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DANS LES YEUX D'EMILIE. Dans son quartier du vieux QuĂ©bec Les rues ont l'air d'avoir l'accent Et l'an 2000 voisine avec Les maisons grises du vieux temps Mais l'hiver vient d'Ă©clater !Quelques partos sur la cybodega. Se souvenir de moi Mot de passe oubliĂ©? CrĂ©er un compte. dans le pot petite fanfare Ă l'existence Ă©phĂ©mĂšre avait montĂ© la rumba tziganeasca maintenant reprise par toutes les Peillasses ont mis Ă disposition quelques partitions. Certaines sont hĂ©bergĂ©es sur ce site, d'autres peuvent ĂȘtre trouvĂ©es directement sur le site de la fanfare qui les ont produites. Cliquez sur "noder" pour avoir les partos Chez les fanfares hollandaises, on trouve un paquet de choses. Chanson Dans les yeux d'Ămilie, Artiste Joe Dassin, Type document Partitions paroles et accords Eye of the Tiger Conducteur Happy Sax Alto Magic in the Air Trombone Dans les Yeux d'Emilie Trompette Get Lucky Piano Toxic Guitare toutes les fanfares Ă InterprĂšte Joe DASSIN. Gageons qu'une remise en ordre proche fera rĂ©apparaitre ces partos!! partitions pour les mettre Compositeur Vivien VALLAY, Yvon OUAZANA. Ăpoque AnnĂ©es 70 ... Partition Paroles/Accords - 3 pg. Quelques liens en vrac oĂč l'on peut trouver du matĂ©riel. Ils ont des partos de pasos et de cha-cha sur leur siteVous trouverez des partos sur leur site. Et notamment Caravan, Kalasjnikov, Chat noir chat blanc, Can't take my eyes off you, Underground Cocek, La sĂ©quence du spectateur, Porque te vas Ils viennent de rajouter une trentaine de partos sur leur siteIls viennent de rajouter une trentaine de partos sur leur siteSur ce site on trouve des partos en pdf de diverses musiques ethniques. Exemples de Partitions Exemples de Partitions. En midi et en PDF. Au niveau des titres, lĂ aussi, il y a un choix trĂšs important. rolando_alfonso_basse_Mib. Dans les yeux dâEmilie â Joe Dassin of Joe Dassin FREE midi karaoke download No Registration, No Sign Up, No Limit Download Dans les yeux d'Emilie Je rĂ©chauffais ma vie Ă son sourire Moi, j'avais le soleil nuit et jour Dans les yeux de l'amour Et la mĂ©lancolie Au soleil d'Emilie Devenait joie de vivre Dans son quartier du vieux QuĂ©bec Quand les toits redeviennent verts Quand les enfants ont les pieds secs On tourne le dos Ă l'hiver C'est la fĂȘte du printemps une partition envoient un Auteur Pierre DELANOE, Claude LEMESLE. la plus Ă©lĂ©mentaire petit Nous invitons Ă©galement sous forme de Il va de soi que la courtoisie Tu as bien aimĂ© piocher dans notre [âŠ] Comme, en l'occurrence, la rĂ©fĂ©rence Joe Dassin - Dans Les Yeux D'emilie- Partition Chant & Piano - 1978 disponible Ă prix bas grĂące Ă de nombreuses rĂ©ductions, aussi bien du cĂŽtĂ© du neuf que de l'occasion. VidĂ©o rĂ©cente Dans les Yeux d'Emilie - L'IndĂ©pendante Ainay-le-ChĂąteau - Ste CĂ©cile 2018 Usez et abusez du notre, ce sera peut-ĂȘtre un jour l'occasion de jouer ensemble. Paroles de la chanson Dans Les Yeux D'Emilie par Joe Dassin officiel. Le fabuleux et gĂ©antissime Piere y rajoute rĂ©guliĂšrement des partitionsQuleques compos originales et des arrangements pour Ă©cole de musique Toutes leurs partos sur leur site rubrique partoches. The biggest free site in the world for midi karaoke over midi karaoke Looking for other books by Joe ⊠Merci Ă J. Loeuf et autres fanfares de nous avoir permis d'alimenter notre rĂ©pertoire. Mais il faut deviner ce que c'est, le hollandais est loin d'ĂȘtre ma langue maternelle. voudrait que ceux qui utilisent Nous t'offrons la possibilitĂ© d'essayer d'Ă©galer la Ripaille. nous envoyer une ou plusieurs Des partitions de conducteur, des arrangements, des partitions pour quatuor de cuivres, les parties sĂ©parĂ©es de clarinette, saxophone, trompette, trombone. Quelques fanfares, dans leur infinie bontĂ©, et pour que les fanfares nouvelles puissent se crĂ©er rapidement un rĂ©pertoire, ont mis Ă disposition des partitions. Si elle est disponible, une vidĂ©o tutorielle te guidera dans tes premiers pas. Connectez-vous ou crĂ©ez un compte et profitez de vos 5 jours d'essai gratuit! 10h30 Ă St Bonnet puis 11h30 Ă Ainay. - Format A4 - ⊠Se connecter. Reggae des Serpents de Michel Godard, Reggae du Super Vert. Plus encore sur leur site. Joe Dassin - Dans Les Yeux D'Emilie lyrics. 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dansles yeux d'emilie partitionvitesse pilier rugby /Resources 13 0 R /Pattern . Writing and composition. /Producer ( Q t 5 . >> ; Pierre Delanoë; Claude Lemesle; Yvon Ouazana; Jacques Frochot] Please re-enter recipient e-mail address(es).The name field is required. 6 0 obj endobj /SMask /None>> Dans les yeux d'Emilie, Paris. Watch short videos with music Dans les
Premier tutoriel sur trois pour apprendre Ă lire une partition. Dans cette premiĂšre partie, nous allons voir les bases de la partition portĂ©e, clĂ©sâŠ, comment lire les notes en clĂ© de Sol clĂ© de Fa, et quel est le rĂŽle des altĂ©rations diĂšse, bĂ©mol, bĂ©carre en musique. De plus en plus de personnes se lançant dans la musique nĂ©gligent les partitions au profit des tablatures. Mais lire une partition est vraiment facile et vous permet dâaccĂ©der Ă beaucoup plus dâĆuvres musicales. La preuve avec ce tutoriel vidĂ©o RĂ©sumĂ© texte de la vidĂ©o Salut les amis ici Alex de Composer sa le site qui rend accessible Ă tous le solfĂšge la compo et le home studio. Aujourdâhui, je vous propose la version 2 dâun tutoriel qui existe dĂ©jĂ sur la chaĂźne comment faire pour lire les notes sur partition ? Alors pourquoi une version 2 de ce tutoriel ? Tout simplement parce que la version originale commence un peu Ă dater. Pour lâanecdote, je lâavais créé en 2012 au tout dĂ©but de Composer sa Musique, et Ă cette Ă©poque-lĂ jâĂ©tais en erasmus en Pologne. Donc autant vous dire que le contexte Ă©tait plutĂŽt⊠festif. Aujourdâhui encore, je reste satisfait par le fond de cette vidĂ©o, mais faut quand mĂȘme avouer que la forme a un peu vieilli. Et mĂȘme, jâai fait tellement de tutos entre temps que forcĂ©ment, je me suis amĂ©liorĂ© dans lâexercice et aujourdâhui je suis Ă mĂȘme de vous proposer quelque chose dâencore plus abouti. Et puisquâil sâagit Ă lâheure actuelle de la vidĂ©o la plus vue sur ma chaĂźne avec plus dâun demi-million de vues, autant lui rendre justice comme il se doit et la refaire aux petits oignons. Cette vidĂ©o sur la lecture de notes sâinscrivait dans une sĂ©rie de deux vidĂ©os sur le dĂ©chiffrage de partitions. Donc la premiĂšre vidĂ©o Ă©tait axĂ©e sur la lecture de notes, et la seconde vidĂ©o sur le dĂ©chiffrage de rythmes et de symboles. Pour la réédition de ces tutoriels, pour que ce soit encore plus complet, je vais cette fois ci scinder mon sujet en trois vidĂ©os dans la premiĂšre vidĂ©o donc celle dâaujourdâhui, on va sâintĂ©resser Ă la lecture de notes, dans la seconde vidĂ©o on va apprendre Ă dĂ©chiffrer les rythmes, et dans la troisiĂšme vidĂ©o on va voir comment reconnaĂźtre les principaux symboles de la partition. Est-ce que ça vous va comme programme ? Nickel ! Ce que je vous invite aussi Ă faire, câest de vous abonner Ă la chaĂźne en activant la cloche. Il y a dâautres rĂ©editions dâanciens tutos qui arrivent, mais aussi de tous nouveaux sujets. Ăa va ĂȘtre cool ! Sur ce les amis, allons-y pour ce tutoriel sur la lecture de notes, version 2. I / Les bases de la partition 1 La portĂ©e Commençons par le commencement la portĂ©e. Vous la voyez sur toutes les partitions, il sâagit des cinq lignes horizontales et parallĂšles sur lesquelles sont inscrites les notes. DâoĂč le nom de portĂ©e » dâailleurs, puisquâelle porte » les notes. Plus prĂ©cisĂ©ment, la portĂ©e est constituĂ©e de 5 lignes et de 4 interlignes. Les notes peuvent ĂȘtre inscrites soit sur les lignes, soit entre les lignes, câest-Ă -dire dans les interlignes. Vous verrez Ă©galement que des notes peuvent ĂȘtre inscrites en dehors des lignes de la portĂ©e, mais ça on va en reparler juste aprĂšs. 2 Le sens de lecture dâune partition Comme un bon livre, une partition se lit de gauche Ă droite et de haut en bas. Sur les partitions piano, câest un peu diffĂ©rent parce que vous allez avoir les deux mains qui jouent en mĂȘme temps. Câest toujours le mĂȘme principe vous allez lire la partition de gauche Ă droite, et de haut en bas, mais vous devrez apprĂ©hender ces deux lignes en mĂȘme temps. Câest dâailleurs pour cette raison quâelles sont regroupĂ©es sur la partition. Et lorsque vous avez deux notes lâune en dessous de lâautre, vous devrez les jouer en mĂȘme temps. La position des notes sur la portĂ©e a Ă©galement une signification particuliĂšre plus les notes se trouveront sous la portĂ©e, et plus elles seront graves. Au contraire plus elles se situeront haut sur la portĂ©e, et plus elles seront aigĂŒes. 3 Les notes avec lignes supplĂ©mentaires Comme on lâa Ă©voquĂ© tout Ă lâheure, certaines notes peuvent se situer en dehors de la portĂ©e. Comment ça se fait ? Tout simplement parce que lorsque des notes sont trop graves ou trop aigues pour ĂȘtre inscrites sur la portĂ©e, on leur ajoute ce quâon appelle des lignes supplĂ©mentaires. Si la note est trop grave pour ĂȘtre inscrite sur la portĂ©e, on ajoute des lignes supplĂ©mentaires sous la portĂ©e et si la note est trop aiguĂ« pour ĂȘtre inscrite sur la portĂ©e, on ajoute des lignes supplĂ©mentaires au-dessus de la portĂ©e. Les lignes supplĂ©mentaires fonctionnent exactement comme des lignes de portĂ©es normales, sauf quâelles sont spĂ©cifiques Ă la note. 4 Les clĂ©s Passons maintenant aux clĂ©s. Les clĂ©s, ce sont ces symboles que vous retrouvez au dĂ©but de chaque portĂ©e. Elles indiquent le langage musical employĂ© au cours du morceau. Câest-Ă -dire que selon le type de clĂ© utilisĂ©, le nom des notes changera. Par exemple Ă gauche, on a une suite de notes dans ce quâon appelle la clĂ© de Sol, et Ă droite une suite de notes dans ce quâon appelle la clĂ© de Fa. Si on se contente simplement du visuel, on se dit que câest la mĂȘme chose. Mais en fait non. En clĂ© de Sol, les notes que vous avez sous les yeux correspondent aux notes Do, Si, La, alors quâen clĂ© de Fa elles correspondent aux notes Mi, RĂ©, et Do. Ne vous inquiĂ©tez pas, en va voir dans un instant comment lire les notes en clĂ© de Sol et en ClĂ© de Fa. Pour information, il existe en tout 7 clĂ©s diffĂ©rentes mais aujourdâhui on va se contenter dâapprendre Ă lire la clĂ© de Sol et la clĂ© de Fa car il sâagit des plus utilisĂ©es. II / Lire les notes en clĂ© de Sol 1 Le nom des notes Jâai une bonne nouvelle pour vous il nâexiste que sept noms de notes diffĂ©rents. Et en plus de ça, ces notes vous les connaissez dĂ©jĂ . Il sâagit de DO RE MI FA SOL LA et SI. Câest-Ă -dire que mĂȘme si vous voyez une partition ultra compliquĂ©e, toutes les notes que vous voyez correspondront soit un Do, soit un RĂ©, un Mi, un Fa, un Sol, un La, ou un Si. La musique est donc une langue qui ne comporte que sept mots de vocabulaire. 2 Les notes sur la portĂ©e en clĂ© de Sol En clĂ© de Sol, voilĂ oĂč se situent les sept notes sur la portĂ©e Comment faire pour retenir leur position ? La premiĂšre chose Ă savoir, câest que la clĂ© de Sol indique le Sol. Regardez le tourbillon » de la clĂ© pointe la note. Donc dĂšs que vous voyez une note sur cette deuxiĂšme ligne, la ligne du tourbillon, hop il nây a pas de question Ă se poser câest un Sol. Ăa doit ĂȘtre automatique. De la mĂȘme maniĂšre, je vous conseille aussi de repĂ©rer le Do. Câest une note Ă la forme assez atypique parce quâelle possĂšde une ligne supplĂ©mentaire donc elle est facile Ă retenir. Donc lĂ aussi, comme le Sol, dĂšs que vous voyez cette forme, boom vous devez savoir que câest un Do. Comment faire maintenant pour reconnaĂźtre les autres notes ? GrĂące Ă un principe trĂšs simple en musique les notes se succĂšdent toujours dans lâordre. On a lâordre des sept mots de vocabulaire Do, RĂ©, Mi, Fa, Sol, La, Si et cet ordre ne bouge jamais. Donc concrĂštement, ça veut dire que sur la portĂ©e, la note qui se situe directement au-dessus du Sol, ce sera toujours un La, et celle qui se situera directement en dessous ce sera toujours un Fa. Idem, au-dessus du RĂ©, ce sera toujours un Mi, puis encore au-dessus du Mi, ce sera un Fa et ainsi de suite. 3 La rĂ©pĂ©tition des notes dans les aigus et dans les graves Bon jusquâĂ maintenant vous savez repĂ©rer les sept notes de base Do, RĂ©, Mi, Fa, Sol, La, Si sur partition. Câest dĂ©jĂ un trĂšs bon dĂ©but les amis, fĂ©licitations. Mais comme vous lâavez vu tout Ă lâheure Ă travers mes exemples, il existe une multitude dâautres notes sur la partition. Alors Ă quoi correspondent ces autres notes ? DĂ©jĂ , vous savez que quoi quâil arrive il nâexiste que sept noms de notes diffĂ©rents donc toutes ces notes correspondront soient Ă des Do, des RĂ©, des Mi, des Fa, des Sol, des La ou des Si. Comment câest possible ? Tout simplement parce que les notes peuvent se rĂ©pĂ©ter Ă lâinfini au-dessus et en dessous de la partition. Donc la note juste au-dessus du Si, ça sera un Do car on recommence la boucle. Celle dâaprĂšs ça sera un RĂ©, puis un Mi et ainsi de suite puisque les notes se succĂšdent toujours dans lâordre⊠Et pour les notes qui vont se situer sous le Do, le principe va ĂȘtre exactement le mĂȘme On rĂ©pĂšte la boucle mais lĂ forcĂ©ment dans lâautre sens puisquâon descend. On a un Do donc câest quoi juste avant ? Câest le Si. Celle juste avant le Si, le La et ainsi de suite. III / Lire les notes en clĂ© de Fa Tout Ă lâheure on a vu que la clĂ© de Sol indiquait le Sol, eh bien la clĂ© de Fa indique⊠le Fa. Regardez la note situĂ©e sur la ligne entourĂ©e des deux points est un Fa. Donc comme tout Ă lâheure vous devez ĂȘtre en mode radar automatique. On a une clĂ© de Fa, on voit une note sur la 4 Ăšme ligne ? Bim câest un Fa ! Et ensuite ? Ensuite câest du classique. Les notes se suivent toujours dans lâordre donc au-dessus du Fa on aura Sol, La, Si et mĂȘme Do si on continue encore car les notes se rĂ©pĂštent. Et en dessous on aura Mi, RĂ©, et Do. Et encore plus bas Si, La, Sol etc. Comme pour la clĂ© de Sol, je vous conseille de dĂ©finir des notes repĂšres pour faciliter votre lecture. Par exemple, vous pouvez apprendre Ă repĂ©rer par cĆur les deux Do le premier situĂ© ici dans le deuxiĂšme interligne et le deuxiĂšme situĂ© ici au-dessus de la portĂ©e qui est exactement le mĂȘme que celui de la clĂ© de Sol. IV / Les altĂ©rations 1 Quâest-ce quâune altĂ©ration ? Une altĂ©ration, câest un signe qui va venir modifier ce quâon appelle la hauteur » de la note devant laquelle il est placĂ©. Câest-Ă -dire quâavec une altĂ©ration, le son de la note sera lĂ©gĂšrement diffĂ©rent, mĂȘme si le nom de la note lui, restera inchangĂ©. Il existe trois grands types dâaltĂ©rations Le diĂšse Le bĂ©mol Et le bĂ©carre 2 Le diĂšse a Le rĂŽle du diĂšse Le diĂšse, câest une altĂ©ration qui va Ă©lever le son de la note. Câest-Ă -dire que si une note se prend un diĂšse, elle va devenir lĂ©gĂšrement plus aigĂŒe. b Le diĂšse sur partition Sur une partition, le diĂšse va se placer avant la note. LâaltĂ©ration sâapplique sur la note, mais aussi sur toutes les notes strictement identiques jusquâĂ la fin de la mesure. c Les altĂ©rations Ă la clĂ© Sur une partition, sâil y a des diĂšses directement en dĂ©but de morceau, juste aprĂšs la clĂ©, alors toutes les notes du morceau dĂ©signĂ©es par ces diĂšses devront ĂȘtre jouĂ©es diĂšses » sans exception. Câest ce quâon appelle une altĂ©ration Ă la clĂ©. 3 Le bĂ©mol a Le rĂŽle du bĂ©mol Tout Ă lâheure on a vu que le diĂšse augmentait lĂ©gĂšrement la hauteur de la note, eh bien le bĂ©mol câest lâinverse il va abaisser lĂ©gĂšrement la hauteur de la note. Une note avec un bĂ©mol deviendra donc lĂ©gĂšrement plus grave. b Le bĂ©mol sur la partition Les rĂšgles de lecture et de placement du bĂ©mol sur partition son strictement similaires Ă celles du diĂšse Le bĂ©mol se place juste devant la note quâil affecte Il peut y avoir des bĂ©mols Ă clĂ©, auquel cas toutes les notes dĂ©signĂ©es par ces bĂ©mols devront ĂȘtre jouĂ©es bĂ©mols tout au long du morceau Les bĂ©mols accidentels affectent la note concernĂ©e, et toutes les autres notes strictement identiques jusquâĂ la fin de la mesure 4 Le bĂ©carre Le bĂ©carre va annuler lâeffet dâune altĂ©ration prĂ©cĂ©dente diĂšse ou bĂ©mol. GrĂące au bĂ©carre, la note va donc revenir Ă son Ă©tat naturel. A noter que tout comme le diĂšse et le bĂ©mol, le bĂ©carre affectera Ă©galement toutes les notes strictement identiques contenues au sein dâune mĂȘme mesure. Conclusion Eh voilĂ les amis, cette vidĂ©o est maintenant terminĂ©e, jâespĂšre quâelle vous a plus. Si câest le cas, vous savez ce quâil vous reste Ă faire laissez-moi un petit commentaire, et abonnez-vous Ă la chaĂźne Composer sa Musique en activant la cloche, ça mâaide Ă©normĂ©ment. Alors bien sĂ»r, dans cette vidĂ©o je ne vous ai donnĂ© que les grands principes de lecture de notes. Mais pour arriver Ă maĂźtriser cet exercice, ça demande du temps et de lâentraĂźnement, donc ne vous Ă©tonnez pas si ce ne vient pas tout de suite. Câest normal, il faut pratiquer. Dâailleurs en parlant de ça, si vous voulez aller plus loin dans votre apprentissage, vous pouvez tĂ©lĂ©charger mon guide gratuit LâEssentiel du SolfĂšge » qui vous aidera Ă comprendre les bases de la discipline en 7 chapitres. Vous trouverez son lien de tĂ©lĂ©chargement sur le site. Et si vous vous voulez aller encore plus loin dans votre progression, vous pouvez suivre ma formation en ligne Lire une Partition en 1 mois ». 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Toutes mes meilleurs conseils y sont et en plus, jâai entendu dire que Chuck Norris lui mĂȘme approuvait cette mĂ©thode. Partager l'article sur Articles similairesTubaPartitions - TĂ©lĂ©charger et Imprimer Le tuba remonte Ă 1835, ce qui en fait un ajout relativement rĂ©cent Ă l'Orchestre. Cela dit, il peut ĂȘtre utilisĂ© avec beaucoup d'effet ailleurs - par exemple, il y a un tuba dans la gamme complĂšte de Kansa Smitty's House Band. In its neighborhood of old QuĂ©bec The roads have got the atmosphere of having an accent And the year two thousand is next to The gray houses from the old times But winter will shine, Saint-Laurent is a prisoner Of a December which will last up to six months, When the days look like the nights, Without the light of hope Who can believe that summer will come again?Me, I had the sun Day and night in Emilyâs eyes, Her smile used to keep me warm. Me, I had the sun Night and day in the eyes of love And the melancholy of Emilyâs sun That became the joy of its neighborhood of old QuĂ©bec When the houses become green again, When the children have got dry feet We turn our back to winter, Itâs the celebration of spring, The great return of Saint-Laurent, We could say that the people emerge from their burrows But Emily is no longer mine, Iâm cold for the first time, I no longer have her warmth and her I had the sun Day and night in Emilyâs eyes, Her smile used to keep me warm. Me, I had the sun Night and day in the eyes of love And the melancholy of Emilyâs sun That became the joy of then I had the sun Day and night in Emilyâs eyes, Her smile used to keep me warm. Me, I had the sun Night and day in the eyes of love And the melancholy of Emilyâs sun That became the joy of living.
manifestationsculturelles autour de BagnĂšres-de-Luchon Ă©vĂ©nements dans le dĂ©partement Haute-Garonne Les secrets de Decize. Visite guidĂ©e, Patrimoine - Culture Decize 58300 Le 25/08/2022. Alors que la foule s'est clairsemĂ©e et que la chaleur estivale s'est estompĂ©e, cheminez dans Decize avec CĂ©cile et Marie, guides confĂ©renciĂšres, pour dĂ©couvrir lâhistoire
