Lœil est fait pour voir mais aussi pour être vu. On dit que c’est le miroir de l’âme. Les yeux sont reliés à la vision que l’on a de notre vie intérieure et de notre vie extérieure : ce que l’on voit à l’extérieur et qu’on désire pour
Nous rencontrons dans les temples et monastères bouddhistes beaucoup d’objets rituels tels que les statues de bouddha ou d’autres divinités, des moulins de prière ou des tableaux de peinture. Si certains de ces objets sont exclusivement bouddhistes, d’autres sont communs au bouddhisme et à l’hindouisme. Beaucoup de sympathisants du bouddhisme achètent ces objets pour les utiliser dans la pratique régulière du bouddhisme ou tout simplement pour les placer chez eux afin qu’elles leur apportent une sensation de bien-être, de zen et de calme. Il est donc intéressant de comprendre ce que symbolise chacun de ces objets. Cet article n’est pas exhaustif et liste les principaux symboles rencontrés. 1. Ashtamangala les 8 signes auspicieux du bouddhismea. Le parasol ou l’ombrelleb. Les deux poissons dorésc. La conque ou le coquillaged. La roue du Dharma ou Dharmachakrae. La fleur de Lotusf. La bannière de la victoireg. La vaseh. Le nœud éternel ou le nœud sans fin2. Objets de pratiquea. Les moulins à prièresb. Les bols chantantsc. Le Vajrad. Les Malas3. Statues et présentations de Bouddhaa. Les statues du Bouddhab. Le regard du bouddha4. Écrituresa. Om̐, Om ou Aumb. Om maṇi padme hūmc. Kalachakra4. Autres statues de divinitésa. Tarab. Ganeshc. Shiva 1. Ashtamangala les 8 signes auspicieux du bouddhisme Il existe dans le bouddhisme huit symboles auspicieux qui dérivent tous de l’iconographie indienne. Les huit signes de l’Ashtamangala Dans le bouddhisme, ces symboles représentent des offres des dieux faites au Bouddha après son illumination et peuvent être trouvés dans l’art de la plupart des écoles du bouddhisme, en particulier dans le bouddhisme tibétain. Dans certains monastères chinois, les symboles sont placés sur des socles en lotus devant les statues du Bouddha. a. Le parasol ou l’ombrelle Beaucoup pensent que ce symbole est un parapluie mais c’est faux, il s’agit plutôt d’un parasol ou d’une ombrelle. Le parapluie protège contre la pluie alors que le parasol protège contre la chaleur. C’est d’abord un symbole de la dignité royale et la protection de la chaleur du soleil, symbole des obstacles, accidents, problèmes et maladies. Il représente dans le bouddhisme la protection de la souffrance et la joie de la fête des actes positifs apportée par son ombre. b. Les deux poissons dorés Les deux poissons étaient à l’origine le symbole de la rivière Yamuna et du Gange, mais ils sont devenus par la suite le symbole de la bonne fortune, de la fertilité et de la prospérité, aussi bien chez les hindous que chez les bouddhistes. Dans le bouddhisme, les deux poissons sont aussi symbole des êtres vivants qui pratiquent le dharma et qui ne doivent pas craindre de se noyer dans l’océan de souffrance puisqu’ils peuvent librement migrer en choisissant leur renaissance comme des poissons dans l’eau. c. La conque ou le coquillage En Asie, la conque a longtemps été utilisée comme un cor de bataille. Dans les temps anciens la conque blanche représentait également la caste Brahmane chez les Hindous. Par ailleurs, dans le bouddhisme, une conque blanche représente le son du dharma qui permet d’éveiller les êtres et les inciter à sortir de l’ignorance et accomplir leur propre bien. d. La roue du Dharma ou Dharmachakra La roue du Dharma symbolise la loi bouddhiste. Elle est le symbole le plus important du bouddhisme et représente l’enseignement du Bouddha qui fût le premier à la mettre en mouvement. Elle représente aussi le cycle sans fin de la naissance et la renaissance. Quand le bouddha a prononcé son premier sermon, il a exposé sa doctrine des quatre nobles vérités et des huit marches. Ainsi, la roue est souvent représentée par quatre