wok De Legume Poulet, Poudre De Magnesium En 4 Lettres, Composition D'un Stylo Bic, Yassine Bouzrou Honoraires, Les Voiles Closing, Wissam Breidy Facebook, Toulouse Lille Foot Billetterie, PurĂ©e De Fraise Pour Cocktail, Kaddour Hadadi Et Sa Femme, Queulorior PokĂ©mon Ă©pĂ©e, Blanquette De Veau Mijoteuse, Jean-marc Ettori Corse Matin, Aopuruko No KyĆ«jitsu, Stade Ibn Batouta, Pack DĂ©marrage Legrand Dooxie, Ă©covillage Bretagne Guidel, Treasure Ep 1 All To Zero, 28byj-48 Power Consumption,
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dansles yeux d'emilie partitionvitesse pilier rugby /Resources 13 0 R /Pattern . Writing and composition. /Producer ( Q t 5 . >> ; Pierre Delanoë; Claude Lemesle; Yvon Ouazana; Jacques Frochot] Please re-enter recipient e-mail address(es).The name field is required. 6 0 obj endobj /SMask /None>> Dans les yeux d'Emilie, Paris. Watch short videos with music Dans les

Premier tutoriel sur trois pour apprendre Ă  lire une partition. Dans cette premiĂšre partie, nous allons voir les bases de la partition portĂ©e, clĂ©s
, comment lire les notes en clĂ© de Sol clĂ© de Fa, et quel est le rĂŽle des altĂ©rations diĂšse, bĂ©mol, bĂ©carre en musique. De plus en plus de personnes se lançant dans la musique nĂ©gligent les partitions au profit des tablatures. Mais lire une partition est vraiment facile et vous permet d’accĂ©der Ă  beaucoup plus d’Ɠuvres musicales. La preuve avec ce tutoriel vidĂ©o RĂ©sumĂ© texte de la vidĂ©o Salut les amis ici Alex de Composer sa le site qui rend accessible Ă  tous le solfĂšge la compo et le home studio. Aujourd’hui, je vous propose la version 2 d’un tutoriel qui existe dĂ©jĂ  sur la chaĂźne comment faire pour lire les notes sur partition ? Alors pourquoi une version 2 de ce tutoriel ? Tout simplement parce que la version originale commence un peu Ă  dater. Pour l’anecdote, je l’avais créé en 2012 au tout dĂ©but de Composer sa Musique, et Ă  cette Ă©poque-lĂ  j’étais en erasmus en Pologne. Donc autant vous dire que le contexte Ă©tait plutĂŽt
 festif. Aujourd’hui encore, je reste satisfait par le fond de cette vidĂ©o, mais faut quand mĂȘme avouer que la forme a un peu vieilli. Et mĂȘme, j’ai fait tellement de tutos entre temps que forcĂ©ment, je me suis amĂ©liorĂ© dans l’exercice et aujourd’hui je suis Ă  mĂȘme de vous proposer quelque chose d’encore plus abouti. Et puisqu’il s’agit Ă  l’heure actuelle de la vidĂ©o la plus vue sur ma chaĂźne avec plus d’un demi-million de vues, autant lui rendre justice comme il se doit et la refaire aux petits oignons. Cette vidĂ©o sur la lecture de notes s’inscrivait dans une sĂ©rie de deux vidĂ©os sur le dĂ©chiffrage de partitions. Donc la premiĂšre vidĂ©o Ă©tait axĂ©e sur la lecture de notes, et la seconde vidĂ©o sur le dĂ©chiffrage de rythmes et de symboles. Pour la réédition de ces tutoriels, pour que ce soit encore plus complet, je vais cette fois ci scinder mon sujet en trois vidĂ©os dans la premiĂšre vidĂ©o donc celle d’aujourd’hui, on va s’intĂ©resser Ă  la lecture de notes, dans la seconde vidĂ©o on va apprendre Ă  dĂ©chiffrer les rythmes, et dans la troisiĂšme vidĂ©o on va voir comment reconnaĂźtre les principaux symboles de la partition. Est-ce que ça vous va comme programme ? Nickel ! Ce que je vous invite aussi Ă  faire, c’est de vous abonner Ă  la chaĂźne en activant la cloche. Il y a d’autres rĂ©editions d’anciens tutos qui arrivent, mais aussi de tous nouveaux sujets. Ça va ĂȘtre cool ! Sur ce les amis, allons-y pour ce tutoriel sur la lecture de notes, version 2. I / Les bases de la partition 1 La portĂ©e Commençons par le commencement la portĂ©e. Vous la voyez sur toutes les partitions, il s’agit des cinq lignes horizontales et parallĂšles sur lesquelles sont inscrites les notes. D’oĂč le nom de portĂ©e » d’ailleurs, puisqu’elle porte » les notes. Plus prĂ©cisĂ©ment, la portĂ©e est constituĂ©e de 5 lignes et de 4 interlignes. Les notes peuvent ĂȘtre inscrites soit sur les lignes, soit entre les lignes, c’est-Ă -dire dans les interlignes. Vous verrez Ă©galement que des notes peuvent ĂȘtre inscrites en dehors des lignes de la portĂ©e, mais ça on va en reparler juste aprĂšs. 2 Le sens de lecture d’une partition Comme un bon livre, une partition se lit de gauche Ă  droite et de haut en bas. Sur les partitions piano, c’est un peu diffĂ©rent parce que vous allez avoir les deux mains qui jouent en mĂȘme temps. C’est toujours le mĂȘme principe vous allez lire la partition de gauche Ă  droite, et de haut en bas, mais vous devrez apprĂ©hender ces deux lignes en mĂȘme temps. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elles sont regroupĂ©es sur la partition. Et lorsque vous avez deux notes l’une en dessous de l’autre, vous devrez les jouer en mĂȘme temps. La position des notes sur la portĂ©e a Ă©galement une signification particuliĂšre plus les notes se trouveront sous la portĂ©e, et plus elles seront graves. Au contraire plus elles se situeront haut sur la portĂ©e, et plus elles seront aigĂŒes. 3 Les notes avec lignes supplĂ©mentaires Comme on l’a Ă©voquĂ© tout Ă  l’heure, certaines notes peuvent se situer en dehors de la portĂ©e. Comment ça se fait ? Tout simplement parce que lorsque des notes sont trop graves ou trop aigues pour ĂȘtre inscrites sur la portĂ©e, on leur ajoute ce qu’on appelle des lignes supplĂ©mentaires. Si la note est trop grave pour ĂȘtre inscrite sur la portĂ©e, on ajoute des lignes supplĂ©mentaires sous la portĂ©e et si la note est trop aiguĂ« pour ĂȘtre inscrite sur la portĂ©e, on ajoute des lignes supplĂ©mentaires au-dessus de la portĂ©e. Les lignes supplĂ©mentaires fonctionnent exactement comme des lignes de portĂ©es normales, sauf qu’elles sont spĂ©cifiques Ă  la note. 4 Les clĂ©s Passons maintenant aux clĂ©s. Les clĂ©s, ce sont ces symboles que vous retrouvez au dĂ©but de chaque portĂ©e. Elles indiquent le langage musical employĂ© au cours du morceau. C’est-Ă -dire que selon le type de clĂ© utilisĂ©, le nom des notes changera. Par exemple Ă  gauche, on a une suite de notes dans ce qu’on appelle la clĂ© de Sol, et Ă  droite une suite de notes dans ce qu’on appelle la clĂ© de Fa. Si on se contente simplement du visuel, on se dit que c’est la mĂȘme chose. Mais en fait non. En clĂ© de Sol, les notes que vous avez sous les yeux correspondent aux notes Do, Si, La, alors qu’en clĂ© de Fa elles correspondent aux notes Mi, RĂ©, et Do. Ne vous inquiĂ©tez pas, en va voir dans un instant comment lire les notes en clĂ© de Sol et en ClĂ© de Fa. Pour information, il existe en tout 7 clĂ©s diffĂ©rentes mais aujourd’hui on va se contenter d’apprendre Ă  lire la clĂ© de Sol et la clĂ© de Fa car il s’agit des plus utilisĂ©es. II / Lire les notes en clĂ© de Sol 1 Le nom des notes J’ai une bonne nouvelle pour vous il n’existe que sept noms de notes diffĂ©rents. Et en plus de ça, ces notes vous les connaissez dĂ©jĂ . Il s’agit de DO RE MI FA SOL LA et SI. C’est-Ă -dire que mĂȘme si vous voyez une partition ultra compliquĂ©e, toutes les notes que vous voyez correspondront soit un Do, soit un RĂ©, un Mi, un Fa, un Sol, un La, ou un Si. La musique est donc une langue qui ne comporte que sept mots de vocabulaire. 2 Les notes sur la portĂ©e en clĂ© de Sol En clĂ© de Sol, voilĂ  oĂč se situent les sept notes sur la portĂ©e Comment faire pour retenir leur position ? La premiĂšre chose Ă  savoir, c’est que la clĂ© de Sol indique le Sol. Regardez le tourbillon » de la clĂ© pointe la note. Donc dĂšs que vous voyez une note sur cette deuxiĂšme ligne, la ligne du tourbillon, hop il n’y a pas de question Ă  se poser c’est un Sol. Ça doit ĂȘtre automatique. De la mĂȘme maniĂšre, je vous conseille aussi de repĂ©rer le Do. C’est une note Ă  la forme assez atypique parce qu’elle possĂšde une ligne supplĂ©mentaire donc elle est facile Ă  retenir. Donc lĂ  aussi, comme le Sol, dĂšs que vous voyez cette forme, boom vous devez savoir que c’est un Do. Comment faire maintenant pour reconnaĂźtre les autres notes ? GrĂące Ă  un principe trĂšs simple en musique les notes se succĂšdent toujours dans l’ordre. On a l’ordre des sept mots de vocabulaire Do, RĂ©, Mi, Fa, Sol, La, Si et cet ordre ne bouge jamais. Donc concrĂštement, ça veut dire que sur la portĂ©e, la note qui se situe directement au-dessus du Sol, ce sera toujours un La, et celle qui se situera directement en dessous ce sera toujours un Fa. Idem, au-dessus du RĂ©, ce sera toujours un Mi, puis encore au-dessus du Mi, ce sera un Fa et ainsi de suite. 3 La rĂ©pĂ©tition des notes dans les aigus et dans les graves Bon jusqu’à maintenant vous savez repĂ©rer les sept notes de base Do, RĂ©, Mi, Fa, Sol, La, Si sur partition. C’est dĂ©jĂ  un trĂšs bon dĂ©but les amis, fĂ©licitations. Mais comme vous l’avez vu tout Ă  l’heure Ă  travers mes exemples, il existe une multitude d’autres notes sur la partition. Alors Ă  quoi correspondent ces autres notes ? DĂ©jĂ , vous savez que quoi qu’il arrive il n’existe que sept noms de notes diffĂ©rents donc toutes ces notes correspondront soient Ă  des Do, des RĂ©, des Mi, des Fa, des Sol, des La ou des Si. Comment c’est possible ? Tout simplement parce que les notes peuvent se rĂ©pĂ©ter Ă  l’infini au-dessus et en dessous de la partition. Donc la note juste au-dessus du Si, ça sera un Do car on recommence la boucle. Celle d’aprĂšs ça sera un RĂ©, puis un Mi et ainsi de suite puisque les notes se succĂšdent toujours dans l’ordre
 Et pour les notes qui vont se situer sous le Do, le principe va ĂȘtre exactement le mĂȘme On rĂ©pĂšte la boucle mais lĂ  forcĂ©ment dans l’autre sens puisqu’on descend. On a un Do donc c’est quoi juste avant ? C’est le Si. Celle juste avant le Si, le La et ainsi de suite. III / Lire les notes en clĂ© de Fa Tout Ă  l’heure on a vu que la clĂ© de Sol indiquait le Sol, eh bien la clĂ© de Fa indique
 le Fa. Regardez la note situĂ©e sur la ligne entourĂ©e des deux points est un Fa. Donc comme tout Ă  l’heure vous devez ĂȘtre en mode radar automatique. On a une clĂ© de Fa, on voit une note sur la 4 Ăšme ligne ? Bim c’est un Fa ! Et ensuite ? Ensuite c’est du classique. Les notes se suivent toujours dans l’ordre donc au-dessus du Fa on aura Sol, La, Si et mĂȘme Do si on continue encore car les notes se rĂ©pĂštent. Et en dessous on aura Mi, RĂ©, et Do. Et encore plus bas Si, La, Sol etc. Comme pour la clĂ© de Sol, je vous conseille de dĂ©finir des notes repĂšres pour faciliter votre lecture. Par exemple, vous pouvez apprendre Ă  repĂ©rer par cƓur les deux Do le premier situĂ© ici dans le deuxiĂšme interligne et le deuxiĂšme situĂ© ici au-dessus de la portĂ©e qui est exactement le mĂȘme que celui de la clĂ© de Sol. IV / Les altĂ©rations 1 Qu’est-ce qu’une altĂ©ration ? Une altĂ©ration, c’est un signe qui va venir modifier ce qu’on appelle la hauteur » de la note devant laquelle il est placĂ©. C’est-Ă -dire qu’avec une altĂ©ration, le son de la note sera lĂ©gĂšrement diffĂ©rent, mĂȘme si le nom de la note lui, restera inchangĂ©. Il existe trois grands types d’altĂ©rations Le diĂšse Le bĂ©mol Et le bĂ©carre 2 Le diĂšse a Le rĂŽle du diĂšse Le diĂšse, c’est une altĂ©ration qui va Ă©lever le son de la note. C’est-Ă -dire que si une note se prend un diĂšse, elle va devenir lĂ©gĂšrement plus aigĂŒe. b Le diĂšse sur partition Sur une partition, le diĂšse va se placer avant la note. L’altĂ©ration s’applique sur la note, mais aussi sur toutes les notes strictement identiques jusqu’à la fin de la mesure. c Les altĂ©rations Ă  la clĂ© Sur une partition, s’il y a des diĂšses directement en dĂ©but de morceau, juste aprĂšs la clĂ©, alors toutes les notes du morceau dĂ©signĂ©es par ces diĂšses devront ĂȘtre jouĂ©es diĂšses » sans exception. C’est ce qu’on appelle une altĂ©ration Ă  la clĂ©. 3 Le bĂ©mol a Le rĂŽle du bĂ©mol Tout Ă  l’heure on a vu que le diĂšse augmentait lĂ©gĂšrement la hauteur de la note, eh bien le bĂ©mol c’est l’inverse il va abaisser lĂ©gĂšrement la hauteur de la note. Une note avec un bĂ©mol deviendra donc lĂ©gĂšrement plus grave. b Le bĂ©mol sur la partition Les rĂšgles de lecture et de placement du bĂ©mol sur partition son strictement similaires Ă  celles du diĂšse Le bĂ©mol se place juste devant la note qu’il affecte Il peut y avoir des bĂ©mols Ă  clĂ©, auquel cas toutes les notes dĂ©signĂ©es par ces bĂ©mols devront ĂȘtre jouĂ©es bĂ©mols tout au long du morceau Les bĂ©mols accidentels affectent la note concernĂ©e, et toutes les autres notes strictement identiques jusqu’à la fin de la mesure 4 Le bĂ©carre Le bĂ©carre va annuler l’effet d’une altĂ©ration prĂ©cĂ©dente diĂšse ou bĂ©mol. GrĂące au bĂ©carre, la note va donc revenir Ă  son Ă©tat naturel. A noter que tout comme le diĂšse et le bĂ©mol, le bĂ©carre affectera Ă©galement toutes les notes strictement identiques contenues au sein d’une mĂȘme mesure. Conclusion Eh voilĂ  les amis, cette vidĂ©o est maintenant terminĂ©e, j’espĂšre qu’elle vous a plus. Si c’est le cas, vous savez ce qu’il vous reste Ă  faire laissez-moi un petit commentaire, et abonnez-vous Ă  la chaĂźne Composer sa Musique en activant la cloche, ça m’aide Ă©normĂ©ment. Alors bien sĂ»r, dans cette vidĂ©o je ne vous ai donnĂ© que les grands principes de lecture de notes. Mais pour arriver Ă  maĂźtriser cet exercice, ça demande du temps et de l’entraĂźnement, donc ne vous Ă©tonnez pas si ce ne vient pas tout de suite. C’est normal, il faut pratiquer. D’ailleurs en parlant de ça, si vous voulez aller plus loin dans votre apprentissage, vous pouvez tĂ©lĂ©charger mon guide gratuit L’Essentiel du SolfĂšge » qui vous aidera Ă  comprendre les bases de la discipline en 7 chapitres. Vous trouverez son lien de tĂ©lĂ©chargement sur le site. Et si vous vous voulez aller encore plus loin dans votre progression, vous pouvez suivre ma formation en ligne Lire une Partition en 1 mois ». Comme son nom l’indique elle vous donnera absolument tous les outils nĂ©cessaires pour vous permettre de lire des partitions en un minimum de temps. Pour en savoir plus sur cette formation, cliquez ici. Si vous avez des questions ou des remarques, n’hĂ©sitez pas Ă  les poster en commentaire! Et pour voir la seconde partie de cette sĂ©rie consacrĂ©e Ă  la lecture d’une partition, c’est par ici que ça se passe “Comment lire une partition 2/3 Les rythmes“. TĂ©lĂ©charger la vidĂ©o et le PDF de l’article Si l’article vous a plu, vous pouvez tĂ©lĂ©charger la vidĂ©o et le PDF pour les avoir chez vous et en profiter quand bon vous semble Cliquez ici pour tĂ©lĂ©charger la vidĂ©o et le PDF La thĂ©orie c’est cool
 Mais la pratique c’est mieux ! Car en fin de compte, si on veut connaĂźtre le solfĂšge c’est surtout pour savoir Ă©crire de belles chansons derriĂšre. Je vous invite donc Ă  dĂ©couvrir mon guide “Composer sa chanson de A Ă  Z” qui vous expliquera comment y arriver Ă©tape par Ă©tape. Toutes mes meilleurs conseils y sont et en plus, j’ai entendu dire que Chuck Norris lui mĂȘme approuvait cette mĂ©thode. Partager l'article sur Articles similaires
TubaPartitions - TĂ©lĂ©charger et Imprimer Le tuba remonte Ă  1835, ce qui en fait un ajout relativement rĂ©cent Ă  l'Orchestre. Cela dit, il peut ĂȘtre utilisĂ© avec beaucoup d'effet ailleurs - par exemple, il y a un tuba dans la gamme complĂšte de Kansa Smitty's House Band. In its neighborhood of old QuĂ©bec The roads have got the atmosphere of having an accent And the year two thousand is next to The gray houses from the old times But winter will shine, Saint-Laurent is a prisoner Of a December which will last up to six months, When the days look like the nights, Without the light of hope Who can believe that summer will come again?Me, I had the sun Day and night in Emily’s eyes, Her smile used to keep me warm. Me, I had the sun Night and day in the eyes of love And the melancholy of Emily’s sun That became the joy of its neighborhood of old QuĂ©bec When the houses become green again, When the children have got dry feet We turn our back to winter, It’s the celebration of spring, The great return of Saint-Laurent, We could say that the people emerge from their burrows But Emily is no longer mine, I’m cold for the first time, I no longer have her warmth and her I had the sun Day and night in Emily’s eyes, Her smile used to keep me warm. Me, I had the sun Night and day in the eyes of love And the melancholy of Emily’s sun That became the joy of then I had the sun Day and night in Emily’s eyes, Her smile used to keep me warm. Me, I had the sun Night and day in the eyes of love And the melancholy of Emily’s sun That became the joy of living.