mars-avril 2010 n° 565 janvier-fĂ©vrier 2010 n° 564 novembre-dĂ©cembre 2009 n° 563 Sommaire 1. Editorial 2. Informations gĂ©nĂ©rales 3. Varia 4. Manifestations et concerts 5. Recensions de spectacles et concerts 6. Annonces de spectacles lyriques 7. Exposition Chopin "La Note bleue" 8. Maximianno Cobra musique et symboles 9. L'Ă©dition musicale 10. Bibliographie 11. CDs et DVDs 12. La vie de LâĂ©ducation musicale Abonnez-vous Ă L'Ă©ducation musicale et recevez 3 dossiers gratuits Wolfgang, Franz, Jean et⊠les autres ! Câest une avalanche de courriels quâaura suscitĂ©s notre dossier Musique et franc-maçonnerie ». Propos unanimement Ă©logieux, souvent assortis de demandes dâinformations - sur la maçonnerie bien sĂ»r, mais aussi sur lâidentitĂ© de notre publication créée en 1945, plus ancien magazine musical français en activitĂ©*. Si tout le monde sait lâappartenance maçonnique de Mozart, rares Ă©taient ceux de nos lecteurs â mĂȘme fĂ©rus dâhistoire â Ă savoir celle de Haydn, Saint-Georges, Liszt ou Sibelius. Questions rarement abordĂ©es au demeurant, sinon dans des publications aussi confidentielles que musicalement peu autorisĂ©es⊠Toutes appartenances que, par ailleurs, de bonnes Ăąmes - Ă Rome, sans doute, infĂ©odĂ©es â occultĂšrent toujours Ă dessein. Bien que nul nâignore quâun engagement maçonnique ne fut jamais exclusif dâune sincĂšre foi religieuse â singuliĂšrement chez les compositeurs, oĂč mĂ©crĂ©ance et maçonnitude ne firent jamais bon mĂ©nage⊠à la diffĂ©rence de ce quâil en est chez les Ă©crivains, dont on se plaĂźt toujours Ă Ă©voquer le cas de Voltaire, de Choderlos de Laclos ou du marquis de Sade⊠Francis B. CoustĂ©. ____________ *Ăditions Beauchesne 7, citĂ© du Cardinal-Lemoine, 75005 Paris. TĂ©l. 01 53 10 08 18. contact Haut Botticelli, Le Printemps BOEN n°9 du 4 mars 2010 Programmes limitatifs des enseignements artistiques en classe terminale pour l'annĂ©e scolaire 2010-2011 & pour la session 2011 du baccalaurĂ©at BOEN n°10 du 11 mars 2010. La dimension Ă©ducative & pĂ©dagogique des rĂ©sidences dâartistes BOEN n°11 du 18 mars 2010. PrĂ©paration de la rentrĂ©e 2010. Voir Ancrer lâĂ©ducation artistique & culturelle » Le Bulletin officiel de lâĂducation nationale est librement consultable sur SĂ©minaire post-doctoral Le Roi David dâArthur Honegger tradition et modernitĂ© », par Huguette Calmel, jeudi 20 mai 2010, 17h-19h. Maison de la Recherche 28, rue Serpente, Paris VIe. EntrĂ©e libre. Renseignements 01 40 46 22 11. Arthur Honegger 1921 ©DR Heureux Londoniens ! Boris Johnson, maire de Londres, a publiĂ©, le 2 mars 2010 Making Music Matter Music Education Strategy for London 2010-2012 » et dĂ©voilĂ© son projet dâune nouvelle fondation destinĂ©e Ă dĂ©velopper lâĂ©ducation musicale dans la capitale. Plus de ÂŁ ont Ă©tĂ© ainsi provisionnĂ©es pour offrir aux jeunes Londoniens de nouvelles musical opportunities » de pratique aussi bien que dâĂ©coute. Cette somme inclut notamment un Fonds pour lâĂ©ducation musicale », dâun montant de ÂŁ Renseignements ©DR LâĂ©dition 2011 de La Folle JournĂ©e de Nantes » sera consacrĂ©e au post-romantisme Liszt, Brahms, Mahler, Bruckner, R. Strauss, la Seconde Ăcole de Vienne. Renseignements 02 51 88 36 36. Le Belem dans le port de Nantes ©DR PĂŽle dâenseignement supĂ©rieur de la musique en Bourgogne. Les inscriptions sont ouvertes dans les spĂ©cialitĂ©s Chanteur et instrumentiste domaine du jazz & des musiques amplifiĂ©es / Instrumentiste rĂ©pertoires du classique au contemporain. Renseignements 36-38, rue Chabot-Charny, 21000 Dijon. TĂ©l. 03 80 58 98 90. La Fondation Francis & Mica Salabert, que dirige aujourdâhui le compositeur Michel Decoust [notre photo], poursuit sa mission de soutien au patrimoine, Ă la recherche et Ă la crĂ©ation â en favorisant, notamment, la publication de monographies, disques et partitions, mais aussi en participant Ă des prix, commandes et Ă©vĂ©nements. Renseignements 01 42 93 87 13. ©DR Le Salon Musicora, que dirigeait jusquâĂ prĂ©sent sa fondatrice Jessie Westenholz, a Ă©tĂ© rachetĂ© par lâagence de production & de communication Sequenza Marianne Gaussiat, Isabelle Gillouard, Julia Grandfils. La prochaine Ă©dition de Musicora se tiendra dĂ©but 2011. Renseignements 01 45 43 77 58. 18th Jeunesses International Music Competition ». ConsacrĂ© Ă la flĂ»te, ce concours se dĂ©roulera Ă Bucarest Roumanie, du 7 au 13 mai⊠2011 . Renseignements The Juilliard School. Au sein de cette prestigieuse acadĂ©mie new-yorkaise, seront donnĂ©s, les 21, 23 et 25 avril 2010, les Dialogues des CarmĂ©lites de Francis Poulenc. Sous la direction de Anne Manson [notre photo]. Renseignements ou voire ©Dario Acosta *** Haut Selon la Halakha, la Loi juive », la voix humaine exprimerait la nuditĂ©. Une femme ne saurait donc chanter devant des hommes a estimĂ© David Messas, grand rabbin de Paris. Devant le tollĂ© soulevĂ©, il a dĂ» toutefois lever lâinterdiction dâun concert de la chanteuse yiddish Talila [notre photo], Ă Saint-Maur Val-de-Marne, le 28 fĂ©vrier 2010 . ©DR 2e Concours international de composition Edison Denisov. Ce concours est ouvert aux compositeurs de toute nationalitĂ©, nĂ©s aprĂšs le 1er octobre 1975. Lâeffectif instrumental adoptĂ© est flĂ»te traversiĂšre & trio Ă cordes violon, alto, violoncelle. DurĂ©e 8â-10â. Dossiers Ă envoyer, avant le 20 septembre 2010, Ă Union des compositeurs â Brusov pereulok 8/10, 103009 Moscou. Renseignements LâAllemande Karen-Nikola Lutz a remportĂ© le Concours international de saxophone de Paris/Ville-dâAvray 13-14 mars 2010. Renseignements ©DR DĂ©licieuse Stacey Kent⊠et merveilleuse chanson ! It might as well be spring, 1945 Music Richard Rogers / Lyrics Oscar Hammerstein II / Paroles françaises Jean Sablon Stacey Kent ©DR Richard Rogers ©DR Un MusĂ©e Chopin, de conception ultra-moderne » nous dit-on, vient dâouvrir en mars 2010 Ă Varsovie. Il est hĂ©bergĂ© dans le palais Ostrogski, imposante demeure du XVIIe siĂšcle [notre photo]. Renseignements ©DR Pour tangueros impĂ©nitents, une mine de dĂ©lices ! La FĂ©dĂ©ration des associations de musiciens Ă©ducateurs du QuĂ©bec Fameq nâa de cesse dâĂ©tendre son action Itâs more fun to compete !... Selon John Kennedy[notre photo], PDG de la FĂ©dĂ©ration internationale de lâindustrie phonographique IFPI, sont aujourdâhui inscrits sur Myspace 1,8 million de groupes de rock & 2,5 millions de groupes hip-hop. ©DR Muendo », rĂ©seau social pour musiciens & professionnels de la musique classique, lance ses filets. Renseignements Les Enfantastiques », chorale de 20 enfants anglophones, tous Ă©lĂšves de LâErmitage, Ă©cole internationale de France, viennent de sortir The Fantastikids, 16 chansons adaptĂ©es et interprĂ©tĂ©es en anglais. Renseignements Le 11e Grand Prix LycĂ©en des Compositeurs, organisĂ© par La Lettre du Musicien, a Ă©tĂ© dĂ©cernĂ© Ă Benjamin de la Fuente [notre photo] pour Got Rid of the Shackles, le vendredi 19 mars, Ă Paris, en la Maison de Radio France. ©Arthur PĂ©quin *** Haut RĂ©pons » de Pierre Boulez, pour 6 solistes 2 pianos, 1 harpe, 1 cymbalum, 2 percussions, ensemble & dispositif Ă©lectronique, sera donnĂ©, le jeudi 15 avril, Ă 20h, en la Salle des concerts de la CitĂ© de la musique. Ensemble Intercontemporain, dir. Susanna MĂ€lkki. LâĆuvre sera donnĂ©e deux fois au cours du concert. Le public sera invitĂ© Ă changer de place - donc de point de vue & dâĂ©coute de cette Ćuvre spatialisĂ©e. Renseignements 01 44 84 44 84 . Les Concerts dâAthalie », orchestre symphonique dirigĂ© par LĂ©onard Ganvert, donnera en premiĂšre audition, Ă Paris, Salle Gaveau, les samedi 17 avril 20h30 et dimanche 18 avril 16h00 la suite Embrujo de AndalucĂa EnvoĂ»tement dâAndalousie dâEsteban Bastida SĂĄnchez & JosĂ© Antonio GarcĂa Alvarez. Avec le concours du ballet de BĂ©len LĂłpez. Renseignements 45, rue La BoĂ©tie, Paris VIIIe. TĂ©l. 01 49 53 05 07. ou Au ChĂąteau de La Petite Malmaison, seront donnĂ©s, le dimanche 11 avril 2010 Trio op. 49 de Felix Mendelssohn et Trio en rĂ© mineur de FĂ©licien David. Avec Vadim Tchijik violon, Fabrice Loyal violoncelle & Tanya Pandova piano. Visite du chĂąteau Ă 15h30 ; concert Ă 17h00. Renseignements 229bis, rue Bonaparte, 92500 Rueil-Malmaison. TĂ©l. 01 47 32 02 02. La JournĂ©e mondiale de la Voix » se dĂ©roulera, le 16 avril 2010, Ă lâHĂŽpital Sainte-Anne Grand Amphithéùtre de la CMME â 100, rue de la SantĂ©, Paris XIVe. Rencontres entre psychanalystes, philosophes & musiciens. Ouvert au public. Renseignements Les musiques », Festival international des musiques dâaujourdâhui, se dĂ©roulera Ă Marseille, du 17 avril au 1er mai 2010. Concerts, opĂ©ra, danse, installations multimĂ©dia, cinĂ©ma, rencontres⊠Renseignements 04 96 20 60 10 . Semaine acousmatique 2010 au Val MaubuĂ©e [77] du 4 au 7 mai. Compositeur invitĂ© Elzbieta Sikora [notre photo]. Jeudi 6 mai, 20 h30 Concert-portrait Elzbieta Sikora Composer une Ćuvre, mixte, acousmatique » La TĂȘte dâOrphĂ©e II flĂ»te & support audio, Chicago al fresco support audio, Janek Wisniewski, support audio, Reflets irisĂ©s piano & support audio, Rouge dâĂ©tĂ© support audio. Vendredi 7 mai, 19 h30 Concert experimental des Ă©tudiants. Renseignements Auditorium Jean Cocteau â 34bis, cours des Roches, 77186 Noisiel. TĂ©l. 01 60 05 76 35 . ou ©DR Au Palazzetto Bru Zane, Centre de musique romantique française Ă Venise, se dĂ©roulera, du 8 avril au 19 mai 2010, le Festival Le piano romantique. Renseignements +39 041 52 11 005. 1re Ă©dition du Salon du livre de musique en Bretagne ». Cette manifestation se dĂ©roulera Ă Lorient, du 28 au 30 mai 2010 . Renseignements 06 12 50 88 40 ou 06 78 90 78 91 . My Way to Hell, cross-over opera » de Matteo Franceschini musique & Volodia Serre rĂ©gie, créé en mars 2010 Ă la Cartonnerie de Reims, est en tournĂ©e, en France, jusquâau 1er juin Saint-Quentin-en-Yvelines, Rambouillet, Sedan, Rethel, Chaumont, Wassy, Dijon, Villejuif, Mantes-la-Jolie. Renseignements 01 43 72 66 66. Le Festival de Saint-Denis [Classique / MĂ©tis / CrĂ©ation] se dĂ©roulera, dans la basilique & des salles voisines, du 1er juin au 1er juillet 2010. Renseignements 01 48 13 06 07. Basilique de Saint-Denis ©DR Festivals de musiques classiques en Bretagne. Pas moins de trente festivals sont dĂ©jĂ programmĂ©s pour lâĂ©tĂ© 2010 ! Renseignements FFMCB â 9, rue dâAsfeld, 35400 Saint-Malo. Francis CoustĂ©. *** Haut DeuxiĂšme Concerto pour piano » de Philippe Hersant. CrĂ©ation Ă Rennes, le 4 mars 2010 . Actuellement au centre d'une rĂ©sidence de trois ans auprĂšs de l'Orchestre de Bretagne, dont le premier Ă©pisode lui a rapportĂ© une Victoire de la musique, Philippe Hersant offrait cette annĂ©e au public rennais une deuxiĂšme crĂ©ation, en attendant un Concerto pour clarinette la saison prochaine. Revenant Ă l'alliage piano-orchestre, le compositeur s'est efforcĂ© de s'Ă©loigner des sombres flots Streams que charriait son Premier Concerto 2000, créé par une fidĂšle du compositeur, Alice Ader, dont on dĂ©plore de ne guĂšre entendre souvent l'ample et profonde sonoritĂ© par les temps qui courent ! Le zapping mĂ©diatique rejetterait-il dans une injuste confidentialitĂ© cette grande dame Ă qui le rĂ©pertoire du XXe siĂšcle doit tant ? Aux obsessives figures de tintements graves que le compositeur affectionne au piano succĂšde aujourd'hui une errance plus insouciante mais non exempte d'orages, plus projetĂ©e vers les clartĂ©s de l'instrument. Les saveurs harmoniques propres Ă Philippe Hersant n'en sont pas moins prĂ©sentes, et ce, dĂšs l'entrĂ©e du piano qui semble s'introduire comme en dĂ©calage rĂȘveur sur le discours que poursuit de son cĂŽtĂ© l'orchestre. Chacun des deux protagonistes l'orchestre, le piano poursuit d'ailleurs la croissance parallĂšle de ses propres Ă©lĂ©ments, comme superposant deux arts de digresser, complĂ©mentaires mais indĂ©pendants. En rĂ©sulte, dans les moments oĂč une polaritĂ© ne craint pas de s'affirmer, une polytonalitĂ© ou polymodalitĂ© qui donne chair pulpeuse Ă ce qui tendrait vers un ancrage traditionnel c'est un exemple auquel les adeptes du courant nĂ©o-tonal pourraient emprunter quelques saveurs Ă©picĂ©es, au lieu de nous cuisiner toujours les mĂȘmes plats rĂ©chauffĂ©s au micro-onde. L'Ćuvre est Ă©crite pour le piano, et non contre lui; la musique caresse le clavier, soulĂšve quelque tempĂȘte, taille les sons des rĂ©sonances issues de la pĂ©dale harmonique, Ă©voque passagĂšrement le gamelan balinais, le tout dans un flux ininterrompu qui se dĂ©veloppe comme une structure organique, gĂ©nĂ©rative, oĂč la logique des enchaĂźnements rĂ©pond Ă un Ă©panouissement biologique tel que le concevait Carl Nielsen. DirigĂ© par Olari Elts, jeune chef balte qui a fait office de docteur Miracle » pour l'Orchestre de Bretagne, lui permettant d'accĂ©der Ă un palier supĂ©rieur dans la qualitĂ© d'exĂ©cution, le nouveau Concerto de Philippe Hersant bĂ©nĂ©ficiait de l'infinie science tactile de Frank Braley [notre photo], dont les apparitions dans le champ de la musique contemporaine sont trop rares. L'aisance avec laquelle le pianiste, en poĂšte lyrique, s'est appropriĂ© la partition et a su faire admirablement sonner la moindre intention du compositeur, nous incite Ă une rĂ©flexion non dĂ©nuĂ©e d'arriĂšre-plans quant Ă l'interprĂ©tation d'Ćuvres nouvelles si certains artistes font une carriĂšre â certes louable â de spĂ©cialiste » dans le rĂ©pertoire contemporain, il advient que l'on dĂ©couvre, au dĂ©tour de quelque Ćuvre aux rĂ©sonances chaudement Ă©vocatrices, combien les caractĂ©ristiques de leur jeu craindraient la comparaison dans les champs si frĂ©quemment labourĂ©s et par les plus illustres ! du grand » rĂ©pertoire; tous n'ont pas, en effet, la chaude et marquante personnalitĂ© que nous vantions plus haut chez Alice Ader. En revanche, il est salutaire, pour les compositeurs d'aujourd'hui, qu'un interprĂšte nourri de la pratique dudit grand » rĂ©pertoire, leur apporte tout le bagage que cette frĂ©quentation vĂ©hicule une palette sonore tissant la dĂ©licatesse mozartienne Ă la densitĂ© brahmsienne, la pure carnation schubertienne au cantabile chopinien, la sensualitĂ© harmonique debussyste Ă la rĂ©sonante puissance russe ! Une Ă©criture comme celle de Philippe Hersant, non dĂ©connectĂ©e de l'histoire, gĂ©nĂ©reuse et charnue, riche d'Ă©missions de sons harmoniques sur les fondations de graves profonds, appelle un pianisme façonnĂ© par tant d'illustres prĂ©dĂ©cesseurs, et la sĂ©cheresse d'une dissection de laborantin dĂ©naturerait son message expressif. Ainsi la rencontre entre Frank Braley et Philippe Hersant a-t-elle fonctionnĂ© comme si elle allait de soi ! ©DR Sylviane Falcinelli Les Berliner Barock Solisten Ă la CitĂ© de la musique. Le Berliner Philharmoniker, le fabuleux orchestre symphonique que l'on sait, comprend aussi plusieurs formations satellites, orchestre de chambre, quatuors, ensemble de violoncelles, etc⊠Les Berliner Barock Solisten, fondĂ©s dans les annĂ©es 90, par des chefs de pupitre de l'orchestre auxquels se sont joints des musiciens berlinois spĂ©cialistes du baroque, se sont assignĂ©s la tĂąche de faire revivre ce rĂ©pertoire. Ils sont d'ailleurs dirigĂ©s actuellement par Bernhard Forck qui n'est autre que le premier violon d'un autre ensemble de renom, l'Akademie fĂŒr alte Musik Berlin. ComposĂ©s d'une quinzaine d'instrumentistes, ils jouent aussi bien des Ćuvres purement orchestrales que des piĂšces vocales. S'il est dans ce dernier domaine une Ćuvre emblĂ©matique, c'est bien le Stabat Mater de Giovanni Battista Pergolesi, sa derniĂšre Ćuvre. En 12 piĂšces dont la concision n'empĂȘche pas la beautĂ© expressive, et oĂč les voix en duo ou en solo interviennent sur une trame sonore d'une grande sobriĂ©tĂ© - les seules cordes, le thĂ©orbe et l'orgue positif - est dĂ©peinte la douleur de Marie au pied de la croix, avant que ne soit affirmĂ©e la force lumineuse de la foi. Et la piĂšce devient un hymne vibrant Ă la Vierge elle-mĂȘme, mĂšre de compassion et de misĂ©ricorde. L'interprĂ©tation est justement dĂ©pourvue de toute l'emphase dont on a si souvent affublĂ©e l'Ćuvre. L'Ă©criture directe et vivante, aux frontiĂšres du baroque par son Ă©lĂ©gance, n'est jamais si bien servie que par l'ascĂ©tisme sonore d'un petit ensemble, et des tempos vifs, souvent presque allĂšgres. Deux voix magnifiques et toutes d'intĂ©rioritĂ© l'adornent au soprano dĂ©licatement Ă©mouvant de Sandrine Piau rĂ©pond l'alto d'une Ă©motion retenue de Bernarda Fink. L'Ă©quilibre parfait qui naĂźt de l'enlacement de ces deux timbres est pure fĂ©licitĂ©. En guise de mise en bouche, l'ensemble proposait des ouvrages moins connus, d'auteurs peu jouĂ©s. Ainsi en est-il du Concerto grosso de Francesco Durante, grand pĂ©dagogue qui fut le maĂźtre, entre autres, de PergolĂšse. La Sonate a quattro de Domenico Gallo, dite La Follia », figure thĂ©matique trĂšs Ă l'honneur Ă l'Ă©poque, est une suite de variations fort originales. Le Salve regina de Johann Adolf Hasse propose une variation belcantiste et virtuose que Barbara Fink enlumine de son beau timbre grave. BĂ©atrice et BĂ©nĂ©dict Ă l'OpĂ©ra Comique. OpĂ©ra comique en deux actes dâHector Berlioz. Livret de l'auteur, d'aprĂšs Beaucoup de bruit pour rien de William Shakespeare ; adaptĂ© par Dan Jemmett & Bob Goody. Christine Rice, Allan Clayton, Ailish Tynan, Ălodie MĂ©chain, JĂ©rĂŽme Varnier, Michel Trempont, Bob Goody. ChĆur Les ĂlĂ©ments, La Chambre philharmonique, dir. Emmanuel Krivine. Mise en scĂšne Dan Jemmett. Longtemps caressĂ©, le projet d'Ă©crire d'aprĂšs Beaucoup de bruit pour rien, ne se concrĂ©tisera qu'Ă l'automne de la vie crĂ©atrice de Berlioz. Quiproquo amoureux, ou comment rĂ©sister Ă s'enfermer dans l'enfer amoureux, BĂ©atrice et BĂ©nĂ©dict est une comĂ©die douce-amĂšre, feu d'artifice d'esprit, d'un raffinement extrĂȘme. L'auteur dira l'avoir Ă©crite con furia », tel un grand scherzo plein de verve. Reste qu'elle est composite airs et ensembles sont entrecoupĂ©s de dialogues qui juxtaposent plus qu'ils ne lient. Aussi est-elle dĂ©licate Ă faire vivre Ă la scĂšne. Il n'est pas sĂ»r que le parti adoptĂ© par Dan Jemmett soit d'une grande aide pour dĂ©crypter ce qui est ici dramaturgie discontinue. La prĂ©tendue lumineuse idĂ©e d'enchĂąsser le texte parlĂ© dans un cadre shakespearien, en introduisant un encombrant maĂźtre de cĂ©rĂ©monie dĂ©bitant quelque propos explicatif en anglais, alors qu'il s'affaire Ă tirer les ficelles de ce qui devient un jeu de marionnettes, n'est-elle pas le type mĂȘme de la fausse bonne idĂ©e ? En tout cas, l'idĂ©e est Ă©trange de la part d'un metteur en scĂšne qui affirme que Berlioz a gĂ©nialement perçu l'inutilitĂ© de mettre Shakespeare en musique ». Les personnages, rĂ©duits Ă une dimension artificielle, se mouvant de maniĂšre saccadĂ©e comme des automates, n'accĂšdent pas Ă la crĂ©dibilitĂ©. Et que dire des effets appuyĂ©s qu'accentue un attirail moyenĂągeux dans les costumes et la dĂ©coration, rehaussĂ©e de deux figures de gĂ©ants, façon Gayant des fĂȘtes du Nord... ©Pierre Grosbois/OpĂ©ra Comique On n'est pas Ă l'aise pour les interprĂštes devant un tel traitement, mis Ă part quelques moments de grĂące oĂč ils s'en affranchissent, tel le duo final du Ier acte - gĂ©niale idĂ©e du musicien de conclure non sur un ensemble clinquant, mais par un pur morceau poĂ©tique. Le chant n'est pas non plus toujours immaculĂ©, notamment chez les deux protagonistes, Christine Rice et Allan Clayton, qu'on a entendu en bien meilleures conditions outre-Manche. Car le piquant est que la distribution rĂ©unie est largement britannique, ce qui - en dehors de l'hommage rendu Ă la nation qui sait si bien honorer Berlioz - ajoute encore au caractĂšre curieux de l'affaire, de par une diction mĂątinĂ©e d'un lĂ©ger accent d'Albion. Seuls Ălodie MĂ©chain, Ursule, beau timbre de mezzo grave et parfaite articulation, et le vĂ©tĂ©ran Michel Trempont, Somarone, qui campe avec grande allure et un vrai sens comique quelque compositeur empourprĂ© dans sa propre glorification, se dĂ©tachent du lot. Les sonoritĂ©s aĂ©riennes, quoique un peu aigres dans les cordes, et les rythmes inattendus trouvent leur maĂźtre chez Emmanuel Krivine, Ă la tĂȘte de son orchestre de la Chambre Philharmonique ; mĂȘme si l'acoustique hyper-prĂ©sente masque les effets de spatialisation si originaux imaginĂ©s par Berlioz. ©Pierre Grosbois/OpĂ©ra Comique Un air de Festival de Lugano », Ă Pleyel. Le Projetto Argerich » rĂ©unit tous les ans, en juin, Ă Lugano, autour de la cĂ©lĂšbre pianiste, des musiciens que rassemble une commune idĂ©e faire de la musique de chambre sans façons, mais de qualitĂ©. Une sorte de grande famille oĂč se cĂŽtoient les vieux amis dont elle aime Ă s'entourer et les jeunes pousses qu'elle entraĂźne dans sa renommĂ©e. Olivier Bellamy a Ă©crit que, lĂ , elle est la reine des abeilles au milieu d'une ruche bourdonnante » Martha Argerich. L'Enfant et les sortilĂšges, Buchet/Chastel. C'est un peu de cet esprit qui planait l'autre soir dans une Salle Pleyel comble public avide d'une des rares apparitions de la pianiste et musiciens admirateurs venus apprĂ©cier ce que faire de la musique entre amis » veut dire. Trois Ă©lĂ©ments sont incontournables diversitĂ© des interprĂštes, systĂšme du concert Ă gĂ©omĂ©trie variable - en l'occurrence du solo au quatuor, en passant par le duo ou le jeu Ă deux pianos - enfin panachage quant Ă la programmation en l'espĂšce de Beethoven Ă BartĂłk, en empruntant aussi des chemins moins connus. On admire la maestria de Nelson Goerner, dans la Fantasia baetica de Manuel de Falla, dĂ©diĂ©e