ou huit branches symbolisant les quatre nobles vérités et les huit marches. e. La fleur de Lotus Le lotus, fleur emblématique d’Asie, est le symbole de la purification du corps, de la parole et de l’esprit. Le lotus est profondément enraciné dans la boue et la tige se développe à travers l’eau sombre. Ses racines sont dans la vase, sa tige est dans l’eau et sa fleur flotte majestueusement sur l’eau. En outre, la fleur de Lotus représente la progression de l’âme au travers, d’abord du matérialisme, en passant par l’eau de l’expérience avant d’atteindre le soleil de l’illumination. Dans le bouddhisme, le lotus représente la véritable nature des êtres, qui a lieu à travers le samsara dans la beauté et la clarté de l’illumination. Les couleurs du lotus sont aussi importants • Blanc c’est la couleur mentale et spirituelle de pureté • Rouge symbole du cœur, de compassion et d’amour • Bleu symbolise la sagesse et le contrôle des sens • Rose renvoie au Bouddha historique • Violet symbole du mysticisme f. La bannière de la victoire La bannière de la victoire symbolise la victoire du Bouddha sur le démon Marra et sur ce que représente Mara la passion, la peur de la mort, la fierté et la luxure. De même, elle est aussi le signe de la surmonte des obstacles et le triomphe sur l’ignorance grâce aux actes accomplis par le corps, la parole et l’esprit. g. La vase La vase de trésor est remplie de choses précieuses et sacrées. Elle symbolise la longue vie et la prospérité intellectuelle. La vase renvoie à l’abondance. Elle contient le nectar de l’immortalité et tout ce qui est bon spirituellement pour l’homme. Un joyau étincelant est placé sur son embouchure. h. Le nœud éternel ou le nœud sans fin Le nœud éternel est composé de lignes liées dans une structure fermée. Il représente la dépendance et l’interdépendance de tous les phénomènes. Il symbolise aussi la loi de cause à effet et l’union de la compassion et la sagesse ou du vide et de l’interdépendance. Pour les bouddhistes, le nœud éternel est le symbole du samsara un monde de souffrance où on naît et on meurt en boucle et qu’il faut quitter pour atteindre le nirvana. 2. Objets de pratique a. Les moulins à prières Les moulins à prières ou roues de prières sont des objets culturels caractéristiques dans le bouddhisme tibétain. Généralement, ces objets prennent la forme d’un cylindre dans lequel on écrit des mantras et qui peut tourner autour d’un axe. Ces moulins à prières peuvent être de différentes tailles. Les moulins de prières les plus fréquents mesurent quelques dizaines de centimètres. Dans certains monastères bouddhistes tibétains, ils peuvent atteindre plusieurs mètres. Selon la croyance tibétaine, faire tourner le moulin à prière de la main droite dans le sens des aiguilles d’un montre est l’équivalent d’une récitation d’une prière du mantra. b. Les bols chantants Les bols chantants sont des objets en métal ayant une forme de cloche renversée qu’on trouve dans certains monastères bouddhistes et qu’on fait résonner à l’aide d’un maillet. Historiquement, les bols chantants étaient utilisés dans les cérémonies funéraires dans les régions de l’Himalaya et dans le nord de l’Inde. En raison de leur tonalité particulière et harmonieuse, ils sont utilisés dans les monastères lors des séances de prières ou de méditation pour annoncer le début ou la fin des séances ou pour signaler le changement d’activité lors des chants bouddhistes. c. Le Vajra Le vajra est un mot sanskrit appelé aussi Dorjé en tibétain qui signifie diamant ou foudre. C’est un symbole important dans le bouddhisme vajrayāna appelé aussi le bouddhisme de la voie de diamant et l’hindouisme. Le vajra est un objet rituel qui représente l’upaya, moyen efficace pour détruire l’ignorance. Les symboles les plus fréquents en occident de cet objet sont sous forme de deux vajras croisés appelés visvavarja en sanskrit ou vajra de l’univers