Sipendant le temps qu'il est dans la chambre du malade, qu'il ne perd pas de vue, il entend la trompette qui sonne la charge: "Ah! dit-il avec impr cation, puisses-tu tre pendu, maudit sonneur qui cornes incessamment, et fais un bruit enrag qui emp che ce pauvre homme de dormir!" Il arrive m me que tout plein d'un sang qui n'est pas le sien, mais qui a rejailli sur lui de la plaie
ï»żNous t'offrons la possibilitĂ© d'essayer d'Ă©galer la Ripaille. Si elle est disponible, une vidĂ©o tutorielle te guidera dans tes premiers pas. Merci Ă  J. Loeuf et autres fanfares de nous avoir permis d'alimenter notre rĂ©pertoire. Usez et abusez du notre, ce sera peut-ĂȘtre un jour l'occasion de jouer ensemble. Tu as bien aimĂ© piocher dans notre super stock de partitions ? Dis-le nous en Ă©crivant Ă  contact ♩ AFRICAN MARKET PLACE Arrangement des Bontuillos PDF ♩ VIDEO ♩ BABY ELEPHANT WALK PDF ♩ VIDEO ♩ LES BAISERS Pierre Perret PDF ♩ LA BERGERE VIDEO ♩ BLUE MONK PDF ♩ BLUES EN SIB PDF ♩ VIDEO ♩ BORN TO BE WILD Arrangement Tomboul PDF ♩ VIDEO ♩ BROOKLYN PDF ♩ MIDI ♩ CAT THEME PDF ♩ CHAT NOIR CHAT BLANC PDF ♩ MIDI ♩ VIDEO1 ♩ VIDEO2 ♩ VIDEO3 ♩ COULEUR CAFE PDF ♩ MIDI ♩ CORSO BLANC PDF ♩ EVERYWHERE CAYLPSO PDF ♩ GARY DAVIS RAG PDF ♩ HAPPY NINGUN PDF ♩ HASSANPIKO GREGORO PDF ♩ VIDEO La Ripaille a fait un stage en Moldavie
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mars-avril 2010 n° 565 janvier-fĂ©vrier 2010 n° 564 novembre-dĂ©cembre 2009 n° 563 Sommaire 1. Editorial 2. Informations gĂ©nĂ©rales 3. Varia 4. Manifestations et concerts 5. Recensions de spectacles et concerts 6. Annonces de spectacles lyriques 7. Exposition Chopin "La Note bleue" 8. Maximianno Cobra musique et symboles 9. L'Ă©dition musicale 10. Bibliographie 11. CDs et DVDs 12. La vie de L’éducation musicale Abonnez-vous Ă  L'Ă©ducation musicale et recevez 3 dossiers gratuits Wolfgang, Franz, Jean et
 les autres ! C’est une avalanche de courriels qu’aura suscitĂ©s notre dossier Musique et franc-maçonnerie ». Propos unanimement Ă©logieux, souvent assortis de demandes d’informations - sur la maçonnerie bien sĂ»r, mais aussi sur l’identitĂ© de notre publication créée en 1945, plus ancien magazine musical français en activitĂ©*. Si tout le monde sait l’appartenance maçonnique de Mozart, rares Ă©taient ceux de nos lecteurs – mĂȘme fĂ©rus d’histoire – Ă  savoir celle de Haydn, Saint-Georges, Liszt ou Sibelius. Questions rarement abordĂ©es au demeurant, sinon dans des publications aussi confidentielles que musicalement peu autorisĂ©es
 Toutes appartenances que, par ailleurs, de bonnes Ăąmes - Ă  Rome, sans doute, infĂ©odĂ©es – occultĂšrent toujours Ă  dessein. Bien que nul n’ignore qu’un engagement maçonnique ne fut jamais exclusif d’une sincĂšre foi religieuse – singuliĂšrement chez les compositeurs, oĂč mĂ©crĂ©ance et maçonnitude ne firent jamais bon mĂ©nage
 À la diffĂ©rence de ce qu’il en est chez les Ă©crivains, dont on se plaĂźt toujours Ă  Ă©voquer le cas de Voltaire, de Choderlos de Laclos ou du marquis de Sade
 Francis B. CoustĂ©. ____________ *Éditions Beauchesne 7, citĂ© du Cardinal-Lemoine, 75005 Paris. TĂ©l. 01 53 10 08 18. contact Haut Botticelli, Le Printemps BOEN n°9 du 4 mars 2010 Programmes limitatifs des enseignements artistiques en classe terminale pour l'annĂ©e scolaire 2010-2011 & pour la session 2011 du baccalaurĂ©at BOEN n°10 du 11 mars 2010. La dimension Ă©ducative & pĂ©dagogique des rĂ©sidences d’artistes BOEN n°11 du 18 mars 2010. PrĂ©paration de la rentrĂ©e 2010. Voir Ancrer l’éducation artistique & culturelle » Le Bulletin officiel de l’Éducation nationale est librement consultable sur SĂ©minaire post-doctoral Le Roi David d’Arthur Honegger tradition et modernitĂ© », par Huguette Calmel, jeudi 20 mai 2010, 17h-19h. Maison de la Recherche 28, rue Serpente, Paris VIe. EntrĂ©e libre. Renseignements 01 40 46 22 11. Arthur Honegger 1921 ©DR Heureux Londoniens ! Boris Johnson, maire de Londres, a publiĂ©, le 2 mars 2010 Making Music Matter Music Education Strategy for London 2010-2012 » et dĂ©voilĂ© son projet d’une nouvelle fondation destinĂ©e Ă  dĂ©velopper l’éducation musicale dans la capitale. Plus de ÂŁ ont Ă©tĂ© ainsi provisionnĂ©es pour offrir aux jeunes Londoniens de nouvelles musical opportunities » de pratique aussi bien que d’écoute. Cette somme inclut notamment un Fonds pour l’éducation musicale », d’un montant de ÂŁ Renseignements ©DR L’édition 2011 de La Folle JournĂ©e de Nantes » sera consacrĂ©e au post-romantisme Liszt, Brahms, Mahler, Bruckner, R. Strauss, la Seconde École de Vienne. Renseignements 02 51 88 36 36. Le Belem dans le port de Nantes ©DR PĂŽle d’enseignement supĂ©rieur de la musique en Bourgogne. Les inscriptions sont ouvertes dans les spĂ©cialitĂ©s Chanteur et instrumentiste domaine du jazz & des musiques amplifiĂ©es / Instrumentiste rĂ©pertoires du classique au contemporain. Renseignements 36-38, rue Chabot-Charny, 21000 Dijon. TĂ©l. 03 80 58 98 90. La Fondation Francis & Mica Salabert, que dirige aujourd’hui le compositeur Michel Decoust [notre photo], poursuit sa mission de soutien au patrimoine, Ă  la recherche et Ă  la crĂ©ation – en favorisant, notamment, la publication de monographies, disques et partitions, mais aussi en participant Ă  des prix, commandes et Ă©vĂ©nements. Renseignements 01 42 93 87 13. ©DR Le Salon Musicora, que dirigeait jusqu’à prĂ©sent sa fondatrice Jessie Westenholz, a Ă©tĂ© rachetĂ© par l’agence de production & de communication Sequenza Marianne Gaussiat, Isabelle Gillouard, Julia Grandfils. La prochaine Ă©dition de Musicora se tiendra dĂ©but 2011. Renseignements 01 45 43 77 58. 18th Jeunesses International Music Competition ». ConsacrĂ© Ă  la flĂ»te, ce concours se dĂ©roulera Ă  Bucarest Roumanie, du 7 au 13 mai
 2011 . Renseignements The Juilliard School. Au sein de cette prestigieuse acadĂ©mie new-yorkaise, seront donnĂ©s, les 21, 23 et 25 avril 2010, les Dialogues des CarmĂ©lites de Francis Poulenc. Sous la direction de Anne Manson [notre photo]. Renseignements ou voire ©Dario Acosta *** Haut Selon la Halakha, la Loi juive », la voix humaine exprimerait la nuditĂ©. Une femme ne saurait donc chanter devant des hommes a estimĂ© David Messas, grand rabbin de Paris. Devant le tollĂ© soulevĂ©, il a dĂ» toutefois lever l’interdiction d’un concert de la chanteuse yiddish Talila [notre photo], Ă  Saint-Maur Val-de-Marne, le 28 fĂ©vrier 2010 . ©DR 2e Concours international de composition Edison Denisov. Ce concours est ouvert aux compositeurs de toute nationalitĂ©, nĂ©s aprĂšs le 1er octobre 1975. L’effectif instrumental adoptĂ© est flĂ»te traversiĂšre & trio Ă  cordes violon, alto, violoncelle. DurĂ©e 8’-10’. Dossiers Ă  envoyer, avant le 20 septembre 2010, Ă  Union des compositeurs – Brusov pereulok 8/10, 103009 Moscou. Renseignements L’Allemande Karen-Nikola Lutz a remportĂ© le Concours international de saxophone de Paris/Ville-d’Avray 13-14 mars 2010. Renseignements ©DR DĂ©licieuse Stacey Kent
 et merveilleuse chanson ! It might as well be spring, 1945 Music Richard Rogers / Lyrics Oscar Hammerstein II / Paroles françaises Jean Sablon Stacey Kent ©DR Richard Rogers ©DR Un MusĂ©e Chopin, de conception ultra-moderne » nous dit-on, vient d’ouvrir en mars 2010 Ă  Varsovie. Il est hĂ©bergĂ© dans le palais Ostrogski, imposante demeure du XVIIe siĂšcle [notre photo]. Renseignements ©DR Pour tangueros impĂ©nitents, une mine de dĂ©lices ! La FĂ©dĂ©ration des associations de musiciens Ă©ducateurs du QuĂ©bec Fameq n’a de cesse d’étendre son action It’s more fun to compete !... Selon John Kennedy[notre photo], PDG de la FĂ©dĂ©ration internationale de l’industrie phonographique IFPI, sont aujourd’hui inscrits sur Myspace 1,8 million de groupes de rock & 2,5 millions de groupes hip-hop. ©DR Muendo », rĂ©seau social pour musiciens & professionnels de la musique classique, lance ses filets. Renseignements Les Enfantastiques », chorale de 20 enfants anglophones, tous Ă©lĂšves de L’Ermitage, Ă©cole internationale de France, viennent de sortir The Fantastikids, 16 chansons adaptĂ©es et interprĂ©tĂ©es en anglais. Renseignements Le 11e Grand Prix LycĂ©en des Compositeurs, organisĂ© par La Lettre du Musicien, a Ă©tĂ© dĂ©cernĂ© Ă  Benjamin de la Fuente [notre photo] pour Got Rid of the Shackles, le vendredi 19 mars, Ă  Paris, en la Maison de Radio France. ©Arthur PĂ©quin *** Haut RĂ©pons » de Pierre Boulez, pour 6 solistes 2 pianos, 1 harpe, 1 cymbalum, 2 percussions, ensemble & dispositif Ă©lectronique, sera donnĂ©, le jeudi 15 avril, Ă  20h, en la Salle des concerts de la CitĂ© de la musique. Ensemble Intercontemporain, dir. Susanna MĂ€lkki. L’Ɠuvre sera donnĂ©e deux fois au cours du concert. Le public sera invitĂ© Ă  changer de place - donc de point de vue & d’écoute de cette Ɠuvre spatialisĂ©e. Renseignements 01 44 84 44 84 . Les Concerts d’Athalie », orchestre symphonique dirigĂ© par LĂ©onard Ganvert, donnera en premiĂšre audition, Ă  Paris, Salle Gaveau, les samedi 17 avril 20h30 et dimanche 18 avril 16h00 la suite Embrujo de AndalucĂ­a EnvoĂ»tement d’Andalousie d’Esteban Bastida SĂĄnchez & JosĂ© Antonio GarcĂ­a Alvarez. Avec le concours du ballet de BĂ©len LĂłpez. Renseignements 45, rue La BoĂ©tie, Paris VIIIe. TĂ©l. 01 49 53 05 07. ou Au ChĂąteau de La Petite Malmaison, seront donnĂ©s, le dimanche 11 avril 2010 Trio op. 49 de Felix Mendelssohn et Trio en rĂ© mineur de FĂ©licien David. Avec Vadim Tchijik violon, Fabrice Loyal violoncelle & Tanya Pandova piano. Visite du chĂąteau Ă  15h30 ; concert Ă  17h00. Renseignements 229bis, rue Bonaparte, 92500 Rueil-Malmaison. TĂ©l. 01 47 32 02 02. La JournĂ©e mondiale de la Voix » se dĂ©roulera, le 16 avril 2010, Ă  l’HĂŽpital Sainte-Anne Grand Amphithéùtre de la CMME – 100, rue de la SantĂ©, Paris XIVe. Rencontres entre psychanalystes, philosophes & musiciens. Ouvert au public. Renseignements Les musiques », Festival international des musiques d’aujourd’hui, se dĂ©roulera Ă  Marseille, du 17 avril au 1er mai 2010. Concerts, opĂ©ra, danse, installations multimĂ©dia, cinĂ©ma, rencontres
 Renseignements 04 96 20 60 10 . Semaine acousmatique 2010 au Val MaubuĂ©e [77] du 4 au 7 mai. Compositeur invitĂ© Elzbieta Sikora [notre photo]. Jeudi 6 mai, 20 h30 Concert-portrait Elzbieta Sikora Composer une Ɠuvre, mixte, acousmatique » La TĂȘte d’OrphĂ©e II flĂ»te & support audio, Chicago al fresco support audio, Janek Wisniewski, support audio, Reflets irisĂ©s piano & support audio, Rouge d’étĂ© support audio. Vendredi 7 mai, 19 h30 Concert experimental des Ă©tudiants. Renseignements Auditorium Jean Cocteau – 34bis, cours des Roches, 77186 Noisiel. TĂ©l. 01 60 05 76 35 . ou ©DR Au Palazzetto Bru Zane, Centre de musique romantique française Ă  Venise, se dĂ©roulera, du 8 avril au 19 mai 2010, le Festival Le piano romantique. Renseignements +39 041 52 11 005. 1re Ă©dition du Salon du livre de musique en Bretagne ». Cette manifestation se dĂ©roulera Ă  Lorient, du 28 au 30 mai 2010 . Renseignements 06 12 50 88 40 ou 06 78 90 78 91 . My Way to Hell, cross-over opera » de Matteo Franceschini musique & Volodia Serre rĂ©gie, créé en mars 2010 Ă  la Cartonnerie de Reims, est en tournĂ©e, en France, jusqu’au 1er juin Saint-Quentin-en-Yvelines, Rambouillet, Sedan, Rethel, Chaumont, Wassy, Dijon, Villejuif, Mantes-la-Jolie. Renseignements 01 43 72 66 66. Le Festival de Saint-Denis [Classique / MĂ©tis / CrĂ©ation] se dĂ©roulera, dans la basilique & des salles voisines, du 1er juin au 1er juillet 2010. Renseignements 01 48 13 06 07. Basilique de Saint-Denis ©DR Festivals de musiques classiques en Bretagne. Pas moins de trente festivals sont dĂ©jĂ  programmĂ©s pour l’étĂ© 2010 ! Renseignements FFMCB – 9, rue d’Asfeld, 35400 Saint-Malo. Francis CoustĂ©. *** Haut DeuxiĂšme Concerto pour piano » de Philippe Hersant. CrĂ©ation Ă  Rennes, le 4 mars 2010 . Actuellement au centre d'une rĂ©sidence de trois ans auprĂšs de l'Orchestre de Bretagne, dont le premier Ă©pisode lui a rapportĂ© une Victoire de la musique, Philippe Hersant offrait cette annĂ©e au public rennais une deuxiĂšme crĂ©ation, en attendant un Concerto pour clarinette la saison prochaine. Revenant Ă  l'alliage piano-orchestre, le compositeur s'est efforcĂ© de s'Ă©loigner des sombres flots Streams que charriait son Premier Concerto 2000, créé par une fidĂšle du compositeur, Alice Ader, dont on dĂ©plore de ne guĂšre entendre souvent l'ample et profonde sonoritĂ© par les temps qui courent ! Le zapping mĂ©diatique rejetterait-il dans une injuste confidentialitĂ© cette grande dame Ă  qui le rĂ©pertoire du XXe siĂšcle doit tant ? Aux obsessives figures de tintements graves que le compositeur affectionne au piano succĂšde aujourd'hui une errance plus insouciante mais non exempte d'orages, plus projetĂ©e vers les clartĂ©s de l'instrument. Les saveurs harmoniques propres Ă  Philippe Hersant n'en sont pas moins prĂ©sentes, et ce, dĂšs l'entrĂ©e du piano qui semble s'introduire comme en dĂ©calage rĂȘveur sur le discours que poursuit de son cĂŽtĂ© l'orchestre. Chacun des deux protagonistes l'orchestre, le piano poursuit d'ailleurs la croissance parallĂšle de ses propres Ă©lĂ©ments, comme superposant deux arts de digresser, complĂ©mentaires mais indĂ©pendants. En rĂ©sulte, dans les moments oĂč une polaritĂ© ne craint pas de s'affirmer, une polytonalitĂ© ou polymodalitĂ© qui donne chair pulpeuse Ă  ce qui tendrait vers un ancrage traditionnel c'est un exemple auquel les adeptes du courant nĂ©o-tonal pourraient emprunter quelques saveurs Ă©picĂ©es, au lieu de nous cuisiner toujours les mĂȘmes plats rĂ©chauffĂ©s au micro-onde. L'Ɠuvre est Ă©crite pour le piano, et non contre lui; la musique caresse le clavier, soulĂšve quelque tempĂȘte, taille les sons des rĂ©sonances issues de la pĂ©dale harmonique, Ă©voque passagĂšrement le gamelan balinais, le tout dans un flux ininterrompu qui se dĂ©veloppe comme une structure organique, gĂ©nĂ©rative, oĂč la logique des enchaĂźnements rĂ©pond Ă  un Ă©panouissement biologique tel que le concevait Carl Nielsen. DirigĂ© par Olari Elts, jeune chef balte qui a fait office de docteur Miracle » pour l'Orchestre de Bretagne, lui permettant d'accĂ©der Ă  un palier supĂ©rieur dans la qualitĂ© d'exĂ©cution, le nouveau Concerto de Philippe Hersant bĂ©nĂ©ficiait de l'infinie science tactile de Frank Braley [notre photo], dont les apparitions dans le champ de la musique contemporaine sont trop rares. L'aisance avec laquelle le pianiste, en poĂšte lyrique, s'est appropriĂ© la partition et a su faire admirablement sonner la moindre intention du compositeur, nous incite Ă  une rĂ©flexion non dĂ©nuĂ©e d'arriĂšre-plans quant Ă  l'interprĂ©tation d'Ɠuvres nouvelles si certains artistes font une carriĂšre – certes louable – de spĂ©cialiste » dans le rĂ©pertoire contemporain, il advient que l'on dĂ©couvre, au dĂ©tour de quelque Ɠuvre aux rĂ©sonances chaudement Ă©vocatrices, combien les caractĂ©ristiques de leur jeu craindraient la comparaison dans les champs si frĂ©quemment labourĂ©s et par les plus illustres ! du grand » rĂ©pertoire; tous n'ont pas, en effet, la chaude et marquante personnalitĂ© que nous vantions plus haut chez Alice Ader. En revanche, il est salutaire, pour les compositeurs d'aujourd'hui, qu'un interprĂšte nourri de la pratique dudit grand » rĂ©pertoire, leur apporte tout le bagage que cette frĂ©quentation vĂ©hicule une palette sonore tissant la dĂ©licatesse mozartienne Ă  la densitĂ© brahmsienne, la pure carnation schubertienne au cantabile chopinien, la sensualitĂ© harmonique debussyste Ă  la rĂ©sonante puissance russe ! Une Ă©criture comme celle de Philippe Hersant, non dĂ©connectĂ©e de l'histoire, gĂ©nĂ©reuse et charnue, riche d'Ă©missions de sons harmoniques sur les fondations de graves profonds, appelle un pianisme façonnĂ© par tant d'illustres prĂ©dĂ©cesseurs, et la sĂ©cheresse d'une dissection de laborantin dĂ©naturerait son message expressif. Ainsi la rencontre entre Frank Braley et Philippe Hersant a-t-elle fonctionnĂ© comme si elle allait de soi ! ©DR Sylviane Falcinelli Les Berliner Barock Solisten Ă  la CitĂ© de la musique. Le Berliner Philharmoniker, le fabuleux orchestre symphonique que l'on sait, comprend aussi plusieurs formations satellites, orchestre de chambre, quatuors, ensemble de violoncelles, etc
 Les Berliner Barock Solisten, fondĂ©s dans les annĂ©es 90, par des chefs de pupitre de l'orchestre auxquels se sont joints des musiciens berlinois spĂ©cialistes du baroque, se sont assignĂ©s la tĂąche de faire revivre ce rĂ©pertoire. Ils sont d'ailleurs dirigĂ©s actuellement par Bernhard Forck qui n'est autre que le premier violon d'un autre ensemble de renom, l'Akademie fĂŒr alte Musik Berlin. ComposĂ©s d'une quinzaine d'instrumentistes, ils jouent aussi bien des Ɠuvres purement orchestrales que des piĂšces vocales. S'il est dans ce dernier domaine une Ɠuvre emblĂ©matique, c'est bien le Stabat Mater de Giovanni Battista Pergolesi, sa derniĂšre Ɠuvre. En 12 piĂšces dont la concision n'empĂȘche pas la beautĂ© expressive, et oĂč les voix en duo ou en solo interviennent sur une trame sonore d'une grande sobriĂ©tĂ© - les seules cordes, le thĂ©orbe et l'orgue positif - est dĂ©peinte la douleur de Marie au pied de la croix, avant que ne soit affirmĂ©e la force lumineuse de la foi. Et la piĂšce devient un hymne vibrant Ă  la Vierge elle-mĂȘme, mĂšre de compassion et de misĂ©ricorde. L'interprĂ©tation est justement dĂ©pourvue de toute l'emphase dont on a si souvent affublĂ©e l'Ɠuvre. L'Ă©criture directe et vivante, aux frontiĂšres du baroque par son Ă©lĂ©gance, n'est jamais si bien servie que par l'ascĂ©tisme sonore d'un petit ensemble, et des tempos vifs, souvent presque allĂšgres. Deux voix magnifiques et toutes d'intĂ©rioritĂ© l'adornent au soprano dĂ©licatement Ă©mouvant de Sandrine Piau rĂ©pond l'alto d'une Ă©motion retenue de Bernarda Fink. L'Ă©quilibre parfait qui naĂźt de l'enlacement de ces deux timbres est pure fĂ©licitĂ©. En guise de mise en bouche, l'ensemble proposait des ouvrages moins connus, d'auteurs peu jouĂ©s. Ainsi en est-il du Concerto grosso de Francesco Durante, grand pĂ©dagogue qui fut le maĂźtre, entre autres, de PergolĂšse. La Sonate a quattro de Domenico Gallo, dite La Follia », figure thĂ©matique trĂšs Ă  l'honneur Ă  l'Ă©poque, est une suite de variations fort originales. Le Salve regina de Johann Adolf Hasse propose une variation belcantiste et virtuose que Barbara Fink enlumine de son beau timbre grave. BĂ©atrice et BĂ©nĂ©dict Ă  l'OpĂ©ra Comique. OpĂ©ra comique en deux actes d’Hector Berlioz. Livret de l'auteur, d'aprĂšs Beaucoup de bruit pour rien de William Shakespeare ; adaptĂ© par Dan Jemmett & Bob Goody. Christine Rice, Allan Clayton, Ailish Tynan, Élodie MĂ©chain, JĂ©rĂŽme Varnier, Michel Trempont, Bob Goody. ChƓur Les ÉlĂ©ments, La Chambre philharmonique, dir. Emmanuel Krivine. Mise en scĂšne Dan Jemmett. Longtemps caressĂ©, le projet d'Ă©crire d'aprĂšs Beaucoup de bruit pour rien, ne se concrĂ©tisera qu'Ă  l'automne de la vie crĂ©atrice de Berlioz. Quiproquo amoureux, ou comment rĂ©sister Ă  s'enfermer dans l'enfer amoureux, BĂ©atrice et BĂ©nĂ©dict est une comĂ©die douce-amĂšre, feu d'artifice d'esprit, d'un raffinement extrĂȘme. L'auteur dira l'avoir Ă©crite con furia », tel un grand scherzo plein de verve. Reste qu'elle est composite airs et ensembles sont entrecoupĂ©s de dialogues qui juxtaposent plus qu'ils ne lient. Aussi est-elle dĂ©licate Ă  faire vivre Ă  la scĂšne. Il n'est pas sĂ»r que le parti adoptĂ© par Dan Jemmett soit d'une grande aide pour dĂ©crypter ce qui est ici dramaturgie discontinue. La prĂ©tendue lumineuse idĂ©e d'enchĂąsser le texte parlĂ© dans un cadre shakespearien, en introduisant un encombrant maĂźtre de cĂ©rĂ©monie dĂ©bitant quelque propos explicatif en anglais, alors qu'il s'affaire Ă  tirer les ficelles de ce qui devient un jeu de marionnettes, n'est-elle pas le type mĂȘme de la fausse bonne idĂ©e ? En tout cas, l'idĂ©e est Ă©trange de la part d'un metteur en scĂšne qui affirme que Berlioz a gĂ©nialement perçu l'inutilitĂ© de mettre Shakespeare en musique ». Les personnages, rĂ©duits Ă  une dimension artificielle, se mouvant de maniĂšre saccadĂ©e comme des automates, n'accĂšdent pas Ă  la crĂ©dibilitĂ©. Et que dire des effets appuyĂ©s qu'accentue un attirail moyenĂągeux dans les costumes et la dĂ©coration, rehaussĂ©e de deux figures de gĂ©ants, façon Gayant des fĂȘtes du Nord... ©Pierre Grosbois/OpĂ©ra Comique On n'est pas Ă  l'aise pour les interprĂštes devant un tel traitement, mis Ă  part quelques moments de grĂące oĂč ils s'en affranchissent, tel le duo final du Ier acte - gĂ©niale idĂ©e du musicien de conclure non sur un ensemble clinquant, mais par un pur morceau poĂ©tique. Le chant n'est pas non plus toujours immaculĂ©, notamment chez les deux protagonistes, Christine Rice et Allan Clayton, qu'on a entendu en bien meilleures conditions outre-Manche. Car le piquant est que la distribution rĂ©unie est largement britannique, ce qui - en dehors