Ă Arthur Rubinstein, toute de rugositĂ© pianistique, Ă l'aune de la bigarrure andalouse qu'elle illustre ; comme la forte personnalitĂ© de la pianiste russe Lilya Zilberstein dans PrĂ©lude et fugue pour piano op. 29 de SergueĂŻ TaneĂŻev, Ă©lĂšve de TchaĂŻkovski et crĂ©ateur de ses trois concertos pour piano musique aux harmonies recherchĂ©es bien que puisant aux grands anciens. Si le Quatuor avec piano et cordes n°3 de Beethoven, qui ouvrait le concert, paraĂźt sage, la Sonate pour violon et piano de Debussy est vaillamment dĂ©fendue par deux jeunes talents AkanĂ© Sakai & Geza Hosszu-Legocky. Ses prestations, si attendues, Martha Argerich les rĂ©serve Ă la fin de chacune des deux parties du concert. La Suite pour deux pianos, dite Fantaisie-Tableaux », de Rachmaninov 1893, elle aime l'inscrire Ă ses concerts. Musique Ă programme, certes, ce qui est rare chez le compositeur-virtuose, mais Ă©vocatrice de climats choisis, tour Ă tour fluide comme l'eau ou martelĂ©e telle une volĂ©e de cloches ostinato, dont les sonoritĂ©s hantaient tant le musicien. La piĂšce offre matiĂšre Ă briller pour ses interprĂštes Argerich et Zilberstein sont lĂ de formidables complices. Dans la Sonate pour deux pianos et percussion de BartĂłk, la pianiste argentine fait Ă©quipe avec Nelson Goerner et deux percussionnistes français. Les terribles difficultĂ©s dont BartĂłk Ă©maille la piĂšce, alors que les deux groupes d'instruments doivent ĂȘtre traitĂ©s Ă Ă©galitĂ© - le clavier Ă©tant considĂ©rĂ© tout autant percussif â donnent, lĂ encore, l'impression d'un feu d'artifice sonore trĂšs maĂźtrisĂ©. ©DR CrĂ©ation dâĂmilie, nouvel opĂ©ra de Kaija Saariaho Ă l'OpĂ©ra de Lyon. OpĂ©ra en neuf scĂšnes. Livret dâAmin Maalouf. Karita Mattila, soprano. Orchestre de l'OpĂ©ra national de Lyon, dir. Kazushi Ono. Mise en scĂšne François Girard. Pour son troisiĂšme opĂ©ra, Kaija Saariaho a voulu Ă©crire un monodrame pour sa compatriote, la grande cantatrice finlandaise Karita Mattila. Le choix de cette artiste a dictĂ© celui du sujet. FascinĂ©e par cette voix singuliĂšre et cet ĂȘtre intense, passionnel et chaleureux », elle dit avoir Ă©tĂ© bouleversĂ©e par son interprĂ©tation du rĂŽle-titre de Fidelio. DĂšs lors, le destin d'une femme hors du commun, Ă©chappant aux stĂ©rĂ©otypes traditionnels, s'est imposĂ©. Et naturellement, celui dâĂmilie du ChĂątelet, dont elle avait eu connaissance Ă travers l'ouvrage dâĂlisabeth Badinter Mme du ChĂątelet, ou l'ambition fĂ©minine au XVIIIe siĂšcle, Paris, Flammarion, 1983. Celle dont Voltaire dira dans une Ă©pitaphe elle aima les plaisirs, les arts, la vĂ©ritĂ© » est une femme au-dessus du lot. PremiĂšre femme scientifique moderne, elle traduira Newton. Mais elle fut aussi une femme libre. Elle vivra une vie de passions effrĂ©nĂ©es et Voltaire sera, pendant prĂšs de quinze ans, le plus illustre de ses amants. Kaija Saarihao dit avoir travaillĂ© Ă un portrait de la divine abeille » au soir de sa vie, enceinte du marquis de Saint-Lambert et proche de la dĂ©livrance, alors qu'elle pressent quelque malheur, Ămilie se remĂ©more le passĂ©, ses amours, son travail scientifique, ses joies, ses angoisses, la crainte de sombrer dans l'oubli. © Maurin On sait la difficultĂ© du genre du monodrame. Le fait qu'il n'y ait ici pas d'intrigue Ă proprement parler Ă la diffĂ©rence de La Voix humaine de Poulenc, par exemple, n'aide pas Ă la progression dramatique. Le texte dâAmin Maalouf, qui s'inspire de la vie et des travaux d'Ămilie du ChĂątelet, est dĂ©livrĂ© en scansion. CondensĂ©, il utilise volontiers la rĂ©pĂ©tition. Une impression d'austĂ©ritĂ© domine. L'aspect discursif de la pensĂ©e se lit en miroir dans un espace musical ouvert. La mise en scĂšne de François Girard n'Ă©lude pas le risque de monotonie. Elle s'attache Ă crĂ©er des atmosphĂšres. L'Ă©crin dĂ©coratif est un dispositif figurant le cabinet de travail de l'hĂ©roĂŻne, oĂč domine un matĂ©riel scientifique d'astronomie, qui se meut imperceptiblement au fil des Ă©pisodes, pour former des figures Ă©loquentes, tel l'alignement des constellations aux couleurs suggestives 4e tableau Rayons. La performance de Karita Mattila tient du tour de force l'incandescence de la voix, sollicitĂ©e dans un mĂ©lange de dĂ©clamation calme et de chant paroxystique tient en haleine ; tout comme sa puissance que couronnent de formidables Ă©chappĂ©es vers l'aigu. Usant de la faconde naturelle qu'elle met au service de Leonore, SalomĂ© ou Tosca, elle fait vibrer intensĂ©ment le discours passionnĂ© d'Ămilie vis-Ă -vis de tout ce qui l'entoure. L'orchestre de l'OpĂ©ra de Lyon et son chef Kazushi Ono dĂ©fendent avec panache la partition contrastĂ©e de Saariaho, qu'elle soit intime ou luminescente, de par ses couleurs et sa grande souplesse rythmique. © Maurin Jean-Pierre Robert. CrĂ©ations Ă Lyon, de Patrick Burgan... Lyon s'impose comme un carrefour de la crĂ©ation, et encourage avec un dynamisme salutaire les initiatives dans le domaine de la musique contemporaine. Le 9 mars 2010, le tromboniste Fabrice Millischer qui, voici un an, avait créé en cette mĂȘme ville le Concerto pour trombone de Jean Guillou, crĂ©ait un autre Concerto, de Patrick Burgan cette fois La chute de Lucifer â d'aprĂšs un extrait du Paradis perdu de John Milton â dont la partition sort simultanĂ©ment chez un Ă©diteur lyonnais SymĂ©trie. Les Allemands ont trĂšs tĂŽt repĂ©rĂ© le jeune virtuose et favorisĂ© son implantation chez eux ; on se rĂ©jouit de voir que celui-ci rĂ©ussit Ă imposer son profil de brillant avocat de la musique contemporaine notamment française de chaque cĂŽtĂ© du Rhin. Patrick Burgan [notre photo] lui a Ă©crit sur mesure » une vaste partition exploitant tout le spectre de l'instrument ; de surcroĂźt, il a dĂ©chaĂźnĂ© autour de lui une trĂšs vivante orchestration qui colore d'une puissance suggestive le dĂ©roulement de ce que le compositeur lui-mĂȘme dĂ©crit plus comme un poĂšme symphonique que comme un concerto. ©DR Avec l'art consommĂ© qu'on lui connaĂźt, Patrick Burgan masque par l'Ă©loquence picturale de son inspiration une magistrale technique d'Ă©criture qui nous conduit de magmatiques bouillonnements d'agrĂ©gats en contrepoints de couleurs entre des strates instrumentales constamment en mouvement. Le mouvement central peint les combats entre les anges rebelles et les troupes cĂ©lestes, mais c'est aussi une trĂšs habile fugue dodĂ©caphonique, avant le profond dramatisme de la plongĂ©e dans l'AbĂźme. Une telle Ă©criture permet de dĂ©celer toutes les qualitĂ©s des Ă©tudiants constituant l'orchestre du CNSM de Lyon. On notera le rĂŽle dĂ©volu au violoncelle solo tenu ce jour par ClĂ©mence Ralincourt, en hommage Ă une notable particularitĂ© de Fabrice Millischer qui, de la coulisse Ă l'archet, a pratiquĂ© parallĂšlement deux instruments avant d'ĂȘtre propulsĂ© sur le devant de la scĂšne par ses succĂšs au trombone. Au mĂȘme programme, puisque Kaija Saariaho Ă©tait sous les feux de l'actualitĂ© lyonnaise, figurait Notes on light, dont l'Orchestre de Paris avait accueilli la crĂ©ation française avec Anssi Kartunen violoncelle sous la direction de Christoph Eschenbach. Ă Lyon, Anne Gastinel apportait une vibration, une palpitation de vie pleine d'intentions rĂ©actives Ă cette partition complexe oĂč des Ă©tats se meuvent Ă travers les prismes en perpĂ©tuelle transformation des masses orchestrales. ...et de Kaija Saariaho En ces journĂ©es de mars, l'OpĂ©ra de Lyon s'honorait d'accueillir une crĂ©ation vouĂ©e Ă un rayonnement international. Nos lecteurs dĂ©couvriront, dans le n°566 mai/juin 2010 de L'Ă©ducation musicale, l'interview que nous a accordĂ©e Kaija Saariaho, oĂč elle s'exprime sur ses choix esthĂ©tiques, et sur le processus qui l'a conduite Ă la composition d'Ămilie. Kaija Saariaho ©DR ConfrontĂ©e Ă un dĂ©fi difficile comment Ă©crire une musique d'aujourd'hui sur un sujet Ă l'implantation historique si affirmĂ©e ? Comment tenir un spectacle scĂ©nique sans action et avec une seule voix ?, elle a laissĂ© libre cours Ă la sensibilitĂ© raffinĂ©e qui la conduit Ă ciseler avec une spontanĂ©itĂ© pleine d'humanitĂ© l'expression chantĂ©e dans chacune de ses piĂšces vocales. Autour de cette voix, qui bĂ©nĂ©ficie d'une vĂ©ritable incarnation d'actrice grĂące Ă Karita Mattila laquelle surmonte mieux la diction de notre langue que bien des cantatrices françaises !, l'ensemble instrumental relativement restreint travaille Ă©galement dans la ciselure, ce que la direction tout en finesse de Kazushi Ono accentue. Mais s'immisce alors une question le théùtre lyrique appelle-t-il justement la ciselure ? Ne devons-nous pas nous rĂ©soudre au fait qu'il a souvent procĂ©dĂ© par grandes fresques, par Ă©clats de rouge vermillon, voire de rouge sang et notre allusion ne sous-entend pas le seul vĂ©risme, mĂȘme si Kazushi Ono a rĂ©cemment dirigĂ© une magnifique Manon Lescaut en ce mĂȘme OpĂ©ra de Lyon ? Les subtilitĂ©s d'Ă©criture dĂ©ployĂ©es par la compositrice â harmonies micro-tonales, modes de jeu changeants, souple mobilitĂ© rythmique â sont-elles pleinement dĂ©celables par un public qui, au théùtre, est avant tout rĂ©cepteur » d'Ă©tats Ă©motionnels. Ne relĂšvent-elles pas plutĂŽt d'une belle piĂšce de concert ? Que l'on nous permette une remarque peut-ĂȘtre une utilisation plus audacieuse de l'Ă©lectronique que l'oreille capte surtout lorsqu'elle dĂ©double la voix de la protagoniste et la mĂȘle par transformations Ă celles des hommes interagissant avec les souvenirs Ă©voquĂ©s aurait-elle favorisĂ© un dĂ©crochage plus onirique par rapport Ă l'implantation historique. Le clavecin veut apporter une connotation d'Ă©poque », microphoniquement amplifiĂ©e, et combine ses crĂȘtes sonores aux touches de percussion, donnant une lumiĂšre fort sĂ©duisante Ă l'orchestration, puisque de lumiĂšre il est question dans le travail scientifique d'Ămilie du ChĂątelet... comme dans les prĂ©dilections de Kaija Saariaho que les Ă©clairages de David Finn rencontrent avantageusement en colorant le trĂšs beau dispositif scĂ©nique Ă©vocateur d'astronomie, conçu par François SĂ©guin pour la mise en scĂšne du cinĂ©aste François Girard. La relecture du livret d'Amin Maalouf, aprĂšs le spectacle, nous met sous les yeux d'Ă©mouvantes notations fĂ©minines, que l'on aime Ă reparcourir, mais ses phrases n'ont aucune coupe » lyrique et sont dĂ©pourvues de cette qualitĂ© de poĂ©sie mĂ©lique » expĂ©rimentĂ©e par Louis Gallet pour Massenet dans ThaĂŻs. La question d'une identitĂ© moderne pour la librettistique reste Ă rĂ©soudre... FĂ©licitons enfin l'Ă©quipe de l'OpĂ©ra de Lyon pour la riche matiĂšre fournie dans l'excellent livret offert aux spectateurs. Sylviane Falcinelli. Falstaff au Théùtre des Champs-ĂlysĂ©es. Comedia lirica en trois actes 1893 de Giuseppe Verdi 1813-1901, sur un livret de Arrigo Boito dâaprĂšs The Merry Wives of Windsor et Henry IV de William Shakespeare. Orchestre national de France, ChĆur du Théùtre des Champs-ĂlysĂ©es, dir. Daniele Gatti. Mario Martone mise en scĂšne. Anthony Michaels-Moore Falstaff, Jean-François Lapointe Ford, Paolo Fanale Fenton, Raul GimĂ©nez Cajus, Anna Caterina Antonacci Alice Ford, Chen Reiss Nanetta, Marie-Nicole Lemieux Mrs Quickly, Caitlin Hulcup Meg Page. ©Alvaro Yanez Les opĂ©ras se suivent et ne se ressemblent pas au Théùtre des Champs-ĂlysĂ©es, mais la joie persiste. AprĂšs la joyeuse Cenerentola de Rossini tout derniĂšrement, voici Ă prĂ©sent, pour quatre reprĂ©sentations exceptionnelles, le retour du jubilatoire Falstaff, donnĂ©, en ces lieux, en 2008, dans la mĂȘme production avec toutefois une distribution sensiblement diffĂ©rente, Ă commencer par le rĂŽle-titre, tenu aujourdâhui par Anthony Michaels-Moore, remplaçant avec bonheur Alessandro Corbelli. Dernier opĂ©ra de Verdi, composĂ© Ă quatre-vingts ans, sur un livret comique, créé le 9 fĂ©vrier 1893 Ă La Scala de Milan, qui sonne comme un clin dâĆil du vieux Maestro, mais aussi comme une interrogation sur le sens de la vie et le temps qui passe. ©Alvaro Yanez Cette reprise, comme la production initiale de 2008, est une indiscutable rĂ©ussite musicale et théùtrale avec une remarquable homogĂ©nĂ©itĂ© dans la qualitĂ© des voix, qui nâa dâĂ©gal que la qualitĂ© du jeu des acteurs Anthony Michaels-Moore campe un Falstaff drĂŽle et plein dâune tendresse qui le fait Ă©chapper Ă la caricature, Anna-Caterina Antonacci est une Alice pĂ©tillante, Marie-Nicole Lemieux irrĂ©sistible de drĂŽlerie, Jean-François Lapointe Ă©lĂ©gant, Chen Reiss admirable dans la reine des fĂ©es avec sa voix limpide et Ă©thĂ©rĂ©e, et dans son duo avec Paolo Fanale, au trĂšs beau timbre bien quâun peu limitĂ© en puissance. La mise en scĂšne de Mario Martone, qui transpose lâaction au XIXe siĂšcle, ce qui lui confĂšre un surplus de modernitĂ©, fonctionne parfaitement en maintenant le rythme de lâintrigue oĂč lâaction progresse Ă grandes enjambĂ©es avec un jeu dâacteur prĂ©cis et foisonnant dans une scĂ©nographie assez rĂ©ussie esthĂ©tiquement. En revanche, la direction musicale de Daniele Gatti, fut plus contestable, semblant plate et sans allant, alors quâon lâaurait souhaitĂ©e pĂ©tillante et enjouĂ©e. ©Alvaro Yanez Une reprise ratĂ©e de Don Carlo Ă lâOpĂ©ra Bastille. Don Carlo de Giuseppe Verdi. OpĂ©ra en quatre actes version de 1884, sur un livret de Joseph MĂ©ry & Camille du Locle, dâaprĂšs le drame de Schiller. ChĆur & Orchestre de lâOpĂ©ra de Paris, dir. Carlo Rizzi. Mise en scĂšne Graham Vick. Giacomo Prestia Filippo II, Stefano Secco Don Carlo, Ludovic TĂ©zier Rodrigo, Victor Von Halem Il Grande Inquisitore, Sondra Radvanovsky Elisabetta, Luciana dâIntino La Principessa dâEboli. ©OnP/FrĂ©dĂ©rique Toulet Nouvelle reprise de Don Carlo, Ă Bastille, dans la mise en scĂšne de Graham Vick, et sans doute une fois de trop, tant nous avons Ă©tĂ© déçus par cette derniĂšre prestation, surtout du fait de la direction musicale de Carlo Rizzi, particuliĂšrement lourde, menaçant Ă tout instant de couvrir les voix, obligeant les chanteurs Ă des numĂ©ros de force, Ă la limite de la justesse, notamment dans le cĂ©lĂšbre duo de lâamitiĂ© du premier acte. Le reste Ă©tait Ă lâavenant une Princesse Eboli Luciana dâIntino Ă la voix ample et puissante qui manquait singuliĂšrement dâ allegria » dans sa chanson sarrasine ; seule Sondra Radvanosky parvenait Ă faire entendre sa magnifique voix, lumineuse, parfaitement adaptĂ©e au rĂŽle. Il fallut attendre le quatriĂšme acte - peut-ĂȘtre du fait de la fatigue de Carlo Rizzi - pour retrouver toute la beautĂ© de cet opĂ©ra avec le grand air de Philippe II et le duo avec le Grand Inquisiteur Giacomo Prestia, Ă©mouvant, Victor Von Halem terrifiant avec son timbre semblant venu dâun autre monde. Stefano Secco semblait mal Ă lâaise vocalement avec des aigus agressifs, Ludovic TĂ©zier, fidĂšle Ă lui-mĂȘme, chantait mieux quâil ne joue... seul ; le dernier duo prĂ©cĂ©dant la mort de Rodrigo apportait une rĂ©elle Ă©motion. La mise en scĂšne, Ă©galement, semble passer de plus en plus difficilement lâĂ©preuve des diffĂ©rentes reprises, avec une scĂ©nographie assez minimaliste pour lâessentiel et un sous-Ă©clairage Ă©vident. Bref, un constat pour le moins mitigé⊠©OnP/FrĂ©dĂ©rique Toulet Festival Voix du printemps » Ă la Sorbonne. Vaugham WILLIAMS A Sea Symphony. ChĆur & Orchestre de Paris-Sorbonne, dir. Johan Farjot. Chef de chĆur Denis Rouger. Avec Nathalie Manfrino, soprano [notre photo] et Alain Buet, baryton. Le Grand Amphithéùtre de la Sorbonne Ă©tait comble et le public trĂšs attentif lors du concert inaugural du festival Voix du printemps », consacrĂ© Ă la trĂšs belle Ćuvre - monumentale et trop rarement jouĂ©e - de Vaugham Williams, la Sea Symphony, composĂ©e en 1901, en hommage aux marins et Ă la mer, en quatre mouvements, pour chĆur, grand orchestre et solistes. Une interprĂ©tation vivante, expressive, engagĂ©e, laissait percevoir tout le plaisir de jouer de ce jeune orchestre semi-professionnel. Une mention toute particuliĂšre pour les magnifiques chĆurs, trĂšs prĂ©sents dans cette Ćuvre. Un festival Ă suivre⊠©DR Il Viaggio a Reims au Théùtre Mariinski de Saint-PĂ©tersbourg. Dramma giocoso en un acte de Gioacchino Rossini, sur un livret de Luigi Balocchi. Chanteurs & Orchestre du Théùtre Mariinski, dir. Mikhail Tatarnikov. Mise en scĂšne Alain Maratrat. Irma Gigolaty Corinna, Elena Tsvetkova Marchesa Melibea, Olga Pudova Contessa di Folleville, Anastasia Kalagina Madama Cortese, Andrei Ilyushnikov Belfiore, Daniil Shtoda Libenskof, Vadim Kravets Lord Sidney, Nicolai Kamensky Don Profondo, Vladislav Uspensky Trombonok, Viktor Korotich Don Alvaro, Alexei Tanovitski Don Prudencio, Dmitri Koleushko Don Luigino, Elena Sommer Maddalena, Olga Legkova Modestina, Timur Abdikeyev Antonio. ©Marie-NoĂ«lle Robert/Théùtre du ChĂątelet Créée au Théùtre Italien, le 19 juin 1825, cette cantate scĂ©nique de Rossini restera la seule Ćuvre du compositeur destinĂ©e Ă cette scĂšne, composĂ©e Ă lâoccasion du couronnement de Charles X Ă Reims. Avec cet ouvrage, Rossini inaugure un genre lyrique peu frĂ©quent, lâopĂ©ra-cabaret, fait dâune succession de sketches individuels ou collectifs, rĂ©unis autour dâun livret rĂ©duit Ă sa plus simple expression. Le genre lyrique prend ici toute sa libertĂ©, oĂč seuls comptent la musique, le chant et le jeu. Les nĂ©cessitĂ©s conjointes, de rĂ©unir quatorze solistes pour cette partition vocalement trĂšs exigeante, et de maintenir une cohĂ©sion tout au long du spectacle, expliquent que cette composition de Rossini soit peu souvent reprĂ©sentĂ©. ©Marie-NoĂ«lle Robert/Théùtre du ChĂątelet La reprise de la coproduction du ChĂątelet/Mariinski 2004 dans la mise en scĂšne dâAlain Maratrat rĂ©ussit Ă Ă©viter ces deux Ă©cueils, en puisant, dâune part, dans le formidable rĂ©servoir de chanteurs que constitue la troupe du théùtre Mariinski et, dâautre part, en maintenant en permanence lâattention du spectateur par une mise en scĂšne intelligente, interactive, faisant participer musiciens, chef et public, utilisant la totalitĂ© de lâespace avec une scĂ©nographie rĂ©duite. La qualitĂ© vocale est homogĂšne et lâorchestre sâintĂšgre parfaitement dans cette ambiance rossinienne joyeuse et dĂ©bridĂ©e. Une production Ă revoir avec plaisir. ©Marie-NoĂ«lle Robert/Théùtre du ChĂątelet NikolaĂŻ RIMSKI-KORSAKOV La lĂ©gende de la citĂ© invisible de KitĂšge et de la vierge FĂ©vronia. Théùtre du BolchoĂŻ de Moscou. OpĂ©ra en quatre actes sur un livret de Vladimir Bielski. ChĆur et Orchestre du Théùtre du BolchoĂŻ, dir. Mikhail Granovsky. Mise en scĂšne Eimuntas Nekrosius. Petr Mugunov Prince Youri, Vitaliy Panfilov Prince Vsevolod, Tatiana Monogarova FĂ©vronia, Vitaliy Tarashcenko Grichka, Andrey Grigoriev Fyodor, Oksana Volkova le Page. Reprise au Théùtre du BolchoĂŻ » de Moscou le BolchoĂŻ historique Ă©tant en rĂ©novation depuis plusieurs annĂ©es, de la coproduction russo-canadienne de 2008, une occasion de voir et dâentendre cet opĂ©ra peu connu de Rimski-Korsakov créé au Théùtre Mariinski de Saint-PĂ©tersbourg, le 20 fĂ©vrier 1907. Sâinspirant de deux lĂ©gendes du XIIIe siĂšcle, toutes deux liĂ©es au joug tatar, essayant de rĂ©aliser la synthĂšse de la mythologie slave prĂ©chrĂ©tienne et de la foi orthodoxe, le livret prĂ©sente un curieux mĂ©lange mystico religieux, bien rendu par la mise en scĂšne avec un dĂ©cor rĂ©aliste et naĂŻf peuplĂ© dâimages symboliques comme les oiseaux prophĂštes et les cloches. La musique, dâune beautĂ© certaine, tĂ©moigne des diffĂ©rentes influences du compositeur parmi lesquelles lâauditeur reconnaĂźtra facilement des accents wagnĂ©riens ou moussorgskiens. LâinterprĂ©tation orchestrale et vocale ne souffre aucune critique, avec une mention spĂ©ciale pour Petr Mugunov dont le lamento pour basse est un des grands moments de lâouvrage. Une Ćuvre qui mĂ©rite assurĂ©ment dâĂȘtre Ă©coutĂ©e, et, pour ceux qui ne pourront se rendre Ă Moscou, signalons la trĂšs bonne version de Valery Gergiev enregistrĂ©e en 1994 Philips 462 avec la troupe du Kirov aujourdâhui, Théùtre Mariinski. Richard WAGNER LâOr du Rhin. Prologue en quatre scĂšnes Ă LâAnneau du Nibelung 1869. Orchestre de lâOpĂ©ra national de Paris, dir. Philippe Jordan. Mise en scĂšne GĂŒnter KrĂ€mer. Falk Struckmann Wotan, Samuel Youn Donner, Marcel Reijans Froh, Kim Begley Loge, Peter Sidhom Alberich, Wolfgang Ablinger-Sperrhacke Mime, Iain Paterson Fasolt, GĂŒnther Groissböck Fafner, Sophie Koch Fricka, Ann Petersen Freia, Qiu Lin Zhang Erda, Caroline Stein Woglinde, Daniela Sindram Wellgunde, Nicole Piccolomini Flosshilde. ©OnP/Elisa Haberer Des dieux bodybuildĂ©s », des gĂ©ants organisĂ©s en commando rĂ©volutionnaire, des