et dorjé gyatram en tibétain. Ils symbolisent l’éveil parfait du bouddha par la connaissance vajra vertical et l’amour vajra horizontal afin d’embrasser l’être entier et toutes les créatures. Généralement, les bouddhistes associent la cloche Ghanta féminin au Vajra masculin afin de symboliser le masculin et le féminin, la compassion et la sagesse. d. Les Malas Les malas sont des objets de dévotion religieuse composés par 108 grains ou graines utilisés par les bouddhistes pour compter les récitations de mantras lors des prières. Les malas sont fabriqués à partir de bois, verre, os ou pierres semi-préciseuses. Les 108 pierres signifient les épreuves que le bouddha a dû subir. Dans certains malas, il y a inséré des perles plus grosses chatumaharaja ou des objets symboliques gantha ou vajra par exemple. Pendant les séances de méditation, un effort conscient est nécessaire pour changer de perle avec les doigts sans que cela ne nécessite une perturbation de la concentration du méditant. 3. Statues et présentations de Bouddha a. Les statues du Bouddha Les statues de bouddha sont certainement les représentations les plus fréquentes dans les lieux de pratique du bouddhisme. Ces illustrations se présentent le plus souvent sous forme d’un bouddha assis en train de méditer. Cependant, on rencontre aussi d’autres formes de statues de bouddha. Ainsi, il est fréquent de trouver des bouddhas allongés, voire même dans certains cas des bouddhas rieur et gros. Il existe une différence entre ces différentes statues de bouddha. En effet, si le bouddha en position de méditation symbolise bien le bouddha historique, le bouddha gros n’a rien à voir avec le bouddha sakyamuni. b. Le regard du bouddha Le regard de bouddha est un symbole très présent dans les monastères et temples bouddhistes. On le schématise souvent par des yeux, des sourcils et un nez. Les yeux du bouddha n’expriment ni tristesse, ni joie, ni colère. C’est un regard qui nous fait penser qu’il voit et qui sait tout. Il symbolise son implication dans la vie quotidienne. Le nez du regard de bouddha est symbolisé par le chiffre 1 en népalais. D’ailleurs, ce chiffre ressemble à un point d’interrogation dans les signe de ponctuation utilisées dans les langues occidentales. Son but est de rappeler le caractère unique de bouddha. 4. Écritures a. Om̐, Om ou Aum Aum ou Om ou Om̐ est une syllabe sanskrite représentant le son originel ou le verbe éternel créateur. Cette syllabe se trouve dans plusieurs religions telles que l’hindouisme, le bouddhisme et le jaïnisme. Dans l’hindouisme, Om représente la vibration divine et originelle à partir de laquelle tout l’univers fut créé. C’est d’ailleurs le symbole le plus important qu’on trouve dans tous les textes sacrés de l’Inde. Om̐ est aussi le mantra le souvent chanté dans les cours de yoga. Dans le bouddhisme, la syllabe Om, et sous l’influence de l’hindouisme, a été introduite au Tibet et s’est alors développé dans les mantras. D’ailleurs, plusieurs mantras l’utilisent dont, par exemple, le mantra Om mani padme hum du bouddhisme mahāyāna. Om est le symbole du non affectable qui ne peut pas être détruit. Répéter le Om à voix basse permet d’avoir un sentiment de plénitude et de revenir vers notre essence. b. Om maṇi padme hūm Om maṇi padme hūm est l’un des plus connus et des plus célèbres mantra du bouddhisme mahayana. Il s’agit du mantra de la compassion. Le but de ce mantra est de réveiller la mémoire de l’être humain divin, d’activer le joyau du lotus qui est en chacun de nous afin qu’on puisse manifester notre divinité sur terre dans la joie d’une unité retrouvée. Ce mantra signifie le joyau du lotus ». AUM la syllabe Aum renvoit au Corps, à la Parole et l’Esprit. L’Esprit est pur quand la personne atteint l’illumination. MANI ou joyau reflète l’intention du pratiquant à devenir illuminé et plein de compassion. PADME ou lotus Symbolise la sagesse. HUM ou