de l'hommage rendu Ă  la nation qui sait si bien honorer Berlioz - ajoute encore au caractĂšre curieux de l'affaire, de par une diction mĂątinĂ©e d'un lĂ©ger accent d'Albion. Seuls Élodie MĂ©chain, Ursule, beau timbre de mezzo grave et parfaite articulation, et le vĂ©tĂ©ran Michel Trempont, Somarone, qui campe avec grande allure et un vrai sens comique quelque compositeur empourprĂ© dans sa propre glorification, se dĂ©tachent du lot. Les sonoritĂ©s aĂ©riennes, quoique un peu aigres dans les cordes, et les rythmes inattendus trouvent leur maĂźtre chez Emmanuel Krivine, Ă  la tĂȘte de son orchestre de la Chambre Philharmonique ; mĂȘme si l'acoustique hyper-prĂ©sente masque les effets de spatialisation si originaux imaginĂ©s par Berlioz. ©Pierre Grosbois/OpĂ©ra Comique Un air de Festival de Lugano », Ă  Pleyel. Le Projetto Argerich » rĂ©unit tous les ans, en juin, Ă  Lugano, autour de la cĂ©lĂšbre pianiste, des musiciens que rassemble une commune idĂ©e faire de la musique de chambre sans façons, mais de qualitĂ©. Une sorte de grande famille oĂč se cĂŽtoient les vieux amis dont elle aime Ă  s'entourer et les jeunes pousses qu'elle entraĂźne dans sa renommĂ©e. Olivier Bellamy a Ă©crit que, lĂ , elle est la reine des abeilles au milieu d'une ruche bourdonnante » Martha Argerich. L'Enfant et les sortilĂšges, Buchet/Chastel. C'est un peu de cet esprit qui planait l'autre soir dans une Salle Pleyel comble public avide d'une des rares apparitions de la pianiste et musiciens admirateurs venus apprĂ©cier ce que faire de la musique entre amis » veut dire. Trois Ă©lĂ©ments sont incontournables diversitĂ© des interprĂštes, systĂšme du concert Ă  gĂ©omĂ©trie variable - en l'occurrence du solo au quatuor, en passant par le duo ou le jeu Ă  deux pianos - enfin panachage quant Ă  la programmation en l'espĂšce de Beethoven Ă  BartĂłk, en empruntant aussi des chemins moins connus. On admire la maestria de Nelson Goerner, dans la Fantasia baetica de Manuel de Falla, dĂ©diĂ©e Ă  Arthur Rubinstein, toute de rugositĂ© pianistique, Ă  l'aune de la bigarrure andalouse qu'elle illustre ; comme la forte personnalitĂ© de la pianiste russe Lilya Zilberstein dans PrĂ©lude et fugue pour piano op. 29 de SergueĂŻ TaneĂŻev, Ă©lĂšve de TchaĂŻkovski et crĂ©ateur de ses trois concertos pour piano musique aux harmonies recherchĂ©es bien que puisant aux grands anciens. Si le Quatuor avec piano et cordes n°3 de Beethoven, qui ouvrait le concert, paraĂźt sage, la Sonate pour violon et piano de Debussy est vaillamment dĂ©fendue par deux jeunes talents AkanĂ© Sakai & Geza Hosszu-Legocky. Ses prestations, si attendues, Martha Argerich les rĂ©serve Ă  la fin de chacune des deux parties du concert. La Suite pour deux pianos, dite Fantaisie-Tableaux », de Rachmaninov 1893, elle aime l'inscrire Ă  ses concerts. Musique Ă  programme, certes, ce qui est rare chez le compositeur-virtuose, mais Ă©vocatrice de climats choisis, tour Ă  tour fluide comme l'eau ou martelĂ©e telle une volĂ©e de cloches ostinato, dont les sonoritĂ©s hantaient tant le musicien. La piĂšce offre matiĂšre Ă  briller pour ses interprĂštes Argerich et Zilberstein sont lĂ  de formidables complices. Dans la Sonate pour deux pianos et percussion de BartĂłk, la pianiste argentine fait Ă©quipe avec Nelson Goerner et deux percussionnistes français. Les terribles difficultĂ©s dont BartĂłk Ă©maille la piĂšce, alors que les deux groupes d'instruments doivent ĂȘtre traitĂ©s Ă  Ă©galitĂ© - le clavier Ă©tant considĂ©rĂ© tout autant percussif – donnent, lĂ  encore, l'impression d'un feu d'artifice sonore trĂšs maĂźtrisĂ©. ©DR CrĂ©ation d’Émilie, nouvel opĂ©ra de Kaija Saariaho Ă  l'OpĂ©ra de Lyon. OpĂ©ra en neuf scĂšnes. Livret d’Amin Maalouf. Karita Mattila, soprano. Orchestre de l'OpĂ©ra national de Lyon, dir. Kazushi Ono. Mise en scĂšne François Girard. Pour son troisiĂšme opĂ©ra, Kaija Saariaho a voulu Ă©crire un monodrame pour sa compatriote, la grande cantatrice finlandaise Karita Mattila. Le choix de cette artiste a dictĂ© celui du sujet. FascinĂ©e par cette voix singuliĂšre et cet ĂȘtre intense, passionnel et chaleureux », elle dit avoir Ă©tĂ© bouleversĂ©e par son interprĂ©tation du rĂŽle-titre de Fidelio. DĂšs lors, le destin d'une femme hors du commun, Ă©chappant aux stĂ©rĂ©otypes traditionnels, s'est imposĂ©. Et naturellement, celui d’Émilie du ChĂątelet, dont elle avait eu connaissance Ă  travers l'ouvrage d’Élisabeth Badinter Mme du ChĂątelet, ou l'ambition fĂ©minine au XVIIIe siĂšcle, Paris, Flammarion, 1983. Celle dont Voltaire dira dans une Ă©pitaphe elle aima les plaisirs, les arts, la vĂ©ritĂ© » est une femme au-dessus du lot. PremiĂšre femme scientifique moderne, elle traduira Newton. Mais elle fut aussi une femme libre. Elle vivra une vie de passions effrĂ©nĂ©es et Voltaire sera, pendant prĂšs de quinze ans, le plus illustre de ses amants. Kaija Saarihao dit avoir travaillĂ© Ă  un portrait de la divine abeille » au soir de sa vie, enceinte du marquis de Saint-Lambert et proche de la dĂ©livrance, alors qu'elle pressent quelque malheur, Émilie se remĂ©more le passĂ©, ses amours, son travail scientifique, ses joies, ses angoisses, la crainte de sombrer dans l'oubli. © Maurin On sait la difficultĂ© du genre du monodrame. Le fait qu'il n'y ait ici pas d'intrigue Ă  proprement parler Ă  la diffĂ©rence de La Voix humaine de Poulenc, par exemple, n'aide pas Ă  la progression dramatique. Le texte d’Amin Maalouf, qui s'inspire de la vie et des travaux d'Émilie du ChĂątelet, est dĂ©livrĂ© en scansion. CondensĂ©, il utilise volontiers la rĂ©pĂ©tition. Une impression d'austĂ©ritĂ© domine. L'aspect discursif de la pensĂ©e se lit en miroir dans un espace musical ouvert. La mise en scĂšne de François Girard n'Ă©lude pas le risque de monotonie. Elle s'attache Ă  crĂ©er des atmosphĂšres. L'Ă©crin dĂ©coratif est un dispositif figurant le cabinet de travail de l'hĂ©roĂŻne, oĂč domine un matĂ©riel scientifique d'astronomie, qui se meut imperceptiblement au fil des Ă©pisodes, pour former des figures Ă©loquentes, tel l'alignement des constellations aux couleurs suggestives 4e tableau Rayons. La performance de Karita Mattila tient du tour de force l'incandescence de la voix, sollicitĂ©e dans un mĂ©lange de dĂ©clamation calme et de chant paroxystique tient en haleine ; tout comme sa puissance que couronnent de formidables Ă©chappĂ©es vers l'aigu. Usant de la faconde naturelle qu'elle met au service de Leonore, SalomĂ© ou Tosca, elle fait vibrer intensĂ©ment le discours passionnĂ© d'Émilie vis-Ă -vis de tout ce qui l'entoure. L'orchestre de l'OpĂ©ra de Lyon et son chef Kazushi Ono dĂ©fendent avec panache la partition contrastĂ©e de Saariaho, qu'elle soit intime ou luminescente, de par ses couleurs et sa grande souplesse rythmique. © Maurin Jean-Pierre Robert. CrĂ©ations Ă  Lyon, de Patrick Burgan... Lyon s'impose comme un carrefour de la crĂ©ation, et encourage avec un dynamisme salutaire les initiatives dans le domaine de la musique contemporaine. Le 9 mars 2010, le tromboniste Fabrice Millischer qui, voici un an, avait créé en cette mĂȘme ville le Concerto pour trombone de Jean Guillou, crĂ©ait un autre Concerto, de Patrick Burgan cette fois La chute de Lucifer – d'aprĂšs un extrait du Paradis perdu de John Milton – dont la partition sort simultanĂ©ment chez un Ă©diteur lyonnais SymĂ©trie. Les Allemands ont trĂšs tĂŽt repĂ©rĂ© le jeune virtuose et favorisĂ© son implantation chez eux ; on se rĂ©jouit de voir que celui-ci rĂ©ussit Ă  imposer son profil de brillant avocat de la musique contemporaine notamment française de chaque cĂŽtĂ© du Rhin. Patrick Burgan [notre photo] lui a Ă©crit sur mesure » une vaste partition exploitant tout le spectre de l'instrument ; de surcroĂźt, il a dĂ©chaĂźnĂ© autour de lui une trĂšs vivante orchestration qui colore d'une puissance suggestive le dĂ©roulement de ce que le compositeur lui-mĂȘme dĂ©crit plus comme un poĂšme symphonique que comme un concerto. ©DR Avec l'art consommĂ© qu'on lui connaĂźt, Patrick Burgan masque par l'Ă©loquence picturale de son inspiration une magistrale technique d'Ă©criture qui nous conduit de magmatiques bouillonnements d'agrĂ©gats en contrepoints de couleurs entre des strates instrumentales constamment en mouvement. Le mouvement central peint les combats entre les anges rebelles et les troupes cĂ©lestes, mais c'est aussi une trĂšs habile fugue dodĂ©caphonique, avant le profond dramatisme de la plongĂ©e dans l'AbĂźme. Une telle Ă©criture permet de dĂ©celer toutes les qualitĂ©s des Ă©tudiants constituant l'orchestre du CNSM de Lyon. On notera le rĂŽle dĂ©volu au violoncelle solo tenu ce jour par ClĂ©mence Ralincourt, en hommage Ă  une notable particularitĂ© de Fabrice Millischer qui, de la coulisse Ă  l'archet, a pratiquĂ© parallĂšlement deux instruments avant d'ĂȘtre propulsĂ© sur le devant de la scĂšne par ses succĂšs au trombone. Au mĂȘme programme, puisque Kaija Saariaho Ă©tait sous les feux de l'actualitĂ© lyonnaise, figurait Notes on light, dont l'Orchestre de Paris avait accueilli la crĂ©ation française avec Anssi Kartunen violoncelle sous la direction de Christoph Eschenbach. À Lyon, Anne Gastinel apportait une vibration, une palpitation de vie pleine d'intentions rĂ©actives Ă  cette partition complexe oĂč des Ă©tats se meuvent Ă  travers les prismes en perpĂ©tuelle transformation des masses orchestrales. ...et de Kaija Saariaho En ces journĂ©es de mars, l'OpĂ©ra de Lyon s'honorait d'accueillir une crĂ©ation vouĂ©e Ă  un rayonnement international. Nos lecteurs dĂ©couvriront, dans le n°566 mai/juin 2010 de L'Ă©ducation musicale, l'interview que nous a accordĂ©e Kaija Saariaho, oĂč elle s'exprime sur ses choix esthĂ©tiques, et sur le processus qui l'a conduite Ă  la composition d'Émilie. Kaija Saariaho ©DR ConfrontĂ©e Ă  un dĂ©fi difficile comment Ă©crire une musique d'aujourd'hui sur un sujet Ă  l'implantation historique si affirmĂ©e ? Comment tenir un spectacle scĂ©nique sans action et avec une seule voix ?, elle a laissĂ© libre cours Ă  la sensibilitĂ© raffinĂ©e qui la conduit Ă  ciseler avec une spontanĂ©itĂ© pleine d'humanitĂ© l'expression chantĂ©e dans chacune de ses piĂšces vocales. Autour de cette voix, qui bĂ©nĂ©ficie d'une vĂ©ritable incarnation d'actrice grĂące Ă  Karita Mattila laquelle surmonte mieux la diction de notre langue que bien des cantatrices françaises !, l'ensemble instrumental relativement restreint travaille Ă©galement dans la ciselure, ce que la direction tout en finesse de Kazushi Ono accentue. Mais s'immisce alors une question le théùtre lyrique appelle-t-il justement la ciselure ? Ne devons-nous pas nous rĂ©soudre au fait qu'il a souvent procĂ©dĂ© par grandes fresques, par Ă©clats de rouge vermillon, voire de rouge sang et notre allusion ne sous-entend pas le seul vĂ©risme, mĂȘme si Kazushi Ono a rĂ©cemment dirigĂ© une magnifique Manon Lescaut en ce mĂȘme OpĂ©ra de Lyon ? Les subtilitĂ©s d'Ă©criture dĂ©ployĂ©es par la compositrice – harmonies micro-tonales, modes de jeu changeants, souple mobilitĂ© rythmique – sont-elles pleinement dĂ©celables par un public qui, au théùtre, est avant tout rĂ©cepteur » d'Ă©tats Ă©motionnels. Ne relĂšvent-elles pas plutĂŽt d'une belle piĂšce de concert ? Que l'on nous permette une remarque peut-ĂȘtre une utilisation plus audacieuse de l'Ă©lectronique que l'oreille capte surtout lorsqu'elle dĂ©double la voix de la protagoniste et la mĂȘle par transformations Ă  celles des hommes interagissant avec les souvenirs Ă©voquĂ©s aurait-elle favorisĂ© un dĂ©crochage plus onirique par rapport Ă  l'implantation historique. Le clavecin veut apporter une connotation d'Ă©poque », microphoniquement amplifiĂ©e, et combine ses crĂȘtes sonores aux touches de percussion, donnant une lumiĂšre fort sĂ©duisante Ă  l'orchestration, puisque de lumiĂšre il est question dans le travail scientifique d'Émilie du ChĂątelet... comme dans les prĂ©dilections de Kaija Saariaho que les Ă©clairages de David Finn rencontrent avantageusement en colorant le trĂšs beau dispositif scĂ©nique Ă©vocateur d'astronomie, conçu par François SĂ©guin pour la mise en scĂšne du cinĂ©aste François Girard. La relecture du livret d'Amin Maalouf, aprĂšs le spectacle, nous met sous les yeux d'Ă©mouvantes notations fĂ©minines, que l'on aime Ă  reparcourir, mais ses phrases n'ont aucune coupe » lyrique et sont dĂ©pourvues de cette qualitĂ© de poĂ©sie mĂ©lique » expĂ©rimentĂ©e par Louis Gallet pour Massenet dans ThaĂŻs. La question d'une identitĂ© moderne pour la librettistique reste Ă  rĂ©soudre... FĂ©licitons enfin l'Ă©quipe de l'OpĂ©ra de Lyon pour la riche matiĂšre fournie dans l'excellent livret offert aux spectateurs. Sylviane Falcinelli. Falstaff au Théùtre des Champs-ÉlysĂ©es. Comedia lirica en trois actes 1893 de Giuseppe Verdi 1813-1901, sur un livret de Arrigo Boito d’aprĂšs The Merry Wives of Windsor et Henry IV de William Shakespeare. Orchestre national de France, ChƓur du Théùtre des Champs-ÉlysĂ©es, dir. Daniele Gatti. Mario Martone mise en scĂšne. Anthony Michaels-Moore Falstaff, Jean-François Lapointe Ford, Paolo Fanale Fenton, Raul GimĂ©nez Cajus, Anna Caterina Antonacci Alice Ford, Chen Reiss Nanetta, Marie-Nicole Lemieux Mrs Quickly, Caitlin Hulcup Meg Page. ©Alvaro Yanez Les opĂ©ras se suivent et ne se ressemblent pas au Théùtre des Champs-ÉlysĂ©es, mais la joie persiste. AprĂšs la joyeuse Cenerentola de Rossini tout derniĂšrement, voici Ă  prĂ©sent, pour quatre reprĂ©sentations exceptionnelles, le retour du jubilatoire Falstaff, donnĂ©, en ces lieux, en 2008, dans la mĂȘme production avec toutefois une distribution sensiblement diffĂ©rente, Ă  commencer par le rĂŽle-titre, tenu aujourd’hui par Anthony Michaels-Moore, remplaçant avec bonheur Alessandro Corbelli. Dernier opĂ©ra de Verdi, composĂ© Ă  quatre-vingts ans, sur un livret comique, créé le 9 fĂ©vrier 1893 Ă  La Scala de Milan, qui sonne comme un clin d’Ɠil du vieux Maestro, mais aussi comme une interrogation sur le sens de la vie et le temps qui passe. ©Alvaro Yanez Cette reprise, comme la production initiale de 2008, est une indiscutable rĂ©ussite musicale et théùtrale avec une remarquable homogĂ©nĂ©itĂ© dans la qualitĂ© des voix, qui n’a d’égal que la qualitĂ© du jeu des acteurs Anthony Michaels-Moore campe un Falstaff drĂŽle et plein d’une tendresse qui le fait Ă©chapper Ă  la caricature, Anna-Caterina Antonacci est une Alice pĂ©tillante, Marie-Nicole Lemieux irrĂ©sistible de drĂŽlerie, Jean-François Lapointe Ă©lĂ©gant, Chen Reiss admirable dans la reine des fĂ©es avec sa voix limpide et Ă©thĂ©rĂ©e, et dans son duo avec Paolo Fanale, au trĂšs beau timbre bien qu’un peu limitĂ© en puissance. La mise en scĂšne de Mario Martone, qui transpose l’action au XIXe siĂšcle, ce qui lui confĂšre un surplus de modernitĂ©, fonctionne parfaitement en maintenant le rythme de l’intrigue oĂč l’action progresse Ă  grandes enjambĂ©es avec un jeu d’acteur prĂ©cis et foisonnant dans une scĂ©nographie assez rĂ©ussie esthĂ©tiquement. En revanche, la direction musicale de Daniele Gatti, fut plus contestable, semblant plate et sans allant, alors qu’on l’aurait souhaitĂ©e pĂ©tillante et enjouĂ©e. ©Alvaro Yanez Une reprise ratĂ©e de Don Carlo Ă  l’OpĂ©ra Bastille. Don Carlo de Giuseppe Verdi. OpĂ©ra en quatre actes version de 1884, sur un livret de Joseph MĂ©ry & Camille du Locle, d’aprĂšs le drame de Schiller. ChƓur & Orchestre de l’OpĂ©ra de Paris, dir. Carlo Rizzi. Mise en scĂšne Graham Vick. Giacomo Prestia Filippo II, Stefano Secco Don Carlo, Ludovic TĂ©zier Rodrigo, Victor Von Halem Il Grande Inquisitore, Sondra Radvanovsky Elisabetta, Luciana d’Intino La Principessa d’Eboli. ©OnP/FrĂ©dĂ©rique Toulet Nouvelle reprise de Don Carlo, Ă  Bastille, dans la mise en scĂšne de Graham Vick, et sans doute une fois de trop, tant nous avons Ă©tĂ© déçus par cette derniĂšre prestation, surtout du fait de la direction musicale de Carlo Rizzi, particuliĂšrement lourde, menaçant Ă  tout instant de couvrir les voix, obligeant les chanteurs Ă  des numĂ©ros de force, Ă  la limite de la justesse, notamment dans le cĂ©lĂšbre duo de l’amitiĂ© du premier acte. Le reste Ă©tait Ă  l’avenant une Princesse Eboli Luciana d’Intino Ă  la voix ample et puissante qui manquait singuliĂšrement d’ allegria » dans sa chanson sarrasine ; seule Sondra Radvanosky parvenait Ă  faire entendre sa magnifique voix, lumineuse, parfaitement adaptĂ©e au rĂŽle. Il fallut attendre le quatriĂšme acte - peut-ĂȘtre du fait de la fatigue de Carlo Rizzi - pour retrouver toute la beautĂ© de cet opĂ©ra avec le grand air de Philippe II et le duo avec le Grand Inquisiteur Giacomo Prestia, Ă©mouvant, Victor Von Halem terrifiant avec son timbre semblant venu d’un autre monde. Stefano Secco semblait mal Ă  l’aise vocalement avec des aigus agressifs, Ludovic TĂ©zier, fidĂšle Ă  lui-mĂȘme, chantait mieux qu’il ne joue... seul ; le dernier duo prĂ©cĂ©dant la mort de Rodrigo apportait une rĂ©elle Ă©motion. La mise en scĂšne, Ă©galement, semble passer de plus en plus difficilement l’épreuve des diffĂ©rentes reprises, avec une scĂ©nographie assez minimaliste pour l’essentiel et un sous-Ă©clairage Ă©vident. Bref, un constat pour le moins mitigé  ©OnP/FrĂ©dĂ©rique Toulet Festival Voix du printemps » Ă  la Sorbonne. Vaugham WILLIAMS A Sea Symphony. ChƓur & Orchestre de Paris-Sorbonne, dir. Johan Farjot. Chef de chƓur Denis Rouger. Avec Nathalie Manfrino, soprano [notre photo] et Alain Buet, baryton. Le Grand Amphithéùtre de la Sorbonne Ă©tait comble et le public trĂšs attentif lors du concert inaugural du festival Voix du printemps », consacrĂ© Ă  la trĂšs belle Ɠuvre - monumentale et trop rarement jouĂ©e - de Vaugham Williams, la Sea Symphony, composĂ©e en 1901, en hommage aux marins et Ă  la mer, en quatre mouvements, pour chƓur, grand orchestre et solistes. Une interprĂ©tation vivante, expressive, engagĂ©e, laissait percevoir tout le plaisir de jouer de ce jeune orchestre semi-professionnel. Une mention toute particuliĂšre pour les magnifiques chƓurs, trĂšs prĂ©sents dans cette Ɠuvre. Un festival Ă  suivre
 ©DR Il Viaggio a Reims au Théùtre Mariinski de Saint-PĂ©tersbourg. Dramma giocoso en un acte de Gioacchino Rossini, sur un livret de Luigi Balocchi. Chanteurs & Orchestre du Théùtre Mariinski, dir. Mikhail Tatarnikov. Mise en scĂšne Alain Maratrat. Irma Gigolaty Corinna, Elena Tsvetkova Marchesa Melibea, Olga Pudova Contessa di Folleville, Anastasia Kalagina Madama Cortese, Andrei Ilyushnikov Belfiore, Daniil Shtoda Libenskof, Vadim Kravets Lord Sidney, Nicolai Kamensky Don Profondo, Vladislav Uspensky Trombonok, Viktor Korotich Don Alvaro, Alexei Tanovitski Don Prudencio, Dmitri Koleushko Don Luigino, Elena Sommer Maddalena, Olga Legkova Modestina, Timur Abdikeyev Antonio. ©Marie-NoĂ«lle Robert/Théùtre du ChĂątelet Créée au Théùtre Italien, le 19 juin 1825, cette cantate scĂ©nique de Rossini restera la seule Ɠuvre du compositeur destinĂ©e Ă  cette scĂšne, composĂ©e Ă  l’occasion du couronnement de Charles X Ă  Reims. Avec cet ouvrage, Rossini inaugure un genre lyrique peu frĂ©quent, l’opĂ©ra-cabaret, fait d’une succession de sketches individuels ou collectifs, rĂ©unis autour d’un livret rĂ©duit Ă  sa plus simple expression. Le genre lyrique prend ici toute sa libertĂ©, oĂč seuls comptent la musique, le chant et le jeu. Les nĂ©cessitĂ©s conjointes, de rĂ©unir quatorze solistes pour cette partition vocalement trĂšs exigeante, et de maintenir une cohĂ©sion tout au long du spectacle, expliquent que cette composition de Rossini soit peu souvent reprĂ©sentĂ©. ©Marie-NoĂ«lle Robert/Théùtre du ChĂątelet La reprise de la coproduction du ChĂątelet/Mariinski 2004 dans la mise en scĂšne d’Alain Maratrat rĂ©ussit Ă  Ă©viter ces deux Ă©cueils, en puisant, d’une part, dans le formidable rĂ©servoir de chanteurs que constitue la troupe du théùtre Mariinski et, d’autre part, en maintenant en permanence l’attention du spectateur par une mise en scĂšne intelligente, interactive, faisant participer musiciens, chef et public, utilisant la totalitĂ© de l’espace avec une scĂ©nographie rĂ©duite. La qualitĂ© vocale est homogĂšne et l’orchestre s’intĂšgre parfaitement dans cette ambiance rossinienne joyeuse et dĂ©bridĂ©e. Une production Ă  revoir avec plaisir. ©Marie-NoĂ«lle Robert/Théùtre du ChĂątelet NikolaĂŻ RIMSKI-KORSAKOV La lĂ©gende de la citĂ© invisible de KitĂšge et de la vierge FĂ©vronia. Théùtre du BolchoĂŻ de Moscou. OpĂ©ra en quatre actes sur un livret de Vladimir Bielski. ChƓur et Orchestre du Théùtre du BolchoĂŻ, dir. Mikhail Granovsky. Mise en scĂšne Eimuntas Nekrosius. Petr Mugunov Prince Youri, Vitaliy Panfilov Prince Vsevolod, Tatiana Monogarova FĂ©vronia, Vitaliy Tarashcenko Grichka, Andrey Grigoriev Fyodor, Oksana Volkova le Page. Reprise au Théùtre du BolchoĂŻ » de Moscou le BolchoĂŻ historique Ă©tant en rĂ©novation depuis plusieurs annĂ©es, de la coproduction russo-canadienne de 2008, une occasion de voir et d’entendre cet opĂ©ra peu connu de Rimski-Korsakov créé au Théùtre Mariinski de Saint-PĂ©tersbourg, le 20 fĂ©vrier 1907. S’inspirant de deux lĂ©gendes du XIIIe siĂšcle, toutes deux liĂ©es au joug tatar, essayant de rĂ©aliser la synthĂšse de la mythologie slave prĂ©chrĂ©tienne et de la foi orthodoxe, le livret prĂ©sente un curieux mĂ©lange mystico religieux, bien rendu par la mise en scĂšne avec un dĂ©cor rĂ©aliste et naĂŻf peuplĂ© d’images symboliques comme les oiseaux prophĂštes et les cloches. La musique, d’une beautĂ© certaine, tĂ©moigne des diffĂ©rentes influences du compositeur parmi lesquelles l’auditeur reconnaĂźtra facilement des accents wagnĂ©riens ou moussorgskiens. L’interprĂ©tation orchestrale et vocale ne souffre aucune critique, avec une mention spĂ©ciale pour Petr Mugunov dont le lamento pour basse est un des grands moments de l’ouvrage. Une Ɠuvre qui mĂ©rite assurĂ©ment d’ĂȘtre Ă©coutĂ©e, et, pour ceux qui ne pourront se rendre Ă  Moscou, signalons la trĂšs bonne version de Valery Gergiev enregistrĂ©e en 1994 Philips 462 avec la troupe du Kirov aujourd’hui, Théùtre Mariinski. Richard WAGNER L’Or du Rhin. Prologue en quatre scĂšnes Ă  L’Anneau du Nibelung 1869. Orchestre de l’OpĂ©ra national de Paris, dir. Philippe Jordan. Mise en scĂšne GĂŒnter KrĂ€mer. Falk Struckmann Wotan, Samuel Youn Donner, Marcel Reijans Froh, Kim Begley Loge, Peter Sidhom Alberich, Wolfgang Ablinger-Sperrhacke Mime, Iain Paterson Fasolt, GĂŒnther Groissböck Fafner, Sophie Koch Fricka, Ann Petersen Freia, Qiu Lin Zhang Erda, Caroline Stein Woglinde, Daniela Sindram Wellgunde, Nicole Piccolomini Flosshilde. ©OnP/Elisa Haberer Des dieux bodybuildĂ©s », des gĂ©ants organisĂ©s en commando rĂ©volutionnaire, des filles du Rhin vĂȘtues en danseuse de cabaret, des nains transformĂ©s en forçats de la mine, une mise en scĂšne originale Ă  grand spectacle, empruntant Ă  la bande dessinĂ©e, comportant de nombreux clins d’Ɠil Ă  des productions antĂ©rieures lyriques ou cinĂ©matographiques, avec toutefois un arriĂšre-fond politique marquĂ© et une division affirmĂ©e entre des dieux oisifs et le monde du travail, nains et gĂ©ants. Une direction d’acteur dynamique et efficace occupant tout l’espace scĂ©nique, une belle et grandiose scĂ©nographie. Une direction musicale de Philippe Jordan Ă©lĂ©gante, prĂ©cise mais un peu froide. Une distribution vocale homogĂšne, de laquelle on retiendra tout particuliĂšrement les prestations de Sophie Koch, majestueuse, de Qiu Lin Zhang, Ă  la voix d’une profondeur abyssale, ainsi qu’un excellent Kim Begley, tantĂŽt clownesque, tantĂŽt prophĂ©tique, campant un Loge ambigu et lucide. Un avis plus rĂ©servĂ© concernant le Wotan de Falk Struckmann qui manque singuliĂšrement de charisme et de prĂ©sence vocale. Un bilan globalement positif » pour ce premier Ă©pisode du Ring, de retour Ă  l’OpĂ©ra de Paris. Affaire Ă  suivre