filles du Rhin vĂȘtues en danseuse de cabaret, des nains transformĂ©s en forçats de la mine, une mise en scĂšne originale Ă grand spectacle, empruntant Ă la bande dessinĂ©e, comportant de nombreux clins dâĆil Ă des productions antĂ©rieures lyriques ou cinĂ©matographiques, avec toutefois un arriĂšre-fond politique marquĂ© et une division affirmĂ©e entre des dieux oisifs et le monde du travail, nains et gĂ©ants. Une direction dâacteur dynamique et efficace occupant tout lâespace scĂ©nique, une belle et grandiose scĂ©nographie. Une direction musicale de Philippe Jordan Ă©lĂ©gante, prĂ©cise mais un peu froide. Une distribution vocale homogĂšne, de laquelle on retiendra tout particuliĂšrement les prestations de Sophie Koch, majestueuse, de Qiu Lin Zhang, Ă la voix dâune profondeur abyssale, ainsi quâun excellent Kim Begley, tantĂŽt clownesque, tantĂŽt prophĂ©tique, campant un Loge ambigu et lucide. Un avis plus rĂ©servĂ© concernant le Wotan de Falk Struckmann qui manque singuliĂšrement de charisme et de prĂ©sence vocale. Un bilan globalement positif » pour ce premier Ă©pisode du Ring, de retour Ă lâOpĂ©ra de Paris. Affaire Ă suivre⊠©OnP/Charles Duprat Rachmaninov et TchaĂŻkovski, Salle Pleyel. Orchestre philharmonique de Radio France, dir. Myung-Whun Chung. Nicholas Angelich, piano. Dans le cadre de lâannĂ©e France-Russie 2010, la Salle Pleyel prĂ©sentait Nicholas Angelich et Myung-Whun Chung, Ă la tĂȘte de son orchestre, dans une superbe programmation associant le TroisiĂšme Concerto pour piano de Serge Rachmaninov 1873-1943 et la QuatriĂšme Symphonie de TchaĂŻkovski 1840-1893. Une interprĂ©tation tout en retenue, intĂ©riorisĂ©e et Ă©lĂ©gante de Nicholas Angelich du pĂ©rilleux Concerto n°3, créé en 1909, Ă New York, par le compositeur, sous la direction de Walter Damrosch, oĂč virtuositĂ© et mĂ©lodie sâentrelacent pour exprimer toute la nostalgie, la mĂ©lancolie et le lyrisme, chers au compositeur, dans une lutte, parfois furieuse, entre le piano et lâorchestre, parfaitement dirigĂ© par le chef corĂ©en, totalement Ă lâĂ©coute. Venait ensuite la 4e Symphonie de TchaĂŻkovski, composĂ©e en 1877, créée Ă Moscou le 10 fĂ©vrier 1878 sous la baguette de NicolaĂŻ Rubinstein, dĂ©diĂ©e Ă Nadejda von Meck, vĂ©ritable symphonie Ă programme, hantĂ©e par la prĂ©sence du destin, revenant de façon cyclique pour empĂȘcher toute aspiration au bonheur. Myung-Whun Chung en donna une interprĂ©tation engagĂ©e, alternant tension extrĂȘme et limpide douceur grĂące Ă la remarquable rĂ©activitĂ© de lâorchestre et Ă lâĂ©vidente complicitĂ© des musiciens. Ă signaler une partie de cordes en pizzicatos dâanthologie dans le fantomatique scherzo du 3e mouvement. Un moment de musique, dâune rare intensitĂ©, qui restera dans les mĂ©moires du public et des musiciens ! ©Jean-François Leclerc ©StĂ©phane de Bourgies Patrice Imbaud. Attention grand chef ! Le Sacre du printemps dâIgor Stravinski, Ćuvre phare du XXe siĂšcle, nâest pourtant pas la piĂšce symphonique la plus frĂ©quemment jouĂ©e sur les scĂšnes, encore moins par un orchestre dâopĂ©ra. Son effectif gigantesque contribuant sans doute Ă rĂ©frĂ©ner les enthousiasmes. Et pourtant, en cette matinĂ©e gelĂ©e du 7 mars 2010, lâorchestre de lâOpĂ©ra de Stuttgart, dirigĂ© par un Manfred Honeck plus quâinspirĂ©, offrit aux presque deux mille spectateurs rĂ©unis Ă la Liederhalle un Sacre Ă couper le souffle ! Pas une minute dâennui, un tempo intĂ©rieur en perpĂ©tuel mouvement, des plans sonores aux contrastes Ă©vidents, une souplesse dans le phrasĂ© oĂč lâon devine rapidement que le Sacre est avant tout un ballet, une rythmique impeccable Manfred Honeck [notre photo] respire chacune de ses phrases oĂč toute ponctuation devient tremplin dâun discours musical exaltant. DĂšs les premiĂšres notes de lâĆuvre, qui porta au scandale en 1913, le fameux solo du basson - lyrique, improvisĂ©, libre - avait prĂ©sagĂ© du meilleur un Sacre passionnant sous la baguette dâun grand chef. ©DR Manfred Honeck, dâorigine autrichienne, fut de 2006 Ă 2008 le chef de la Radio de Stockholm. Depuis 2007, il dirige celui de lâOpĂ©ra de Stuttgart et est 1er chef invitĂ© de la Philharmonie tchĂšque. EspĂ©rons lâentendre prochainement en France ! Programme ce 7 mars 2010 - John Adams Short Ride in a Fast Machine / Jean Sibelius Concerto pour violon soliste Henning Kraggerud / Igor Stravinski Le Sacre du printemps. Sylvie Clopet. JournĂ©e des femmes 2010 Ă la Sorbonne La JournĂ©e des Femmes a Ă©tĂ© cĂ©lĂ©brĂ©e, le 12 mars dernier, par un concert donnĂ© au Grand Amphithéùtre de la Sorbonne pour honorer plusieurs compositrices. OrganisĂ© grĂące Ă un partenariat entre le rectorat, le lycĂ©e Racine et lâAssociation Femmes & Musique, il a donnĂ© lâoccasion dâentendre le quintette KazĂ© jeunes instrumentistes Ă vent des CNSM et CNR et les deux ensembles Orchestre et ChĆurs de ce lycĂ©e Ă options musicales, animĂ©s par lâinvestissement majeur des professeurs Dominique Blazy et Christiane Anselme. Le programme allait de Fanny Mendelssohn Ă des crĂ©atrices contemporaines â mettant notamment en valeur Elsa Barraine 1910-1999 [notre photo], Ă lâoccasion de son centenaire que lâAFM cĂ©lĂšbre cette annĂ©e par des concerts et la publication dâun ouvrage. Deux Ćuvres de cette compositrice, AtmosphĂšre et le quintette Ouvrage de dames, diverses dans leurs intentions mais exigeant une mĂȘme rigueur, ont Ă©tĂ© servies par lâadresse des instrumentistes. Ils ont mis aussi une implication ardente Ă prĂ©senter CantilĂšne et danse rituelle de notre amie Annick Chartreux, une prĂ©cise diction dans Cuckoo de Sylvie Unger et leur juvĂ©nile dynamisme, bien modelĂ© par Dominique Blazy, a traduit les remous qui innervent Moments de Graciane Finzi. Peut-on espĂ©rer quâil soit tenu compte, aprĂšs un tel concert, de lâenthousiasme du public, convaincu par le don heureux des jeunes et la valeur de leur cadeau ? ©DR Ădith Allouard. *** Haut Reprise des Contes d'Hoffmann Ă l'OpĂ©ra Bastille Une des piĂšces majeures du rĂ©pertoire de l'opĂ©ra français nous vient d'un compositeur qui Ă©crivit beaucoup pour le genre lĂ©ger. Et pourtant Jacques Offenbach n'a-t-il pas trouvĂ© le ton juste pour illustrer ces histoires fantastiques, empruntĂ©es Ă la poĂ©tique germanique. La veine mĂ©lodique paraĂźt inĂ©puisable. La mise en scĂšne fort imaginative de Robert Carsen trouve le ciment fondamental qui unit ces trois contes Ă©tranges en une seule et mĂȘme entitĂ©, au royaume de l'opĂ©ra prĂ©cisĂ©ment, son théùtre, ses coulisses. Hoffmann n'est-il pas Ă©pris d'une chanteuse, Stella, qui s'incarnera en trois visages successifs Olympia, Antonia, Giulietta ? Une belle distribution devrait assurer le succĂšs de cette reprise d'un vrai spectacle de rĂ©pertoire. Les 7, 12, 17, 20, 26 et 29 mai, 1er et 3 juin, Ă 19h30 ; les 9 et 23 mai, Ă 14h30. Renseignements 120, rue de Lyon, 75012 Paris. TĂ©l. 0892 89 90 90. Une crĂ©ation Ă l'OpĂ©ra Comique Les Boulingrin Pour sa premiĂšre commande, l'OpĂ©ra Comique s'est tournĂ© vers le compositeur Georges Aperghis. Son nouvel opus lyrique sera bouffe, puisque d'aprĂšs la piĂšce de Courteline, Les Boulingrin, créée en 1898. Une histoire de famille qui vire Ă la dĂ©mesure paroxystique pour se dĂ©barrasser d'un pique-assiette espĂ©rant couler des jours heureux chez lui, un couple qui ne se supporte plus, fait rejaillir sur l'intrus critiques et insultes ; bon moyen de faire fuir l'escornifleur. La mise en scĂšne, due au maĂźtre de cĂ©ans, JĂ©rĂŽme Deschamps, dans des dĂ©cors Ă©volutifs de Laurent Peduzzi, se promet d'ĂȘtre acerbe et hilarante en diable. Dans la fosse, le Klangforum de Wien, dirigĂ© par Jean Deroyer, saura dĂ©fendre la musique, assurĂ©ment suggestive, de l'auteur dâAvis de TempĂȘte. Les 12, 14, 18 et 20 mai, Ă 20h ; le 16 mai, Ă 15h. Renseignements 1, place Boieldieu, 75002 Paris. TĂ©l. 0825 01 01 23. La trilogie Pouchkine-TchaĂŻkovski revient Ă l'affiche lyonnaise. Une des originalitĂ©s de la programmation de l'actuelle direction de l'OpĂ©ra de Lyon rĂ©side dans ses sĂ©ries festivals. Celle consacrĂ©e aux trois opĂ©ras composĂ©s par TchaĂŻkovski sur des piĂšces de Pouchkine - fait unique dans l'histoire du théùtre lyrique - est une belle rĂ©ussite. Les opĂ©ras sont en effet confiĂ©s Ă une seule et mĂȘme Ă©quipe artistique le metteur en scĂšne Peter Stein et le chef d'orchestre Kirill Petrenko. Eugene Oneguine ©Stofleth Le premier illustre ces piĂšces au fort potentiel dramatique sans forcer le trait ou transposer. Non plus qu'il ne cherche Ă Ă©luder leur composante conventionnelle. Il la magnifie au contraire avec une grande Ă©conomie de moyens, restituant la juste atmosphĂšre poĂ©tique qui sĂ©duisit tant le musicien. Le second joue le texte musical au plus prĂšs des intentions de son auteur et avec un sens aigu de la restitution des climats. La distribution, essentiellement russe, est des plus prometteuses. Ă ne pas manquer, Mazeppa en particulier, le moins connu de la trilogie, mais non le moins intĂ©ressant. Mazeppa ©Michel Cavalca EugĂšne OnĂ©guine les 30 avril, 7, 11, 14 et 19 mai, Ă 19h30. Mazeppa les 29 avril, 6, 13 et 18 mai, Ă 19h30 La Dame de Pique les 2, 9 et 16 mai Ă 16h ; 4 et 21 mai, Ă 19h30 Renseignements 1, place de la ComĂ©die, 699001 Lyon. TĂ©l. 0 826 305 325. La Calisto au Théùtre des Champs-ĂlysĂ©es Le vĂ©nitien Francesco Cavalli 1602-1676 n'a sans doute pas acquis la cĂ©lĂ©britĂ© de Monteverdi. Et pourtant il fut un des compositeurs les plus apprĂ©ciĂ©s de son temps. Parmi une importante production opĂ©ratique, La Calisto occupe une place de choix. InspirĂ© des MĂ©tamorphoses d'Ovide, ce dramma per musica narre lâune des frasques amoureuses de l'infatigable Jupiter qui, cette fois, se fait passer pour une femme afin de mieux approcher celle qu'il convoite rĂ©citatifs et arias sont accompagnĂ©s par le continuo, l'effectif orchestral complet n'intervenant que pour les ritournelles. La nouvelle production du Théùtre des Champs-ĂlysĂ©es se distingue par la direction de Christophe Rousset Ă la tĂȘte de son Orchestre des Talens lyriques et la mise en scĂšne de Macha Makeieff. Un plateau vocal de qualitĂ©, avec Sophie KarthĂ€user, dans le rĂŽle-titre, et VĂ©ronique Gens, en Junon, devrait ravir les puristes et tous les autres. Les 5, 7, 11 et 14 mai Ă 19h30 ; le 9 mai Ă 17h. Renseignements 15, avenue Montaigne, 75008 Paris. TĂ©l. 01 49 52 50 50. Un Ă©vĂ©nement Don Quichotte Ă la Monnaie de Bruxelles Parmi les Ćuvres lyriques de Jules Massenet, il en est une qui occupe une place particuliĂšre la comĂ©die-hĂ©roĂŻque » Don Quichotte est le type mĂȘme de l'opĂ©ra Ă©pique. S'emparant de l'histoire du Chevalier Ă la longue figure imaginĂ©e par CervantĂšs, errant avec son fidĂšle Ă©cuyer Sancho Panza, le compositeur de Werther peint avec tendresse l'utopie d'un anti-hĂ©ros, alliant, dans un savant Ă©clectisme, espagnolade dĂ©bridĂ©e et style arioso français. Alternent Ă©pisodes mĂ©lancoliques et truculents. Cette nouvelle production, dirigĂ©e par Marc Minkowski, marquera les adieux Ă la scĂšne bruxelloise de l'enfant du pays JosĂ© van Dam, dans le rĂŽle-titre, aprĂšs une mirifique carriĂšre de quelque 50 annĂ©es. Elle sera aussi l'occasion des dĂ©buts Ă La Monnaie du metteur en scĂšne iconoclaste Laurent Pelly qui, Ă n'en pas douter, saura livrer de cette fable chevaleresque la quintessence, comme en rĂ©vĂ©ler les sous-entendus. Les 4, 5, 6, 7, 8, 11, 12, 14, 18 et 19 mai, Ă 20h ; les 9 et 16 mai, Ă 15h. Ă noter que JosĂ© van Dam assurera les reprĂ©sentations des 4, 6, 8, 11, 14, 16 et 18 mai, et Vincent Le Texier, les autres. Maquette de costume, par Laurent Pelly Renseignements 4, rue LĂ©opold, 1000 Bruxelles. TĂ©l. 00 32 70 23 39 39. Jean-Pierre Robert. Exposition Chopin La Note bleue », au MusĂ©e de la Vie romantique En cette annĂ©e anniversaire, le MusĂ©e de la Vie romantique Ă©voque les annĂ©es parisiennes de FrĂ©dĂ©ric Chopin 1831-1849. Elles ne pouvaient trouver meilleur havre que ce magnifique hĂŽtel Scheffer-Renan oĂč le compositeur aimait Ă se rendre pour rencontrer le tout-Paris intellectuel et artistique atmosphĂšre choisie qu'apprĂ©ciaient sans doute les membres de la confrĂ©rie des romantiques » oĂč se cĂŽtoyaient musiciens, peintres et Ă©crivains. L'exposition rĂ©unit quelque 90 Ćuvres, peintures, sculptures, dessins, Ă©lĂ©ments dĂ©coratifs, dont beaucoup proviennent de musĂ©es français et Ă©trangers. Elle focalise sur l'indissociable correspondance existant entre peinture et musique, cette note bleue » Ă©voquĂ©e par George Sand dans Impressions et souvenirs ou soulignĂ©e par Delacroix qui rappelle combien sons et tons peuvent ĂȘtre complĂ©mentaires. Ne parle-t-on pas, Ă propos de cette indĂ©finissable alchimie, de reflets auditifs » ? FrĂ©dĂ©ric Chopin, par Delacroix ©DR Chopin arrive Ă Paris, fin octobre 1831. Il a 31 ans. Il s'insĂšre vite dans les cercles mondains oĂč l'on joue de la musique, ces salons qu'il prĂ©fĂšre aux salles de concert. On l'imagine Ă travers ces magnifiques portraits, celui peint par l'ami Delacroix bien sĂ»r - accompagnĂ© ici de l'Ă©bauche que le peintre en a laissĂ© - mais aussi celui, moins connu, du portraitiste belge Louis Gallait, oĂč l'on admire combien l'homme cultivait l'apparence dandy. C'est une place de choix qu'il tient ici au milieu de ses collĂšgues comme Berlioz et Rossini dont l'ombre plane sur la vie artistique d'alors. Comme eux, Chopin se passionne pour l'opĂ©ra et s'abreuve aux sinueuses cantilĂšnes belcantistes prodiguĂ©es par les divas adulĂ©es, la Pasta, la Malibran, Pauline Viardot - dont on admire une superbe toile peinte en 1840 par Ary Scheffer. Paris vit alors un vrai bouillonnement intellectuel, et fait figure de capitale europĂ©enne du romantisme musical. La Malibran, par Fr. Bouchot ©DR Comment ne pas ĂȘtre Ă©mu aussi devant ces objets si chargĂ©s de mĂ©moire le magnifique piano Pleyel que Chopin joua en 1843, ou encore le moulage de sa main, si fragile. La sonoritĂ© de son jeu Ă©tait, dit-on, douce et confidentielle. Aussi captait-elle l'auditoire. Main de Chopin par Auguste ClĂ©singer ©DR MusĂ©e de la Vie romantique / HĂŽtel Scheffer-Renan â 16, rue Chaptal, Paris IXe. TĂ©l. 01 55 31 95 67. Jusqu'au 11 juillet 2010 tous les jours, sauf lundi et jours fĂ©riĂ©s. Livre-catalogue 30 âŹ. [Il est Ă©galement intĂ©ressant de consulter le site de la BibliothĂšque polonaise de Paris 6, quai d'OrlĂ©ans, Ăle Saint-Louis laquelle organise nombre de manifestations commĂ©moratives Jean-Pierre Robert. Ces deux nouveaux enregistrements de Maximianno Cobra sont lâoccasion de mieux faire connaĂźtre Ă nos lecteurs un musicien atypique, au talent incontestable. Pianiste, chef dâorchestre et compositeur, Maximianno Cobra est nĂ© Ă Rio de Janeiro en 1969 et dĂ©bute ses Ă©tudes musicales par le piano Ă lâĂąge de cinq ans, puis, Ă treize ans, il sâengage sur la voie de lâharmonie et de lâanalyse. Ă quinze ans, son chemin croise celui du chef dâorchestre, ami de Villa-Lobos, Alceo Bocchino qui le forme dans les domaines de la direction dâorchestre, de la fugue, du contrepoint et de la composition. Le jeune musicien devient ensuite son assistant et lâaccompagne durant trois annĂ©es auprĂšs dâorchestres et dâopĂ©ras brĂ©siliens. Au cours de son adolescence, Maximianno Cobra frĂ©quente des master-classes de théùtre et de philosophie, disciplines quâil considĂšre comme sa deuxiĂšme nature ». Philosophiquement et politiquement, il est marquĂ© par les lectures de Spinoza, Nietzsche, Deleuze et Shakespeare, lequel a provoquĂ© chez lui un renversement existentiel ». En 1989, il dĂ©bute avec lâOrchestre Philharmonique du BrĂ©sil puis, lâannĂ©e suivante, arrive en Europe en tant quâĂ©lĂšve invitĂ© de lâAcadĂ©mie de Vienne. Câest en 1992 que ses premiers engagements europĂ©ens le conduisent Ă diriger lâOrchestre Lamoureux Ă la Salle Pleyel. En 1993, il collabore avec lâOpĂ©ra de lâĂtat hongrois et le Philharmonique de Budapest. Ă partir de 1999, il rĂ©alise une vingtaine dâenregistrements audios et vidĂ©os pour le label Hodie. La mĂȘme annĂ©e, il soutient Ă la Sorbonne sa thĂšse les Symphonies de Ludwig van Beethoven une Ă©tude analytique, critique et historique, en vue dâune nouvelle Ă©dition » sous la direction du Professeur Serge Gut. Son travail a fait lâobjet de plusieurs rapports dans des revues de musicologie. Son parcours musicologique lâa conduit Ă diriger le Centre dâĂtudes beethovĂ©niennes de France. Sur lâinvitation de Philippe A. Autexier, il devient directeur de recherches du Centre Mozart. Il a Ă©tĂ© nommĂ© responsable du ComitĂ© scientifique du groupe de recherches Les Neuf SĆurs » dont le projet est la sauvegarde et la publication dâĆuvres artistiques en rapport avec les mouvements philosophiques et humanistes. RĂ©sidant en France depuis 1993, il se consacre Ă la composition et, en tant que chef dâorchestre, Ă la diffusion de la thĂ©orie Tempus. En outre, il a Ă©crit des scĂ©narios et adaptations pour le théùtre et le cinĂ©ma ainsi que des essais philosophiques et politiques. Pour sa symphonie Ordo ab Chao », Maximianno Cobra utilise un procĂ©dĂ© conçu par Hodie pour la Tempus Collection », faisant appel Ă un Ă©chantillonnage 100% acoustique. Les samples sont jouĂ©s par des musiciens de haut niveau sur instruments exceptionnels Stradivarius, Steinway, etc.. Comme le souligne le compositeur tout enregistrement musical, quel que soit son procĂ©dĂ©, nâest quâune image figĂ©e dâun art vivant, un tĂ©moignage documentaire Ă©lĂ©mentaire. Lâaccomplissement de cet art, aussi bien dans le sens esthĂ©tique que dans celui du vĂ©cu individuel, ne peut sâaccomplir que lors dâun concert ». Cette symphonie, dont les premiĂšres esquisses datent de 1987, a fait lâobjet de deux rĂ©gĂ©nĂ©rations » et contient de nombreuses rĂ©fĂ©rences symboliques. Son titre est la devise du Rite Ăcossais Ancien et AcceptĂ©, rite pratiquĂ© par plusieurs obĂ©diences maçonniques. Il sâagit en fait de la conceptualisation du principe rĂ©unir ce qui Ă©pars en nous et entre nous », trouver notre Centre. Le contenu musical, prĂ©cise Maximianno Cobra, est ouvertement syncrĂ©tique, fondĂ© sur cinq cents ans de musique occidentale, mais Ă©galement inspirĂ© par lâidĂ©al esthĂ©tique de beautĂ© classique grecque et romaine, telle lâanalyse du mythe de lâĂ©ternel retour nietzschĂ©en et les pulsions rĂ©-Ă©volutionnaires de la construction humaine. Ma devise pour ma quĂȘte personnelle de langage et de style est, Ă ce jour Tradition, Transmission, Transition ». La symphonie Ordo ab Chao » est une Ćuvre forte aux multiples rĂ©fĂ©rences. Les impressions dâun apprenti maçon » aprĂšs son initiation ? Peut-ĂȘtre⊠mais la musique va beaucoup plus loin. Elle envoĂ»te, investit lâimaginaire par la puissance de son pouvoir Ă©vocateur. La Sonate Initiatiques » est sous-titrĂ©e In memoriam FrĂšre Franz Liszt ». Cette dĂ©dicace correspond Ă lâabandon par Maximianno Cobra de sa carriĂšre de pianiste en rĂ©fĂ©rence Ă la Sonate en si mineur de Liszt, vĂ©ritable monument pianistique de quarante-six minutes dans lequel les thĂšmes sont caractĂ©risĂ©s comme des personnages. Ćuvre cyclique Ă©crite en un seul mouvement, cette sonate est unique dans la littĂ©rature romantique par son originalitĂ©, son inspiration et ses audaces de construction. La Sonate de Liszt a Ă©tĂ© dĂ©terminante pour la genĂšse de la Sonate Initiatiques », mais ce sont aussi les aspects humain » et frĂšre maçon » de Liszt qui transparaissent dans la musique. Initiatiques » est au pluriel car plusieurs voies sont possibles pour le futur initiĂ©. Dans cette piĂšce riche de symbolisme, Ă©merge un sentiment dâintimitĂ© tĂ©moignant du caractĂšre intransmissible du secret initiatique. Ici encore, lâauditeur est conquis. Par le jeu du pianiste, certes, mais Ă©galement par lâampleur du langage musical et lâĂ©nergie qui sâen dĂ©gage. Ces deux enregistrements sont le tĂ©moignage dâune vie consacrĂ©e Ă lâhumanisme et Ă la recherche intĂ©rieure. Incontestablement une rĂ©ussite. _______________ Franz LISZT Sonate h-moll. Maximianno COBRA Sonate Initiatiques ». Maximianno Cobra piano â Tempus Collection » Masonic Collection â - TT 58â50. Maximianno COBRA Symphony Ordo ab Chao ». Vienna Symphonic Library, Europa Philharmonia Members, ASRP 192 kHz / 24 bit â Tempus Collection » Masonic Collection â - TT 53â13. _____________ Sites GĂ©rard Moindrot *** PIANO Nicolas OBOUHOW Ćuvres pour piano. Lemoine HL 28541. Les Ă©ditions Lemoine nous font redĂ©couvrir ce compositeur, trop peu connu, qui vĂ©cut de 1892 Ă 1954. On lira avec beaucoup dâintĂ©rĂȘt la prĂ©face de Jean-Michel Bardez qui Ă©dite le recueil. Des fac-similĂ©s des