unité indivisible Cette syllabe peut être traduite par méthode indivisible ou chemin emprunté de la sagesse. c. Kalachakra Kalachakra signifie en langue sanskrit la roue du temps. Il s’agit d’un texte important dans certaines traditions du bouddhisme tibétain et est considéré – avec son commentaire vimalaprabha – comme le principal support d’enseignement kalachkara du bouddhisme tibétain. Ce cycle d’enseignements serait attribué au Bouddha et il le confia à l’un de ses disciples. Vers le Xème siècle, un sage indien le reçut et c’est à lui que l’on doit sa diffusion, qui n’a concerné pratiquement que l’univers du bouddhisme tibétain. En tant qu’objets rituels, le kalachakra est présente le plus souvent sous forme d’impression photographique, de tapis ou de posters en différentes formes et tailles. 4. Autres statues de divinités a. Tara Tara est un nom sanskrit qui signifie étoile, libératrice ou celle qui fait passer à l’autre rive. Dans le bouddhisme et l’hindouisme, Tara est un personnage féminin considéré comme un bouddhisattva qui a des pouvoirs miraculeux. Les bouddhistes de différentes écoles du Vajrayana en particulier le bouddhisme tibétain considèrent que Tara permet de comprendre les enseignements intérieurs et extérieurs de la compassion et de protéger des dangers physiques. En outre, Le bouddhisme tibétain la considère comme la mère de tous les bouddhas et la libératrice et protectrice des dangers réels et spirituels. Nous distinguons 21 formes de Tara. Parmi les plus connues, on distingue la Tara verte et la Tara blanche. D’abord, la Tara verte est le symbole de la bienveillance. C’est une déité qui permet de surmonter les situations compliquées et d’offrir du réconfort. Le Mantra de la Tara verte est le Om Taré Touttaré Touré Soha. C’est le deuxième mantra le plus récité par les bouddhistes tibétains après le Om Mani Padmé Hum. Ensuite, la Tara blanche est le symbole de la pacification, de la longévité et la santé. b. Ganesh Ganesh est un symbole très rencontré dans l’hindouisme et le bouddhisme japonais. Quant à sa représentation, elle est sous la forme d’un corps d’enfant de couleur rouge, à 4 bras et ayant une tête d’éléphant, accompagné de son véhicule vâhana un rat ou une souris Mûshika. Dans l’hindouisme, Ganesh est le dieu le plus vénéré en Inde. Il est le symbole de l’union du divin et de l’humain. Il est le dieu de la sagesse, de l’intelligence, de la prudence, et qui permet de supprimer les obstacles. Dans le bouddhisme japonais, il a été introduit par l’école ésotérique shingon sous le nom de Kanguiten ou shoten sama le dieu de la joie. c. Shiva Shiva est l’un des principaux dieux de l’hindouisme. Il est l’un des dieux les plus compliqués à comprendre et représente surtout la fin et la mort. En conséquence, il est le dieu destructeur. Dans la religion hindouiste, la destruction ne marque pas la fin. Elle est dans l’ordre des choses. En effet, la destruction permet la création d’un nouveau monde. Shiva possède 3 yeux qui représentent respectivement le soleil, la lune et le feu. Ces 2 yeux sont à moitié ouverts et le troisième œil étant toujours fermé. Quand ses 2 yeux se ferment, l’univers prend fin et un nouveau cycle commence. Chez les hindouistes, Shiva et le seigneur bienveillant qui permet de se débarrasser de tout ce qui est mauvais en nous. Shiva permet donc de détruire tout ce qui est mauvais pour mieux reconstruire. Il est représente sous la forme d’un homme ayant de longs cheveux à partir desquels coule le Grange, le rendant ainsi sacré, assis, et possédant entre 2 et 18 bras. Les attributs qui lui sont liés sont nombreux. Le plus souvent, ces attributs comprennent un trident appelé Trishula, symbole des fonctions de la création, conservation et destruction, un croissant de lune sur la tête symbolisant la renaissance, une hache, un antilope, une peau de tigre pour symboliser sa domination sur la nature et