 ©OnP/Charles Duprat Rachmaninov et TchaĂŻkovski, Salle Pleyel. Orchestre philharmonique de Radio France, dir. Myung-Whun Chung. Nicholas Angelich, piano. Dans le cadre de l’annĂ©e France-Russie 2010, la Salle Pleyel prĂ©sentait Nicholas Angelich et Myung-Whun Chung, Ă  la tĂȘte de son orchestre, dans une superbe programmation associant le TroisiĂšme Concerto pour piano de Serge Rachmaninov 1873-1943 et la QuatriĂšme Symphonie de TchaĂŻkovski 1840-1893. Une interprĂ©tation tout en retenue, intĂ©riorisĂ©e et Ă©lĂ©gante de Nicholas Angelich du pĂ©rilleux Concerto n°3, créé en 1909, Ă  New York, par le compositeur, sous la direction de Walter Damrosch, oĂč virtuositĂ© et mĂ©lodie s’entrelacent pour exprimer toute la nostalgie, la mĂ©lancolie et le lyrisme, chers au compositeur, dans une lutte, parfois furieuse, entre le piano et l’orchestre, parfaitement dirigĂ© par le chef corĂ©en, totalement Ă  l’écoute. Venait ensuite la 4e Symphonie de TchaĂŻkovski, composĂ©e en 1877, créée Ă  Moscou le 10 fĂ©vrier 1878 sous la baguette de NicolaĂŻ Rubinstein, dĂ©diĂ©e Ă  Nadejda von Meck, vĂ©ritable symphonie Ă  programme, hantĂ©e par la prĂ©sence du destin, revenant de façon cyclique pour empĂȘcher toute aspiration au bonheur. Myung-Whun Chung en donna une interprĂ©tation engagĂ©e, alternant tension extrĂȘme et limpide douceur grĂące Ă  la remarquable rĂ©activitĂ© de l’orchestre et Ă  l’évidente complicitĂ© des musiciens. À signaler une partie de cordes en pizzicatos d’anthologie dans le fantomatique scherzo du 3e mouvement. Un moment de musique, d’une rare intensitĂ©, qui restera dans les mĂ©moires du public et des musiciens ! ©Jean-François Leclerc ©StĂ©phane de Bourgies Patrice Imbaud. Attention grand chef ! Le Sacre du printemps d’Igor Stravinski, Ɠuvre phare du XXe siĂšcle, n’est pourtant pas la piĂšce symphonique la plus frĂ©quemment jouĂ©e sur les scĂšnes, encore moins par un orchestre d’opĂ©ra. Son effectif gigantesque contribuant sans doute Ă  rĂ©frĂ©ner les enthousiasmes. Et pourtant, en cette matinĂ©e gelĂ©e du 7 mars 2010, l’orchestre de l’OpĂ©ra de Stuttgart, dirigĂ© par un Manfred Honeck plus qu’inspirĂ©, offrit aux presque deux mille spectateurs rĂ©unis Ă  la Liederhalle un Sacre Ă  couper le souffle ! Pas une minute d’ennui, un tempo intĂ©rieur en perpĂ©tuel mouvement, des plans sonores aux contrastes Ă©vidents, une souplesse dans le phrasĂ© oĂč l’on devine rapidement que le Sacre est avant tout un ballet, une rythmique impeccable Manfred Honeck [notre photo] respire chacune de ses phrases oĂč toute ponctuation devient tremplin d’un discours musical exaltant. DĂšs les premiĂšres notes de l’Ɠuvre, qui porta au scandale en 1913, le fameux solo du basson - lyrique, improvisĂ©, libre - avait prĂ©sagĂ© du meilleur un Sacre passionnant sous la baguette d’un grand chef. ©DR Manfred Honeck, d’origine autrichienne, fut de 2006 Ă  2008 le chef de la Radio de Stockholm. Depuis 2007, il dirige celui de l’OpĂ©ra de Stuttgart et est 1er chef invitĂ© de la Philharmonie tchĂšque. EspĂ©rons l’entendre prochainement en France ! Programme ce 7 mars 2010 - John Adams Short Ride in a Fast Machine / Jean Sibelius Concerto pour violon soliste Henning Kraggerud / Igor Stravinski Le Sacre du printemps. Sylvie Clopet. JournĂ©e des femmes 2010 Ă  la Sorbonne La JournĂ©e des Femmes a Ă©tĂ© cĂ©lĂ©brĂ©e, le 12 mars dernier, par un concert donnĂ© au Grand Amphithéùtre de la Sorbonne pour honorer plusieurs compositrices. OrganisĂ© grĂące Ă  un partenariat entre le rectorat, le lycĂ©e Racine et l’Association Femmes & Musique, il a donnĂ© l’occasion d’entendre le quintette KazĂ© jeunes instrumentistes Ă  vent des CNSM et CNR et les deux ensembles Orchestre et ChƓurs de ce lycĂ©e Ă  options musicales, animĂ©s par l’investissement majeur des professeurs Dominique Blazy et Christiane Anselme. Le programme allait de Fanny Mendelssohn Ă  des crĂ©atrices contemporaines – mettant notamment en valeur Elsa Barraine 1910-1999 [notre photo], Ă  l’occasion de son centenaire que l’AFM cĂ©lĂšbre cette annĂ©e par des concerts et la publication d’un ouvrage. Deux Ɠuvres de cette compositrice, AtmosphĂšre et le quintette Ouvrage de dames, diverses dans leurs intentions mais exigeant une mĂȘme rigueur, ont Ă©tĂ© servies par l’adresse des instrumentistes. Ils ont mis aussi une implication ardente Ă  prĂ©senter CantilĂšne et danse rituelle de notre amie Annick Chartreux, une prĂ©cise diction dans Cuckoo de Sylvie Unger et leur juvĂ©nile dynamisme, bien modelĂ© par Dominique Blazy, a traduit les remous qui innervent Moments de Graciane Finzi. Peut-on espĂ©rer qu’il soit tenu compte, aprĂšs un tel concert, de l’enthousiasme du public, convaincu par le don heureux des jeunes et la valeur de leur cadeau ? ©DR Édith Allouard. *** Haut Reprise des Contes d'Hoffmann Ă  l'OpĂ©ra Bastille Une des piĂšces majeures du rĂ©pertoire de l'opĂ©ra français nous vient d'un compositeur qui Ă©crivit beaucoup pour le genre lĂ©ger. Et pourtant Jacques Offenbach n'a-t-il pas trouvĂ© le ton juste pour illustrer ces histoires fantastiques, empruntĂ©es Ă  la poĂ©tique germanique. La veine mĂ©lodique paraĂźt inĂ©puisable. La mise en scĂšne fort imaginative de Robert Carsen trouve le ciment fondamental qui unit ces trois contes Ă©tranges en une seule et mĂȘme entitĂ©, au royaume de l'opĂ©ra prĂ©cisĂ©ment, son théùtre, ses coulisses. Hoffmann n'est-il pas Ă©pris d'une chanteuse, Stella, qui s'incarnera en trois visages successifs Olympia, Antonia, Giulietta ? Une belle distribution devrait assurer le succĂšs de cette reprise d'un vrai spectacle de rĂ©pertoire. Les 7, 12, 17, 20, 26 et 29 mai, 1er et 3 juin, Ă  19h30 ; les 9 et 23 mai, Ă  14h30. Renseignements 120, rue de Lyon, 75012 Paris. TĂ©l. 0892 89 90 90. Une crĂ©ation Ă  l'OpĂ©ra Comique Les Boulingrin Pour sa premiĂšre commande, l'OpĂ©ra Comique s'est tournĂ© vers le compositeur Georges Aperghis. Son nouvel opus lyrique sera bouffe, puisque d'aprĂšs la piĂšce de Courteline, Les Boulingrin, créée en 1898. Une histoire de famille qui vire Ă  la dĂ©mesure paroxystique pour se dĂ©barrasser d'un pique-assiette espĂ©rant couler des jours heureux chez lui, un couple qui ne se supporte plus, fait rejaillir sur l'intrus critiques et insultes ; bon moyen de faire fuir l'escornifleur. La mise en scĂšne, due au maĂźtre de cĂ©ans, JĂ©rĂŽme Deschamps, dans des dĂ©cors Ă©volutifs de Laurent Peduzzi, se promet d'ĂȘtre acerbe et hilarante en diable. Dans la fosse, le Klangforum de Wien, dirigĂ© par Jean Deroyer, saura dĂ©fendre la musique, assurĂ©ment suggestive, de l'auteur d’Avis de TempĂȘte. Les 12, 14, 18 et 20 mai, Ă  20h ; le 16 mai, Ă  15h. Renseignements 1, place Boieldieu, 75002 Paris. TĂ©l. 0825 01 01 23. La trilogie Pouchkine-TchaĂŻkovski revient Ă  l'affiche lyonnaise. Une des originalitĂ©s de la programmation de l'actuelle direction de l'OpĂ©ra de Lyon rĂ©side dans ses sĂ©ries festivals. Celle consacrĂ©e aux trois opĂ©ras composĂ©s par TchaĂŻkovski sur des piĂšces de Pouchkine - fait unique dans l'histoire du théùtre lyrique - est une belle rĂ©ussite. Les opĂ©ras sont en effet confiĂ©s Ă  une seule et mĂȘme Ă©quipe artistique le metteur en scĂšne Peter Stein et le chef d'orchestre Kirill Petrenko. Eugene Oneguine ©Stofleth Le premier illustre ces piĂšces au fort potentiel dramatique sans forcer le trait ou transposer. Non plus qu'il ne cherche Ă  Ă©luder leur composante conventionnelle. Il la magnifie au contraire avec une grande Ă©conomie de moyens, restituant la juste atmosphĂšre poĂ©tique qui sĂ©duisit tant le musicien. Le second joue le texte musical au plus prĂšs des intentions de son auteur et avec un sens aigu de la restitution des climats. La distribution, essentiellement russe, est des plus prometteuses. À ne pas manquer, Mazeppa en particulier, le moins connu de la trilogie, mais non le moins intĂ©ressant. Mazeppa ©Michel Cavalca EugĂšne OnĂ©guine les 30 avril, 7, 11, 14 et 19 mai, Ă  19h30. Mazeppa les 29 avril, 6, 13 et 18 mai, Ă  19h30 La Dame de Pique les 2, 9 et 16 mai Ă  16h ; 4 et 21 mai, Ă  19h30 Renseignements 1, place de la ComĂ©die, 699001 Lyon. TĂ©l. 0 826 305 325. La Calisto au Théùtre des Champs-ÉlysĂ©es Le vĂ©nitien Francesco Cavalli 1602-1676 n'a sans doute pas acquis la cĂ©lĂ©britĂ© de Monteverdi. Et pourtant il fut un des compositeurs les plus apprĂ©ciĂ©s de son temps. Parmi une importante production opĂ©ratique, La Calisto occupe une place de choix. InspirĂ© des MĂ©tamorphoses d'Ovide, ce dramma per musica narre l’une des frasques amoureuses de l'infatigable Jupiter qui, cette fois, se fait passer pour une femme afin de mieux approcher celle qu'il convoite rĂ©citatifs et arias sont accompagnĂ©s par le continuo, l'effectif orchestral complet n'intervenant que pour les ritournelles. La nouvelle production du Théùtre des Champs-ÉlysĂ©es se distingue par la direction de Christophe Rousset Ă  la tĂȘte de son Orchestre des Talens lyriques et la mise en scĂšne de Macha Makeieff. Un plateau vocal de qualitĂ©, avec Sophie KarthĂ€user, dans le rĂŽle-titre, et VĂ©ronique Gens, en Junon, devrait ravir les puristes et tous les autres. Les 5, 7, 11 et 14 mai Ă  19h30 ; le 9 mai Ă  17h. Renseignements 15, avenue Montaigne, 75008 Paris. TĂ©l. 01 49 52 50 50. Un Ă©vĂ©nement Don Quichotte Ă  la Monnaie de Bruxelles Parmi les Ɠuvres lyriques de Jules Massenet, il en est une qui occupe une place particuliĂšre la comĂ©die-hĂ©roĂŻque » Don Quichotte est le type mĂȘme de l'opĂ©ra Ă©pique. S'emparant de l'histoire du Chevalier Ă  la longue figure imaginĂ©e par CervantĂšs, errant avec son fidĂšle Ă©cuyer Sancho Panza, le compositeur de Werther peint avec tendresse l'utopie d'un anti-hĂ©ros, alliant, dans un savant Ă©clectisme, espagnolade dĂ©bridĂ©e et style arioso français. Alternent Ă©pisodes mĂ©lancoliques et truculents. Cette nouvelle production, dirigĂ©e par Marc Minkowski, marquera les adieux Ă  la scĂšne bruxelloise de l'enfant du pays JosĂ© van Dam, dans le rĂŽle-titre, aprĂšs une mirifique carriĂšre de quelque 50 annĂ©es. Elle sera aussi l'occasion des dĂ©buts Ă  La Monnaie du metteur en scĂšne iconoclaste Laurent Pelly qui, Ă  n'en pas douter, saura livrer de cette fable chevaleresque la quintessence, comme en rĂ©vĂ©ler les sous-entendus. Les 4, 5, 6, 7, 8, 11, 12, 14, 18 et 19 mai, Ă  20h ; les 9 et 16 mai, Ă  15h. À noter que JosĂ© van Dam assurera les reprĂ©sentations des 4, 6, 8, 11, 14, 16 et 18 mai, et Vincent Le Texier, les autres. Maquette de costume, par Laurent Pelly Renseignements 4, rue LĂ©opold, 1000 Bruxelles. TĂ©l. 00 32 70 23 39 39. Jean-Pierre Robert. Exposition Chopin La Note bleue », au MusĂ©e de la Vie romantique En cette annĂ©e anniversaire, le MusĂ©e de la Vie romantique Ă©voque les annĂ©es parisiennes de FrĂ©dĂ©ric Chopin 1831-1849. Elles ne pouvaient trouver meilleur havre que ce magnifique hĂŽtel Scheffer-Renan oĂč le compositeur aimait Ă  se rendre pour rencontrer le tout-Paris intellectuel et artistique atmosphĂšre choisie qu'apprĂ©ciaient sans doute les membres de la confrĂ©rie des romantiques » oĂč se cĂŽtoyaient musiciens, peintres et Ă©crivains. L'exposition rĂ©unit quelque 90 Ɠuvres, peintures, sculptures, dessins, Ă©lĂ©ments dĂ©coratifs, dont beaucoup proviennent de musĂ©es français et Ă©trangers. Elle focalise sur l'indissociable correspondance existant entre peinture et musique, cette note bleue » Ă©voquĂ©e par George Sand dans Impressions et souvenirs ou soulignĂ©e par Delacroix qui rappelle combien sons et tons peuvent ĂȘtre complĂ©mentaires. Ne parle-t-on pas, Ă  propos de cette indĂ©finissable alchimie, de reflets auditifs » ? FrĂ©dĂ©ric Chopin, par Delacroix ©DR Chopin arrive Ă  Paris, fin octobre 1831. Il a 31 ans. Il s'insĂšre vite dans les cercles mondains oĂč l'on joue de la musique, ces salons qu'il prĂ©fĂšre aux salles de concert. On l'imagine Ă  travers ces magnifiques portraits, celui peint par l'ami Delacroix bien sĂ»r - accompagnĂ© ici de l'Ă©bauche que le peintre en a laissĂ© - mais aussi celui, moins connu, du portraitiste belge Louis Gallait, oĂč l'on admire combien l'homme cultivait l'apparence dandy. C'est une place de choix qu'il tient ici au milieu de ses collĂšgues comme Berlioz et Rossini dont l'ombre plane sur la vie artistique d'alors. Comme eux, Chopin se passionne pour l'opĂ©ra et s'abreuve aux sinueuses cantilĂšnes belcantistes prodiguĂ©es par les divas adulĂ©es, la Pasta, la Malibran, Pauline Viardot - dont on admire une superbe toile peinte en 1840 par Ary Scheffer. Paris vit alors un vrai bouillonnement intellectuel, et fait figure de capitale europĂ©enne du romantisme musical. La Malibran, par Fr. Bouchot ©DR Comment ne pas ĂȘtre Ă©mu aussi devant ces objets si chargĂ©s de mĂ©moire le magnifique piano Pleyel que Chopin joua en 1843, ou encore le moulage de sa main, si fragile. La sonoritĂ© de son jeu Ă©tait, dit-on, douce et confidentielle. Aussi captait-elle l'auditoire. Main de Chopin par Auguste ClĂ©singer ©DR MusĂ©e de la Vie romantique / HĂŽtel Scheffer-Renan – 16, rue Chaptal, Paris IXe. TĂ©l. 01 55 31 95 67. Jusqu'au 11 juillet 2010 tous les jours, sauf lundi et jours fĂ©riĂ©s. Livre-catalogue 30 €. [Il est Ă©galement intĂ©ressant de consulter le site de la BibliothĂšque polonaise de Paris 6, quai d'OrlĂ©ans, Île Saint-Louis laquelle organise nombre de manifestations commĂ©moratives Jean-Pierre Robert. Ces deux nouveaux enregistrements de Maximianno Cobra sont l’occasion de mieux faire connaĂźtre Ă  nos lecteurs un musicien atypique, au talent incontestable. Pianiste, chef d’orchestre et compositeur, Maximianno Cobra est nĂ© Ă  Rio de Janeiro en 1969 et dĂ©bute ses Ă©tudes musicales par le piano Ă  l’ñge de cinq ans, puis, Ă  treize ans, il s’engage sur la voie de l’harmonie et de l’analyse. À quinze ans, son chemin croise celui du chef d’orchestre, ami de Villa-Lobos, Alceo Bocchino qui le forme dans les domaines de la direction d’orchestre, de la fugue, du contrepoint et de la composition. Le jeune musicien devient ensuite son assistant et l’accompagne durant trois annĂ©es auprĂšs d’orchestres et d’opĂ©ras brĂ©siliens. Au cours de son adolescence, Maximianno Cobra frĂ©quente des master-classes de théùtre et de philosophie, disciplines qu’il considĂšre comme sa deuxiĂšme nature ». Philosophiquement et politiquement, il est marquĂ© par les lectures de Spinoza, Nietzsche, Deleuze et Shakespeare, lequel a provoquĂ© chez lui un renversement existentiel ». En 1989, il dĂ©bute avec l’Orchestre Philharmonique du BrĂ©sil puis, l’annĂ©e suivante, arrive en Europe en tant qu’élĂšve invitĂ© de l’AcadĂ©mie de Vienne. C’est en 1992 que ses premiers engagements europĂ©ens le conduisent Ă  diriger l’Orchestre Lamoureux Ă  la Salle Pleyel. En 1993, il collabore avec l’OpĂ©ra de l’État hongrois et le Philharmonique de Budapest. Á partir de 1999, il rĂ©alise une vingtaine d’enregistrements audios et vidĂ©os pour le label Hodie. La mĂȘme annĂ©e, il soutient Ă  la Sorbonne sa thĂšse les Symphonies de Ludwig van Beethoven une Ă©tude analytique, critique et historique, en vue d’une nouvelle Ă©dition » sous la direction du Professeur Serge Gut. Son travail a fait l’objet de plusieurs rapports dans des revues de musicologie. Son parcours musicologique l’a conduit Ă  diriger le Centre d’Études beethovĂ©niennes de France. Sur l’invitation de Philippe A. Autexier, il devient directeur de recherches du Centre Mozart. Il a Ă©tĂ© nommĂ© responsable du ComitĂ© scientifique du groupe de recherches Les Neuf SƓurs » dont le projet est la sauvegarde et la publication d’Ɠuvres artistiques en rapport avec les mouvements philosophiques et humanistes. RĂ©sidant en France depuis 1993, il se consacre Ă  la composition et, en tant que chef d’orchestre, Ă  la diffusion de la thĂ©orie Tempus. En outre, il a Ă©crit des scĂ©narios et adaptations pour le théùtre et le cinĂ©ma ainsi que des essais philosophiques et politiques. Pour sa symphonie Ordo ab Chao », Maximianno Cobra utilise un procĂ©dĂ© conçu par Hodie pour la Tempus Collection », faisant appel Ă  un Ă©chantillonnage 100% acoustique. Les samples sont jouĂ©s par des musiciens de haut niveau sur instruments exceptionnels Stradivarius, Steinway, etc.. Comme le souligne le compositeur tout enregistrement musical, quel que soit son procĂ©dĂ©, n’est qu’une image figĂ©e d’un art vivant, un tĂ©moignage documentaire Ă©lĂ©mentaire. L’accomplissement de cet art, aussi bien dans le sens esthĂ©tique que dans celui du vĂ©cu individuel, ne peut s’accomplir que lors d’un concert ». Cette symphonie, dont les premiĂšres esquisses datent de 1987, a fait l’objet de deux rĂ©gĂ©nĂ©rations » et contient de nombreuses rĂ©fĂ©rences symboliques. Son titre est la devise du Rite Écossais Ancien et AcceptĂ©, rite pratiquĂ© par plusieurs obĂ©diences maçonniques. Il s’agit en fait de la conceptualisation du principe rĂ©unir ce qui Ă©pars en nous et entre nous », trouver notre Centre. Le contenu musical, prĂ©cise Maximianno Cobra, est ouvertement syncrĂ©tique, fondĂ© sur cinq cents ans de musique occidentale, mais Ă©galement inspirĂ© par l’idĂ©al esthĂ©tique de beautĂ© classique grecque et romaine, telle l’analyse du mythe de l’éternel retour nietzschĂ©en et les pulsions rĂ©-Ă©volutionnaires de la construction humaine. Ma devise pour ma quĂȘte personnelle de langage et de style est, Ă  ce jour Tradition, Transmission, Transition ». La symphonie Ordo ab Chao » est une Ɠuvre forte aux multiples rĂ©fĂ©rences. Les impressions d’un apprenti maçon » aprĂšs son initiation ? Peut-ĂȘtre