manuscrits permettent de mieux comprendre lâĂ©criture de ce musicien. Un disque de ces piĂšces a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© pour le label Sisyphe par Jay Gottlieb. Ce CD est disponible chez Abeille Musique. Deux partitions dâorchestre de ce compositeur sont Ă©galement disponibles aux Ă©ditions Lemoine. Pari BARKESHLI, Annick CHARTREUX, Bernard DĂSORMIĂRES, ValĂ©rie GUĂRIN-DESCOUTURELLES, Krishna LĂVY, Marc MARDER, Alireza MASHAYEKHI, Philippe RĂGANA & Manuel ROCHEMAN AlphaStyles - 23 piĂšces contemporaines pour piano seul. Van de Velde VV289. Ces vingt-trois piĂšces originales, composĂ©es tout spĂ©cialement pour ce recueil, sont en gĂ©nĂ©ral pour un niveau de 2nd cycle. Chaque compositeur fait lâobjet dâune petite notice qui permettra Ă lâexĂ©cutant de mieux comprendre lâunivers propre Ă chaque Ćuvre. Un recueil important pour ouvrir les Ă©lĂšves Ă la musique de leur temps, tout en se faisant plaisir. Patrick MANCONE PiĂšces bucoliques pour piano. Combre C06643. Sâadressant Ă une troisiĂšme annĂ©e de second cycle, ces trois courtes piĂšces aux titres Ă©vocateurs Les Ă©phĂ©mĂšres, Digitales, Essaimage invitent leurs interprĂštes Ă faire preuve dâautant de virtuositĂ© que de sens musical et poĂ©tique. Christine MARTY-LEJON OcĂ©anides MystĂšres et fascinations de la vie ocĂ©anique, piĂšce pour piano. Lafitan 1981. De niveau cycle 2, cette piĂšce fort agrĂ©able est assortie dâun commentaire de lâauteur qui fournit les clĂ©s de lâinterprĂ©tation. David NEYROLLES Parme. PiĂšce pour piano solo. Niveau Ă©lĂ©mentaire. Lafitan 1934. Cette piĂšce fait partie dâune sĂ©rie du mĂȘme auteur intitulĂ©e Les couleurs du temps. Ce parme » mĂ©lancolique autant que mĂ©lodieux est de la meilleure venue. Julien PONDĂ Ballade de nuit pour piano. DĂ©butant. Lafitan 2114. Vraiment Ă©crite pour dĂ©butant, cette piĂšce nâen a pas moins de charme. Câest si difficile dâĂ©crire beau et simple⊠Pari rĂ©ussi ! VIOLON Dans la collection BĂ€renreiterâs Easy concertos », Ă©ditĂ©e par Kurt Sassmannshaus, voici trois Ćuvres que tout jeune violoniste a jouĂ©es ou jouera. Chaque recueil contient la partie de violon et la rĂ©duction pour piano de lâaccompagnement. On notera tout particuliĂšrement la qualitĂ© de ces rĂ©ductions. Friedrich SEITZ SchĂŒlerkonzert n°2 en sol majeur BĂ€renreiter BA 8972. Ćuvre de la fin du XIXe siĂšcle, cette piĂšce comporte une prĂ©face donnant de judicieux conseils de travail et dâinterprĂ©tation. Oskar RIEDING Concerto en si mineur BĂ€renreiter BA 8971. On ne prĂ©sente pas cette Ćuvre, comportant la mĂȘme judicieuse prĂ©face. Antonio VIVALDI Concerto en la mineur n°6. BĂ€renreiter BA 8974. Il ne sâagit certes pas dâune Ćuvre dâĂ©tude », mais on ne peut que se rĂ©jouir de la trouver dans cette collection rĂ©alisĂ©e avec tout le soin quâon connaĂźt chez cet Ă©diteur. DoigtĂ©e et annotĂ©e, cette Ă©dition comporte Ă©galement une prĂ©face fort utile pour lâinterprĂ©tation. Claude-Henry JOUBERT SĂ©rĂ©nade de chat, pour violon avec accompagnement de piano. Fin de 1er cycle. Lafitan 1977. PubliĂ©e dans la sĂ©rie SĂ©rĂ©nade », cette piĂšce offre Ă la fois une Ă©criture contemporaine avec des essais dâimprovisation simple. Chaque morceau est Ă©crit avec un accompagnement de piano trĂšs facile, Ă©crit sur une portĂ©e. Les trois passages improvisĂ©s sont balisĂ©s par des consignes destinĂ©es Ă donner confiance Ă lâĂ©lĂšve dans ses premiers pas dans lâinvention. Christine MARTY-LEJON Berceuse russe, pour violon & piano. Cycle I. Lafitan 1983. Ăvoquant le folklore, cette berceuse prend, Ă certains instants, le caractĂšre dâune danse joyeuse avant dâen revenir Ă son caractĂšre premier. TrĂšs jolie piĂšce. VIOLONCELLE Guy PRINTEMPS Sonate pour violoncelle & piano. Combre C06646. Ce compositeur Ă la carriĂšre Ă©clectique nous offre ici une Ćuvre exigeante mais Ă©crite dans lâesprit de toute son Ćuvre, qui met une forme aboutie au service de lâĂ©motion. TROMPETTE Leonello CAPODAGLIO Concerto Angelico, pour trompette & piano. Anne Fuzeau Productions 8655. Ce concerto en trois courts mouvements dâun compositeur et homme de lettres italien, existe aussi en version avec orchestre. Câest une Ćuvre pleine de charme et de vie. CHANT Claude PASCAL Top-model et Cie. Trois mĂ©lodies pour soprano & piano. Combre C06641. Ces trois mĂ©lodies dans lâesprit de Chabrier brossent trois portraits Ă la fois comiques et tendres de La Flambeuse, Top-Model et La Diva. Quâen dire, sinon quâauditeurs comme interprĂštes devraient se rĂ©galer avec ces Ćuvres dâun toujours jeune compositeur. MUSIQUE DE CHAMBRE ET DâENSEMBLE MĂĄximo Diego PUJOL 3 Piezas marginales pour flĂ»te & guitare. Lemoine 28650 Les trois piĂšces de ce compositeur argentin bien connu sont, comme Ă lâaccoutumĂ©e, fort intĂ©ressantes. De plus, lâalliance flĂ»te/guitare est particuliĂšrement bien venue. Les duettistes y trouveront beaucoup de plaisir. Christine MARTY-LEJON Na voda sur lâeau, pour flĂ»te traversiĂšre, hautbois & piano. Lemoine 28825 Il est bien agrĂ©able de trouver une aussi jolie piĂšce Ă©crite pour un niveau de deuxiĂšme cycle. Cette petite valse au rythme de berceuse Ă©voque bien cette eau qui est la vie », selon la citation de Saint-ExupĂ©ry placĂ©e en exergue. Claire VAZART Libertrio pour violon, violoncelle & piano. Delatour DLT 1627. Ce trio en deux mouvements, prĂ©cĂ©dĂ© dâun solo de violoncelle, nâest pas des plus faciles. mais dâune Ă©criture trĂšs intĂ©ressante. LâAndante cantabile mĂ©rite son nom, de mĂȘme dâailleurs que le Vivo qui termine la piĂšce. Claire VAZART 2 CaractĂšres pour ensemble Ă cordes dĂ©butant. Delatour DLT 1613. La premiĂšre piĂšce, Oriental Est, est abordable dĂšs le premier cycle. La deuxiĂšme, Nostalgia in New Orleans, sâadresse plutĂŽt Ă un orchestre de fin de 1er cycle ou dĂ©but de 2nd. Ces piĂšces bien toniques sont Ă©galement souples dâutilisation Ă©crites pour quatuor Ă cordes et contrebasse, la partie dâalto peut ĂȘtre jouĂ©e par des troisiĂšmes violons et celle de contrebasse par de jeunes violoncellistes. OPĂRAS POUR ENFANTS Isabelle ABOULKER Marco Polo et la Princesse de Chine. Livret de Christian EYMERY. Partition piano-chant + CD. Delatour DLT 1806. On connait la verve musicale dâIsabelle Aboulker et ses rĂ©ussites dans le domaine de lâopĂ©ra pour enfant. Celui-ci tient toutes ses promesses. Disponible en plusieurs versions de celle avec orchestre Ă celle pour chant et piano, cet opĂ©ra - de niveau facile Ă moyen - comporte quinze numĂ©ros de styles trĂšs variĂ©s et des intermĂšdes instrumentaux Ă utiliser selon les besoins de la mise en scĂšne. Le CD est un instrument de travail qui comporte la partie de piano avec doublure de la partie chant, ce qui permet un apprentissage facile pour une bonne justesse. Daniel Blackstone. PIANO Michael OSTRZYGA Der singende Wind. 22 kleine Klavierszenen + 1CD. Breitkopf PĂ€dagogik », Breitkopf EB 8659. 16 âŹ. ClassĂ©es par ordre de progressive difficultĂ©, ces 22 miniatures accompagneront, pour un bon bout de temps, les apprentis pianistes, tout en les initiant au langage musical de notre temps. On y retrouve lâinfluence, en effet, aussi bien des musiques minimalistes que de la technique des douze sons, que de formes alĂ©atoires incitant Ă lâimprovisation⊠Chaque piĂšce est, en outre, assortie de conseils dâexĂ©cution, dâexercices complĂ©mentaires et de stimulantes questions tout cela, hĂ©las ! en seul allemandâŠ. Le CD comporte une interprĂ©tation de chaque morceau. Irmhild BEUTLER & Sylvia Corinna ROSIN Kraut & RĂŒben Sens dessus dessous ». Spielbuch 1 fĂŒr die Sopran-Blockflöte. Breitkopf PĂ€dagogik », Breitkopf EB 8815. 13,50 âŹ. Plaisamment illustrĂ©es par Marlies Walkowiak, brĂšves et faciles, ces piĂšces pour flĂ»te Ă bec soprano avec accompagnement ad libitum de piano, dâune seconde flĂ»te, dâune percussion ou dâune guitare - chiffrages inclus ont Ă©tĂ©, bien sĂ»r, sĂ©lectionnĂ©es dans une perspective pĂ©dagogique, mais nâen pourront pas moins ĂȘtre exĂ©cutĂ©es en concert chansons populaires ou enfantines, canons, musiques du mondeâŠ. Dâutiles informations didactiques sont Ă©galement fournies avec la partition de piano mais toujours en seul allemandâŠ. VIOLON & GUITARE Ăric PĂNICAUD Stable / Mouvants. Niveau 4. Les Productions dâOz, Ă©diteur spĂ©cialisĂ© en musique pour guitare classique DZ 1371. Grand format, 10 p. Nouveau titre du trĂšs imaginatif guitariste Ăric PĂ©nicaud, oĂč il allie, cette fois, son instrument au violon, dans une piĂšce certes difficile de niveau 4 mais qui, nâen doutons pas, permettra de fructueux Ă©changes lors, notamment, des successives improvisations des instrumentistes. Francis GĂ©rimont Armin KIRCHER Ă©d. Chorbuch Kirchenjahr. A-cappella-Repertoire fĂŒr den Gottesdienst fĂŒr gemischten Chor. Stuttgart. Carus sales 2009, 176 recueil, trĂšs bien prĂ©sentĂ©, avec 158 piĂšces judicieusement rĂ©unies par A. Kircher et destinĂ©es au service religieux, a Ă©tĂ© publiĂ© pour la 50e Session de musique dâĂ©glise tenue Ă Salzbourg. Cette anthologie pour chĆur Ă 4 voix SATB a cappella reflĂšte le rĂ©pertoire de base chantĂ© par catholiques et protestants en langue allemande, occasionnellement latin pour la liturgie ancienne et anglais pour les Spirituals. Elle regroupe des gĂ©nĂ©rations de musiciens ayant vĂ©cu depuis la fin du XVe siĂšcle N. Decius, M. Luther, la RĂ©forme J. Walter, M. Praetorius, puis H. SchĂŒtz, J. H. Schein, J. CrĂŒger et les français Cl. Goudimel et P. DavantĂšs⊠ensuite J. S. Bach, G. F. Haendel, puis F. Schubert, R. Schumann, M. Reger ; au XXe siĂšcle, H. Distler 1908-1942âŠ, jusquâaux contemporains Michael Kokot °1960⊠Les chefs de chĆur trouveront des chants variĂ©s pour les divers temps liturgiques, pour des thĂšmes de circonstance soir, baptĂȘme, mariage, louange, consolation. Ces chĆurs sur des textes bibliques, des poĂ©sies de P. Gerhardt, D. Bonhöffer, de moyenne difficultĂ©, accessibles Ă un ensemble vocal semi-professionnel, sont soit harmonisĂ©s Ă 4 ou 3 voix, en style homophonique et homosyllabique, soit en contrepoint avec entrĂ©es successives, quelques notes de passage expressives. Ce recueil destinĂ© Ă la pratique cultuelle reprĂ©sente une synthĂšse chorale dans la longue durĂ©e, assurant la continuitĂ© liturgique et mĂ©lodique ; il sera trĂšs apprĂ©ciĂ© des chefs de chĆur. Vissarion CHĂBALINE Trois Sonatines op. 12 pour piano. Paris. 20e siĂšcle », Le Chant du monde jjouvanceau PN4652. 2009. 31 p. Trois Sonatines, op. 12, de Vissarion ChĂ©baline 1902-1963, compositeur russe appartenant Ă la premiĂšre gĂ©nĂ©ration de musiciens entiĂšrement formĂ©s sous le rĂ©gime soviĂ©tique. Lâop. 12, n°1 prĂ©sente quelques difficultĂ©s de lecture et comporte un mouvement Moderato e cantabile, une Canzona, une Fughetta. Le n°2, techniquement plus facile, comprend les formes PrĂ©lude, Aria, Marcia, Rondo Presto. Le n°3 Sinfonia, Burlesca de caractĂšre chantant, Meditazione Largo et trĂšs expressif, Finale Allegro se termine fortissimo. La technique pianistique nĂ©cessite une solide indĂ©pendance des mains. Cl. Arrieu, G. Auric, S. Nigg, E. Barraine, D. Milhaud Sept PiĂšces pour piano. Paris. 20e siĂšcle », Le Chant du monde jjouvanceau PN4653. 2010. 19 p. Claude Arrieu Sarabande, en style harmonique avec une partie mĂ©diane plus expressive planant sur des accords Ă la main gauche. Georges Auric Impromptu en mi majeur, avec de nombreuses altĂ©rations ; Impromptu en sol majeur, plus brillant, de lecture plus aisĂ©e. Serge Nigg Deux PiĂšces, avec contrastes de tempi et changements de mesures. Elsa Barraine Marche du printemps sans amours, avec surabondance dâaltĂ©rations. Darius Milhaud MĂ©ditation dĂ©diĂ©e Ă E. Barraine, avec des oppositions de nuances f, p, pp. Karol BEFFA Trois Chorals dans le style de Bach pour piano. Paris. 21e siĂšcle », Le Chant du Monde jjouvanceau PN4651. 2009. 8 p. La collection 21e siĂšcle » est inaugurĂ©e par Trois chorals dans le style de Bach de Karol Beffa °1973, pianiste et compositeur français titulaire de sept Prix du CNSM, mais aussi statisticien. Le premier est trĂšs ornĂ©, avec une immuable basse en croches. Le deuxiĂšme nĂ©cessite un jeu Ă©gal triolets de doubles croches Ă la main droite. Le troisiĂšme, Ă 6/8, aux rythmes bien marquĂ©s, exige une interprĂ©tation qui ne semble pas aussi simple quâau premier abord. Au fait, pourquoi lâappellation Chorals ? Ces trois volumes sont trĂšs bien gravĂ©s, aĂ©rĂ©s, avec indications des mouvements et des nuances. Ădith Weber *** Olivier BELLAMY Martha Argerich. L'enfant et les sortilĂšges. Musique », Buchet/Chastel, 2010. 288 p. 23 âŹ. Enfin une biographie en français de celle qui, au panthĂ©on du piano, fait figure de gĂ©nie et en mĂȘme temps d'Ă©nigme. C'est que Martha Argerich ne se laisse pas facilement apprivoiser. Elle est insaisissable. Le grand mĂ©rite dâOlivier Bellamy est d'avoir rĂ©ussi Ă lever le secret, le mystĂšre presque, qui entoure cette artiste fantasque, mais aussi timide. Son parcours n'est-il pas en soi un conte des dĂ©buts fulgurants, des rencontres providentielles - Gulda qui nâeut qu'elle pour Ă©lĂšve - des rendez-vous arrachĂ©s, souvent grĂące Ă une mĂšre tenace, avec les plus grands, Michelangeli, Horowitz. Il y a quelque chose de dĂ©concertant chez Argerich qui professe ne jamais signer de contrat, entretient jusqu'Ă la derniĂšre heure le suspense de ses apparitions, aime Ă s'Ă©parpiller en mille projets qui fascineront plus d'un confrĂšre, donne l'impression de ne pas y croire, au point de renoncer un beau jour Ă se produire en soliste. Ce qui motive par dessus tout cette vraie musicienne, c'est le plaisir de partager la musique, car elle possĂšde ce don de camĂ©lĂ©on qui lui permet de se fondre dans l'univers de l'autre ». L'y aident sa spontanĂ©itĂ© et l'insolente facilitĂ© d'un tempĂ©rament farouche et indomptable ». Les festivals conçus pour elle, Beppu au Japon, Lugano plus prĂšs de nous, Buenos Aires, toutes ces soirĂ©es passĂ©es auprĂšs de jeunes instrumentistes qu'elle rĂ©vĂšle et protĂšge sont lĂ pour tĂ©moigner de la force de son engagement et de l'aura qui dĂ©sormais entoure tout ce qu'elle approche. Anecdotes piquantes, secrets dĂ©voilĂ©s, pourtant bien enfouis, rĂ©vĂ©lations Ă©tonnantes Ă l'aune d'une personnalitĂ© hors norme, pimentent un rĂ©cit qui se lit aisĂ©ment, alors qu'on y croise bien d'autres destinĂ©es, Ă©lites du clavier, Bishop, Beroff, Freire et autres talents Maisky, Kremer, Abbado⊠L'illustre pianiste s'assagirait-elle ? Rien n'est moins sĂ»r. Jacques VIRET Le OpĂ©ra. Ăditions PardĂšs, 2009. 127 p. 12 âŹ. VoilĂ un ouvrage qui, malgrĂ© sa modeste pagination, rĂ©ussit le tour de force d'ĂȘtre Ă la fois concis et exhaustif. Comment s'initier au monde spĂ©cifique de l'opĂ©ra, rĂ©putĂ© complexe ? En alliant rĂ©flexion Ă information, Jacques Viret nous fait toucher du doigt l'essentiel de cet art qu'on dit, Ă tort, rĂ©servĂ© aux initiĂ©s dans l'opĂ©ra, la musique dĂ©voile, au-delĂ des mots, la vĂ©ritĂ©, l'essence, la profondeur des ĂȘtres ». Plus qu'Ă retracer une histoire linĂ©aire de l'art lyrique, l'auteur s'attache Ă livrer des pistes de rĂ©flexion transversales, en forme de dĂ©cryptage du message que cĂšlent les scĂ©narios d'opĂ©ra, et d'analyse de la destinĂ©e d'hommes et de femmes, souvent hors du commun, voire touchant au mythe. Surtout, il rĂ©vĂšle les troublantes similitudes non seulement existant entre musique et littĂ©rature, mais encore unissant des Ćuvres qu'on n'associe pas forcĂ©ment entre elles. L'approche, Ă©rudite, dĂ©passe sans doute l'objectif d'offre basique qu'affiche le titre du livre, car elle se veut bien plus ambitieuse, Ă la recherche du signifiant. Qui s'en plaindrait ? Un synopsis simplifiĂ© d'une centaine de livrets sera utile pour se prĂ©parer Ă la reprĂ©sentation. Juste un regret que JanĂĄÄek ne soit reprĂ©sentĂ© que par JenĆŻfa, et Britten par le seul Peter Grimes ! Deux auteurs pourtant fort prisĂ©s, ces temps. Un petit dictionnaire de mots clĂ©s, une bibliographie et un listing de sites Internet complĂštent ce livre dĂ©cidĂ©ment brillant. Jean-Pierre Robert. Bernard FAUCONNIER Beethoven. Folio Biographies », Gallimard, 2010. 18 x 11 cm. 288 p., ill. couleurs. 5,80 âŹ. Une nouvelle biographie du grand Ludwig⊠une de plus direz-vous ? Certes, mais Bernard Fauconnier sait captiver le lecteur. Cette vie de Beethoven se lit comme un roman. Sâexprimant dans un style souple et agrĂ©able, lâauteur manie Ă©galement lâhumour comme les rĂ©fĂ©rences Ă des faits ou des personnages contemporains. Il nous plonge dans lâunivers du compositeur, ses cadres de vie, le quotidien de son Ă©poque, les Ă©vĂ©nements politiques. Enfin, il nous fait dĂ©couvrir des Ćuvres mĂ©connues qui connaĂźt par exemple LâĂ©loge de lâobĂšse ! Mais surtout, Beethoven apparaĂźt profondĂ©ment humain, loin des clichĂ©s habituels, avec ses qualitĂ©s, ses travers, ses malheurs et ses joies. Au fil des pages, il devient notre ami⊠Pascale FAUTRIER Chopin. Folio Biographies », Gallimard, 2010. 18 x 11 cm. 464 p., ill. couleurs. 8,27 âŹ. En cette annĂ©e Chopin, cette nouvelle biographie est la bienvenue. Pascale Fautrier ouvre au lecteur un monde passionnant Ă lâĂ©cart des stĂ©rĂ©otypes malheureusement florissants sur lâĂ©poque romantique. Chopin apparaĂźt comme le tĂ©moin de son temps, sâexprimant avec une Ă©nergie puissante et crĂ©atrice. En filigrane, lâauteur nous fait revivre les malheurs et les angoisses du peuple polonais ou nous plonge dans les tourbillons de la vie parisienne de la monarchie de Juillet. Au fil des pages, se dĂ©couvre un Chopin novateur, humaniste, proche du peuple, ouvert aux problĂšmes de son temps, mais aussi se questionnant sur lui-mĂȘme, sa famille, ses origines. Enfin, des liens sont Ă©tablis entre les Ćuvres et lâhomme, son quotidien, ses interrogations, Ă©clairant parfois la musique dâune lumiĂšre nouvelle. GĂ©rard Moindrot Yves KRUMENACHER dir. Lyon 1562, capitale protestante. Lyon, OlivĂ©tan 2009. 333 p. 25 âŹ. Ce catalogue permet - aux lecteurs et visiteurs - de mieux cerner lâhistoire, la vie quotidienne atelier dâimprimerie, HĂŽtel-Dieu, rĂ©union du CollĂšge consulaire et les activitĂ©s des humanistes, imprimeurs et musiciens Ă Lyon. En 1542, lâĂ©rudit Ătienne Dolet y avait rĂ©alisĂ© les deux premiĂšres Ă©ditions de paraphrases de psaumes par ClĂ©ment Marot. AprĂšs la mort de ce dernier, ThĂ©odore de BĂšze prendra la relĂšve et les 150 paraphrases de psaumes pourront paraĂźtre dĂšs 1562, grĂące Ă lâessor de lâimprimerie. Les musicologues seront intĂ©ressĂ©s par le chapitre V Les psaumes et leurs harmonisations Ă Lyon au XVIe siĂšcle » oĂč Claude Goudimel a Ă©tĂ© victime des massacres de la Saint-BarthĂ©lemy lyonnaise, peut-ĂȘtre le 28 aoĂ»t ? 1572. GrĂące Ă Y. Krumenacher, cet ouvrage - avec chronologie, liste des pasteurs de Lyon minutieusement Ă©laborĂ©e, Ă©lĂ©ments de bibliographie, glossaire, remarquables documents iconographiques - facilitera la comprĂ©hension de lâhistoire de Lyon et complĂštera lâhistoire des villes abordĂ©e actuellement par de nombreux historiens. Blut und Geist Blood & Spirit Bach, Mendelssohn und ihre Musik im Dritten Reich. Eisenach, Bachhaus 2009. 59 p. Ce catalogue de lâexposition dĂ©but 2010, Maison Bach Ă Eisenach, Ă lâinitiative de son directeur, le Dr Hansen, est particuliĂšrement instructif, tant par son excellent apport iconographique que par les divers contextes. Le bicentenaire de la naissance de Mendelssohn 2009 ayant tant contribuĂ© dĂšs 1829 Ă la relance de Bach et, en mĂȘme temps, le 4e Festival international Voix Ă©touffĂ©es » et Colloque La musique spirituelle dans la tourmente nazie » 29-30 janvier 2010, Ă Paris Grande Synagogue de la Victoire & Ăglise rĂ©formĂ©e de lâOratoire du Louvre deux manifestations complĂ©mentaires qui rappellent que, sous le IIIe Reich, de nombreux musiciens juifs et Ă©trangers ont Ă©tĂ© persĂ©cutĂ©s dâoĂč le titre Sang et Esprit et interdits de concerts mĂȘme F. Mendelssohn, pourtant converti au luthĂ©ranisme. Au fil des pages de cette publication trĂšs bien prĂ©sentĂ©e, Ă cĂŽtĂ© de lâĂ©vocation de lâenvironnement idĂ©ologique national-socialiste, les nombreuses illustrations rĂ©alistes et originales, les lettres et documents significatifs sont assez Ă©loquents pour dĂ©noncer lâhorreur et la honte de cette doctrine. Devoir de mĂ©moire oblige. Ădith Weber. François COUPERIN Portrait dâIris. Suites pour viole de gambe et piĂšces de clavecin. Emmanuelle Guigues, viole. Bruno Procopio, clavecin. Paraty TT 67â34. Au travers de ce Portrait dâIris, Emmanuelle Guigues et Bruno Procopio - auxquels sâassocient Sylvia Abramowicz Ă la viole et RĂ©mi Cassaigne au thĂ©orbe & Ă la guitare baroque - donnent Ă entendre diffĂ©rentes facettes de lâĆuvre dâun compositeur qui voyait la musique comme la peinture de son monde intĂ©rieur. Une trĂšs belle interprĂ©tation qui rĂ©jouira tous les amateurs de musique baroque. Alfred CORTOT Aspects de Chopin. Albin Michel, 2010. 