un serpent autour du cou pour symboliser la puissance. Il a pour véhicule un taureau blanc appelé Nandi. Shiva est le père de Ganesh. Lamulette « Phra Pikané Pitda » représente le dieu éléphant Ganesh se couvrant les yeux. Il s'agit d'une amulette recommandée pour cacher (protéger) son porteur du danger. On peut citer 3 types principaux de cette amulette Quel Bouddha choisir pour la déco ou pour la méditation? Que ce soit pour la décoration chinoise ou zen de votre intérieur, à des fins spirituelles ou de relaxation comme pour la méditation ou dans le cadre de vos croyances religieuses, choisir une statue de bouddha peut-être parfois compliqué, étant donné les nombreux styles et formes de bouddha existant et l’abondance de l’offre sur le marché… Nous allons donc voir ensemble les quelques principes et concepts, bien connus en Asie mais beaucoup moins en Europe, qui vont vous permettre de “bien” choisir votre statue de Bouddha. Saviez-vous qu'il existe différents Bouddha? Eh oui ! Tout d’abord, il faut savoir qu’il existe différents bouddhas ou buddhas, car les 2 orthographes sont correctes!. En d’autres termes, toutes les statues de buddha ne représentent pas la même personne. Bouddha signifie “l'Éveillé” en Sanskrit, et qualifie une personne ayant atteint l’Éveil bodhi.Il existe cependant des buddha qui sont beaucoup plus populaires que d’autres et dont les représentations sont les plus répandues. Voici les 4 plus connus... Quels sont les Bouddhas les plus populaires ? Bouddha Rieur Le Bouddha rieur », parfois appelé Budai, Ajita, Milefo, Pusa ou Pu-Tai, en fait, n’est pas un Bouddha ! Ce personnage, qui est typique du monde chinois, est le résultat du mélange de plusieurs personnages différents…En Chine, le fait d’avoir un grand cœur » est souvent représenté, symboliquement, par le fait d’avoir un gros ventre »… C’est ainsi qu’on représente le Dieu de la prospérité » dans la religion taoïste un personnage dont la statue orne de nombreuses boutiques chinoises, en Asie ou en Occident !, un personnage bienveillant et aimable qui aide les autres à s’enrichir et à être heureux – notamment en ayant assez de biens pour pouvoir nourrir de nombreux enfants !Dans le bouddhisme, il existe un bodhisattva », c’est-à-dire un futur bouddha », qui sera le successeur du Buddha de notre époque – le fondateur du bouddhisme que nous connaissons, qu’on appelle Gautama. Quand ce futur bouddha sera devenu un bouddha dans quelques milliards d’années…, on l’appellera Maitreya, ce qui veut dire le Bienveillant », et la période où il vivra sera une époque de bonheur et de richesse, matérielle et spirituelle !Comme Maitreya semblait très proche du Dieu de la prospérité » qu’ils connaissaient déjà et qu’ils vénéraient, les bouddhistes chinois ont fini par donner les mêmes attributs à Maitreya – un gros ventre, un rire jovial, parfois aussi des enfants qui l’entourent en jouant – alors que, d’habitude, les Bouddhas sont plutôt représentés minces, en méditation, et avec un sourire un peu mystérieux !Il a aussi été confondu avec un moine bouddhiste appelé le Moine au sac de toile », Qici, qui aurait vécu en Chine il y a environ mille ans et qui est devenu très populaire. C’était un personnage original, qui passait sa vie sur les routes avec une besace sur l’épaule et faisait le bien partout où il passait, de manière très peu conventionnelle… Il a été considéré comme une incarnation terrestre » du futur Bouddha Maitreya C’est pourquoi on trouve aussi des représentations du futur Maitreya avec un sac sur l’épaule ! Bouddha Gautama Bouddha Gautama De son vrai nom, Siddhartha Gautama, aussi appelé Bouddha Shakyamuni ou Sakyamuni, il est le père fondateur du bouddhisme. Siddhartha était un prince héritier indien qui renonça au trône et à sa vie princière pour se consacrer à la recherche spirituelle afin de trouver une solution aux 4 principales souffrances des êtres la