 mais la musique va beaucoup plus loin. Elle envoĂ»te, investit l’imaginaire par la puissance de son pouvoir Ă©vocateur. La Sonate Initiatiques » est sous-titrĂ©e In memoriam FrĂšre Franz Liszt ». Cette dĂ©dicace correspond Ă  l’abandon par Maximianno Cobra de sa carriĂšre de pianiste en rĂ©fĂ©rence Ă  la Sonate en si mineur de Liszt, vĂ©ritable monument pianistique de quarante-six minutes dans lequel les thĂšmes sont caractĂ©risĂ©s comme des personnages. ƒuvre cyclique Ă©crite en un seul mouvement, cette sonate est unique dans la littĂ©rature romantique par son originalitĂ©, son inspiration et ses audaces de construction. La Sonate de Liszt a Ă©tĂ© dĂ©terminante pour la genĂšse de la Sonate Initiatiques », mais ce sont aussi les aspects humain » et frĂšre maçon » de Liszt qui transparaissent dans la musique. Initiatiques » est au pluriel car plusieurs voies sont possibles pour le futur initiĂ©. Dans cette piĂšce riche de symbolisme, Ă©merge un sentiment d’intimitĂ© tĂ©moignant du caractĂšre intransmissible du secret initiatique. Ici encore, l’auditeur est conquis. Par le jeu du pianiste, certes, mais Ă©galement par l’ampleur du langage musical et l’énergie qui s’en dĂ©gage. Ces deux enregistrements sont le tĂ©moignage d’une vie consacrĂ©e Ă  l’humanisme et Ă  la recherche intĂ©rieure. Incontestablement une rĂ©ussite. _______________ Franz LISZT Sonate h-moll. Maximianno COBRA Sonate Initiatiques ». Maximianno Cobra piano – Tempus Collection » Masonic Collection – - TT 58’50. Maximianno COBRA Symphony Ordo ab Chao ». Vienna Symphonic Library, Europa Philharmonia Members, ASRP 192 kHz / 24 bit – Tempus Collection » Masonic Collection – - TT 53’13. _____________ Sites GĂ©rard Moindrot *** PIANO Nicolas OBOUHOW ƒuvres pour piano. Lemoine HL 28541. Les Ă©ditions Lemoine nous font redĂ©couvrir ce compositeur, trop peu connu, qui vĂ©cut de 1892 Ă  1954. On lira avec beaucoup d’intĂ©rĂȘt la prĂ©face de Jean-Michel Bardez qui Ă©dite le recueil. Des fac-similĂ©s des manuscrits permettent de mieux comprendre l’écriture de ce musicien. Un disque de ces piĂšces a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© pour le label Sisyphe par Jay Gottlieb. Ce CD est disponible chez Abeille Musique. Deux partitions d’orchestre de ce compositeur sont Ă©galement disponibles aux Ă©ditions Lemoine. Pari BARKESHLI, Annick CHARTREUX, Bernard DÉSORMIÉRES, ValĂ©rie GUÉRIN-DESCOUTURELLES, Krishna LÉVY, Marc MARDER, Alireza MASHAYEKHI, Philippe RÉGANA & Manuel ROCHEMAN AlphaStyles - 23 piĂšces contemporaines pour piano seul. Van de Velde VV289. Ces vingt-trois piĂšces originales, composĂ©es tout spĂ©cialement pour ce recueil, sont en gĂ©nĂ©ral pour un niveau de 2nd cycle. Chaque compositeur fait l’objet d’une petite notice qui permettra Ă  l’exĂ©cutant de mieux comprendre l’univers propre Ă  chaque Ɠuvre. Un recueil important pour ouvrir les Ă©lĂšves Ă  la musique de leur temps, tout en se faisant plaisir. Patrick MANCONE PiĂšces bucoliques pour piano. Combre C06643. S’adressant Ă  une troisiĂšme annĂ©e de second cycle, ces trois courtes piĂšces aux titres Ă©vocateurs Les Ă©phĂ©mĂšres, Digitales, Essaimage invitent leurs interprĂštes Ă  faire preuve d’autant de virtuositĂ© que de sens musical et poĂ©tique. Christine MARTY-LEJON OcĂ©anides MystĂšres et fascinations de la vie ocĂ©anique, piĂšce pour piano. Lafitan 1981. De niveau cycle 2, cette piĂšce fort agrĂ©able est assortie d’un commentaire de l’auteur qui fournit les clĂ©s de l’interprĂ©tation. David NEYROLLES Parme. PiĂšce pour piano solo. Niveau Ă©lĂ©mentaire. Lafitan 1934. Cette piĂšce fait partie d’une sĂ©rie du mĂȘme auteur intitulĂ©e Les couleurs du temps. Ce parme » mĂ©lancolique autant que mĂ©lodieux est de la meilleure venue. Julien PONDÉ Ballade de nuit pour piano. DĂ©butant. Lafitan 2114. Vraiment Ă©crite pour dĂ©butant, cette piĂšce n’en a pas moins de charme. C’est si difficile d’écrire beau et simple
 Pari rĂ©ussi ! VIOLON Dans la collection BĂ€renreiter’s Easy concertos », Ă©ditĂ©e par Kurt Sassmannshaus, voici trois Ɠuvres que tout jeune violoniste a jouĂ©es ou jouera. Chaque recueil contient la partie de violon et la rĂ©duction pour piano de l’accompagnement. On notera tout particuliĂšrement la qualitĂ© de ces rĂ©ductions. Friedrich SEITZ SchĂŒlerkonzert n°2 en sol majeur BĂ€renreiter BA 8972. ƒuvre de la fin du XIXe siĂšcle, cette piĂšce comporte une prĂ©face donnant de judicieux conseils de travail et d’interprĂ©tation. Oskar RIEDING Concerto en si mineur BĂ€renreiter BA 8971. On ne prĂ©sente pas cette Ɠuvre, comportant la mĂȘme judicieuse prĂ©face. Antonio VIVALDI Concerto en la mineur n°6. BĂ€renreiter BA 8974. Il ne s’agit certes pas d’une Ɠuvre d’étude », mais on ne peut que se rĂ©jouir de la trouver dans cette collection rĂ©alisĂ©e avec tout le soin qu’on connaĂźt chez cet Ă©diteur. DoigtĂ©e et annotĂ©e, cette Ă©dition comporte Ă©galement une prĂ©face fort utile pour l’interprĂ©tation. Claude-Henry JOUBERT SĂ©rĂ©nade de chat, pour violon avec accompagnement de piano. Fin de 1er cycle. Lafitan 1977. PubliĂ©e dans la sĂ©rie SĂ©rĂ©nade », cette piĂšce offre Ă  la fois une Ă©criture contemporaine avec des essais d’improvisation simple. Chaque morceau est Ă©crit avec un accompagnement de piano trĂšs facile, Ă©crit sur une portĂ©e. Les trois passages improvisĂ©s sont balisĂ©s par des consignes destinĂ©es Ă  donner confiance Ă  l’élĂšve dans ses premiers pas dans l’invention. Christine MARTY-LEJON Berceuse russe, pour violon & piano. Cycle I. Lafitan 1983. Évoquant le folklore, cette berceuse prend, Ă  certains instants, le caractĂšre d’une danse joyeuse avant d’en revenir Ă  son caractĂšre premier. TrĂšs jolie piĂšce. VIOLONCELLE Guy PRINTEMPS Sonate pour violoncelle & piano. Combre C06646. Ce compositeur Ă  la carriĂšre Ă©clectique nous offre ici une Ɠuvre exigeante mais Ă©crite dans l’esprit de toute son Ɠuvre, qui met une forme aboutie au service de l’émotion. TROMPETTE Leonello CAPODAGLIO Concerto Angelico, pour trompette & piano. Anne Fuzeau Productions 8655. Ce concerto en trois courts mouvements d’un compositeur et homme de lettres italien, existe aussi en version avec orchestre. C’est une Ɠuvre pleine de charme et de vie. CHANT Claude PASCAL Top-model et Cie. Trois mĂ©lodies pour soprano & piano. Combre C06641. Ces trois mĂ©lodies dans l’esprit de Chabrier brossent trois portraits Ă  la fois comiques et tendres de La Flambeuse, Top-Model et La Diva. Qu’en dire, sinon qu’auditeurs comme interprĂštes devraient se rĂ©galer avec ces Ɠuvres d’un toujours jeune compositeur. MUSIQUE DE CHAMBRE ET D’ENSEMBLE MĂĄximo Diego PUJOL 3 Piezas marginales pour flĂ»te & guitare. Lemoine 28650 Les trois piĂšces de ce compositeur argentin bien connu sont, comme Ă  l’accoutumĂ©e, fort intĂ©ressantes. De plus, l’alliance flĂ»te/guitare est particuliĂšrement bien venue. Les duettistes y trouveront beaucoup de plaisir. Christine MARTY-LEJON Na voda sur l’eau, pour flĂ»te traversiĂšre, hautbois & piano. Lemoine 28825 Il est bien agrĂ©able de trouver une aussi jolie piĂšce Ă©crite pour un niveau de deuxiĂšme cycle. Cette petite valse au rythme de berceuse Ă©voque bien cette eau qui est la vie », selon la citation de Saint-ExupĂ©ry placĂ©e en exergue. Claire VAZART Libertrio pour violon, violoncelle & piano. Delatour DLT 1627. Ce trio en deux mouvements, prĂ©cĂ©dĂ© d’un solo de violoncelle, n’est pas des plus faciles. mais d’une Ă©criture trĂšs intĂ©ressante. L’Andante cantabile mĂ©rite son nom, de mĂȘme d’ailleurs que le Vivo qui termine la piĂšce. Claire VAZART 2 CaractĂšres pour ensemble Ă  cordes dĂ©butant. Delatour DLT 1613. La premiĂšre piĂšce, Oriental Est, est abordable dĂšs le premier cycle. La deuxiĂšme, Nostalgia in New Orleans, s’adresse plutĂŽt Ă  un orchestre de fin de 1er cycle ou dĂ©but de 2nd. Ces piĂšces bien toniques sont Ă©galement souples d’utilisation Ă©crites pour quatuor Ă  cordes et contrebasse, la partie d’alto peut ĂȘtre jouĂ©e par des troisiĂšmes violons et celle de contrebasse par de jeunes violoncellistes. OPÉRAS POUR ENFANTS Isabelle ABOULKER Marco Polo et la Princesse de Chine. Livret de Christian EYMERY. Partition piano-chant + CD. Delatour DLT 1806. On connait la verve musicale d’Isabelle Aboulker et ses rĂ©ussites dans le domaine de l’opĂ©ra pour enfant. Celui-ci tient toutes ses promesses. Disponible en plusieurs versions de celle avec orchestre Ă  celle pour chant et piano, cet opĂ©ra - de niveau facile Ă  moyen - comporte quinze numĂ©ros de styles trĂšs variĂ©s et des intermĂšdes instrumentaux Ă  utiliser selon les besoins de la mise en scĂšne. Le CD est un instrument de travail qui comporte la partie de piano avec doublure de la partie chant, ce qui permet un apprentissage facile pour une bonne justesse. Daniel Blackstone. PIANO Michael OSTRZYGA Der singende Wind. 22 kleine Klavierszenen + 1CD. Breitkopf PĂ€dagogik », Breitkopf EB 8659. 16 €. ClassĂ©es par ordre de progressive difficultĂ©, ces 22 miniatures accompagneront, pour un bon bout de temps, les apprentis pianistes, tout en les initiant au langage musical de notre temps. On y retrouve l’influence, en effet, aussi bien des musiques minimalistes que de la technique des douze sons, que de formes alĂ©atoires incitant Ă  l’improvisation
 Chaque piĂšce est, en outre, assortie de conseils d’exĂ©cution, d’exercices complĂ©mentaires et de stimulantes questions tout cela, hĂ©las ! en seul allemand
. Le CD comporte une interprĂ©tation de chaque morceau. Irmhild BEUTLER & Sylvia Corinna ROSIN Kraut & RĂŒben Sens dessus dessous ». Spielbuch 1 fĂŒr die Sopran-Blockflöte. Breitkopf PĂ€dagogik », Breitkopf EB 8815. 13,50 €. Plaisamment illustrĂ©es par Marlies Walkowiak, brĂšves et faciles, ces piĂšces pour flĂ»te Ă  bec soprano avec accompagnement ad libitum de piano, d’une seconde flĂ»te, d’une percussion ou d’une guitare - chiffrages inclus ont Ă©tĂ©, bien sĂ»r, sĂ©lectionnĂ©es dans une perspective pĂ©dagogique, mais n’en pourront pas moins ĂȘtre exĂ©cutĂ©es en concert chansons populaires ou enfantines, canons, musiques du monde
. D’utiles informations didactiques sont Ă©galement fournies avec la partition de piano mais toujours en seul allemand
. VIOLON & GUITARE Éric PÉNICAUD Stable / Mouvants. Niveau 4. Les Productions d’Oz, Ă©diteur spĂ©cialisĂ© en musique pour guitare classique DZ 1371. Grand format, 10 p. Nouveau titre du trĂšs imaginatif guitariste Éric PĂ©nicaud, oĂč il allie, cette fois, son instrument au violon, dans une piĂšce certes difficile de niveau 4 mais qui, n’en doutons pas, permettra de fructueux Ă©changes lors, notamment, des successives improvisations des instrumentistes. Francis GĂ©rimont Armin KIRCHER Ă©d. Chorbuch Kirchenjahr. A-cappella-Repertoire fĂŒr den Gottesdienst fĂŒr gemischten Chor. Stuttgart. Carus sales 2009, 176 recueil, trĂšs bien prĂ©sentĂ©, avec 158 piĂšces judicieusement rĂ©unies par A. Kircher et destinĂ©es au service religieux, a Ă©tĂ© publiĂ© pour la 50e Session de musique d’église tenue Ă  Salzbourg. Cette anthologie pour chƓur Ă  4 voix SATB a cappella reflĂšte le rĂ©pertoire de base chantĂ© par catholiques et protestants en langue allemande, occasionnellement latin pour la liturgie ancienne et anglais pour les Spirituals. Elle regroupe des gĂ©nĂ©rations de musiciens ayant vĂ©cu depuis la fin du XVe siĂšcle N. Decius, M. Luther, la RĂ©forme J. Walter, M. Praetorius, puis H. SchĂŒtz, J. H. Schein, J. CrĂŒger et les français Cl. Goudimel et P. DavantĂšs
 ensuite J. S. Bach, G. F. Haendel, puis F. Schubert, R. Schumann, M. Reger ; au XXe siĂšcle, H. Distler 1908-1942
, jusqu’aux contemporains Michael Kokot °1960
 Les chefs de chƓur trouveront des chants variĂ©s pour les divers temps liturgiques, pour des thĂšmes de circonstance soir, baptĂȘme, mariage, louange, consolation. Ces chƓurs sur des textes bibliques, des poĂ©sies de P. Gerhardt, D. Bonhöffer, de moyenne difficultĂ©, accessibles Ă  un ensemble vocal semi-professionnel, sont soit harmonisĂ©s Ă  4 ou 3 voix, en style homophonique et homosyllabique, soit en contrepoint avec entrĂ©es successives, quelques notes de passage expressives. Ce recueil destinĂ© Ă  la pratique cultuelle reprĂ©sente une synthĂšse chorale dans la longue durĂ©e, assurant la continuitĂ© liturgique et mĂ©lodique ; il sera trĂšs apprĂ©ciĂ© des chefs de chƓur. Vissarion CHÉBALINE Trois Sonatines op. 12 pour piano. Paris. 20e siĂšcle », Le Chant du monde jjouvanceau PN4652. 2009. 31 p. Trois Sonatines, op. 12, de Vissarion ChĂ©baline 1902-1963, compositeur russe appartenant Ă  la premiĂšre gĂ©nĂ©ration de musiciens entiĂšrement formĂ©s sous le rĂ©gime soviĂ©tique. L’op. 12, n°1 prĂ©sente quelques difficultĂ©s de lecture et comporte un mouvement Moderato e cantabile, une Canzona, une Fughetta. Le n°2, techniquement plus facile, comprend les formes PrĂ©lude, Aria, Marcia, Rondo Presto. Le n°3 Sinfonia, Burlesca de caractĂšre chantant, Meditazione Largo et trĂšs expressif, Finale Allegro se termine fortissimo. La technique pianistique nĂ©cessite une solide indĂ©pendance des mains. Cl. Arrieu, G. Auric, S. Nigg, E. Barraine, D. Milhaud Sept PiĂšces pour piano. Paris. 20e siĂšcle », Le Chant du monde jjouvanceau PN4653. 2010. 19 p. Claude Arrieu Sarabande, en style harmonique avec une partie mĂ©diane plus expressive planant sur des accords Ă  la main gauche. Georges Auric Impromptu en mi majeur, avec de nombreuses altĂ©rations ; Impromptu en sol majeur, plus brillant, de lecture plus aisĂ©e. Serge Nigg Deux PiĂšces, avec contrastes de tempi et changements de mesures. Elsa Barraine Marche du printemps sans amours, avec surabondance d’altĂ©rations. Darius Milhaud MĂ©ditation dĂ©diĂ©e Ă  E. Barraine, avec des oppositions de nuances f, p, pp. Karol BEFFA Trois Chorals dans le style de Bach pour piano. Paris. 21e siĂšcle », Le Chant du Monde jjouvanceau PN4651. 2009. 8 p. La collection 21e siĂšcle » est inaugurĂ©e par Trois chorals dans le style de Bach de Karol Beffa °1973, pianiste et compositeur français titulaire de sept Prix du CNSM, mais aussi statisticien. Le premier est trĂšs ornĂ©, avec une immuable basse en croches. Le deuxiĂšme nĂ©cessite un jeu Ă©gal triolets de doubles croches Ă  la main droite. Le troisiĂšme, Ă  6/8, aux rythmes bien marquĂ©s, exige une interprĂ©tation qui ne semble pas aussi simple qu’au premier abord. Au fait, pourquoi l’appellation Chorals ? Ces trois volumes sont trĂšs bien gravĂ©s, aĂ©rĂ©s, avec indications des mouvements et des nuances. Édith Weber *** Olivier BELLAMY Martha Argerich. L'enfant et les sortilĂšges. Musique », Buchet/Chastel, 2010. 288 p. 23 €. Enfin une biographie en français de celle qui, au panthĂ©on du piano, fait figure de gĂ©nie et en mĂȘme temps d'Ă©nigme. C'est que Martha Argerich ne se laisse pas facilement apprivoiser. Elle est insaisissable. Le grand mĂ©rite d’Olivier Bellamy est d'avoir rĂ©ussi Ă  lever le secret, le mystĂšre presque, qui entoure cette artiste fantasque, mais aussi timide. Son parcours n'est-il pas en soi un conte des dĂ©buts fulgurants, des rencontres providentielles - Gulda qui n’eut qu'elle pour Ă©lĂšve - des rendez-vous arrachĂ©s, souvent grĂące Ă  une mĂšre tenace, avec les plus grands, Michelangeli, Horowitz. Il y a quelque chose de dĂ©concertant chez Argerich qui professe ne jamais signer de contrat, entretient jusqu'Ă  la derniĂšre heure le suspense de ses apparitions, aime Ă  s'Ă©parpiller en mille projets qui fascineront plus d'un confrĂšre, donne l'impression de ne pas y croire, au point de renoncer un beau jour Ă  se produire en soliste. Ce qui motive par dessus tout cette vraie musicienne, c'est le plaisir de partager la musique, car elle possĂšde ce don de camĂ©lĂ©on qui lui permet de se fondre dans l'univers de l'autre ». L'y aident sa spontanĂ©itĂ© et l'insolente facilitĂ© d'un tempĂ©rament farouche et indomptable ». Les festivals conçus pour elle, Beppu au Japon, Lugano plus prĂšs de nous, Buenos Aires, toutes ces soirĂ©es passĂ©es auprĂšs de jeunes instrumentistes qu'elle rĂ©vĂšle et protĂšge sont lĂ  pour tĂ©moigner de la force de son engagement et de l'aura qui dĂ©sormais entoure tout ce qu'elle approche. Anecdotes piquantes, secrets dĂ©voilĂ©s, pourtant bien enfouis, rĂ©vĂ©lations Ă©tonnantes Ă  l'aune d'une personnalitĂ© hors norme, pimentent un rĂ©cit qui se lit aisĂ©ment, alors qu'on y croise bien d'autres destinĂ©es, Ă©lites du clavier, Bishop, Beroff, Freire et autres talents Maisky, Kremer, Abbado
 L'illustre pianiste s'assagirait-elle ? Rien n'est moins sĂ»r. Jacques VIRET Le OpĂ©ra. Éditions PardĂšs, 2009. 127 p. 12 €. VoilĂ  un ouvrage qui, malgrĂ© sa modeste pagination, rĂ©ussit le tour de force d'ĂȘtre Ă  la fois concis et exhaustif. Comment s'initier au monde spĂ©cifique de l'opĂ©ra, rĂ©putĂ© complexe ? En alliant rĂ©flexion Ă  information, Jacques Viret nous fait toucher du doigt l'essentiel de cet art qu'on dit, Ă  tort, rĂ©servĂ© aux initiĂ©s dans l'opĂ©ra, la musique dĂ©voile, au-delĂ  des mots, la vĂ©ritĂ©, l'essence, la profondeur des ĂȘtres ». Plus qu'Ă  retracer une histoire linĂ©aire de l'art lyrique, l'auteur s'attache Ă  livrer des pistes de rĂ©flexion transversales, en forme de dĂ©cryptage du message que cĂšlent les scĂ©narios d'opĂ©ra, et d'analyse de la destinĂ©e d'hommes et de femmes, souvent hors du commun, voire touchant au mythe. Surtout, il rĂ©vĂšle les troublantes similitudes non seulement existant entre musique et littĂ©rature, mais encore unissant des Ɠuvres qu'on n'associe pas forcĂ©ment entre elles. L'approche, Ă©rudite, dĂ©passe sans doute l'objectif d'offre basique qu'affiche le titre du livre, car elle se veut bien plus ambitieuse, Ă  la recherche du signifiant. Qui s'en plaindrait ? Un synopsis simplifiĂ© d'une centaine de livrets sera utile pour se prĂ©parer Ă  la reprĂ©sentation. Juste un regret que Janáček ne soit reprĂ©sentĂ© que par JenĆŻfa, et Britten par le seul Peter Grimes ! Deux auteurs pourtant fort prisĂ©s, ces temps. Un petit dictionnaire de mots clĂ©s, une bibliographie et un listing de sites Internet complĂštent ce livre dĂ©cidĂ©ment brillant. Jean-Pierre Robert. Bernard FAUCONNIER Beethoven. Folio Biographies », Gallimard, 2010. 18 x 11 cm. 288 p., ill. couleurs. 5,80 €. Une nouvelle biographie du grand Ludwig
 une de plus direz-vous ? Certes, mais Bernard Fauconnier sait captiver le lecteur. Cette vie de Beethoven se lit comme un roman. S’exprimant dans un style souple et agrĂ©able, l’auteur manie Ă©galement l’humour comme les rĂ©fĂ©rences Ă  des faits ou des personnages contemporains. Il nous plonge dans l’univers du compositeur, ses cadres de vie, le quotidien de son Ă©poque, les Ă©vĂ©nements politiques. Enfin, il nous fait dĂ©couvrir des Ɠuvres mĂ©connues qui connaĂźt par exemple L’éloge de l’obĂšse ! Mais surtout, Beethoven apparaĂźt profondĂ©ment humain, loin des clichĂ©s habituels, avec ses qualitĂ©s, ses travers, ses malheurs et ses joies. Au fil des pages, il devient notre ami