280 p. 20âŹ. Nouvelle Ă©dition, Ă lâoccasion du bicentenaire de la naissance de FrĂ©dĂ©ric Chopin 1810-1849 du livre dâAlfred Cortot, dont lâĂ©dition originale date de 1949. Cette réédition comporte, de plus, une prĂ©face inĂ©dite de la pianiste HĂ©lĂšne Grimaud et un guide discographique de Bertrand Dermoncourt. Un livre attachant, bien Ă©crit, oĂč transparaissent, tout du long, la profonde tendresse et lâimmense admiration de lâĂ©lĂšve pour le maĂźtre. Bien plus quâune simple biographie, cet ouvrage explore les diffĂ©rentes facettes de lâhomme et du compositeur. Tout dâabord le portrait, romantique bien sĂ»r, dâun Chopin ressemblant Ă sa musique, pourvu dâun grand nez et dâun 4e doigt insuffisamment docile » mais dâune main procĂ©dant dâune Ă©tonnante conjonction entre souplesse des doigts et fermetĂ© de lâossature, expliquant un exceptionnel toucher. Sont ensuite abordĂ©s lâĆuvre de Chopin, son enseignement, ses concerts, et surtout une longue Ă©tude psychologique Ă©voquant, tour Ă tour lâenfance, le milieu familial, lâexil, les relations artistiques, les amours et, bien sĂ»r, la prĂ©visible rupture avec George Sand. Un Ă©mouvant hommage et, Ă ce titre, non exempt dâune comprĂ©hensible partialitĂ©. Xavier VEZZOLI FrĂ©dĂ©ric Chopin, George Sand. De la rupture aux souvenirs. ZurfluH, 2010. 120 p. 10 âŹ. Deux personnalitĂ©s hors du commun, deux gĂ©nies de la littĂ©rature et de la musique, une liaison douloureuse et passionnĂ©e, emblĂ©matique de toute une Ă©poque⊠Ătait-il nĂ©cessaire de regarder lâhistoire par le petit bout de la lorgnette ? Pour ceux que cela intĂ©resse, une exĂ©gĂšse de cette rupture, assez contestable et de guĂšre dâintĂ©rĂȘt. Dmitri KOURLIANDSKI La musique objective. Ă la ligne », collection Ă©ditĂ©e par lâEnsemble 2e2m. 2010. Ădition bilingue, français/anglais traduit du russe. 130 p. 10 âŹ. Livre intĂ©ressant oĂč le jeune compositeur russe Dmitri Kourliandski, actuellement en rĂ©sidence auprĂšs de lâEnsemble 2e2m, prĂ©cise son univers et son imaginaire compositionnel en sâinscrivant dĂ©libĂ©rĂ©ment dans la postmodernitĂ© oĂč la musique, plongĂ©e dans lâimmanence absolue, devient geste sonore et oĂč lâartiste est sa propre Ćuvre dâart. Nourri des diffĂ©rentes influences du sĂ©rialisme intĂ©gral, de lâimprovisation ouverte, du conceptualisme, du bruitisme, du constructivisme et du cadre musical classique, Dmitri Kourliandski dĂ©finit la notion de musique objective, nĂ©e dâobjets cinĂ©tiques oĂč le son devient consĂ©quence de mouvements mĂ©caniques, telle une musique dĂ©pouillĂ©e de toute subjectivitĂ© de lâauteur et de lâinterprĂšte, posant ainsi les questions de la projection acoustique de lâobjet, des rapports entre perception visuelle et perception sonore, de la dĂ©subjectivation de lâinterprĂ©tation, mettant lâaccent sur lâaspect physiologique de lâexĂ©cution et sur lâabsence de contrĂŽle du son. Seules comptent, ici, les conditions physiques du jaillissement de la sonoritĂ©. Avec un catalogue des Ćuvres de Dmitri Kourliandski qui permettra de se faire une idĂ©e objective ! de telles conceptions. Sandrine DARSEL De la musique aux Ă©motions. Une exploration philosophique. AEsthetica », Presses universitaires de Rennes, 2009. 285 p. 15âŹ. Livre exigeant et complexe dont la lecture est recommandĂ©e Ă ceux qui sâintĂ©ressent Ă la philosophie de la musique. Son but est de prĂ©ciser et de comprendre les rapports existant entre la musique et les Ă©motions - Ă©motions exprimĂ©es par lâĆuvre et Ă©motions ressenties Ă son Ă©coute - par une analyse ontologique et Ă©pistĂ©mologique, voire mĂ©taphysique qui sâoppose Ă la phĂ©nomĂ©nologie et Ă lâorthodoxie de lâesthĂ©tique kantienne. Dans la premiĂšre partie, lâauteur dĂ©finit lâĆuvre musicale en se basant sur une mĂ©taphysique descriptive et non rĂ©visionniste de la musique lâontologie des Ćuvres musicales relĂšve dâune ontologie populaire, laquelle porte sur nos croyances quotidiennes au sujet des Ćuvres musicales. La conception dĂ©fendue insiste sur la matĂ©rialitĂ© de lâĆuvre musicale, son statut physique et public - qui la diffĂ©rencie des autres conceptions mentaliste, platoniste ou nominaliste â elle tente dâexpliquer la multiplicitĂ© des formes musicales dans une conception unifiĂ©e, la perception intuitive que nous avons de la crĂ©ation de lâĆuvre musicale, lâhistoire de sa production et son accĂšs Ă©pistĂ©mologique par la perception auditive. La nature spĂ©cifique de lâĆuvre Ă©tant clarifiĂ©e, lâĂ©tude des rapports musique & Ă©motions devient possible. La deuxiĂšme partie traite de lâexpression musicale des Ă©motions, comprise comme forme de symbolisation â lâexemplification mĂ©taphorique - laquelle se distingue Ă la fois de la description et de la reprĂ©sentation, tout en supposant un rapport direct entre lâĆuvre musicale et lâĂ©motion. La troisiĂšme partie aborde la comprĂ©hension musicale et le rĂŽle Ă©pistĂ©mologique des Ă©motions de lâauditeur. En faisant de la comprĂ©hension musicale un type de perception aspectuelle, lâopposition entre Ă©motionnel et cognitif sâabolit, les Ă©motions constituent un mode propre de comprĂ©hension de la musique mettant au second plan lâinterprĂ©tation musicale. Ce livre conclut sur la proposition dâune alternative entre les conceptions rĂ©cusant tout rapport entre musique & Ă©motion et celles basant ce rapport exclusivement via lâexpĂ©rience individuelle de lâauditeur ou du compositeur, en mĂȘme temps quâil contribue Ă rendre justice Ă la philosophie de la musique et de lâart en gĂ©nĂ©ral. Michel MAFFESOLI Matrimonium. Petit traitĂ© dâĂ©cosophie. CNRS Ăditions 2010. 79 p. 4âŹ. Un livre qui nous propose de passer du progrĂšs, avec sa capacitĂ© destructrice aujourdâhui dĂ©montrĂ©e, au progressif, par une invagination » du sens, un tĂ©lescopage temporel, une pensĂ©e-souvenir permettant de mettre en Ćuvre un nouveau discours de la mĂ©thode rĂ©investissant les archaĂŻsmes, comme la nature, que nous pensions avoir dĂ©passĂ©s. Retour Ă lâessentielle nature des choses, acceptation de la finitude, refus dâune vaine espĂ©rance venue des arriĂšre-mondes, acceptation du clair-obscur de lâexistence, accordance Ă lâĂȘtre du monde en sa rĂ©alitĂ© multiple, complĂ©tude plutĂŽt que perfection, retour de la puissance sauvage, Dionysos supplantant PromĂ©thĂ©e, immanence et non transcendance, valorisation des Ă©motions et des relations Ă lâautre, lâexpĂ©rience individuelle ne prenant sens quâen accord avec celle de lâespĂšce et de la nature, favoriser le laisser-ĂȘtre, lâĂ©thique Ă la morale, mise en accusation du devoir-ĂȘtre et de la raison kantienne, procĂšs de la modernitĂ© et de toutes ses dĂ©viances Ă©conomiques, politiques et culturelles - voilĂ lâargumentaire qui fixera les fondements de la sensibilitĂ© Ă©cologique et de la postmodernitĂ© triomphante. Une Ă©cosophie difficile Ă thĂ©oriser, qui prĂ©conise un retour au rien fondateur, au creux matriciel, bien diffĂ©rente de lâĂ©cologie politique actuelle, en faisant appel Ă une logique conjonctive, teintĂ©e dâidĂ©alisme. Un livre bref, de lecture facile, mais sans doute un peu caricatural. Patrice Imbaud Philippe A. AUTEXIER Beethoven. La force de lâabsolu. DĂ©couvertes Gallimard » sĂ©rie Arts n°106, nouvelle Ă©dition. 12,5 x 18 cm, 128 p., ill. n&b et couleurs. 13 âŹ. AssurĂ©e par Marcel Marnat, cette réédition de la cĂ©lĂšbre biographie â admirablement synthĂ©tique â de notre regrettĂ© collaborateur Philippe A. Autexier rĂ©pond aux instances de nombreux universitaires, Ă©tudiants et mĂ©lomanes. Outre un parcours Ă©maillĂ© de superbes illustrations â Ă lâordinaire de la collection -, ont Ă©tĂ© ici rassemblĂ©s quelque 130 documents particuliĂšrement Ă©clairants portraits des maĂźtres de Beethoven, de ses protecteurs princes Lichnowski et EsterhĂĄzy, de ses amies bien-aimĂ©es Bettina Brentano, notamment, fac-similĂ©s de partitions manuscrites et de lettres Testament dâHeiligenstadt », Lettre Ă lâimmortelle bien-aimĂ©e »⊠FrĂ©dĂ©ric CHOPIN Esquisses pour une MĂ©thode de piano. Textes rĂ©unis & prĂ©sentĂ©s par Jean-Jacques Eigeldinger. 2e Ă©dition. Harmoniques », Flammarion. 15 x 24 cm, 142 p., fac-similĂ©s, ex. mus., deux cahiers de fac-similĂ©s. 21 âŹ. Jean-Jacques Eigeldinger a ici rassemblĂ© et dĂ©cryptĂ© les diverses notes manuscrites que Chopin avait rĂ©digĂ©es en français en vue dâune future MĂ©thode de piano qui, de par la mort du compositeur, ne vit jamais le jour. Câest dire lâintĂ©rĂȘt, proprement historique, dâune telle publication. Autant le compositeur rĂ©pugnait Ă se produire en public â sinon dans des salons amis -, autant il aima enseigner Ă de toutes jeunes femmes - du meilleur monde, naturellement. Ă ces Esquisses manuscrit Cortot avec interpolations dâautres sources, assorties de Deux exercices de transposition, sont joints le TraitĂ© du mĂ©canisme du piano du NorvĂ©gien Thomas Tellefsen 1823-1874, lâun des rares Ă©lĂšves de Chopin Ă devenir professionnel, des documents pĂ©dagogiques complĂ©mentaires - de Karol Mikuli 1879, Jan KleczyĆski 1880 et Cecylia DzialysĆka 1892 - ainsi quâune bibliographie, fort utilement mise Ă jour en 2010. Sylvia KAHAN In Search of New Scales Prince Edmond de Polignac, Octatonic Explorer. Eastman Studies in Music », vol. 63. University of Rochester Press Hard back. 16 x 23,5 cm, 392 p., ill. n&b, ex. mus. ÂŁ / $ Ătablie par un professeur de lâUniversitĂ© de New York, cette biographie du prince Edmond de Polignac 1834-1901 nous rĂ©vĂšle un fin musicien, compositeur Ă ses heures - et, surtout, inventeur de la mĂ©thode octatonique, laquelle se fonde sur des Ă©chelles faisant systĂ©matiquement alterner tons et demi-tons. Principe non moins intellectuel » que celui de la gamme par tons ou de la sĂ©rie dodĂ©caphonique â mais qui nâaura pas eu lâheur de connaĂźtre la mĂȘme postĂ©rité⊠Peinture, en outre, admirablement circonstanciĂ©e de toute une brillante sociĂ©tĂ© gravitant autour dâun grand aristocrate richissime, se pressant Ă ses concerts et rĂ©ceptions. En tĂ©moignent plusieurs photos incluses dans le prĂ©sent volume, oĂč lâon peut notamment reconnaĂźtre Marcel Proust, Gabriel Fauré⊠La seconde partie de lâouvrage comporte lâintĂ©grale traduite en anglais du TraitĂ© octatonique dâEdmond de Polignac - propos illustrĂ© dâinnombrables exemples musicaux. Jean-Yves BOSSEUR De vive voix. Dialogues sur les musiques contemporaines. Musique ouverte », Minerve 15,5 x23 cm, 222 p., 21 âŹ. Il sâagit lĂ dâun passionnant florilĂšge dâentretiens avec quelques-unes des personnalitĂ©s les plus dĂ©terminantes de la musique - des annĂ©es 1960 Ă nos jours Boulez, Brown, Cage, Carter, Dutilleux, Feldman, Henry, Kagel, Lutoslawski, Maderna, Penderecki, Pousseur, Schaeffer, Stockhausen, Takemitsu, Wolff, Xenakis. OĂč sont naturellement Ă©voquĂ©s lâhĂ©ritage du sĂ©rialisme, lâĂ©lectroacoustique, le spectralisme, poĂ©tique de lâindĂ©termination & formes ouvertes, lâavĂšnement du théùtre musical - sans faire lâimpasse sur les pĂ©rennitĂ©s Ă tout le moins diverses⊠des thĂ©ories nĂ©es au dĂ©but de la seconde moitiĂ© du XXe siĂšcle. Nicolas DARBON Sous la direction de Henri Dutilleux. Entre le cristal et la nuĂ©e. CDMC 20 x 25 cm, 164 p., tableaux, ex. mus. 12 âŹ. Pourquoi les chefs-dâĆuvre de Dutilleux nous Ă©treignent-ils ? Ce nâest pas parce quâils sont les fruits patients dâune minutie lĂ©gendaire. Mais bien plutĂŽt parce quâils sont genĂšses informes de formes⊠» Ă©crit Nicolas Darbon. Câest Ă illustrer ce propos que sâattachent ici une vingtaine dâĂ©minents contributeurs. Et ce, au fil de six grandes parties Miroirs/ MĂ©tamorphoses/ Correspondances/ Introspections/ RĂ©sonances/ TĂ©moignages. Riches annexes liste des Ćuvres, indications bibliographiques, sĂ©lection discographique, filmographie. Un nouveau monument â et non lâun des moindres â Ă la gloire anthume du grand Dutilleux. François MEĂMOUN Entretien avec Pierre Boulez. La naissance dâun compositeur. Musiques du XXe siĂšcle », Aedam Musicae 14 x 20 cm, 84 p. 9,90 âŹ. Câest sur la jeunesse & la formation de Pierre Boulez que porte cet entretien, seules pĂ©riodes point encore trop rebattues - que ce fĂ»t par le compositeur lui-mĂȘme ou les foules exĂ©gĂ©tiques⊠Naissance Ă Montbrisson en 1925 ; venue Ă Paris en septembre 1943 ; Ă©tudes au Conservatoire avec divers professeurs acadĂ©miques » puis avec Messiaen dĂ©couverte du gamelan balinais, frĂ©quentation du MusĂ©e de lâHomme ; suit briĂšvement des cours auprĂšs de RenĂ© Leibowitz quâil ne porta jamais dans son cĆur. Mais aussi influences littĂ©raires dâAntonin Artaud et de RenĂ© Char, notamment⊠Quatre grands chapitres La dĂ©couverte de la musique & les premiers apprentissages / Se soustraire aux hĂ©ritages / Vers les autres arts pour la dĂ©finition dâun style / Regards & points de vue sur quelques personnalitĂ©s en marge du monde musical de lâaprĂšs-guerre. Foin des anathĂšmes dâantan le ton est ici dâune bien agrĂ©able et toute nouvelle indulgente simplicitĂ©... Bibliographie sĂ©lective. Michel CHION La musique concrĂšte, art des sons fixĂ©s. Entre-deux » n°7, MĂŽmeludies Ă©ditions/CFMI de Lyon 14 x 18 cm, 160 p., 18 âŹ. Lâauteur rĂ©putĂ© spĂ©cialiste du son & de la musique au cinĂ©ma, redĂ©finit ici la musique concrĂšte terme créé en 1948 par Pierre Schaeffer comme une musique faite Ă mĂȘme le son â sans passer par une quelconque Ă©criture -, non moins que comme un objet sonore nâexistant que sur son seul support dâenregistrement. Fort classique Ă©tude certes, mais ici assortie dâune trĂšs intĂ©ressante annexe oĂč Michel Chion nous dĂ©voile nombre de techniques analogiques », procĂ©dĂ©s de travail voire trucs » propres Ă chaque compositeur de musique concrĂšte. Maya BACACHE, Marc BOURREAU, Michel GENSOLLEN & François MOREAU Les musiciens dans la rĂ©volution numĂ©rique. InquiĂ©tude et enthousiasme. Irma 15 x 20 cm, 128 p., 79 tableaux, 10 âŹ. RĂ©digĂ©e par quatre Ă©conomistes et chercheurs, Ă©minents spĂ©cialistes de lâindustrie musicale, cette Ă©tude fait le point sur la situation prĂ©sente des filiĂšres numĂ©riques, la typologie des artistes & musiciens interprĂštes interviews de membres de lâAMI, de ceux dâentre eux qui utilisent Internet, qui produisent de la musique numĂ©rique et de leurs rĂ©actions face Ă cette rĂ©volution. Sont aussi abordĂ©s les problĂšmes posĂ©s par le home-studio, les rapports avec les publics, le piratage et les possibles parades pour assurer les futurs financements de la crĂ©ation. Car - il ne faut plus se leurrer - si la musique est avant tout un art, elle est aussi une industrie qui, dĂ©sormais, tend inexorablement Ă dĂ©matĂ©rialiser ses productions. _______________ VoilĂ bientĂŽt vingt ans que nous a quittĂ©s Lucien Ginsburg - alias Serge Gainsbourg voire Gainsbarre. Anniversaire que nâont certes pas oubliĂ© nombre dâĂ©diteurs. Voici deux remarquables publications. Serge Gainsbourg 1928-1991. Ouvrage collectif. Beaux livres », TimĂ©e Ă©ditions 20 x 25 cm, 140 p., ill. n&b et couleurs. 19 âŹ. PonctuĂ©s de photos exceptionnelles, 50 brefs rĂ©cits retracent lâitinĂ©raire dâun artiste protĂ©iforme, poĂšte nĂ©, provocateur par timiditĂ©, qui aura choisi la chanson par dĂ©pit de nâĂȘtre pas le peintre quâil aurait voulu. OĂč trouvent, bien sĂ»r, leur place lâalcool, les Gitanes et, surtout, les femmes que ce sĂ©ducteur fonciĂšrement misogyne aura chantĂ© mieux que personne. Serge Gainsbourg photographiĂ© par Tony Frank. Avec la participation de Jane Birkin, Bambou & Charlotte Gainsbourg. Le Seuil Album reliĂ© sous jaquette. 23 x 28 cm, 35 âŹ. Grand album de photos, pour la plupart inĂ©dites, dâun Serge Gainsbourg rien moins que people - dans sa plus Ă©mouvante quotidiennetĂ©. Une somptueuse publication, un hommage inoubliable ! Aujourdâhui menacĂ©e par la montĂ©e en puissance de lâanglais â hĂ©las plutĂŽt dâaĂ©roport que de Shakespeare -, la langue française a, non moins que par le passĂ©, de vaillants hĂ©rauts et dĂ©fenseurs. ARNAULD & LANCELOT Grammaire gĂ©nĂ©rale et raisonnĂ©e. PrĂ©sentation de Jean-Marc Mandosio. Allia 11,5 x 18,5 cm, 160 p., 9 âŹ. Connu sous le nom de Grammaire de Port-Royal », cet ouvrage, co-signĂ© par le grammairien Claude Lancelot 1615-1695 et le philosophe jansĂ©niste, ami de Pascal, Antoine Arnauld 1612-1694, fit grand bruit lors de sa parution en 1660. Il comprend, notamment Les fondements de lâart de parler, expliquĂ©s dâune maniĂšre claire et naturelle ; les raisons de ce qui est commun Ă toutes les langues, et des principales diffĂ©rences qui sây rencontrent », etc. Plus que jamais dâactualitĂ©, cette Grammaire comporte deux grandes parties OĂč il est parlĂ© des lettres et des caractĂšres de lâĂ©criture » 6 chapitres et OĂč il est parlĂ© des principes et des raisons sur lesquelles sont appuyĂ©es les diverses formes de la signification des mots » 24 chapitres. Utile index. Un formidable bain de jouvence ! Alain REY Le français, une langue qui dĂ©fie les siĂšcles. DĂ©couvertes Gallimard » 12,5 x 18 cm, 160 p., ill. n&b et couleurs. 14,60 âŹ. Avec sa bonhomie coutumiĂšre, le trĂšs mĂ©diatique lexicographe sait, comme personne, communiquer son amour de la langue française. Sur fond de latin et de traces de celtique, il nous montre comment le français aura pu se construire grĂące Ă mille apports Ă©trangers fruits dâinvasions, dâinfluences, de mĂ©tissages, de rĂ©volutions permanentes le francique, lâancien norrois, lâitalien, lâespagnol, lâarabe, lâanglais⊠DĂ©monstration Ă©tayĂ©e de quelque 150 documents passionnante iconographie. GĂ©rard de CORTANZE Passion de la langue française. DesclĂ©e de Brouwer 14 x 21 cm, 236 p., 19 âŹ. Jâai une patrie la langue française » disait Albert Camus. En ces temps de quĂȘte dâidentitĂ©, la formule gagne certes en pertinence. GĂ©rard de Cortanze a ici rĂ©uni et nous prĂ©sente un florilĂšge de 33 grands textes sur la langue française, non sans sâinsurger contre ceux qui la galvaudent â dans notamment lâanathĂšme quâils jettent sur lâorthographe. Autour de cinq grands thĂšmes De lâhistoire, Du style, Du combat, De la langue, De la francophonie » ont Ă©tĂ© rassemblĂ©s des textes de Dauzat, Cheng, du Bellay, Queneau, Imbert, CarrĂšre dâEncausse, Ătiemble, Cioran, Kristeva, SĂ©dar Senghor, Rivarol, Vaugelas, Renan, ValĂ©ry⊠Sous peine de danger mortel, [la langue française] se doit de viser haut et de se tenir droite » nous met en garde lâauteur. Francis CoustĂ©. POUR LES PLUS JEUNES La vie comme un cadeau. Berceuses et chansons pour sâĂ©veiller Ă la vie & Ă la foi. [Cahier oblong + CD encartĂ© CD 1281. TT 46â45]. VDE-Gallo, La Cure, rue du Four 2 â CH-1410 Denezy info Cette rĂ©alisation originale se prĂ©sente sous la forme dâun livre dâimages avec des dessins pleins dâallant et suggestifs dâAmĂ©lie Rochat Lilypad, de son nom dâartiste, des rĂ©cits et des titres simples Ă la portĂ©e des enfants de 1 Ă 6 ans. Parents et animateurs apprĂ©cieront ces petites histoires, poĂšmes rimĂ©s, chansons avec refrain faciles Ă retenir par cĆur, dâautant plus que le CD comprend une sĂ©lection de berceuses et chansons. Il est agrĂ©mentĂ© par des coloris instrumentaux variĂ©s petite harpe celtique, flĂ»te de Pan⊠et les couleurs vives dans le texte. Parmi les auteurs paroles et musique, figurent Mannick et Jo Akepsimas, Jean-NoĂ«l et Pierre Klinger, ou encore CĂ©cile Klinger. Les thĂšmes sont variĂ©s fleurs, prĂ©noms, amour familial, nature, jeu de ballon, magie de lâarc-en-ciel, neige, NoĂ«l, PĂąques, printemps⊠une rĂ©ussite du genre par son aspect didactique, ses dessins contagieux. Vraiment de quoi Ă©veiller les enfants Ă la vie ». Ădith Weber. Haut Surrexit Christus. VĂȘpres et procession de PĂąques Ă Notre-Dame de Paris au XIIIe siĂšcle. Hortus editionshortus 073. Ce disque, rĂ©alisĂ© Ă lâinitiative des Ă©ditions Hortus, de Didier Maes et du musĂ©e de Cluny-MusĂ©e national du Moyen Ăge, est interprĂ©tĂ© par la MaĂźtrise Notre-Dame de Paris, lâEnsemble grĂ©gorien, tous placĂ©s sous la direction efficace de Sylvain DieudonnĂ©. La remarquable pochette prĂ©cise les sources manuscrites Antiphonaire parisien dit de la Sorbonne » et les cotes Ă la BnF, Ă Florence et Ă WolfenbĂŒttel. Les non-spĂ©cialistes apprĂ©cieront un glossaire portant sur les principales formes, une approche historique sur lâĂcole de Notre-Dame et les principaux interprĂštes. Les textes sont prĂ©sentĂ©s en latin, en français et en anglais. Cet enregistrement trĂšs