 Pascale FAUTRIER Chopin. Folio Biographies », Gallimard, 2010. 18 x 11 cm. 464 p., ill. couleurs. 8,27 €. En cette annĂ©e Chopin, cette nouvelle biographie est la bienvenue. Pascale Fautrier ouvre au lecteur un monde passionnant Ă  l’écart des stĂ©rĂ©otypes malheureusement florissants sur l’époque romantique. Chopin apparaĂźt comme le tĂ©moin de son temps, s’exprimant avec une Ă©nergie puissante et crĂ©atrice. En filigrane, l’auteur nous fait revivre les malheurs et les angoisses du peuple polonais ou nous plonge dans les tourbillons de la vie parisienne de la monarchie de Juillet. Au fil des pages, se dĂ©couvre un Chopin novateur, humaniste, proche du peuple, ouvert aux problĂšmes de son temps, mais aussi se questionnant sur lui-mĂȘme, sa famille, ses origines. Enfin, des liens sont Ă©tablis entre les Ɠuvres et l’homme, son quotidien, ses interrogations, Ă©clairant parfois la musique d’une lumiĂšre nouvelle. GĂ©rard Moindrot Yves KRUMENACHER dir. Lyon 1562, capitale protestante. Lyon, OlivĂ©tan 2009. 333 p. 25 €. Ce catalogue permet - aux lecteurs et visiteurs - de mieux cerner l’histoire, la vie quotidienne atelier d’imprimerie, HĂŽtel-Dieu, rĂ©union du CollĂšge consulaire et les activitĂ©s des humanistes, imprimeurs et musiciens Ă  Lyon. En 1542, l’érudit Étienne Dolet y avait rĂ©alisĂ© les deux premiĂšres Ă©ditions de paraphrases de psaumes par ClĂ©ment Marot. AprĂšs la mort de ce dernier, ThĂ©odore de BĂšze prendra la relĂšve et les 150 paraphrases de psaumes pourront paraĂźtre dĂšs 1562, grĂące Ă  l’essor de l’imprimerie. Les musicologues seront intĂ©ressĂ©s par le chapitre V Les psaumes et leurs harmonisations Ă  Lyon au XVIe siĂšcle » oĂč Claude Goudimel a Ă©tĂ© victime des massacres de la Saint-BarthĂ©lemy lyonnaise, peut-ĂȘtre le 28 aoĂ»t ? 1572. GrĂące Ă  Y. Krumenacher, cet ouvrage - avec chronologie, liste des pasteurs de Lyon minutieusement Ă©laborĂ©e, Ă©lĂ©ments de bibliographie, glossaire, remarquables documents iconographiques - facilitera la comprĂ©hension de l’histoire de Lyon et complĂštera l’histoire des villes abordĂ©e actuellement par de nombreux historiens. Blut und Geist Blood & Spirit Bach, Mendelssohn und ihre Musik im Dritten Reich. Eisenach, Bachhaus 2009. 59 p. Ce catalogue de l’exposition dĂ©but 2010, Maison Bach Ă  Eisenach, Ă  l’initiative de son directeur, le Dr Hansen, est particuliĂšrement instructif, tant par son excellent apport iconographique que par les divers contextes. Le bicentenaire de la naissance de Mendelssohn 2009 ayant tant contribuĂ© dĂšs 1829 Ă  la relance de Bach et, en mĂȘme temps, le 4e Festival international Voix Ă©touffĂ©es » et Colloque La musique spirituelle dans la tourmente nazie » 29-30 janvier 2010, Ă  Paris Grande Synagogue de la Victoire & Église rĂ©formĂ©e de l’Oratoire du Louvre deux manifestations complĂ©mentaires qui rappellent que, sous le IIIe Reich, de nombreux musiciens juifs et Ă©trangers ont Ă©tĂ© persĂ©cutĂ©s d’oĂč le titre Sang et Esprit et interdits de concerts mĂȘme F. Mendelssohn, pourtant converti au luthĂ©ranisme. Au fil des pages de cette publication trĂšs bien prĂ©sentĂ©e, Ă  cĂŽtĂ© de l’évocation de l’environnement idĂ©ologique national-socialiste, les nombreuses illustrations rĂ©alistes et originales, les lettres et documents significatifs sont assez Ă©loquents pour dĂ©noncer l’horreur et la honte de cette doctrine. Devoir de mĂ©moire oblige. Édith Weber. François COUPERIN Portrait d’Iris. Suites pour viole de gambe et piĂšces de clavecin. Emmanuelle Guigues, viole. Bruno Procopio, clavecin. Paraty TT 67’34. Au travers de ce Portrait d’Iris, Emmanuelle Guigues et Bruno Procopio - auxquels s’associent Sylvia Abramowicz Ă  la viole et RĂ©mi Cassaigne au thĂ©orbe & Ă  la guitare baroque - donnent Ă  entendre diffĂ©rentes facettes de l’Ɠuvre d’un compositeur qui voyait la musique comme la peinture de son monde intĂ©rieur. Une trĂšs belle interprĂ©tation qui rĂ©jouira tous les amateurs de musique baroque. Alfred CORTOT Aspects de Chopin. Albin Michel, 2010. 280 p. 20€. Nouvelle Ă©dition, Ă  l’occasion du bicentenaire de la naissance de FrĂ©dĂ©ric Chopin 1810-1849 du livre d’Alfred Cortot, dont l’édition originale date de 1949. Cette réédition comporte, de plus, une prĂ©face inĂ©dite de la pianiste HĂ©lĂšne Grimaud et un guide discographique de Bertrand Dermoncourt. Un livre attachant, bien Ă©crit, oĂč transparaissent, tout du long, la profonde tendresse et l’immense admiration de l’élĂšve pour le maĂźtre. Bien plus qu’une simple biographie, cet ouvrage explore les diffĂ©rentes facettes de l’homme et du compositeur. Tout d’abord le portrait, romantique bien sĂ»r, d’un Chopin ressemblant Ă  sa musique, pourvu d’un grand nez et d’un 4e doigt insuffisamment docile » mais d’une main procĂ©dant d’une Ă©tonnante conjonction entre souplesse des doigts et fermetĂ© de l’ossature, expliquant un exceptionnel toucher. Sont ensuite abordĂ©s l’Ɠuvre de Chopin, son enseignement, ses concerts, et surtout une longue Ă©tude psychologique Ă©voquant, tour Ă  tour l’enfance, le milieu familial, l’exil, les relations artistiques, les amours et, bien sĂ»r, la prĂ©visible rupture avec George Sand. Un Ă©mouvant hommage et, Ă  ce titre, non exempt d’une comprĂ©hensible partialitĂ©. Xavier VEZZOLI FrĂ©dĂ©ric Chopin, George Sand. De la rupture aux souvenirs. ZurfluH, 2010. 120 p. 10 €. Deux personnalitĂ©s hors du commun, deux gĂ©nies de la littĂ©rature et de la musique, une liaison douloureuse et passionnĂ©e, emblĂ©matique de toute une Ă©poque
 Était-il nĂ©cessaire de regarder l’histoire par le petit bout de la lorgnette ? Pour ceux que cela intĂ©resse, une exĂ©gĂšse de cette rupture, assez contestable et de guĂšre d’intĂ©rĂȘt. Dmitri KOURLIANDSKI La musique objective. À la ligne », collection Ă©ditĂ©e par l’Ensemble 2e2m. 2010. Édition bilingue, français/anglais traduit du russe. 130 p. 10 €. Livre intĂ©ressant oĂč le jeune compositeur russe Dmitri Kourliandski, actuellement en rĂ©sidence auprĂšs de l’Ensemble 2e2m, prĂ©cise son univers et son imaginaire compositionnel en s’inscrivant dĂ©libĂ©rĂ©ment dans la postmodernitĂ© oĂč la musique, plongĂ©e dans l’immanence absolue, devient geste sonore et oĂč l’artiste est sa propre Ɠuvre d’art. Nourri des diffĂ©rentes influences du sĂ©rialisme intĂ©gral, de l’improvisation ouverte, du conceptualisme, du bruitisme, du constructivisme et du cadre musical classique, Dmitri Kourliandski dĂ©finit la notion de musique objective, nĂ©e d’objets cinĂ©tiques oĂč le son devient consĂ©quence de mouvements mĂ©caniques, telle une musique dĂ©pouillĂ©e de toute subjectivitĂ© de l’auteur et de l’interprĂšte, posant ainsi les questions de la projection acoustique de l’objet, des rapports entre perception visuelle et perception sonore, de la dĂ©subjectivation de l’interprĂ©tation, mettant l’accent sur l’aspect physiologique de l’exĂ©cution et sur l’absence de contrĂŽle du son. Seules comptent, ici, les conditions physiques du jaillissement de la sonoritĂ©. Avec un catalogue des Ɠuvres de Dmitri Kourliandski qui permettra de se faire une idĂ©e objective ! de telles conceptions. Sandrine DARSEL De la musique aux Ă©motions. Une exploration philosophique. AEsthetica », Presses universitaires de Rennes, 2009. 285 p. 15€. Livre exigeant et complexe dont la lecture est recommandĂ©e Ă  ceux qui s’intĂ©ressent Ă  la philosophie de la musique. Son but est de prĂ©ciser et de comprendre les rapports existant entre la musique et les Ă©motions - Ă©motions exprimĂ©es par l’Ɠuvre et Ă©motions ressenties Ă  son Ă©coute - par une analyse ontologique et Ă©pistĂ©mologique, voire mĂ©taphysique qui s’oppose Ă  la phĂ©nomĂ©nologie et Ă  l’orthodoxie de l’esthĂ©tique kantienne. Dans la premiĂšre partie, l’auteur dĂ©finit l’Ɠuvre musicale en se basant sur une mĂ©taphysique descriptive et non rĂ©visionniste de la musique l’ontologie des Ɠuvres musicales relĂšve d’une ontologie populaire, laquelle porte sur nos croyances quotidiennes au sujet des Ɠuvres musicales. La conception dĂ©fendue insiste sur la matĂ©rialitĂ© de l’Ɠuvre musicale, son statut physique et public - qui la diffĂ©rencie des autres conceptions mentaliste, platoniste ou nominaliste – elle tente d’expliquer la multiplicitĂ© des formes musicales dans une conception unifiĂ©e, la perception intuitive que nous avons de la crĂ©ation de l’Ɠuvre musicale, l’histoire de sa production et son accĂšs Ă©pistĂ©mologique par la perception auditive. La nature spĂ©cifique de l’Ɠuvre Ă©tant clarifiĂ©e, l’étude des rapports musique & Ă©motions devient possible. La deuxiĂšme partie traite de l’expression musicale des Ă©motions, comprise comme forme de symbolisation – l’exemplification mĂ©taphorique - laquelle se distingue Ă  la fois de la description et de la reprĂ©sentation, tout en supposant un rapport direct entre l’Ɠuvre musicale et l’émotion. La troisiĂšme partie aborde la comprĂ©hension musicale et le rĂŽle Ă©pistĂ©mologique des Ă©motions de l’auditeur. En faisant de la comprĂ©hension musicale un type de perception aspectuelle, l’opposition entre Ă©motionnel et cognitif s’abolit, les Ă©motions constituent un mode propre de comprĂ©hension de la musique mettant au second plan l’interprĂ©tation musicale. Ce livre conclut sur la proposition d’une alternative entre les conceptions rĂ©cusant tout rapport entre musique & Ă©motion et celles basant ce rapport exclusivement via l’expĂ©rience individuelle de l’auditeur ou du compositeur, en mĂȘme temps qu’il contribue Ă  rendre justice Ă  la philosophie de la musique et de l’art en gĂ©nĂ©ral. Michel MAFFESOLI Matrimonium. Petit traitĂ© d’écosophie. CNRS Éditions 2010. 79 p. 4€. Un livre qui nous propose de passer du progrĂšs, avec sa capacitĂ© destructrice aujourd’hui dĂ©montrĂ©e, au progressif, par une invagination » du sens, un tĂ©lescopage temporel, une pensĂ©e-souvenir permettant de mettre en Ɠuvre un nouveau discours de la mĂ©thode rĂ©investissant les archaĂŻsmes, comme la nature, que nous pensions avoir dĂ©passĂ©s. Retour Ă  l’essentielle nature des choses, acceptation de la finitude, refus d’une vaine espĂ©rance venue des arriĂšre-mondes, acceptation du clair-obscur de l’existence, accordance Ă  l’ĂȘtre du monde en sa rĂ©alitĂ© multiple, complĂ©tude plutĂŽt que perfection, retour de la puissance sauvage, Dionysos supplantant PromĂ©thĂ©e, immanence et non transcendance, valorisation des Ă©motions et des relations Ă  l’autre, l’expĂ©rience individuelle ne prenant sens qu’en accord avec celle de l’espĂšce et de la nature, favoriser le laisser-ĂȘtre, l’éthique Ă  la morale, mise en accusation du devoir-ĂȘtre et de la raison kantienne, procĂšs de la modernitĂ© et de toutes ses dĂ©viances Ă©conomiques, politiques et culturelles - voilĂ  l’argumentaire qui fixera les fondements de la sensibilitĂ© Ă©cologique et de la postmodernitĂ© triomphante. Une Ă©cosophie difficile Ă  thĂ©oriser, qui prĂ©conise un retour au rien fondateur, au creux matriciel, bien diffĂ©rente de l’écologie politique actuelle, en faisant appel Ă  une logique conjonctive, teintĂ©e d’idĂ©alisme. Un livre bref, de lecture facile, mais sans doute un peu caricatural. Patrice Imbaud Philippe A. AUTEXIER Beethoven. La force de l’absolu. DĂ©couvertes Gallimard » sĂ©rie Arts n°106, nouvelle Ă©dition. 12,5 x 18 cm, 128 p., ill. n&b et couleurs. 13 €. AssurĂ©e par Marcel Marnat, cette réédition de la cĂ©lĂšbre biographie – admirablement synthĂ©tique – de notre regrettĂ© collaborateur Philippe A. Autexier rĂ©pond aux instances de nombreux universitaires, Ă©tudiants et mĂ©lomanes. Outre un parcours Ă©maillĂ© de superbes illustrations – Ă  l’ordinaire de la collection -, ont Ă©tĂ© ici rassemblĂ©s quelque 130 documents particuliĂšrement Ă©clairants portraits des maĂźtres de Beethoven, de ses protecteurs princes Lichnowski et EsterhĂĄzy, de ses amies bien-aimĂ©es Bettina Brentano, notamment, fac-similĂ©s de partitions manuscrites et de lettres Testament d’Heiligenstadt », Lettre Ă  l’immortelle bien-aimĂ©e »  FrĂ©dĂ©ric CHOPIN Esquisses pour une MĂ©thode de piano. Textes rĂ©unis & prĂ©sentĂ©s par Jean-Jacques Eigeldinger. 2e Ă©dition. Harmoniques », Flammarion. 15 x 24 cm, 142 p., fac-similĂ©s, ex. mus., deux cahiers de fac-similĂ©s. 21 €. Jean-Jacques Eigeldinger a ici rassemblĂ© et dĂ©cryptĂ© les diverses notes manuscrites que Chopin avait rĂ©digĂ©es en français en vue d’une future MĂ©thode de piano qui, de par la mort du compositeur, ne vit jamais le jour. C’est dire l’intĂ©rĂȘt, proprement historique, d’une telle publication. Autant le compositeur rĂ©pugnait Ă  se produire en public – sinon dans des salons amis -, autant il aima enseigner Ă  de toutes jeunes femmes - du meilleur monde, naturellement. À ces Esquisses manuscrit Cortot avec interpolations d’autres sources, assorties de Deux exercices de transposition, sont joints le TraitĂ© du mĂ©canisme du piano du NorvĂ©gien Thomas Tellefsen 1823-1874, l’un des rares Ă©lĂšves de Chopin Ă  devenir professionnel, des documents pĂ©dagogiques complĂ©mentaires - de Karol Mikuli 1879, Jan KleczyƄski 1880 et Cecylia DzialysƄka 1892 - ainsi qu’une bibliographie, fort utilement mise Ă  jour en 2010. Sylvia KAHAN In Search of New Scales Prince Edmond de Polignac, Octatonic Explorer. Eastman Studies in Music », vol. 63. University of Rochester Press Hard back. 16 x 23,5 cm, 392 p., ill. n&b, ex. mus. ÂŁ / $ Établie par un professeur de l’UniversitĂ© de New York, cette biographie du prince Edmond de Polignac 1834-1901 nous rĂ©vĂšle un fin musicien, compositeur Ă  ses heures - et, surtout, inventeur de la mĂ©thode octatonique, laquelle se fonde sur des Ă©chelles faisant systĂ©matiquement alterner tons et demi-tons. Principe non moins intellectuel » que celui de la gamme par tons ou de la sĂ©rie dodĂ©caphonique – mais qui n’aura pas eu l’heur de connaĂźtre la mĂȘme postĂ©rité  Peinture, en outre, admirablement circonstanciĂ©e de toute une brillante sociĂ©tĂ© gravitant autour d’un grand aristocrate richissime, se pressant Ă  ses concerts et rĂ©ceptions. En tĂ©moignent plusieurs photos incluses dans le prĂ©sent volume, oĂč l’on peut notamment reconnaĂźtre Marcel Proust, Gabriel Fauré  La seconde partie de l’ouvrage comporte l’intĂ©grale traduite en anglais du TraitĂ© octatonique d’Edmond de Polignac - propos illustrĂ© d’innombrables exemples musicaux. Jean-Yves BOSSEUR De vive voix. Dialogues sur les musiques contemporaines. Musique ouverte », Minerve 15,5 x23 cm, 222 p., 21 €. Il s’agit lĂ  d’un passionnant florilĂšge d’entretiens avec quelques-unes des personnalitĂ©s les plus dĂ©terminantes de la musique - des annĂ©es 1960 Ă  nos jours Boulez, Brown, Cage, Carter, Dutilleux, Feldman, Henry, Kagel, Lutoslawski, Maderna, Penderecki, Pousseur, Schaeffer, Stockhausen, Takemitsu, Wolff, Xenakis. OĂč sont naturellement Ă©voquĂ©s l’hĂ©ritage du sĂ©rialisme, l’électroacoustique, le spectralisme, poĂ©tique de l’indĂ©termination & formes ouvertes, l’avĂšnement du théùtre musical - sans faire l’impasse sur les pĂ©rennitĂ©s Ă  tout le moins diverses
 des thĂ©ories nĂ©es au dĂ©but de la seconde moitiĂ© du XXe siĂšcle. Nicolas DARBON Sous la direction de Henri Dutilleux. Entre le cristal et la nuĂ©e. CDMC 20 x 25 cm, 164 p., tableaux, ex. mus. 12 €. Pourquoi les chefs-d’Ɠuvre de Dutilleux nous Ă©treignent-ils ? Ce n’est pas parce qu’ils sont les fruits patients d’une minutie lĂ©gendaire. Mais bien plutĂŽt parce qu’ils sont genĂšses informes de formes
 » Ă©crit Nicolas Darbon. C’est Ă  illustrer ce propos que s’attachent ici une vingtaine d’éminents contributeurs. Et ce, au fil de six grandes parties Miroirs/ MĂ©tamorphoses/ Correspondances/ Introspections/ RĂ©sonances/ TĂ©moignages. Riches annexes liste des Ɠuvres, indications bibliographiques, sĂ©lection discographique, filmographie. Un nouveau monument – et non l’un des moindres – Ă  la gloire anthume du grand Dutilleux. François MEÏMOUN Entretien avec Pierre Boulez. La naissance d’un compositeur. Musiques du XXe siĂšcle », Aedam Musicae 14 x 20 cm, 84 p. 9,90 €. C’est sur la jeunesse & la formation de Pierre Boulez que porte cet entretien, seules pĂ©riodes point encore trop rebattues - que ce fĂ»t par le compositeur lui-mĂȘme ou les foules exĂ©gĂ©tiques
 Naissance Ă  Montbrisson en 1925 ; venue Ă  Paris en septembre 1943 ; Ă©tudes au Conservatoire avec divers professeurs acadĂ©miques » puis avec Messiaen dĂ©couverte du gamelan balinais, frĂ©quentation du MusĂ©e de l’Homme ; suit briĂšvement des cours auprĂšs de RenĂ© Leibowitz qu’il ne porta jamais dans son cƓur. Mais aussi influences littĂ©raires d’Antonin Artaud et de RenĂ© Char, notamment
 Quatre grands chapitres La dĂ©couverte de la musique & les premiers apprentissages / Se soustraire aux hĂ©ritages / Vers les autres arts pour la dĂ©finition d’un style / Regards & points de vue sur quelques personnalitĂ©s en marge du monde musical de l’aprĂšs-guerre. Foin des anathĂšmes d’antan le ton est ici d’une bien agrĂ©able et toute nouvelle indulgente simplicitĂ©... Bibliographie sĂ©lective. Michel CHION La musique concrĂšte, art des sons fixĂ©s. Entre-deux » n°7, MĂŽmeludies Ă©ditions/CFMI de Lyon 14 x 18 cm, 160 p., 18 €. L’auteur rĂ©putĂ© spĂ©cialiste du son & de la musique au cinĂ©ma, redĂ©finit ici la musique concrĂšte terme créé en 1948 par Pierre Schaeffer comme une musique faite Ă  mĂȘme le son – sans passer par une quelconque Ă©criture -, non moins que comme un objet sonore n’existant que sur son seul support d’enregistrement. Fort classique Ă©tude certes, mais ici assortie d’une trĂšs intĂ©ressante annexe oĂč Michel Chion nous dĂ©voile nombre de techniques analogiques », procĂ©dĂ©s de travail voire trucs » propres Ă  chaque compositeur de musique concrĂšte. Maya BACACHE, Marc BOURREAU, Michel GENSOLLEN & François MOREAU Les musiciens dans la rĂ©volution numĂ©rique. InquiĂ©tude et enthousiasme. Irma 15 x 20 cm, 128 p., 79 tableaux, 10 €. RĂ©digĂ©e par quatre Ă©conomistes et chercheurs, Ă©minents spĂ©cialistes de l’industrie musicale, cette Ă©tude fait le point sur la situation prĂ©sente des filiĂšres numĂ©riques, la typologie des artistes & musiciens interprĂštes interviews de membres de l’AMI, de ceux d’entre eux qui utilisent Internet, qui produisent de la musique numĂ©rique et de leurs rĂ©actions face Ă  cette rĂ©volution. Sont aussi abordĂ©s les problĂšmes posĂ©s par le home-studio, les rapports avec les publics, le piratage et les possibles parades pour assurer les futurs financements de la crĂ©ation. Car - il ne faut plus se leurrer - si la musique est avant tout un art, elle est aussi une industrie qui, dĂ©sormais, tend inexorablement Ă  dĂ©matĂ©rialiser ses productions. _______________ VoilĂ  bientĂŽt vingt ans que nous a quittĂ©s Lucien Ginsburg - alias Serge Gainsbourg voire Gainsbarre. Anniversaire que n’ont certes pas oubliĂ© nombre d’éditeurs. Voici deux remarquables publications. Serge Gainsbourg 1928-1991. Ouvrage collectif. Beaux livres », TimĂ©e Ă©ditions 20 x 25 cm, 140 p., ill. n&b et couleurs. 19 €. PonctuĂ©s de photos exceptionnelles, 50 brefs rĂ©cits retracent l’itinĂ©raire d’un artiste protĂ©iforme, poĂšte nĂ©, provocateur par timiditĂ©, qui aura choisi la chanson par dĂ©pit de n’ĂȘtre pas le peintre qu’il aurait voulu. OĂč trouvent, bien sĂ»r, leur place l’alcool, les Gitanes et, surtout, les femmes que ce sĂ©ducteur fonciĂšrement misogyne aura chantĂ© mieux que personne. Serge Gainsbourg photographiĂ© par Tony Frank. Avec la participation de Jane Birkin, Bambou & Charlotte Gainsbourg. Le Seuil Album reliĂ© sous jaquette. 23 x 28 cm, 35 €. Grand album de photos, pour la plupart inĂ©dites, d’un Serge Gainsbourg rien moins que people - dans sa plus Ă©mouvante quotidiennetĂ©. Une somptueuse publication, un hommage inoubliable ! Aujourd’hui menacĂ©e par la montĂ©e en puissance de l’anglais – hĂ©las plutĂŽt d’aĂ©roport que de Shakespeare -, la langue française a, non moins que par le passĂ©, de vaillants hĂ©rauts et dĂ©fenseurs. ARNAULD & LANCELOT Grammaire gĂ©nĂ©rale et raisonnĂ©e. PrĂ©sentation de Jean-Marc Mandosio. Allia 11,5 x 18,5 cm, 160 p., 9 €. Connu sous le nom de Grammaire de Port-Royal », cet ouvrage, co-signĂ© par le grammairien Claude Lancelot 1615-1695 et le philosophe jansĂ©niste, ami de Pascal, Antoine Arnauld 1612-1694, fit grand bruit lors de sa parution en 1660. Il comprend, notamment Les fondements de l’art de parler, expliquĂ©s d’une maniĂšre claire et naturelle ; les raisons de ce qui est commun Ă  toutes les langues, et des principales diffĂ©rences qui s’y rencontrent », etc. Plus que jamais d’actualitĂ©, cette Grammaire comporte deux grandes parties OĂč il est parlĂ© des lettres et des caractĂšres de l’écriture » 6 chapitres et OĂč il est parlĂ© des principes et des raisons sur lesquelles sont appuyĂ©es les diverses formes de la signification des mots » 24 chapitres. Utile index. Un formidable bain de jouvence ! Alain REY Le français, une langue qui dĂ©fie les siĂšcles. DĂ©couvertes Gallimard » 12,5 x 18 cm, 160 p., ill. n&b et couleurs. 14,60 €. Avec sa bonhomie coutumiĂšre, le trĂšs mĂ©diatique lexicographe sait, comme personne, communiquer son amour de la langue française. Sur fond de latin et de traces de celtique, il nous montre comment le français aura pu se construire grĂące Ă  mille apports Ă©trangers fruits d’invasions, d’influences, de mĂ©tissages, de rĂ©volutions permanentes le francique, l’ancien norrois, l’italien, l’espagnol, l’arabe, l’anglais
 DĂ©monstration Ă©tayĂ©e de quelque 150 documents passionnante iconographie. GĂ©rard de CORTANZE Passion de la langue française. DesclĂ©e de Brouwer 14 x 21 cm, 236 p., 19 €. J’ai une patrie la langue française » disait Albert Camus. En ces temps de quĂȘte d’identitĂ©, la formule gagne certes en pertinence. GĂ©rard de Cortanze a ici rĂ©uni et nous prĂ©sente un florilĂšge de 33 grands textes sur la langue française, non sans s’insurger contre ceux qui la galvaudent – dans notamment l’anathĂšme qu’ils jettent sur l’orthographe. Autour de cinq grands thĂšmes De l’histoire, Du style, Du combat, De la langue, De la francophonie » ont Ă©tĂ© rassemblĂ©s des textes de Dauzat, Cheng, du Bellay, Queneau, Imbert, CarrĂšre d’Encausse, Étiemble, Cioran, Kristeva, SĂ©dar Senghor, Rivarol, Vaugelas, Renan, ValĂ©ry
 Sous peine de danger mortel, [la langue française] se doit de viser haut et de se tenir droite » nous met en garde l’auteur. Francis CoustĂ©. POUR LES PLUS JEUNES La vie comme un cadeau. Berceuses et chansons pour s’éveiller Ă  la vie & Ă  la foi. [Cahier oblong + CD encartĂ© CD 1281. TT 46’45]. VDE-Gallo, La Cure, rue du Four 2 – CH-1410 Denezy info Cette rĂ©alisation originale se prĂ©sente sous la forme d’un livre d’images avec des dessins pleins d’allant et suggestifs d’AmĂ©lie Rochat Lilypad, de son nom d’artiste, des rĂ©cits et des titres simples Ă  la portĂ©e des enfants de 1 Ă  6 ans. Parents et animateurs apprĂ©cieront ces petites histoires, poĂšmes rimĂ©s, chansons avec refrain faciles Ă  retenir par cƓur, d’autant plus que le CD comprend une sĂ©lection de berceuses et chansons. Il est agrĂ©mentĂ© par des coloris instrumentaux variĂ©s petite harpe celtique, flĂ»te de Pan
 et les couleurs vives dans le texte. Parmi les auteurs paroles et musique, figurent Mannick et Jo Akepsimas, Jean-NoĂ«l et Pierre Klinger, ou encore CĂ©cile Klinger. Les thĂšmes sont variĂ©s fleurs, prĂ©noms, amour familial, nature, jeu de ballon, magie de l’arc-en-ciel, neige, NoĂ«l, PĂąques, printemps
 une rĂ©ussite du genre par son aspect didactique, ses dessins contagieux. Vraiment de quoi Ă©veiller les enfants Ă  la vie ». Édith Weber. Haut Surrexit Christus. VĂȘpres et procession de PĂąques Ă  Notre-Dame de Paris au XIIIe siĂšcle. Hortus editionshortus 073. Ce disque, rĂ©alisĂ© Ă  l’initiative des Ă©ditions Hortus, de Didier Maes et du musĂ©e de Cluny-MusĂ©e national du Moyen Âge, est interprĂ©tĂ© par la MaĂźtrise Notre-Dame de Paris, l’Ensemble grĂ©gorien, tous placĂ©s sous la direction efficace de Sylvain DieudonnĂ©. La remarquable pochette prĂ©cise les sources manuscrites Antiphonaire parisien dit de la Sorbonne » et les cotes Ă  la BnF, Ă  Florence et Ă  WolfenbĂŒttel. Les non-spĂ©cialistes apprĂ©cieront un glossaire portant sur les principales formes, une approche historique sur l’École de Notre-Dame et les principaux interprĂštes. Les textes sont prĂ©sentĂ©s en latin, en français et en anglais. Cet enregistrement trĂšs prĂ©sent fait revivre l’atmosphĂšre musicale rĂ©sonnant dans la cathĂ©drale. Il comprend textes et musiques concernant, d’une part, lesVĂȘpres et, d’autre part, la Procession du jour de PĂąques ; il offre un tableau des principaux genres cultivĂ©s par l’Ars antiqua rondeaux en introduction et conclusion, sĂ©quences, organa, motets, conduits, rĂ©pons, antiennes et psaumes. Un modĂšle du genre. Jean-SĂ©bastien BACH Airs d’oratorio. VDE-Gallo La Cure, rue du Four 2, CH-1410 Denezy. info CD 1300. TT 77’02. La dĂ©marche de ce CD consiste Ă  prĂ©senter des Airs bien connus extraits d’Ɠuvres significatives de Bach Messe luthĂ©rienne BWV 234-235, Passions selon saint Matthieu BWV 244, et saint Jean BWV 245, Oratorio de NoĂ«l BWV248, Magnificat BWV 243 et de la cantate Ich habe genug BWV 82. Ces pages prĂ©cisant l’idĂ©e gĂ©nĂ©rale des paroles sont situĂ©es dans leurs divers contextes par rapport Ă  l’Ɠuvre, Ă  l’action. L’incipit allemand est suivi de la traduction française. Dans les diffĂ©rentes piĂšces, le baryton Pierre-Alain Savary est soutenu, Ă  l’orgue, par l’accompagnement prĂ©cis de Catherine Imseng-Ruscito Ă©galement au continuo, Claire Marcuard violon, Patrick Marguerat hautbois et Blaise VatrĂ© viole de gambe qui, par leurs sonoritĂ©s et leurs timbres, recrĂ©ent l’atmosphĂšre spĂ©cifique des RĂ©citatifs et des Airs. Sa voix puissante fait passer le drame, par exemple dans le RĂ©cit Am Abend da es kĂŒhle war, contrastant avec le mouvement et l’énergie dans l’Air Eilt, eilt, ihr angefochtnen Seelen. Cet enregistrement de caractĂšre plus intime, un tantinet inĂ©gal, traduit tout l’enthousiasme du Dr Savary. Sainte Madeleine. Jade 43, rue de Rennes, 75006 Paris. promotion 699 695 2. TT 72’. Cet enregistrement du ChƓur des moines de l’Abbaye Sainte-Madeleine du Barroux en Provence, comprend la Messe, les VĂȘpres, un choix d’antiennes, rĂ©pons et sĂ©quences, et – sainte Madeleine Ă©tant la patronne de la Provence - pour donner une note locale, deux piĂšces pour galoubet et orgue. La Messe de Sainte-Madeleine, propre Ă  cette abbaye, a bĂ©nĂ©ficiĂ© de longues et solides recherches d’archives. Elle commence par un carillon et se poursuit avec les parties traditionnelles. À l’orgue, un RĂ©cit de cornet de Couperin sert de transition Ă  l’Offertoire, au Sanctus et Ă  l’Agnus, suivis de la Communion Optimam partem. Les VĂȘpres se terminent par la Fugue sur l’Ave Maris Stella » de Dandrieu. Par son chant calme et soutenu, le ChƓur des moines maintient la grande tradition du monachisme occidental et prouve que la liturgie grĂ©gorienne reste toujours vivante. Henry DU MONT Cantica sacra. Ricercar stephanie RIC 293. TT 72’45. Ce disque, rĂ©alisĂ© par le ChƓur de chambre de Namur sous la direction de Bruno Boterf, paraĂźt en liaison avec l’édition des Cantiga Sacra par Jean Lionnet pour le Centre de musique baroque de Versailles. Henry Du Mont 1610-1684 - alias Henry De Thiers - a aussi le mĂ©rite d’ĂȘtre l’un des tout premiers compositeurs français Ă  exploiter les possibilitĂ©s de la basse continue. StructurĂ© en 6 parties Psaumes, Imploration du pardon, Pour les FĂȘtes des saints, Du Cantique des Cantiques, Pour le Saint Sacrement, L’AnnĂ©e liturgique, il comprend un choix de Cantiques sacrĂ©s allant de 2 Ă  4 voix, avec Ă©ventuellement des instruments violon, basse de viole, orgue, Ă©galement pour le continuo assurĂ© par Freddy Eichelberger. Bruno Boterf, Ă  la fois chef et chanteur, les solistes du ChƓur de chambre de Namur redonnent vie Ă  ces piĂšces latines judicieusement sĂ©lectionnĂ©es et typiques de l’école de Versailles. Orgues historiques de France, vol. 7. Sinus Postfach 526 CH-8802 Kilchberg sinus-verlag Sin 3007. CD Diffusion. TT 62’12. Albert Bolliger - qui n’est plus Ă  prĂ©senter Ă  nos lecteurs - poursuit en Brie sa tournĂ©e des Orgues historiques de France. Son volume 7 prĂ©sente l’instrument ca 1680 de Rozay-en-Brie oĂč se trouve une collĂ©giale du XIIIe siĂšcle. Son orgue, remontant au dernier quart du XVIIe siĂšcle, est souvent appelĂ© Orgue des Couperin ». Le buffet du grand orgue comprend des Ă©lĂ©ments sculptĂ©s du XVIe siĂšcle. Selon un document d’archives, sa restauration avait Ă©tĂ© commandĂ© en 1723 Ă  Fr. Deslandes, mort peu aprĂšs. En 1737, Clicquot reprend les travaux. ProtĂ©gĂ© lors de la RĂ©volution, l’instrument tombe en ruine au XIXe siĂšcle. En 1930 Gabriel d’Alençon entreprend une restauration. Il sera inaugurĂ©, le 13 aoĂ»t 1933. Avec son talent habituel, A. Bolliger, mettant en valeur les diffĂ©rentes possibilitĂ©s de registration, propose un programme avec des PrĂ©ludes, Fugues, NoĂ«ls, Danses
 des XVIIe et XVIIIe siĂšcles, de G. Jullien, LebĂšgue, J. Ch. de ChambonniĂšres, J. Boyvin, Louis, Armand-Louis & François Couperin. *ƞefika KUTLUER Mevlana Rumi. VDE-Gallo 1266. TT 54’13. *ƞefika KUTLUER The romantic flute. VDE-Gallo La Cure, rue du Four 2, CH-1410 Denezy. info 810. TT 64’35. Les Ă©ditions VDE-Gallo ont le mĂ©rite d’avoir dĂ©couvert ƞefika Kutluer, flĂ»tiste turque de tout premier plan et de renommĂ©e internationale. Ces deux enregistrements font Ă©cho Ă  l’inoubliable concert qu’elle a donnĂ©, le 5 mars 2010, Ă  l’église Saint-HonorĂ© d’Eylau, dans le cadre de la Saison de la Turquie en France. AprĂšs avoir effectuĂ© de brillantes Ă©tudes au Conservatoire d’État d’Ankara, elle se perfectione Ă  Rome et Ă  Vienne, et possĂšde un trĂšs vaste rĂ©pertoire. Artiste d’État du ministĂšre turc de la Culture, elle s’est produite avec les plus grands orchestres internationaux. Le premier disque Mevlana Rumi comprend 9 piĂšces dans lesquelles, accompagnĂ©e par les Virtuoses de l’Orchestre de Prague, dirigĂ©s par Oldrich Vtcek, elle dĂ©ploie son exceptionnel talent expressif Ă©motion, lyrisme et mystĂšre dans les mouvements lents notamment l’Andante du Concerto pour flĂ»te From Mevlana to Today » d’Ilyas Mirzayev ; Ă©nergie, volubilitĂ© et virtuositĂ© dans le Presto du Concertino pour flĂ»te & orchestre Ă  cordes d’Arif Melikof °1933. Dans toutes ces piĂšces, elle fait preuve d’une parfaite maĂźtrise technique rien n’est forcĂ©, tout coule de source. Le second disque FlĂ»te romantique comporte des Ɠuvres pour flĂ»te & piano. ƞefika Kutluer recrĂ©e Ă  merveille des atmosphĂšres aussi diffĂ©rentes que la Fantaisie pastorale hongroise de A. F. Doppler, le Carnaval de Venise Genin ou encore la piĂšce À la tombe de Yunus. Elle assimile Ă  merveille l’esthĂ©tique française de Fr. Poulenc dans sa Sonate pour flĂ»te & piano et de Cl. Debussy avec Syrinx, solo de flĂ»te, dont la mĂ©lodie Ă©volue tout en justesse et en souplesse, Ă  travers tous les registres. Avec le pianiste Namil Sultanov, elle forme une merveilleuse Ă©quipe trĂšs Ă©quilibrĂ©e oĂč le piano n’a pas qu’un rĂŽle d’accompagnateur et de soutien ; il s’impose aussi par son toucher et sa sonoritĂ© irrĂ©sistibles. Dans The Swiss Shepherd, de Francesco Morlacchi, elle dialogue avec le piano. Les mots manquent pour dĂ©crire l’enchantement Ă©manant de sa personne et de son jeu. Disques exceptionnels d’émotion et de musicalitĂ©. Georges MIGOT Suite Ă  trois. Livre des danceries. Atma Classique Emmanuel Honegger ACD2 2543. TT 57’19. Toujours partie prenante pour la diffusion de l’Ɠuvre de Georges Migot » 1891-1976, l’Association française Ă©ponyme vient de rĂ©aliser ce CD avec le soutien du ministĂšre du Patrimoine canadien. Le Trio Hochelaga A. Robert violon, P. Marleyn violoncelle, S. Lemelin piano interprĂšte la Suite Ă  trois, Trio 1935 en 4 parties contrastĂ©es, composĂ© dans un environnement aquatique et paisible ». Dans cette excellente formation, chaque instrumentiste peut se mettre en valeur pour un passage trĂšs expressif et tourmentĂ© ou, au contraire, s’effacer pour donner libre cours Ă  une autre ligne mĂ©lodique, au profit de l’intĂ©rioritĂ© ou pour marquer des entrĂ©es successives. Le Livre des danceries pour flĂ»te R. Cram, violon & piano 1929 bĂ©nĂ©ficie des mĂȘmes qualitĂ©s d’interprĂ©tation prĂ©cision, distinction, transparence. L’atmosphĂšre se fait, tour Ă  tour, entraĂźnante, espiĂšgle, percutante ou mĂ©lodieuse et dĂ©pouillĂ©e ; le 3e mouvement Religieux » est particuliĂšrement expressif. La conclusion, Ă©nergique et bien enlevĂ©e, se termine dans un calme bienfaisant. Cette collaboration canado-française permettra aux discophiles de renouer avec l’Ɠuvre de G. Migot. Wieso ist der Walter so klug fĂŒr sein Alter ? Salonorchester. Rondeau mail ROP6033. TT 59’37. Un peu de musique de salon, Ă©nergique, dansante, entraĂźnante et envoĂ»tante ? Les mĂ©lomanes seront entraĂźnĂ©s par un tourbillon et un flot de notes, de sonoritĂ©s aguichantes, voire agressives, de rythmes de danse, toujours en mouvement. Ce CD illustre la renaissance en Allemagne de l’intĂ©rĂȘt pour la musique de salon, les orchestres d’amateurs et de musique de danse. Le programme comporte d’irrĂ©sistibles piĂšces Ă  succĂšs sur divers titres, par exemple Comment se fait-il que Walter soit si avisĂ© pour son Ăąge ?, Charmante Begegnung rencontre, sans oublier Yvette, Serafina, Mariska
 archiconnus outre-Rhin, genre caf’conc’ typique de l’entre-deux-guerres, baignant dans l’humour, la fantaisie et la nostalgie. DĂ©sopilant ! Moving Clarinet. Arcodiva UP 0106-2 131 CD Diffusion info TT 52’33. L’association clarinette & piano est pratiquĂ©e, notamment en Europe de l’Est, par des compositeurs cĂ©lĂšbres dont Bohuslav MartinĆŻ 1880-1959 ou Ă  dĂ©couvrir Josef PĂĄleničcek 1914-1991, Miloslav IĆĄtvan 1928-1990, Viktor Kalabis 1923-2006. Leurs Ɠuvres ont des titres traditionnels Partita, Sonatine, Sonate, Études, Suite. Ce duo composĂ© de musiciens peu connus en France Irvin Venys clarinette et Martin Kasik piano rĂ©serve un sort royal Ă  ces Ɠuvres tchĂšques dont la facture mĂ©lodique est un tantinet orientale. Les Études pour clarinette solo de Karel Husa nĂ© en 1921 avec des titres significatifs Mountain Bird, Poignant song, Relentless machine exigent une grande maĂźtrise technique souffle, phrasĂ©, justesse
 dont fait preuve I. Venys. Disque inattendu pour mĂ©lomanes curieux et amateurs. Édith Weber. Johann Sebastian BACH Passio secundum Johannem. La Chapelle rhĂ©nane, dir. BenoĂźt Haller. 2CDs Zig-Zag Territoires Des quatre versions connues de la Passio secundum Johannem Ɠuvre en devenir » 1724, 1725, 1728, 1747, BenoĂźt Haller et la Chapelle rhĂ©nane ont rĂ©alisĂ© une maniĂšre de version syncrĂ©tique hypothĂ©tique version 5, dans la perspective d’illustrer, au-delĂ  du cadre liturgique, les sentiments qui peuvent habiter, un jour ou l’autre, chacun de nous tentations de sacrifice, de reniement, de trahison, de jugement, voire de cruautĂ©. Passionnante aventure, soutenue par d’exceptionnels solistes Julian PrĂ©gardien, tĂ©nor reprenant admirablement le rĂŽle que son pĂšre, Christoph, illustre depuis quelque 20 ans, BenoĂźt Arnould, baryton JĂ©sus, Dominik Wörner, baryton Pierre, Pilate. Chaque pupitre du chƓur est assurĂ© par deux excellents chanteurs. Une version proprement extraordinaire. Carl CZERNY 1791-1857 Nocturnes. Isabelle Oehmichen, piano. Hortus 074. Distr. Codaex. TT 76’19. Surprise de dĂ©couvrir un vrai poĂšte chez cet invraisemblablement prolifique technicien qui tant fit souffrir nos mains d’enfants plus de 900 numĂ©ros d’opus !. Il s’inspire ici, bien sĂ»r, de John Field - comme le fit d’ailleurs Chopin. ÉlĂ©gants et raffinĂ©s – longues mĂ©lodies Ă©lĂ©giaques -, ses huit premiers Nocturnes, op. 368, ont Ă©tĂ© composĂ©s entre 1830 et 1835 ; les huit suivants, op. 604, composĂ©s de 1840 Ă  1842, sont beaucoup plus virtuoses ; quant au Nocturne op. 647, dit La Reine », il parut sĂ©parĂ©ment en 1842. Isabelle Oehmichen a, de toute Ă©vidence, Ă©tĂ© sĂ©duite par ces pages dont elle nous donne ici, probablement, la premiĂšre audition depuis la disparition du compositeur. Une redĂ©couverte fort bienvenue. Musique française des XVIIe et XVIIIe siĂšcles. Benjamin Alard °1985 Ă  l’orgue de l’église Saint-Ouen de Pont-Audemer. ƒuvres de J. Titelouze, J. Boyvin, Fr. Couperin, Charpentier, Leclair, Lalouette. Hortus 076. Distr. Codaex. TT 51’47. Avec l’heureux concours de trois excellents amis musiciens, Marie RouquiĂ© violon, Julien LĂ©onard viole de gambe et Thomas Van Essen baryton, Benjamin Alard nous prĂ©sente ici - sur un superbe instrument, dĂ©sormais en l’état qui Ă©tait le sien avant la RĂ©volution - des piĂšces instrumentales, telle la Sonata VIII Ă  trois de Jean-Marie Leclair, et vocales, tels le Salve Regina de Marc-Antoine Charpentier et deux petits motets de Jean-François Lalouette O mysterium inefabile et Domine Salvum fac Regem. Avec aussi de nombreuses et remarquables piĂšces pour orgue seul. Christian Ernst GRAAF 1723-1804 Symphonie n°1. Francesco ZAPPA ca 1763-1788 Symphonie concertante dite pour violoncelle » ; Symphonie en rĂ© majeur. Friedrich SCHWINDL 1737-1786 Symphonie n°3. Wolfgang Amadeus MOZART 1756-1791 Symphonie n°5 K. 22 ; Air Conservati Fedele, pour soprano & orchestre, K. 23. Carl STAMITZ 1746-1801 Symphonie n°1. New Dutch Academy sur instruments anciens, dir. Simon Murphy. Super audio CD Pentatone PTC TT 68’12. OĂč nous sont ici rĂ©vĂ©lĂ©es – joyaux de la couronne hollandaise » - des symphonies composĂ©es, au XVIIIe siĂšcle, pour la cour du prince d’Orange Ă  La Haye. Avec, remarquables solistes, Caroline Kang violoncelle & Elisabeth Dobbin soprano. Pour leur 1er enregistrement mondial, ces Ɠuvres bĂ©nĂ©ficient, en outre, d’une incomparable qualitĂ© de prise de son et de gravure Hybrid Multichannel. Ludwig van BEETHOVEN An die ferne Geliebte À la bien-aimĂ©e lointaine », op. 98. Robert SCHUMANN Fantasie, Dichterliebe Les amours du poĂšte », Gilles Ragon tĂ©nor, Jean-Louis Haguenauer piano. Saphir LVC TT 75’39. Sous la bienfaisante dĂ©ferlante de publications dĂ©diĂ©es Ă  Chopin, ne s’est heureusement pas tarie la production dĂ©diĂ©e Ă  Schumann. Ainsi Les Amours du poĂšte cycle de Lieder sur des poĂšmes d’Heinrich Heine & la Fantaisie pour piano sont-ils ici placĂ©s sous les auspices de Beethoven, avec À la bien-aimĂ©e lointaine, insĂ©cable cycle de 6 Lieder que relient un mĂȘme argument. On peut toutefois regretter que le chanteur reste un peu extĂ©rieur Ă  des Ɠuvres qu’il nous prĂ©sente avec, d’ailleurs, dĂ©licatesse et minutie. Dans les trois piĂšces qui composent la Fantaisie de Schumann, le pianiste Jean-Louis Haguenauer peut donner libre cours Ă  son Ă©nergique et frĂ©missante sensibilitĂ©. AntonĂ­n DVOƘÀK Requiem. Symphonie n°8. Royal Concertgebouw Orchestra, Wiener Singverein, dir. Mariss Jansons. Krassimira Stoyanova soprano, Mihoko Fujimira alto, Klaus Florian Vogt tĂ©nor, Thomas Quasthoff basse. 2 Super-audio CDs RCO Live RCO 10001. TT 76’37 + 60’09. Commande du Birmingham Festival Committee Dvoƙák fut toujours mieux accueilli en Angleterre que partout ailleurs, ce Requiem 1890 ne fut Ă©videmment pas composĂ© Ă  des fins liturgiques. Son motif initial de quatre notes aux violoncelles fait, en quelque sorte, fonction de thĂšme cyclique tout au long de l’Ɠuvre. Quant aux parties des quatre solistes, elles sont solidement ancrĂ©es aux interventions des chƓurs. NĂ©gligeant le traditionnel thĂšme grĂ©gorien, le Dies irae est Ă©tonnamment une marche. Une Ɠuvre, en dĂ©finitive, injustement mĂ©connue - en regard notamment du Stabat du mĂȘme compositeur. InterprĂ©tation inspirĂ©e - sereine, lumineuse. D’inspiration populaire, bondissante et joyeuse, la 8e Symphonie voisine ici avec bonheur un Requiem qui ne vise certes pas Ă  susciter l’effroi. Peter Ilyich TCHAIKOVSKY Concerto pour violon, SĂ©rĂ©nade mĂ©lancolique, Valse-scherzo, Souvenir d’un lieu cher, pour violon & piano. Julia Fischer, violon. Orchestre national de Russie RNO, direction et piano Yakov Kreizberg. Super audio CD Pentatone PTC TT 68’25. Dans un rĂ©pertoire qui se prĂȘte Ă  tous les dĂ©bordements romantiques, louables sont la sobriĂ©tĂ© et l’intense concentration de deux artistes dont on ne saurait trop se rĂ©jouir de l’heureuse conjonction. Ainsi, que ce soit Ă  la baguette ou au clavier, Yakov Kreizberg sait admirablement accompagner ou dialoguer avec une immense artiste qui sait ne pas faire Ă©talage de son Ă©poustouflante virtuositĂ©. Francis GĂ©rimont Alfred Brendel The Farewell Concerts ». Wolfgang AmadĂ© MOZART Concerto pour piano n°9, Jeunehomme ». Sonate pour piano Josef HAYDN Variations Ludwig van BEETHOVEN Sonate pour piano n°1 Quasi una Fantasia ». Bagatelle n°4. Franz SCHUBERT Sonate Impromptu n°3. Johann Sebastian BACH Chorale Prelude Nun kommt der Heiden Heiland » BWV 659 arr. Busoni. Alfred Brendel, piano. Wiener Philharmoniker, dir. Sir Charles Mackerras. 2CDs Universal/Decca TT 71'21 + 69'48. Ultimes tĂ©moignages de l'art d’Alfred Brendel et aboutissement d'une tournĂ©e d'adieux qui, Ă  l'automne 2008, le mena aux quatre coins de l'Europe jusqu'Ă  l'ultime Ă©tape viennoise, ces deux disques sont Ă  emporter sur l'Ăźle dĂ©serte. Saisis en direct, Ă  Vienne Concerto et Ă  Hanovre rĂ©cital, ils constituent un concentrĂ© du dire d'un pianiste dĂ©sormais entrĂ© dans la lĂ©gende. Le programme est rĂ©vĂ©lateur les compositeurs viennois au panthĂ©on du clacissisme, que le pianiste a si souvent remis sur le mĂ©tier, car chers Ă  son cƓur. Les trois premiers, Haydn, Mozart, Beethoven, il les unit dans un mĂȘme geste, une unique vision du bonheur partagĂ©. Des variations de Haydn, il souligne le travail des deux thĂšmes variĂ©s en alternance et l'humour cachĂ©, comme souvent chez le musicien. La Sonate de Mozart n'est pas aussi aisĂ©e qu'il y paraĂźt. Un jaillissement continu l'Ă©loigne du style galant. L'andante, d'une apparente sĂ©rĂ©nitĂ©, semble pointer quelque interrogation. Les variations plus lĂ©gĂšres du finale se rĂ©soudront pourtant dans le registre grave, le rire proche des larmes. Le son feutrĂ© si caractĂ©ristique de l'interprĂšte se mesure encore dans la Sonate de Beethoven, marquĂ©e elle aussi au coin de la fantaisie de par ses attaca subito qui traversent les trois premiers mouvements. L'approche tout en clartĂ©, que transfigure un toucher raffinĂ©, gĂ©nĂšre un bonheur rayonnant. On se souvient concert Ă  Zurich de l'Ă©motion qui Ă©treignit la salle lors de l'exĂ©cution de la Sonate de Schubert, tout comme ici. La perfection formelle devient Ă©vidence sous ces doigts inspirĂ©s qui jouent la dynamique Ă  l'intĂ©rieur d'une Ă©chelle sonore se refusant aux Ă©carts excessifs. Le climat d'hypnose de l'andante sostenuto est proprement envoĂ»tant. Dans le scherzo, con delicatezza, fantomatique, le pianiste voit le jeu facĂ©tieux de l'aĂ©rien Ariel et d'un Caliban bougon. Le sage, le poĂšte qu'est Brendel distille, sur le ton de la confidence, l'art suprĂȘme de la modulation schubertienne. Quant au Concerto pour piano n°9, dĂ©diĂ© Ă  une certaine Mlle Jeunehomme, pianiste française renommĂ©e, venue jouer Ă  Salzbourg, Brendel l'illumine d'un jeu serein, et nous rappelle que Mozart n'y cherche pas non plus Ă  sacrifier Ă  quelque style galant. ____________ Bicentenaire Chopin FrĂ©dĂ©ric CHOPIN Valses. Alice Sara Ott, piano. Universal/DG 477 8095. TT 57'. Combien Chopin a-t-il composĂ© de valses ? Leur nombre varie entre 14 et 19. Beaucoup ont Ă©tĂ© publiĂ©es aprĂšs sa mort, et les dĂ©couvertes se sont succĂ©dĂ©es jusqu'en 1950. Le prĂ©sent album livrera 19 morceaux dont plus de la moitiĂ© posthumes. Alfred Cortot les rangeait en trois catĂ©gories les valses brillantes, Ă©voquant le bal ; les valses de salon, rĂȘveuses ; les valses allusives, plus poĂ©tiques que rĂ©ellement dansantes. En tout cas, elles n'ont rien de viennois, et mĂȘme - selon l'auteur - sont peu vouĂ©es Ă  la danse Ă  laquelle elles ne sont pas destinĂ©es. Alice Sara Ott appartient Ă  cette gĂ©nĂ©ration de jeunes musiciens asiatiques bourrĂ©s de talent. Ses idoles sont Cortot et Lipatti, et elle prĂŽne une fidĂ©litĂ© absolue au texte. Le jeu est clair, loin de toute maniĂšre sentimentale. La nostalgie qui pare plus d'une des ces piĂšces, n'est nullement sombre. On perçoit un souci d'improvisation, mĂȘme si, çà et lĂ , affleure quelque maniĂ©risme. Mais l'esprit est prĂ©sent, attendri dans la Valse de l'adieu, fragile dans telle autre composition oĂč le rythme retenu maintient un Ă©quilibre fragile. C'est que souligner n'est pas ici de propos. FrĂ©dĂ©ric CHOPIN Sonates pour violoncelle & piano en sol mineur, Introduction et Polonaise