prĂ©sent fait revivre lâatmosphĂšre musicale rĂ©sonnant dans la cathĂ©drale. Il comprend textes et musiques concernant, dâune part, lesVĂȘpres et, dâautre part, la Procession du jour de PĂąques ; il offre un tableau des principaux genres cultivĂ©s par lâArs antiqua rondeaux en introduction et conclusion, sĂ©quences, organa, motets, conduits, rĂ©pons, antiennes et psaumes. Un modĂšle du genre. Jean-SĂ©bastien BACH Airs dâoratorio. VDE-Gallo La Cure, rue du Four 2, CH-1410 Denezy. info CD 1300. TT 77â02. La dĂ©marche de ce CD consiste Ă prĂ©senter des Airs bien connus extraits dâĆuvres significatives de Bach Messe luthĂ©rienne BWV 234-235, Passions selon saint Matthieu BWV 244, et saint Jean BWV 245, Oratorio de NoĂ«l BWV248, Magnificat BWV 243 et de la cantate Ich habe genug BWV 82. Ces pages prĂ©cisant lâidĂ©e gĂ©nĂ©rale des paroles sont situĂ©es dans leurs divers contextes par rapport Ă lâĆuvre, Ă lâaction. Lâincipit allemand est suivi de la traduction française. Dans les diffĂ©rentes piĂšces, le baryton Pierre-Alain Savary est soutenu, Ă lâorgue, par lâaccompagnement prĂ©cis de Catherine Imseng-Ruscito Ă©galement au continuo, Claire Marcuard violon, Patrick Marguerat hautbois et Blaise VatrĂ© viole de gambe qui, par leurs sonoritĂ©s et leurs timbres, recrĂ©ent lâatmosphĂšre spĂ©cifique des RĂ©citatifs et des Airs. Sa voix puissante fait passer le drame, par exemple dans le RĂ©cit Am Abend da es kĂŒhle war, contrastant avec le mouvement et lâĂ©nergie dans lâAir Eilt, eilt, ihr angefochtnen Seelen. Cet enregistrement de caractĂšre plus intime, un tantinet inĂ©gal, traduit tout lâenthousiasme du Dr Savary. Sainte Madeleine. Jade 43, rue de Rennes, 75006 Paris. promotion 699 695 2. TT 72â. Cet enregistrement du ChĆur des moines de lâAbbaye Sainte-Madeleine du Barroux en Provence, comprend la Messe, les VĂȘpres, un choix dâantiennes, rĂ©pons et sĂ©quences, et â sainte Madeleine Ă©tant la patronne de la Provence - pour donner une note locale, deux piĂšces pour galoubet et orgue. La Messe de Sainte-Madeleine, propre Ă cette abbaye, a bĂ©nĂ©ficiĂ© de longues et solides recherches dâarchives. Elle commence par un carillon et se poursuit avec les parties traditionnelles. Ă lâorgue, un RĂ©cit de cornet de Couperin sert de transition Ă lâOffertoire, au Sanctus et Ă lâAgnus, suivis de la Communion Optimam partem. Les VĂȘpres se terminent par la Fugue sur lâAve Maris Stella » de Dandrieu. Par son chant calme et soutenu, le ChĆur des moines maintient la grande tradition du monachisme occidental et prouve que la liturgie grĂ©gorienne reste toujours vivante. Henry DU MONT Cantica sacra. Ricercar stephanie RIC 293. TT 72â45. Ce disque, rĂ©alisĂ© par le ChĆur de chambre de Namur sous la direction de Bruno Boterf, paraĂźt en liaison avec lâĂ©dition des Cantiga Sacra par Jean Lionnet pour le Centre de musique baroque de Versailles. Henry Du Mont 1610-1684 - alias Henry De Thiers - a aussi le mĂ©rite dâĂȘtre lâun des tout premiers compositeurs français Ă exploiter les possibilitĂ©s de la basse continue. StructurĂ© en 6 parties Psaumes, Imploration du pardon, Pour les FĂȘtes des saints, Du Cantique des Cantiques, Pour le Saint Sacrement, LâAnnĂ©e liturgique, il comprend un choix de Cantiques sacrĂ©s allant de 2 Ă 4 voix, avec Ă©ventuellement des instruments violon, basse de viole, orgue, Ă©galement pour le continuo assurĂ© par Freddy Eichelberger. Bruno Boterf, Ă la fois chef et chanteur, les solistes du ChĆur de chambre de Namur redonnent vie Ă ces piĂšces latines judicieusement sĂ©lectionnĂ©es et typiques de lâĂ©cole de Versailles. Orgues historiques de France, vol. 7. Sinus Postfach 526 CH-8802 Kilchberg sinus-verlag Sin 3007. CD Diffusion. TT 62â12. Albert Bolliger - qui nâest plus Ă prĂ©senter Ă nos lecteurs - poursuit en Brie sa tournĂ©e des Orgues historiques de France. Son volume 7 prĂ©sente lâinstrument ca 1680 de Rozay-en-Brie oĂč se trouve une collĂ©giale du XIIIe siĂšcle. Son orgue, remontant au dernier quart du XVIIe siĂšcle, est souvent appelĂ© Orgue des Couperin ». Le buffet du grand orgue comprend des Ă©lĂ©ments sculptĂ©s du XVIe siĂšcle. Selon un document dâarchives, sa restauration avait Ă©tĂ© commandĂ© en 1723 Ă Fr. Deslandes, mort peu aprĂšs. En 1737, Clicquot reprend les travaux. ProtĂ©gĂ© lors de la RĂ©volution, lâinstrument tombe en ruine au XIXe siĂšcle. En 1930 Gabriel dâAlençon entreprend une restauration. Il sera inaugurĂ©, le 13 aoĂ»t 1933. Avec son talent habituel, A. Bolliger, mettant en valeur les diffĂ©rentes possibilitĂ©s de registration, propose un programme avec des PrĂ©ludes, Fugues, NoĂ«ls, Danses⊠des XVIIe et XVIIIe siĂšcles, de G. Jullien, LebĂšgue, J. Ch. de ChambonniĂšres, J. Boyvin, Louis, Armand-Louis & François Couperin. *Ćefika KUTLUER Mevlana Rumi. VDE-Gallo 1266. TT 54â13. *Ćefika KUTLUER The romantic flute. VDE-Gallo La Cure, rue du Four 2, CH-1410 Denezy. info 810. TT 64â35. Les Ă©ditions VDE-Gallo ont le mĂ©rite dâavoir dĂ©couvert Ćefika Kutluer, flĂ»tiste turque de tout premier plan et de renommĂ©e internationale. Ces deux enregistrements font Ă©cho Ă lâinoubliable concert quâelle a donnĂ©, le 5 mars 2010, Ă lâĂ©glise Saint-HonorĂ© dâEylau, dans le cadre de la Saison de la Turquie en France. AprĂšs avoir effectuĂ© de brillantes Ă©tudes au Conservatoire dâĂtat dâAnkara, elle se perfectione Ă Rome et Ă Vienne, et possĂšde un trĂšs vaste rĂ©pertoire. Artiste dâĂtat du ministĂšre turc de la Culture, elle sâest produite avec les plus grands orchestres internationaux. Le premier disque Mevlana Rumi comprend 9 piĂšces dans lesquelles, accompagnĂ©e par les Virtuoses de lâOrchestre de Prague, dirigĂ©s par Oldrich Vtcek, elle dĂ©ploie son exceptionnel talent expressif Ă©motion, lyrisme et mystĂšre dans les mouvements lents notamment lâAndante du Concerto pour flĂ»te From Mevlana to Today » dâIlyas Mirzayev ; Ă©nergie, volubilitĂ© et virtuositĂ© dans le Presto du Concertino pour flĂ»te & orchestre Ă cordes dâArif Melikof °1933. Dans toutes ces piĂšces, elle fait preuve dâune parfaite maĂźtrise technique rien nâest forcĂ©, tout coule de source. Le second disque FlĂ»te romantique comporte des Ćuvres pour flĂ»te & piano. Ćefika Kutluer recrĂ©e Ă merveille des atmosphĂšres aussi diffĂ©rentes que la Fantaisie pastorale hongroise de A. F. Doppler, le Carnaval de Venise Genin ou encore la piĂšce Ă la tombe de Yunus. Elle assimile Ă merveille lâesthĂ©tique française de Fr. Poulenc dans sa Sonate pour flĂ»te & piano et de Cl. Debussy avec Syrinx, solo de flĂ»te, dont la mĂ©lodie Ă©volue tout en justesse et en souplesse, Ă travers tous les registres. Avec le pianiste Namil Sultanov, elle forme une merveilleuse Ă©quipe trĂšs Ă©quilibrĂ©e oĂč le piano nâa pas quâun rĂŽle dâaccompagnateur et de soutien ; il sâimpose aussi par son toucher et sa sonoritĂ© irrĂ©sistibles. Dans The Swiss Shepherd, de Francesco Morlacchi, elle dialogue avec le piano. Les mots manquent pour dĂ©crire lâenchantement Ă©manant de sa personne et de son jeu. Disques exceptionnels dâĂ©motion et de musicalitĂ©. Georges MIGOT Suite Ă trois. Livre des danceries. Atma Classique Emmanuel Honegger ACD2 2543. TT 57â19. Toujours partie prenante pour la diffusion de lâĆuvre de Georges Migot » 1891-1976, lâAssociation française Ă©ponyme vient de rĂ©aliser ce CD avec le soutien du ministĂšre du Patrimoine canadien. Le Trio Hochelaga A. Robert violon, P. Marleyn violoncelle, S. Lemelin piano interprĂšte la Suite Ă trois, Trio 1935 en 4 parties contrastĂ©es, composĂ© dans un environnement aquatique et paisible ». Dans cette excellente formation, chaque instrumentiste peut se mettre en valeur pour un passage trĂšs expressif et tourmentĂ© ou, au contraire, sâeffacer pour donner libre cours Ă une autre ligne mĂ©lodique, au profit de lâintĂ©rioritĂ© ou pour marquer des entrĂ©es successives. Le Livre des danceries pour flĂ»te R. Cram, violon & piano 1929 bĂ©nĂ©ficie des mĂȘmes qualitĂ©s dâinterprĂ©tation prĂ©cision, distinction, transparence. LâatmosphĂšre se fait, tour Ă tour, entraĂźnante, espiĂšgle, percutante ou mĂ©lodieuse et dĂ©pouillĂ©e ; le 3e mouvement Religieux » est particuliĂšrement expressif. La conclusion, Ă©nergique et bien enlevĂ©e, se termine dans un calme bienfaisant. Cette collaboration canado-française permettra aux discophiles de renouer avec lâĆuvre de G. Migot. Wieso ist der Walter so klug fĂŒr sein Alter ? Salonorchester. Rondeau mail ROP6033. TT 59â37. Un peu de musique de salon, Ă©nergique, dansante, entraĂźnante et envoĂ»tante ? Les mĂ©lomanes seront entraĂźnĂ©s par un tourbillon et un flot de notes, de sonoritĂ©s aguichantes, voire agressives, de rythmes de danse, toujours en mouvement. Ce CD illustre la renaissance en Allemagne de lâintĂ©rĂȘt pour la musique de salon, les orchestres dâamateurs et de musique de danse. Le programme comporte dâirrĂ©sistibles piĂšces Ă succĂšs sur divers titres, par exemple Comment se fait-il que Walter soit si avisĂ© pour son Ăąge ?, Charmante Begegnung rencontre, sans oublier Yvette, Serafina, Mariska⊠archiconnus outre-Rhin, genre cafâconcâ typique de lâentre-deux-guerres, baignant dans lâhumour, la fantaisie et la nostalgie. DĂ©sopilant ! Moving Clarinet. Arcodiva UP 0106-2 131 CD Diffusion info TT 52â33. Lâassociation clarinette & piano est pratiquĂ©e, notamment en Europe de lâEst, par des compositeurs cĂ©lĂšbres dont Bohuslav MartinĆŻ 1880-1959 ou Ă dĂ©couvrir Josef PĂĄleniÄcek 1914-1991, Miloslav IĆĄtvan 1928-1990, Viktor Kalabis 1923-2006. Leurs Ćuvres ont des titres traditionnels Partita, Sonatine, Sonate, Ătudes, Suite. Ce duo composĂ© de musiciens peu connus en France Irvin Venys clarinette et Martin Kasik piano rĂ©serve un sort royal Ă ces Ćuvres tchĂšques dont la facture mĂ©lodique est un tantinet orientale. Les Ătudes pour clarinette solo de Karel Husa nĂ© en 1921 avec des titres significatifs Mountain Bird, Poignant song, Relentless machine exigent une grande maĂźtrise technique souffle, phrasĂ©, justesse⊠dont fait preuve I. Venys. Disque inattendu pour mĂ©lomanes curieux et amateurs. Ădith Weber. Johann Sebastian BACH Passio secundum Johannem. La Chapelle rhĂ©nane, dir. BenoĂźt Haller. 2CDs Zig-Zag Territoires Des quatre versions connues de la Passio secundum Johannem Ćuvre en devenir » 1724, 1725, 1728, 1747, BenoĂźt Haller et la Chapelle rhĂ©nane ont rĂ©alisĂ© une maniĂšre de version syncrĂ©tique hypothĂ©tique version 5, dans la perspective dâillustrer, au-delĂ du cadre liturgique, les sentiments qui peuvent habiter, un jour ou lâautre, chacun de nous tentations de sacrifice, de reniement, de trahison, de jugement, voire de cruautĂ©. Passionnante aventure, soutenue par dâexceptionnels solistes Julian PrĂ©gardien, tĂ©nor reprenant admirablement le rĂŽle que son pĂšre, Christoph, illustre depuis quelque 20 ans, BenoĂźt Arnould, baryton JĂ©sus, Dominik Wörner, baryton Pierre, Pilate. Chaque pupitre du chĆur est assurĂ© par deux excellents chanteurs. Une version proprement extraordinaire. Carl CZERNY 1791-1857 Nocturnes. Isabelle Oehmichen, piano. Hortus 074. Distr. Codaex. TT 76â19. Surprise de dĂ©couvrir un vrai poĂšte chez cet invraisemblablement prolifique technicien qui tant fit souffrir nos mains dâenfants plus de 900 numĂ©ros dâopus !. Il sâinspire ici, bien sĂ»r, de John Field - comme le fit dâailleurs Chopin. ĂlĂ©gants et raffinĂ©s â longues mĂ©lodies Ă©lĂ©giaques -, ses huit premiers Nocturnes, op. 368, ont Ă©tĂ© composĂ©s entre 1830 et 1835 ; les huit suivants, op. 604, composĂ©s de 1840 Ă 1842, sont beaucoup plus virtuoses ; quant au Nocturne op. 647, dit La Reine », il parut sĂ©parĂ©ment en 1842. Isabelle Oehmichen a, de toute Ă©vidence, Ă©tĂ© sĂ©duite par ces pages dont elle nous donne ici, probablement, la premiĂšre audition depuis la disparition du compositeur. Une redĂ©couverte fort bienvenue. Musique française des XVIIe et XVIIIe siĂšcles. Benjamin Alard °1985 Ă lâorgue de lâĂ©glise Saint-Ouen de Pont-Audemer. Ćuvres de J. Titelouze, J. Boyvin, Fr. Couperin, Charpentier, Leclair, Lalouette. Hortus 076. Distr. Codaex. TT 51â47. Avec lâheureux concours de trois excellents amis musiciens, Marie RouquiĂ© violon, Julien LĂ©onard viole de gambe et Thomas Van Essen baryton, Benjamin Alard nous prĂ©sente ici - sur un superbe instrument, dĂ©sormais en lâĂ©tat qui Ă©tait le sien avant la RĂ©volution - des piĂšces instrumentales, telle la Sonata VIII Ă trois de Jean-Marie Leclair, et vocales, tels le Salve Regina de Marc-Antoine Charpentier et deux petits motets de Jean-François Lalouette O mysterium inefabile et Domine Salvum fac Regem. Avec aussi de nombreuses et remarquables piĂšces pour orgue seul. Christian Ernst GRAAF 1723-1804 Symphonie n°1. Francesco ZAPPA ca 1763-1788 Symphonie concertante dite pour violoncelle » ; Symphonie en rĂ© majeur. Friedrich SCHWINDL 1737-1786 Symphonie n°3. Wolfgang Amadeus MOZART 1756-1791 Symphonie n°5 K. 22 ; Air Conservati Fedele, pour soprano & orchestre, K. 23. Carl STAMITZ 1746-1801 Symphonie n°1. New Dutch Academy sur instruments anciens, dir. Simon Murphy. Super audio CD Pentatone PTC TT 68â12. OĂč nous sont ici rĂ©vĂ©lĂ©es â joyaux de la couronne hollandaise » - des symphonies composĂ©es, au XVIIIe siĂšcle, pour la cour du prince dâOrange Ă La Haye. Avec, remarquables solistes, Caroline Kang violoncelle & Elisabeth Dobbin soprano. Pour leur 1er enregistrement mondial, ces Ćuvres bĂ©nĂ©ficient, en outre, dâune incomparable qualitĂ© de prise de son et de gravure Hybrid Multichannel. Ludwig van BEETHOVEN An die ferne Geliebte Ă la bien-aimĂ©e lointaine », op. 98. Robert SCHUMANN Fantasie, Dichterliebe Les amours du poĂšte », Gilles Ragon tĂ©nor, Jean-Louis Haguenauer piano. Saphir LVC TT 75â39. Sous la bienfaisante dĂ©ferlante de publications dĂ©diĂ©es Ă Chopin, ne sâest heureusement pas tarie la production dĂ©diĂ©e Ă Schumann. Ainsi Les Amours du poĂšte cycle de Lieder sur des poĂšmes dâHeinrich Heine & la Fantaisie pour piano sont-ils ici placĂ©s sous les auspices de Beethoven, avec Ă la bien-aimĂ©e lointaine, insĂ©cable cycle de 6 Lieder que relient un mĂȘme argument. On peut toutefois regretter que le chanteur reste un peu extĂ©rieur Ă des Ćuvres quâil nous prĂ©sente avec, dâailleurs, dĂ©licatesse et minutie. Dans les trois piĂšces qui composent la Fantaisie de Schumann, le pianiste Jean-Louis Haguenauer peut donner libre cours Ă son Ă©nergique et frĂ©missante sensibilitĂ©. AntonĂn DVOĆĂK Requiem. Symphonie n°8. Royal Concertgebouw Orchestra, Wiener Singverein, dir. Mariss Jansons. Krassimira Stoyanova soprano, Mihoko Fujimira alto, Klaus Florian Vogt tĂ©nor, Thomas Quasthoff basse. 2 Super-audio CDs RCO Live RCO 10001. TT 76â37 + 60â09. Commande du Birmingham Festival Committee DvoĆĂĄk fut toujours mieux accueilli en Angleterre que partout ailleurs, ce Requiem 1890 ne fut Ă©videmment pas composĂ© Ă des fins liturgiques. Son motif initial de quatre notes aux violoncelles fait, en quelque sorte, fonction de thĂšme cyclique tout au long de lâĆuvre. Quant aux parties des quatre solistes, elles sont solidement ancrĂ©es aux interventions des chĆurs. NĂ©gligeant le traditionnel thĂšme grĂ©gorien, le Dies irae est Ă©tonnamment une marche. Une Ćuvre, en dĂ©finitive, injustement mĂ©connue - en regard notamment du Stabat du mĂȘme compositeur. InterprĂ©tation inspirĂ©e - sereine, lumineuse. Dâinspiration populaire, bondissante et joyeuse, la 8e Symphonie voisine ici avec bonheur un Requiem qui ne vise certes pas Ă susciter lâeffroi. Peter Ilyich TCHAIKOVSKY Concerto pour violon, SĂ©rĂ©nade mĂ©lancolique, Valse-scherzo, Souvenir dâun lieu cher, pour violon & piano. Julia Fischer, violon. Orchestre national de Russie RNO, direction et piano Yakov Kreizberg. Super audio CD Pentatone PTC TT 68â25. Dans un rĂ©pertoire qui se prĂȘte Ă tous les dĂ©bordements romantiques, louables sont la sobriĂ©tĂ© et lâintense concentration de deux artistes dont on ne saurait trop se rĂ©jouir de lâheureuse conjonction. Ainsi, que ce soit Ă la baguette ou au clavier, Yakov Kreizberg sait admirablement accompagner ou dialoguer avec une immense artiste qui sait ne pas faire Ă©talage de son Ă©poustouflante virtuositĂ©. Francis GĂ©rimont Alfred Brendel The Farewell Concerts ». Wolfgang AmadĂ© MOZART Concerto pour piano n°9, Jeunehomme ». Sonate pour piano Josef HAYDN Variations Ludwig van BEETHOVEN Sonate pour piano n°1 Quasi una Fantasia ». Bagatelle n°4. Franz SCHUBERT Sonate Impromptu n°3. Johann Sebastian BACH Chorale Prelude Nun kommt der Heiden Heiland » BWV 659 arr. Busoni. Alfred Brendel, piano. Wiener Philharmoniker, dir. Sir Charles Mackerras. 2CDs Universal/Decca TT 71'21 + 69'48. Ultimes tĂ©moignages de l'art dâAlfred Brendel et aboutissement d'une tournĂ©e d'adieux qui, Ă l'automne 2008, le mena aux quatre coins de l'Europe jusqu'Ă l'ultime Ă©tape viennoise, ces deux disques sont Ă emporter sur l'Ăźle dĂ©serte. Saisis en direct, Ă Vienne Concerto et Ă Hanovre rĂ©cital, ils constituent un concentrĂ© du dire d'un pianiste dĂ©sormais entrĂ© dans la lĂ©gende. Le programme est rĂ©vĂ©lateur les compositeurs viennois au panthĂ©on du clacissisme, que le pianiste a si souvent remis sur le mĂ©tier, car chers Ă son cĆur. Les trois premiers, Haydn, Mozart, Beethoven, il les unit dans un mĂȘme geste, une unique vision du bonheur partagĂ©. Des variations de Haydn, il souligne le travail des deux thĂšmes variĂ©s en alternance et l'humour cachĂ©, comme souvent chez le musicien. La Sonate de Mozart n'est pas aussi aisĂ©e qu'il y paraĂźt. Un jaillissement continu l'Ă©loigne du style galant. L'andante, d'une apparente sĂ©rĂ©nitĂ©, semble pointer quelque interrogation. Les variations plus lĂ©gĂšres du finale se rĂ©soudront pourtant dans le registre grave, le rire proche des larmes. Le son feutrĂ© si caractĂ©ristique de l'interprĂšte se mesure encore dans la Sonate de Beethoven, marquĂ©e elle aussi au coin de la fantaisie de par ses attaca subito qui traversent les trois premiers mouvements. L'approche tout en clartĂ©, que transfigure un toucher raffinĂ©, gĂ©nĂšre un bonheur rayonnant. On se souvient concert Ă Zurich de l'Ă©motion qui Ă©treignit la salle lors de l'exĂ©cution de la Sonate de Schubert, tout comme ici. La perfection formelle devient Ă©vidence sous ces doigts inspirĂ©s qui jouent la dynamique Ă l'intĂ©rieur d'une Ă©chelle sonore se refusant aux Ă©carts excessifs. Le climat d'hypnose de l'andante sostenuto est proprement envoĂ»tant. Dans le scherzo, con delicatezza, fantomatique, le pianiste voit le jeu facĂ©tieux de l'aĂ©rien Ariel et d'un Caliban bougon. Le sage, le poĂšte qu'est Brendel distille, sur le ton de la confidence, l'art suprĂȘme de la modulation schubertienne. Quant au Concerto pour piano n°9, dĂ©diĂ© Ă une certaine Mlle Jeunehomme, pianiste française renommĂ©e, venue jouer Ă Salzbourg, Brendel l'illumine d'un jeu serein, et nous rappelle que Mozart n'y cherche pas non plus Ă sacrifier Ă quelque style galant. ____________ Bicentenaire Chopin FrĂ©dĂ©ric CHOPIN Valses. Alice Sara Ott, piano. Universal/DG 477 8095. TT 57'. Combien Chopin a-t-il composĂ© de valses ? Leur nombre varie entre 14 et 19. Beaucoup ont Ă©tĂ© publiĂ©es aprĂšs sa mort, et les dĂ©couvertes se sont succĂ©dĂ©es jusqu'en 1950. Le prĂ©sent album livrera 19 morceaux dont plus de la moitiĂ© posthumes. Alfred Cortot les rangeait en trois catĂ©gories les valses brillantes, Ă©voquant le bal ; les valses de salon, rĂȘveuses ; les valses allusives, plus poĂ©tiques que rĂ©ellement dansantes. En tout cas, elles n'ont rien de viennois, et mĂȘme - selon l'auteur - sont peu vouĂ©es Ă la danse Ă laquelle elles ne sont pas destinĂ©es. Alice Sara Ott appartient Ă cette gĂ©nĂ©ration de jeunes musiciens asiatiques bourrĂ©s de talent. Ses idoles sont Cortot et Lipatti, et elle prĂŽne une fidĂ©litĂ© absolue au texte. Le jeu est clair, loin de toute maniĂšre sentimentale. La nostalgie qui pare plus d'une des ces piĂšces, n'est nullement sombre. On perçoit un souci d'improvisation, mĂȘme si, çà et lĂ , affleure quelque maniĂ©risme. Mais l'esprit est prĂ©sent, attendri dans la Valse de l'adieu, fragile dans telle autre composition oĂč le rythme retenu maintient un Ă©quilibre fragile. C'est que souligner n'est pas ici de propos. FrĂ©dĂ©ric CHOPIN Sonates pour violoncelle & piano en sol mineur, Introduction et Polonaise brillante, Charles Valentin ALKAN Sonate de concert en mi majeur pour violoncelle et piano, Tatjana Vassiljeva, violoncelle. Jean-FrĂ©dĂ©ric Neuburger, piano. Mirare MIR 107. TT 72'50. DĂ©diĂ©e au cĂ©lĂšbre virtuose Franchomme, la Sonate pour violoncelle appartient Ă la derniĂšre pĂ©riode crĂ©atrice de Chopin. AprĂšs une longue