brillante, Charles Valentin ALKAN Sonate de concert en mi majeur pour violoncelle et piano, Tatjana Vassiljeva, violoncelle. Jean-FrĂ©dĂ©ric Neuburger, piano. Mirare MIR 107. TT 72'50. DĂ©diĂ©e au cĂ©lĂšbre virtuose Franchomme, la Sonate pour violoncelle appartient Ă  la derniĂšre pĂ©riode crĂ©atrice de Chopin. AprĂšs une longue maturation, elle sera achevĂ©e lors du dernier Ă©tĂ© passĂ© Ă  Nohant. Le langage est novateur instabilitĂ© rythmique et thĂ©matique trĂšs changeante au premier mouvement, scherzo en forme de mouvement perpĂ©tuel, finale tourmentĂ©, dont l'Ă©nergie vitale semble retomber pour renaĂźtre sans cesse. Seul le largo Ă©voque les belles cantilĂšnes du passĂ©, quoique, lĂ  encore, une nouvelle tournure se fasse jour. Une preuve supplĂ©mentaire de l'affection portĂ©e par Chopin au violoncelle cette Polonaise brillante, un essai de jeunesse qu'il tenait en peu d'estime pour dire, Ă  son propos, qu'il y a lĂ  des effets pour les dames ». Et pourtant, aprĂšs une belle mise en bouche, le brio du morceau Ă©clate de vitalitĂ© et l'ampleur du chant du violoncelle donne tout son panache Ă  une piĂšce qui ne laisse pas en reste le piano. Belle idĂ©e d'avoir intercalĂ© entre les deux la Sonate d’Alkan. Encore Ă©crite pour cĂ©lĂ©brer les dons peu habituels de Franchomme, elle est hyper-virtuose, dans le goĂ»t romantique, belcantiste aussi tĂ©moin le premier mouvement avec ses coups de boutoir et ses notes Ă  l'arrachĂ© ; qu'on retrouve dans le finale alla saltarella » d'une Ă©bouriffante faconde. Un adagio foisonnant de tournures fantasques crĂ©e une belle diversion. Les deux jeunes interprĂštes sont parfaitement en phase avec ces Ɠuvres de climats trĂšs diffĂ©rents. ____________ Franz SCHUBERT Die schöne MĂŒllerin, cycle de Lieder sur des poĂšmes de Wilhelm MĂŒller. Jonas Kaufmann, tĂ©nor. Helmut Deutsch, piano. Universal/Decca 478 1528. TT 62'23. Le cycle de La Belle MeuniĂšre n'est jamais mieux servi que par la voix de tĂ©nor, pour laquelle il a d'ailleurs Ă©tĂ© composĂ©. La belle histoire douce-amĂšre du jeune meunier auquel sa belle prĂ©fĂ©rera ce chasseur venu d'on ne sait oĂč y prend sa vraie couleur une sorte de vulnĂ©rabilitĂ© que cĂšlent la simplicitĂ© des tonalitĂ©s et une apparente improvisation, oĂč la musique Ă©pouse de si prĂšs la poĂ©sie de Wilhelm MĂŒller. Les thĂšmes chers Ă  Schubert sont lĂ  l'errance, la fuite du temps, l'amour refusĂ©, le recours Ă  la nature consolatrice. À travers le meunier, n'est-ce pas Schubert lui-mĂȘme qui s'exprime ? Jonas Kaufmann s'empare de ces piĂšces avec une rare conviction ; tour de force lorsqu'on sait que cet enregistrement live, d'un seul concert, a Ă©tĂ© effectuĂ© quelques jours seulement aprĂšs qu'il a abordĂ© Ă  la scĂšne la partie de Lohengrin, un tout autre challenge. VoilĂ  une exĂ©cution palpitante, gĂ©nĂ©reuse, presque fougueuse, naturelle, jamais empruntĂ©e. Ce qui frappe, c'est le souci de varier la coloration du timbre, du registre de tĂ©nor lyrique Ă  la sombre inflexion du heldentenor, lĂ©gĂšrement barytonnant ; combinĂ© Ă  un subtil dosage de la dynamique ppp caressĂ©s, clairs, impalpables ; forte Ă©clatants, extrĂȘmement articulĂ©s, qui n'hĂ©sitent pas Ă  laisser la voix se dĂ©velopper. L'interprĂ©tation est tout aussi pĂ©nĂ©trĂ©e, tout Ă  tour Ă©lĂ©giaque et tendre, et d'une force virile, alors que le drame affleure constamment. Helmut Deutsch lui assure un Ă©crin pianistique d'une suprĂȘme fluiditĂ©, vigoureuse en mĂȘme temps que transparente, telle l'ondulation d'une eau cristalline. Gabriel FAURÉ Quatuors pour piano et cordes et Trio Wanderer, Antoine Tamestit, alto. Harmonia Mundi HMC 902032. TT 62'29. De la musique de FaurĂ©, Vladimir JankĂ©lĂ©vitch dit que sa beautĂ© est de l'ordre de l'ineffable ». C'est le cas tout particuliĂšrement des quatuors pour piano et cordes, genre peu exploitĂ©, mis Ă  part quelques essais conçus par Beethoven, et trois piĂšces de Brahms. Le compositeur y dĂ©ploie son art singulier de la modulation et une inspiration mĂ©lodique gĂ©nĂ©reuse. Les deux piĂšces sont-elles la copie l'une de l'autre, comme pourraient le faire penser des indications de tempo des mouvements sensiblement les mĂȘmes et des coĂŻncidences troublantes d'harmonie ? Il ne le semble pas. L'opus 15 se distingue par son jaillissement incomparable, notamment Ă  l'heure du scherzo, d'une infinie lĂ©gĂšretĂ©, de par les arabesques spirituelles du piano. Tout reste effusion dĂ©licate dans ce quatuor. L'opus 45 offre un langage autrement plus complexe. C'est le FaurĂ© de la maturitĂ©, affirmant la richesse d'une polyphonie merveilleusement fouillĂ©e » ibid. Le climat est aussi plus sombre. Le lyrisme expansif du premier quatuor laisse place Ă  la mĂ©ditation grave. L'adagio dĂ©roule un monde Ă©trange, entre nostalgie rĂȘveuse et douleur rĂ©signĂ©e. Mais le finale, en contraste, sonne comme une explosion de couleurs, d'une Ă©nergie jubilatoire dans ses ultimes mesures. Le clavier de Vincent Coq, d'une subtile fluiditĂ©, s'intĂšgre dĂ©licatement aux cordes de ses collĂšgues du Trio Wanderer, enrichies par l'alto d’Antoine Tamestit. Si dĂ©licat Ă  rĂ©aliser dans ce type de piĂšce, l'Ă©quilibre sonore entre clavier et archets tient ici de l'idĂ©al ; sans doute parce qu'on a affaire Ă  un vrai ensemble qui connaĂźt les lois de cette subtile interaction. Gustav MAHLER Symphonie n°4. Laura Claycomb, soprano. London Symphony Orchestra, dir. Valery Gergiev. CD TT 54'48. La QuatriĂšme de Mahler est sans doute la plus riante de ses symphonies - en apparence du moins. Le bonheur et l'innocence de l'enfant, Ă  l'image du Lied final de La vie cĂ©leste », semblent prĂ©dominer. Et pourtant, elle renferme des facettes plus sombres, contribuant Ă  Ă©tablir cette ambiguĂŻtĂ© caractĂ©ristique de bien des Ɠuvres du compositeur. En tout cas, Mahler allĂšge la pĂąte sonore - les cuivres y sont rares - et le discours. L'exĂ©cution que livre Gergiev est plus apaisĂ©e qu'on ne l'aurait pensĂ©, mĂȘmes si les contrastes restent marquĂ©s et la dynamique large, quoique moins excessive qu'en d'autres occasions. Le tempo trĂšs retenu du premier mouvement, introduit par le trottinement des grelots, est empli de fantaisie et d'humour. La mĂ©lodie grinçante du scherzo, dont la thĂ©matique provient d'un personnage sinistre du folklore germanique, l'ami Hein, fleure le fantastique. L'adagio pris, justement, pas trop lent, Ă©voque quelque havre tranquille. Mais n'est-ce pas une paix Ă©quivoque car recouvrant une mĂ©ditation grave que trouble subitement une explosion de joie ? Le finale sera animĂ©, mais encore ici en apparence. Le Lied qui doit ĂȘtre jouĂ© d'une maniĂšre enfantine et joyeuse » est distillĂ© comme une confidence, pour s'Ă©teindre de plus en plus piano, dans le silence. Gergiev est indĂ©niablement inspirĂ© par ce conte au charme espiĂšgle et lĂ©gĂšrement tournĂ© vers le passĂ©. La captation en direct ajoute Ă  la spontanĂ©itĂ© de l'exĂ©cution. On en apprĂ©cie d'autant plus les sonoritĂ©s superlatives du LSO couleurs satinĂ©es des bois, douceur infinie des cordes. Jean-Pierre Robert Franz-Joseph HAYDN 1732-1809 Arianna Ă  Naxos, Lieder & canzonettas. StĂ©phanie d’Oustrac mezzo-soprano, Aline Zylberajch piano-forte. Ambronay AMY023. Distr. Harmonia Mundi. TT 60’00. Un disque qui retiendra notre intĂ©rĂȘt Ă  plusieurs Ă©gards. Tout d’abord, parce qu’il dĂ©montre assez clairement l’évolution du Lied vers ce qui sera son aboutissement le Lied romantique. En empruntant des compositions Ă  plusieurs recueils, diffĂ©rents dans le temps et dans la langue allemand ou anglais, on peut juger de l’évolution des rapports entre piano et voix, rapports se faisant, Ă  la fois, vers la complexitĂ©, l’indĂ©pendance et la complĂ©mentaritĂ©. Ensuite du fait d’une interprĂ©tation tout Ă  fait remarquable, tant dans la partie instrumentale oĂč le piano-forte se fait tour Ă  tour discret ou quasiment orchestral, comme dans la cantate profane Arianna Ă  Naxos, que dans la splendide partie vocale. StĂ©phanie d’Oustrac [notre photo] y dĂ©montre une superbe voix de mezzo, chaude et ronde, sans vibrato, d’une ample tessiture, des aigus doux, jamais agressifs, aux graves profonds. Les Lieder et canzonettas y sont, Ă  la fois, chantĂ©s et jouĂ©s, en parfaite adĂ©quation avec le texte. ©DR NiccolĂČ PAGANINI Concerto pour violon n°1 ; I Palpiti ; 24e Caprice. Camille SAINT-SAËNS Havanaise ; Les cloches de Las Palmas. Lili Boulanger Nocturne. Christophe Boulier violon. Promusica P1003. TT 62’56. AprĂšs un disque consacrĂ© Ă  sa tournĂ©e au Japon - paru en juillet dernier et recensĂ© dans nos colonnes -, voilĂ  un nouvel enregistrement de Christophe Boulier, effectuĂ© Ă  l’occasion de sa tournĂ©e Ă  Taiwan, associant Paganini, Saint-SaĂ«ns et Lili Boulanger. Un CD dĂ©diĂ© Ă  la virtuositĂ© et qui, de ce fait, paraĂźt quelque peu rĂ©ducteur, avec toutefois une belle interprĂ©tation du Nocturne de Lili Boulanger. Igor STRAVINSKY Histoire du soldat et autres piĂšces. Michel Lethiec clarinette, Patrick Gallois flĂ»te, Annick Roussin violon, Alexis GalpĂ©rine violon, Pierre-Henry Xuereb alto, Philippe Muller violoncelle, Francis Pierre harpe, Jean-Louis Haguenauer piano. Saphir LVC 1106. TT 60’00. Un disque intĂ©ressant qui nous permet d’écouter un large Ă©ventail de la musique de chambre composĂ©e par Stravinsky avec, notamment, cette rĂ©duction de l’Histoire du soldat pour clarinette, violon & piano. Un enregistrement qui met en avant l’éclectisme du compositeur, tant en ce qui concerne les effectifs instrumentaux que l’écriture musicale. Une remarquable interprĂ©tation par des musiciens talentueux. Tout simplement parfait ! Voix de Strass. ChƓur de chambre de Strasbourg, dir. Catherine Bolzinger. TT 59’00. Un enregistrement qui prĂ©sente huit Ɠuvres chorales contemporaines, Ă©crites pour Catherine Bolzinger et son ensemble par sept jeunes compositeurs, tous formĂ©s au conservatoire de Strasbourg Christian Bertrand, Dominique Delahoche, Luca Antignani, Éric Maestri, Andrea Manzoli, Ivan Solano, Maurillo Cacciatore. Un disque surprenant oĂč la musique se dessine au-delĂ  de nos schĂ©mas harmoniques et mĂ©lodiques habituels, un disque qu’il faut Ă©couter avec un esprit de dĂ©couverte Ă  la recherche d’un monde sonore cachĂ©, Ă  la fois dans la partition et peut-ĂȘtre au fond de nous-mĂȘmes. Musiques de France Anthologie. Femmes compositeurs vol. 6. Musique des gardiens de la paix de la PrĂ©fecture de Police, dir. Pierre Walter. Orchestre Ă  vents XXe siĂšcle. Cristal Records Classic CRC 1001. TT 56’06. Un disque qui permet d’entendre des Ɠuvres peu connues de femmes compositeurs Lili Boulanger, Ida Gotkovsky et Germaine Tailleferre, dans des transcriptions pour orchestre d’harmonie. Des compositions qui permettent d’explorer toutes les possibilitĂ©s techniques et expressives des instruments Ă  vent, tout particuliĂšrement de la trompette et de la clarinette dans les deux concerti d’Ida Gotkovsky. Une excellente interprĂ©tation de Julien Chabod Ă  la clarinette et de ClĂ©ment Saunier Ă  la trompette. ClĂ©ment Saunier dont nous avions dĂ©jĂ  saluĂ©, dans ces mĂȘmes colonnes, en 2009, le premier album solo CRC 905. Patrice Imbaud. CĂ©sar FRANCK PiĂšce symphonique en sol mineur. Offertoire en mib majeur. Cantabile. Trois Chorals. Marie-AndrĂ©e Morisset-Balier au grand orgue CavaillĂ©-Coll de l'abbatiale Saint-Ouen de Rouen. Disques ASO 2009-S. TT 65'46. Pour son 40e CD, Marie-AndrĂ©e Morisset-Balier nous propose, sur le trĂšs beau CavaillĂ©-Coll de l'abbatiale Saint-Ouen de Rouen dont elle est titulaire, un rĂ©cital d’Ɠuvres de CĂ©sar Franck. Si 1a Grande PiĂšce symphonique op. 17 qui appartient au recueil des Six piĂšces pour grand orgue datant de 1860-62, ainsi que l'Offertoire en mib majeur ne comptent pas parmi les Ɠuvres les plus souvent jouĂ©es du Pater Seraphicus », il n'en va pas de mĂȘme du doux et profond Cantabile de 1878 et surtout des Trois Chorals de 1890. Dans ces Ɠuvres ultimes, l'organiste de Sainte-Clotilde nous livre un vĂ©ritable testament musical oĂč la splendeur et la richesse de l'inspiration et de la science de l'Ă©criture organistique atteignent des sommets. Marie-AndrĂ©e Morisset-Balier nous en donne une interprĂ©tation sensible, solide et fervente, servie par un instrument qui semble vĂ©ritablement fait pour exprimer la noblesse et la grandeur de ces admirables pages. Gaston LITAIZE Jubilate Deo. IntĂ©grale des Ɠuvres pour orgue. Marie-Ange Leurant & Éric Lebrun. Coffret de 5 CDs Bayard-Musique, ÉlĂ©vation ». TT 70'14, 69'14, 65'39, 77'59, 77'29. AprĂšs l'intĂ©grale de l’Ɠuvre d'orgue de Dietrich Buxtehude Phantasticus en 2006 6 CDs, puis celle d'Alexandre BoĂ«ly Pange Lingua en 2008 8 CDs, notre jeune et talentueux duo, Marie-Ange Leurent-Lebrun et Éric Lebrun,nous propose cette annĂ©e l'intĂ©grale de l’Ɠuvre d'orgue de Gaston Litaize 1909-1991 qui fut bien plus pour eux qu'un MaĂźtre Ă©clairĂ© », et dont ils souhaitaient par lĂ  cĂ©lĂ©brer le centenaire de la naissance. On reste confondus devant l'ampleur de travail que nĂ©cessite une telle entreprise, autant que par la perfection de la rĂ©alisation d'un tel hommage. Les deux premiers disques, consacrĂ©s Ă  l'Organiste liturgique » et exĂ©cutĂ©s sur l'orgue CavaillĂ©-Coll Merklin de l'Ă©glise Saint-Antoine des Quinze-Vingts dont Éric Lebrun est le titulaire, regroupent des piĂšces correspondant Ă  la liturgie allant de NoĂ«l Ă  PĂąques pour le premier, puis de la PentecĂŽte Ă  la Toussaint pour le deuxiĂšme. Signalons en particulier, Ă  la fin du premier disque, la belle Sonate Ă  deux pour orgue Ă  quatre mains pour le temps pascal, dĂ©diĂ©e À mes amis Éric et Marie-Ange Lebrun ». Signalons encore une Messe basse pour tous les temps et une Messe pour la Toussaint. Le 3e disque comporte 12 PiĂšces pour grand orgue oĂč la somptuositĂ© et la virtuositĂ© de la Toccata sur le Veni Creator n°8 ne le cĂšdent en rien au charme champĂȘtre de l’Intermezzo pastoral n°4, Ă  la rĂ©signation dĂ©solĂ©e de la PriĂšre n°9 ou du Lamento n°6, sans oublier la belle Double Fugue n°2, savante et structurĂ©e. Le 4e disque, sur l'orgue Fossaert-Tricoteaux de l'Ă©glise de Bondues Nord, nous propose 24 PrĂ©ludes liturgiques oĂč se manifeste dans les belles Variations sur un cantique breton le goĂ»t de l'auteur pour le rĂ©pertoire populaire et religieux. Dans le 5e disque, intitulĂ© Le virtuose », les diverses facettes de l'art de Litaize se font jour, depuis la trĂšs belle PiĂšce en Trio n°1, trĂšs inspirĂ©e par Bach, ainsi que le Choral n°6, nourri, solide, jusqu'Ă  la Grand Messe pour tous les Temps n°7-11 Ă  laquelle un Postlude n°11 met un somptueux point final, pour terminer avec le superbe ensemble des Cinq PiĂšces liturgiques oĂč la richesse et la variĂ©tĂ© de l'inspiration, animĂ©e par une foi profonde, font corps avec la soliditĂ© de l'Ă©criture. Le talent consommĂ© des deux interprĂštes qui se partagent cette imposante intĂ©grale tĂ©moigne non seulement de leur maĂźtrise sur l' Instrument-Roi », mais aussi de la reconnaissance et de l'affection fidĂšle qu'ils portaient tous deux Ă  leur MaĂźtre. Louis VIERNE Messe Solennelle, op. 16. A recreation of a Traditionnal Mass at Saint Sulpice, Sunday of the Resurrection ». Daniel Roth, Organiste titulaire de Saint-Sulpice, grand orgue. Éric LEBRUN, orgue de chƓur. ChƓur grĂ©gorien de Paris, dir. Thibaut Marlin. ChƓur d'Oratorio de Paris, dir. Jean Sourisse. Solistes Edward Schafer, Charles Barbier. Coffret de 2 CDs. JAV Recordings 179. TT 50'48 + 58'38. Bien plus que l’enregistrement de la Messe Solennelle op. 16 de Louis Vierne 1870-1937 qui se limite aux 5 priĂšres du Commun » Kyrie, Gloria, Credo, Sanctus, Agnus Dei, ces 2 CDs nous permettent d’assister au dĂ©roulement de la Traditionnelle Messe latine Ă  l’église Saint-Sulpice, le dimanche de la RĂ©surrection », dont l’ouverture est saluĂ©e par les joyeuses envolĂ©es du carillon de l'Ă©glise. Aux priĂšres du cĂ©lĂ©brant, respectant fidĂšlement les rites de la liturgie pascale, s’intercalent, suivant l'enchaĂźnement rituel de l’Office, des improvisations Ă  l'orgue, commentant tel ou tel passage, des psalmodies grĂ©goriennes, en chant responsorial par les solistes, des interventions du ChƓur grĂ©gorien accompagnĂ©es par l'orgue du chƓur, telles les antiennes Haec Dies et Pascha Nostra, et la sĂ©quence Victimae Paschali Laudes. Si le Propre » de l'Office reste fidĂšle Ă  son dĂ©roulement, c'est avec les priĂšres du Commun » que le rĂŽle du compositeur intervient. Au suppliant Kyrie, chantĂ© par le ChƓur d'oratorio, dialoguant avec le grand orgue, fait suite un Gloria plein de force et d'animation ; mais avant le Credo oĂč les solistes dialogueront avec le chƓur, et avant l’Alleluia grĂ©gorien, un motet Alleluia a cappella de Jacobus Gallus 1550-1591 s'intercale, ainsi plus loin, qu'un autre magnifique motet, a cappella, de Giovanni Gabrieli 1555-1612, Jubilate Deo. Vient ensuite le Sanctus oĂč le ChƓur d'oratorio et les deux orgues dialoguent, suivi du Benedictus et de son jubilant Hosanna. À l’Agnus Dei, empreint d'une douce ferveur, fait suite, aprĂšs les priĂšres du Confiteor et la Communion, un majestueux Tantum Ergo de Vierne, prĂ©cĂ©dant les rites finaux, se concluant par une solennelle et fracassante Sortie aux deux orgues, ponctuĂ©e par l'allĂ©gresse du carillon de Saint Sulpice. Ce trĂšs bel enregistrement, outre son intĂ©rĂȘt documentaire indĂ©niable, nous rĂ©vĂšle des pages musicales inspirĂ©es et recueillies peu connues du grand organiste et de l'homme de foi que fut Louis Vierne, lui, dont la mort subite Ă  son orgue de la cathĂ©drale Notre-Dame de Paris bouleversa tout le monde artistique de l'Ă©poque. Les interprĂštes, tant les solistes Edward Schafer et Charles Barbier, que les deux organistes Daniel Roth et Éric Lebrun, que le ChƓur grĂ©gorien de Paris et le ChƓur d'oratorio de Paris, contribuent par leurs excellentes prestations Ă  faire de cette rĂ©alisation une parfaite rĂ©ussite. Francine Maillard. POUR LES PLUS JEUNES Nature et piano pour les tout-petits » De musiques en berceuses. Isabelle Lecerf-Dutilloy, piano. Anacrouse 609311 P 690. Distr. DJP. TT 55’20. Quelques instants de sĂ©rĂ©nitĂ© et de dĂ©tente pour bĂ©bĂ©s. C’est efficace, nous l’avons testĂ© ! Isabelle Lecerf-Dutilloy a sĂ©lectionnĂ© de courtes piĂšces pour piano de Mozart, Beethoven, Schumann, Chopin, Satie, Falla, Ravel et Éric Tanguy, entrecoupĂ©es de piĂšces de sa composition Un dimanche Ă  la campagne. Connues pour la plupart, les piĂšces ont Ă©tĂ© choisies pour leur caractĂšre apaisant et rassurant. Des bruits de nature oiseaux, vent, vague, eau perlante
 sont discrĂštement inclus, comme pour aborder les premiers instants de la vie dans le calme et le bien-ĂȘtre. Du bonheur ! GĂ©rard Moindrot. *** Haut S’ouvrant sur un Ă©ditorial de l’Inspecteur gĂ©nĂ©ral de l’Éducation nationale, M. Vincent Maestracci, orientant de façon concise l’élĂšve dans son travail, le supplĂ©ment BaccalaurĂ©at 2010 de L’éducation musicale est d’une rare densitĂ© pas moins de 148 pages d’analyses et rĂ©fĂ©rences. Indispensable aux professeurs d’Éducation musicale et aux Ă©lĂšves de Terminale qui prĂ©parent l’épreuve de spĂ©cialitĂ© sĂ©rie L » ou l’épreuve facultative Toutes sĂ©ries gĂ©nĂ©rales et technologiques du baccalaurĂ©at », cette publication rĂ©unit les connaissances culturelles et techniques nĂ©cessaires Ă  une prĂ©paration rĂ©ussie. À commander aux Éditions Beauchesne 7, citĂ© du Cardinal-Lemoine, 75005 Paris. TĂ©l 01 53 10 08 18. Fax 01 53 10 85 19. Au Sommaire de notre n°565 Mars-avril 2010 Dossier Musique et franc-maçonnerie » De l’ego Ă  l’égrĂ©gore/ Le frĂšre Mozart/ Liszt et la franc-maçonnerie/ Un grand compositeur franc-maçon Sibelius/ Regards sur la franc-maçonnerie Ă  travers ses chansons/ Art lyrique et franc-maçonnerie/ PrĂ©sence de la musique en loge la Colonne d’harmonie. Analyse Une preuve du symbolisme numĂ©rique chez Johann Sebastian Bach le contrepoint XIV de l’Art de la fugue. Divers CosĂŹ fan tutte ou le théùtre d’amour/ Marguerite Canal, compositrice/ D’une mission l’autre quelles perspectives pour l’Orchestre national d’Île-de-France ? [Entretien avec le chef d’orchestre Yoel Levi]/ La grille d’HĂ©lĂšne Jarry. *** Dossiers dĂ©jĂ  parus dans L'Ă©ducation musicale Femmes compositrices 2 n° 562 Musique et cinĂ©ma 2 n° 561 Musique et cinĂ©ma 1 n° 560 Paris et la musique Ă  l’époque des Ballets russes n° 559 La chanson n° 557/558 Femmes compositrices 1 n° 555/556 ActivitĂ©s vocales et instrumentales Ă  l’école n° 553/554 Le bruit n° 551/552 Percussions n° 549/550 Dossiers Ă  paraĂźtre Permanence d’Olivier Messiaen Passer une publicitĂ©. Si vous souhaitez promouvoir votre activitĂ©, votre programme Ă©ditorial ou votre saison musicale dans L’éducation musicale, dans notre Lettre d’information ou sur notre site Internet, n’hĂ©sitez pas Ă  me contacter au 01 53 10 08 18 pour connaĂźtre les tarifs publicitaires. - LaĂ«titia Girard

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