maturation, elle sera achevĂ©e lors du dernier Ă©tĂ© passĂ© Ă Nohant. Le langage est novateur instabilitĂ© rythmique et thĂ©matique trĂšs changeante au premier mouvement, scherzo en forme de mouvement perpĂ©tuel, finale tourmentĂ©, dont l'Ă©nergie vitale semble retomber pour renaĂźtre sans cesse. Seul le largo Ă©voque les belles cantilĂšnes du passĂ©, quoique, lĂ encore, une nouvelle tournure se fasse jour. Une preuve supplĂ©mentaire de l'affection portĂ©e par Chopin au violoncelle cette Polonaise brillante, un essai de jeunesse qu'il tenait en peu d'estime pour dire, Ă son propos, qu'il y a lĂ des effets pour les dames ». Et pourtant, aprĂšs une belle mise en bouche, le brio du morceau Ă©clate de vitalitĂ© et l'ampleur du chant du violoncelle donne tout son panache Ă une piĂšce qui ne laisse pas en reste le piano. Belle idĂ©e d'avoir intercalĂ© entre les deux la Sonate dâAlkan. Encore Ă©crite pour cĂ©lĂ©brer les dons peu habituels de Franchomme, elle est hyper-virtuose, dans le goĂ»t romantique, belcantiste aussi tĂ©moin le premier mouvement avec ses coups de boutoir et ses notes Ă l'arrachĂ© ; qu'on retrouve dans le finale alla saltarella » d'une Ă©bouriffante faconde. Un adagio foisonnant de tournures fantasques crĂ©e une belle diversion. Les deux jeunes interprĂštes sont parfaitement en phase avec ces Ćuvres de climats trĂšs diffĂ©rents. ____________ Franz SCHUBERT Die schöne MĂŒllerin, cycle de Lieder sur des poĂšmes de Wilhelm MĂŒller. Jonas Kaufmann, tĂ©nor. Helmut Deutsch, piano. Universal/Decca 478 1528. TT 62'23. Le cycle de La Belle MeuniĂšre n'est jamais mieux servi que par la voix de tĂ©nor, pour laquelle il a d'ailleurs Ă©tĂ© composĂ©. La belle histoire douce-amĂšre du jeune meunier auquel sa belle prĂ©fĂ©rera ce chasseur venu d'on ne sait oĂč y prend sa vraie couleur une sorte de vulnĂ©rabilitĂ© que cĂšlent la simplicitĂ© des tonalitĂ©s et une apparente improvisation, oĂč la musique Ă©pouse de si prĂšs la poĂ©sie de Wilhelm MĂŒller. Les thĂšmes chers Ă Schubert sont lĂ l'errance, la fuite du temps, l'amour refusĂ©, le recours Ă la nature consolatrice. Ă travers le meunier, n'est-ce pas Schubert lui-mĂȘme qui s'exprime ? Jonas Kaufmann s'empare de ces piĂšces avec une rare conviction ; tour de force lorsqu'on sait que cet enregistrement live, d'un seul concert, a Ă©tĂ© effectuĂ© quelques jours seulement aprĂšs qu'il a abordĂ© Ă la scĂšne la partie de Lohengrin, un tout autre challenge. VoilĂ une exĂ©cution palpitante, gĂ©nĂ©reuse, presque fougueuse, naturelle, jamais empruntĂ©e. Ce qui frappe, c'est le souci de varier la coloration du timbre, du registre de tĂ©nor lyrique Ă la sombre inflexion du heldentenor, lĂ©gĂšrement barytonnant ; combinĂ© Ă un subtil dosage de la dynamique ppp caressĂ©s, clairs, impalpables ; forte Ă©clatants, extrĂȘmement articulĂ©s, qui n'hĂ©sitent pas Ă laisser la voix se dĂ©velopper. L'interprĂ©tation est tout aussi pĂ©nĂ©trĂ©e, tout Ă tour Ă©lĂ©giaque et tendre, et d'une force virile, alors que le drame affleure constamment. Helmut Deutsch lui assure un Ă©crin pianistique d'une suprĂȘme fluiditĂ©, vigoureuse en mĂȘme temps que transparente, telle l'ondulation d'une eau cristalline. Gabriel FAURĂ Quatuors pour piano et cordes et Trio Wanderer, Antoine Tamestit, alto. Harmonia Mundi HMC 902032. TT 62'29. De la musique de FaurĂ©, Vladimir JankĂ©lĂ©vitch dit que sa beautĂ© est de l'ordre de l'ineffable ». C'est le cas tout particuliĂšrement des quatuors pour piano et cordes, genre peu exploitĂ©, mis Ă part quelques essais conçus par Beethoven, et trois piĂšces de Brahms. Le compositeur y dĂ©ploie son art singulier de la modulation et une inspiration mĂ©lodique gĂ©nĂ©reuse. Les deux piĂšces sont-elles la copie l'une de l'autre, comme pourraient le faire penser des indications de tempo des mouvements sensiblement les mĂȘmes et des coĂŻncidences troublantes d'harmonie ? Il ne le semble pas. L'opus 15 se distingue par son jaillissement incomparable, notamment Ă l'heure du scherzo, d'une infinie lĂ©gĂšretĂ©, de par les arabesques spirituelles du piano. Tout reste effusion dĂ©licate dans ce quatuor. L'opus 45 offre un langage autrement plus complexe. C'est le FaurĂ© de la maturitĂ©, affirmant la richesse d'une polyphonie merveilleusement fouillĂ©e » ibid. Le climat est aussi plus sombre. Le lyrisme expansif du premier quatuor laisse place Ă la mĂ©ditation grave. L'adagio dĂ©roule un monde Ă©trange, entre nostalgie rĂȘveuse et douleur rĂ©signĂ©e. Mais le finale, en contraste, sonne comme une explosion de couleurs, d'une Ă©nergie jubilatoire dans ses ultimes mesures. Le clavier de Vincent Coq, d'une subtile fluiditĂ©, s'intĂšgre dĂ©licatement aux cordes de ses collĂšgues du Trio Wanderer, enrichies par l'alto dâAntoine Tamestit. Si dĂ©licat Ă rĂ©aliser dans ce type de piĂšce, l'Ă©quilibre sonore entre clavier et archets tient ici de l'idĂ©al ; sans doute parce qu'on a affaire Ă un vrai ensemble qui connaĂźt les lois de cette subtile interaction. Gustav MAHLER Symphonie n°4. Laura Claycomb, soprano. London Symphony Orchestra, dir. Valery Gergiev. CD TT 54'48. La QuatriĂšme de Mahler est sans doute la plus riante de ses symphonies - en apparence du moins. Le bonheur et l'innocence de l'enfant, Ă l'image du Lied final de La vie cĂ©leste », semblent prĂ©dominer. Et pourtant, elle renferme des facettes plus sombres, contribuant Ă Ă©tablir cette ambiguĂŻtĂ© caractĂ©ristique de bien des Ćuvres du compositeur. En tout cas, Mahler allĂšge la pĂąte sonore - les cuivres y sont rares - et le discours. L'exĂ©cution que livre Gergiev est plus apaisĂ©e qu'on ne l'aurait pensĂ©, mĂȘmes si les contrastes restent marquĂ©s et la dynamique large, quoique moins excessive qu'en d'autres occasions. Le tempo trĂšs retenu du premier mouvement, introduit par le trottinement des grelots, est empli de fantaisie et d'humour. La mĂ©lodie grinçante du scherzo, dont la thĂ©matique provient d'un personnage sinistre du folklore germanique, l'ami Hein, fleure le fantastique. L'adagio pris, justement, pas trop lent, Ă©voque quelque havre tranquille. Mais n'est-ce pas une paix Ă©quivoque car recouvrant une mĂ©ditation grave que trouble subitement une explosion de joie ? Le finale sera animĂ©, mais encore ici en apparence. Le Lied qui doit ĂȘtre jouĂ© d'une maniĂšre enfantine et joyeuse » est distillĂ© comme une confidence, pour s'Ă©teindre de plus en plus piano, dans le silence. Gergiev est indĂ©niablement inspirĂ© par ce conte au charme espiĂšgle et lĂ©gĂšrement tournĂ© vers le passĂ©. La captation en direct ajoute Ă la spontanĂ©itĂ© de l'exĂ©cution. On en apprĂ©cie d'autant plus les sonoritĂ©s superlatives du LSO couleurs satinĂ©es des bois, douceur infinie des cordes. Jean-Pierre Robert Franz-Joseph HAYDN 1732-1809 Arianna Ă Naxos, Lieder & canzonettas. StĂ©phanie dâOustrac mezzo-soprano, Aline Zylberajch piano-forte. Ambronay AMY023. Distr. Harmonia Mundi. TT 60â00. Un disque qui retiendra notre intĂ©rĂȘt Ă plusieurs Ă©gards. Tout dâabord, parce quâil dĂ©montre assez clairement lâĂ©volution du Lied vers ce qui sera son aboutissement le Lied romantique. En empruntant des compositions Ă plusieurs recueils, diffĂ©rents dans le temps et dans la langue allemand ou anglais, on peut juger de lâĂ©volution des rapports entre piano et voix, rapports se faisant, Ă la fois, vers la complexitĂ©, lâindĂ©pendance et la complĂ©mentaritĂ©. Ensuite du fait dâune interprĂ©tation tout Ă fait remarquable, tant dans la partie instrumentale oĂč le piano-forte se fait tour Ă tour discret ou quasiment orchestral, comme dans la cantate profane Arianna Ă Naxos, que dans la splendide partie vocale. StĂ©phanie dâOustrac [notre photo] y dĂ©montre une superbe voix de mezzo, chaude et ronde, sans vibrato, dâune ample tessiture, des aigus doux, jamais agressifs, aux graves profonds. Les Lieder et canzonettas y sont, Ă la fois, chantĂ©s et jouĂ©s, en parfaite adĂ©quation avec le texte. ©DR NiccolĂČ PAGANINI Concerto pour violon n°1 ; I Palpiti ; 24e Caprice. Camille SAINT-SAĂNS Havanaise ; Les cloches de Las Palmas. Lili Boulanger Nocturne. Christophe Boulier violon. Promusica P1003. TT 62â56. AprĂšs un disque consacrĂ© Ă sa tournĂ©e au Japon - paru en juillet dernier et recensĂ© dans nos colonnes -, voilĂ un nouvel enregistrement de Christophe Boulier, effectuĂ© Ă lâoccasion de sa tournĂ©e Ă Taiwan, associant Paganini, Saint-SaĂ«ns et Lili Boulanger. Un CD dĂ©diĂ© Ă la virtuositĂ© et qui, de ce fait, paraĂźt quelque peu rĂ©ducteur, avec toutefois une belle interprĂ©tation du Nocturne de Lili Boulanger. Igor STRAVINSKY Histoire du soldat et autres piĂšces. Michel Lethiec clarinette, Patrick Gallois flĂ»te, Annick Roussin violon, Alexis GalpĂ©rine violon, Pierre-Henry Xuereb alto, Philippe Muller violoncelle, Francis Pierre harpe, Jean-Louis Haguenauer piano. Saphir LVC 1106. TT 60â00. Un disque intĂ©ressant qui nous permet dâĂ©couter un large Ă©ventail de la musique de chambre composĂ©e par Stravinsky avec, notamment, cette rĂ©duction de lâHistoire du soldat pour clarinette, violon & piano. Un enregistrement qui met en avant lâĂ©clectisme du compositeur, tant en ce qui concerne les effectifs instrumentaux que lâĂ©criture musicale. Une remarquable interprĂ©tation par des musiciens talentueux. Tout simplement parfait ! Voix de Strass. ChĆur de chambre de Strasbourg, dir. Catherine Bolzinger. TT 59â00. Un enregistrement qui prĂ©sente huit Ćuvres chorales contemporaines, Ă©crites pour Catherine Bolzinger et son ensemble par sept jeunes compositeurs, tous formĂ©s au conservatoire de Strasbourg Christian Bertrand, Dominique Delahoche, Luca Antignani, Ăric Maestri, Andrea Manzoli, Ivan Solano, Maurillo Cacciatore. Un disque surprenant oĂč la musique se dessine au-delĂ de nos schĂ©mas harmoniques et mĂ©lodiques habituels, un disque quâil faut Ă©couter avec un esprit de dĂ©couverte Ă la recherche dâun monde sonore cachĂ©, Ă la fois dans la partition et peut-ĂȘtre au fond de nous-mĂȘmes. Musiques de France Anthologie. Femmes compositeurs vol. 6. Musique des gardiens de la paix de la PrĂ©fecture de Police, dir. Pierre Walter. Orchestre Ă vents XXe siĂšcle. Cristal Records Classic CRC 1001. TT 56â06. Un disque qui permet dâentendre des Ćuvres peu connues de femmes compositeurs Lili Boulanger, Ida Gotkovsky et Germaine Tailleferre, dans des transcriptions pour orchestre dâharmonie. Des compositions qui permettent dâexplorer toutes les possibilitĂ©s techniques et expressives des instruments Ă vent, tout particuliĂšrement de la trompette et de la clarinette dans les deux concerti dâIda Gotkovsky. Une excellente interprĂ©tation de Julien Chabod Ă la clarinette et de ClĂ©ment Saunier Ă la trompette. ClĂ©ment Saunier dont nous avions dĂ©jĂ saluĂ©, dans ces mĂȘmes colonnes, en 2009, le premier album solo CRC 905. Patrice Imbaud. CĂ©sar FRANCK PiĂšce symphonique en sol mineur. Offertoire en mib majeur. Cantabile. Trois Chorals. Marie-AndrĂ©e Morisset-Balier au grand orgue CavaillĂ©-Coll de l'abbatiale Saint-Ouen de Rouen. Disques ASO 2009-S. TT 65'46. Pour son 40e CD, Marie-AndrĂ©e Morisset-Balier nous propose, sur le trĂšs beau CavaillĂ©-Coll de l'abbatiale Saint-Ouen de Rouen dont elle est titulaire, un rĂ©cital dâĆuvres de CĂ©sar Franck. Si 1a Grande PiĂšce symphonique op. 17 qui appartient au recueil des Six piĂšces pour grand orgue datant de 1860-62, ainsi que l'Offertoire en mib majeur ne comptent pas parmi les Ćuvres les plus souvent jouĂ©es du Pater Seraphicus », il n'en va pas de mĂȘme du doux et profond Cantabile de 1878 et surtout des Trois Chorals de 1890. Dans ces Ćuvres ultimes, l'organiste de Sainte-Clotilde nous livre un vĂ©ritable testament musical oĂč la splendeur et la richesse de l'inspiration et de la science de l'Ă©criture organistique atteignent des sommets. Marie-AndrĂ©e Morisset-Balier nous en donne une interprĂ©tation sensible, solide et fervente, servie par un instrument qui semble vĂ©ritablement fait pour exprimer la noblesse et la grandeur de ces admirables pages. Gaston LITAIZE Jubilate Deo. IntĂ©grale des Ćuvres pour orgue. Marie-Ange Leurant & Ăric Lebrun. Coffret de 5 CDs Bayard-Musique, ĂlĂ©vation ». TT 70'14, 69'14, 65'39, 77'59, 77'29. AprĂšs l'intĂ©grale de lâĆuvre d'orgue de Dietrich Buxtehude Phantasticus en 2006 6 CDs, puis celle d'Alexandre BoĂ«ly Pange Lingua en 2008 8 CDs, notre jeune et talentueux duo, Marie-Ange Leurent-Lebrun et Ăric Lebrun,nous propose cette annĂ©e l'intĂ©grale de lâĆuvre d'orgue de Gaston Litaize 1909-1991 qui fut bien plus pour eux qu'un MaĂźtre Ă©clairĂ© », et dont ils souhaitaient par lĂ cĂ©lĂ©brer le centenaire de la naissance. On reste confondus devant l'ampleur de travail que nĂ©cessite une telle entreprise, autant que par la perfection de la rĂ©alisation d'un tel hommage. Les deux premiers disques, consacrĂ©s Ă l'Organiste liturgique » et exĂ©cutĂ©s sur l'orgue CavaillĂ©-Coll Merklin de l'Ă©glise Saint-Antoine des Quinze-Vingts dont Ăric Lebrun est le titulaire, regroupent des piĂšces correspondant Ă la liturgie allant de NoĂ«l Ă PĂąques pour le premier, puis de la PentecĂŽte Ă la Toussaint pour le deuxiĂšme. Signalons en particulier, Ă la fin du premier disque, la belle Sonate Ă deux pour orgue Ă quatre mains pour le temps pascal, dĂ©diĂ©e Ă mes amis Ăric et Marie-Ange Lebrun ». Signalons encore une Messe basse pour tous les temps et une Messe pour la Toussaint. Le 3e disque comporte 12 PiĂšces pour grand orgue oĂč la somptuositĂ© et la virtuositĂ© de la Toccata sur le Veni Creator n°8 ne le cĂšdent en rien au charme champĂȘtre de lâIntermezzo pastoral n°4, Ă la rĂ©signation dĂ©solĂ©e de la PriĂšre n°9 ou du Lamento n°6, sans oublier la belle Double Fugue n°2, savante et structurĂ©e. Le 4e disque, sur l'orgue Fossaert-Tricoteaux de l'Ă©glise de Bondues Nord, nous propose 24 PrĂ©ludes liturgiques oĂč se manifeste dans les belles Variations sur un cantique breton le goĂ»t de l'auteur pour le rĂ©pertoire populaire et religieux. Dans le 5e disque, intitulĂ© Le virtuose », les diverses facettes de l'art de Litaize se font jour, depuis la trĂšs belle PiĂšce en Trio n°1, trĂšs inspirĂ©e par Bach, ainsi que le Choral n°6, nourri, solide, jusqu'Ă la Grand Messe pour tous les Temps n°7-11 Ă laquelle un Postlude n°11 met un somptueux point final, pour terminer avec le superbe ensemble des Cinq PiĂšces liturgiques oĂč la richesse et la variĂ©tĂ© de l'inspiration, animĂ©e par une foi profonde, font corps avec la soliditĂ© de l'Ă©criture. Le talent consommĂ© des deux interprĂštes qui se partagent cette imposante intĂ©grale tĂ©moigne non seulement de leur maĂźtrise sur l' Instrument-Roi », mais aussi de la reconnaissance et de l'affection fidĂšle qu'ils portaient tous deux Ă leur MaĂźtre. Louis VIERNE Messe Solennelle, op. 16. A recreation of a Traditionnal Mass at Saint Sulpice, Sunday of the Resurrection ». Daniel Roth, Organiste titulaire de Saint-Sulpice, grand orgue. Ăric LEBRUN, orgue de chĆur. ChĆur grĂ©gorien de Paris, dir. Thibaut Marlin. ChĆur d'Oratorio de Paris, dir. Jean Sourisse. Solistes Edward Schafer, Charles Barbier. Coffret de 2 CDs. JAV Recordings 179. TT 50'48 + 58'38. Bien plus que lâenregistrement de la Messe Solennelle op. 16 de Louis Vierne 1870-1937 qui se limite aux 5 priĂšres du Commun » Kyrie, Gloria, Credo, Sanctus, Agnus Dei, ces 2 CDs nous permettent dâassister au dĂ©roulement de la Traditionnelle Messe latine Ă lâĂ©glise Saint-Sulpice, le dimanche de la RĂ©surrection », dont lâouverture est saluĂ©e par les joyeuses envolĂ©es du carillon de l'Ă©glise. Aux priĂšres du cĂ©lĂ©brant, respectant fidĂšlement les rites de la liturgie pascale, sâintercalent, suivant l'enchaĂźnement rituel de lâOffice, des improvisations Ă l'orgue, commentant tel ou tel passage, des psalmodies grĂ©goriennes, en chant responsorial par les solistes, des interventions du ChĆur grĂ©gorien accompagnĂ©es par l'orgue du chĆur, telles les antiennes Haec Dies et Pascha Nostra, et la sĂ©quence Victimae Paschali Laudes. Si le Propre » de l'Office reste fidĂšle Ă son dĂ©roulement, c'est avec les priĂšres du Commun » que le rĂŽle du compositeur intervient. Au suppliant Kyrie, chantĂ© par le ChĆur d'oratorio, dialoguant avec le grand orgue, fait suite un Gloria plein de force et d'animation ; mais avant le Credo oĂč les solistes dialogueront avec le chĆur, et avant lâAlleluia grĂ©gorien, un motet Alleluia a cappella de Jacobus Gallus 1550-1591 s'intercale, ainsi plus loin, qu'un autre magnifique motet, a cappella, de Giovanni Gabrieli 1555-1612, Jubilate Deo. Vient ensuite le Sanctus oĂč le ChĆur d'oratorio et les deux orgues dialoguent, suivi du Benedictus et de son jubilant Hosanna. Ă lâAgnus Dei, empreint d'une douce ferveur, fait suite, aprĂšs les priĂšres du Confiteor et la Communion, un majestueux Tantum Ergo de Vierne, prĂ©cĂ©dant les rites finaux, se concluant par une solennelle et fracassante Sortie aux deux orgues, ponctuĂ©e par l'allĂ©gresse du carillon de Saint Sulpice. Ce trĂšs bel enregistrement, outre son intĂ©rĂȘt documentaire indĂ©niable, nous rĂ©vĂšle des pages musicales inspirĂ©es et recueillies peu connues du grand organiste et de l'homme de foi que fut Louis Vierne, lui, dont la mort subite Ă son orgue de la cathĂ©drale Notre-Dame de Paris bouleversa tout le monde artistique de l'Ă©poque. Les interprĂštes, tant les solistes Edward Schafer et Charles Barbier, que les deux organistes Daniel Roth et Ăric Lebrun, que le ChĆur grĂ©gorien de Paris et le ChĆur d'oratorio de Paris, contribuent par leurs excellentes prestations Ă faire de cette rĂ©alisation une parfaite rĂ©ussite. Francine Maillard. POUR LES PLUS JEUNES Nature et piano pour les tout-petits » De musiques en berceuses. Isabelle Lecerf-Dutilloy, piano. Anacrouse 609311 P 690. Distr. DJP. TT 55â20. Quelques instants de sĂ©rĂ©nitĂ© et de dĂ©tente pour bĂ©bĂ©s. Câest efficace, nous lâavons testĂ© ! Isabelle Lecerf-Dutilloy a sĂ©lectionnĂ© de courtes piĂšces pour piano de Mozart, Beethoven, Schumann, Chopin, Satie, Falla, Ravel et Ăric Tanguy, entrecoupĂ©es de piĂšces de sa composition Un dimanche Ă la campagne. Connues pour la plupart, les piĂšces ont Ă©tĂ© choisies pour leur caractĂšre apaisant et rassurant. Des bruits de nature oiseaux, vent, vague, eau perlante⊠sont discrĂštement inclus, comme pour aborder les premiers instants de la vie dans le calme et le bien-ĂȘtre. Du bonheur ! GĂ©rard Moindrot. *** Haut Sâouvrant sur un Ă©ditorial de lâInspecteur gĂ©nĂ©ral de lâĂducation nationale, M. Vincent Maestracci, orientant de façon concise lâĂ©lĂšve dans son travail, le supplĂ©ment BaccalaurĂ©at 2010 de LâĂ©ducation musicale est dâune rare densitĂ© pas moins de 148 pages dâanalyses et rĂ©fĂ©rences. Indispensable aux professeurs dâĂducation musicale et aux Ă©lĂšves de Terminale qui prĂ©parent lâĂ©preuve de spĂ©cialitĂ© sĂ©rie L » ou lâĂ©preuve facultative Toutes sĂ©ries gĂ©nĂ©rales et technologiques du baccalaurĂ©at », cette publication rĂ©unit les connaissances culturelles et techniques nĂ©cessaires Ă une prĂ©paration rĂ©ussie. Ă commander aux Ăditions Beauchesne 7, citĂ© du Cardinal-Lemoine, 75005 Paris. TĂ©l 01 53 10 08 18. Fax 01 53 10 85 19. Au Sommaire de notre n°565 Mars-avril 2010 Dossier Musique et franc-maçonnerie » De lâego Ă lâĂ©grĂ©gore/ Le frĂšre Mozart/ Liszt et la franc-maçonnerie/ Un grand compositeur franc-maçon Sibelius/ Regards sur la franc-maçonnerie Ă travers ses chansons/ Art lyrique et franc-maçonnerie/ PrĂ©sence de la musique en loge la Colonne dâharmonie. Analyse Une preuve du symbolisme numĂ©rique chez Johann Sebastian Bach le contrepoint XIV de lâArt de la fugue. Divers CosĂŹ fan tutte ou le théùtre dâamour/ Marguerite Canal, compositrice/ Dâune mission lâautre quelles perspectives pour lâOrchestre national dâĂle-de-France ? [Entretien avec le chef dâorchestre Yoel Levi]/ La grille dâHĂ©lĂšne Jarry. *** Dossiers dĂ©jĂ parus dans L'Ă©ducation musicale Femmes compositrices 2 n° 562 Musique et cinĂ©ma 2 n° 561 Musique et cinĂ©ma 1 n° 560 Paris et la musique Ă lâĂ©poque des Ballets russes n° 559 La chanson n° 557/558 Femmes compositrices 1 n° 555/556 ActivitĂ©s vocales et instrumentales Ă lâĂ©cole n° 553/554 Le bruit n° 551/552 Percussions n° 549/550 Dossiers Ă paraĂźtre Permanence dâOlivier Messiaen Passer une publicitĂ©. Si vous souhaitez promouvoir votre activitĂ©, votre programme Ă©ditorial ou votre saison musicale dans LâĂ©ducation musicale, dans notre Lettre dâinformation ou sur notre site Internet, nâhĂ©sitez pas Ă me contacter au 01 53 10 08 18 pour connaĂźtre les tarifs publicitaires. - LaĂ«titia Girard
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