naissance, la maladie, la vieillesse, la représentation est très codifiée et toujours la même, quels que soient les époques ou les pays… On le reconnaît donc facilement ! Il existe 32 caractéristiques majeures et 80 caractéristiques mineures, dont les principales sont une protubérance au sommet du crâne parfois représentée comme un chignon, une touffe de poils entre les deux yeux, de longs bras qui descendent jusqu’aux genoux, des marques de roue dans la paume des mains et sur la plante des pieds… Il est toujours vêtu très simplement, comme un moine », d’une sorte de toge qui tombe en plis élégants ; il garde aussi de sa jeunesse de prince de longs lobes d’oreilles, déformés par les lourds bijoux auxquels il a renoncé… Il est généralement assis sur une sorte de trône en forme de fleur de il est représenté très maigre, comme un ascète - à l’époque où il n’était pas encore devenu un Bouddha, il croyait que la mortification pouvait être la solution… mais il y a finalement renoncé ! Bodhisattva Guanyin Guan-yin est la représentation chinoise d’un futur Bouddha » dont le nom indien est Avalokitesvara il est aussi appelé Guanshiyin, Kwun Yum à Hong Kong, Kwannon ou Kanzeon au Japon et Kuan Eim en Thaïlande. Il est considéré comme la personnification de la compassion car il a décidé de retarder son entrée dans le nirvâna » tant que tous les êtres ne seraient pas capables d’y entrer eux-mêmes... En Extrême-Orient Chine, Japon, Vietnam, il est très souvent représenté sous une forme féminine parce que, comme une mère attentive au bonheur de ses enfants, il veut aider tous les êtres à échapper à la souffrance ; souvent, aussi, on le représente avec plusieurs têtes et de très nombreux bras, pour symboliser cette préoccupation qui se manifeste dans toutes les directions et de toutes les façons possibles !Il peut être assis sur un dragon symbole d’énergie ou sur un lotus, comme les bouddhas, mais généralement avec un pied à terre, parce qu’il est prêt à se lever pour répondre aux sollicitations. Ou bien il est debout et tient alors souvent un vase à la main, pour verser un baume apaisant sur toutes les blessures des humains. Bouddha Amitabha Le Bouddha Amitabha qui signifie littéralement Lumière infinie » est aussi appelé Amitayus qui signifient Longévité infinie ». En Extrême-Orient, ces deux noms ont été réunis en un seul Amita-Fo Amida en japonais ; Fo est la prononciation de Bouddha » en chinois. Alors que le bouddha Gautama a désormais disparu en nirvâna » et qu’on ne peut plus entendre ses enseignements, Amida est présent actuellement, mais dans un autre univers, situé à l’ouest du nôtre ! Cet univers, dans lequel il n’existe ni passion ni souffrance, est considéré comme une Terre Pure »… On l’appelle la Bienheureuse » !Bien qu’Amida vive dans un autre univers, on peut pourtant s’adresser à lui afin, après la mort, de renaître dans sa Terre Pure » et ainsi pouvoir parvenir à l’Eveil en écoutant ses enseignements. Il est très populaire en Extrême-Orient car il a déclaré qu’il suffisait de prononcer son nom avec foi, ne serait-ce qu’une seule fois dans sa vie, même si on est un grand criminel… pour pouvoir renaître auprès de lui ; il représente ainsi la bienveillance et le fait de se sentir accepté et protégé, quoi qu’on fasse ! Il est l’espoir d’une vie meilleure après la mort et d’une grande consolation future. Penser à lui suffit pour apaiser les craintes… Il est souvent confondu avec le Bouddha Gautama, car il est représenté avec les mêmes caractéristiques spécifiques à tous les Bouddhas. Maintenant que nous avons fait connaissances des principaux Bouddhas, nous allons voir la signification de leur posture. Quelle posture choisir pour mon Bouddha? Et quelles sont leur signification? Vous l’avez donc maintenant compris… Il existe des statues de différents buddha, qui sont eux-mêmes représentées sous différentes formes allongé, assis ou debout. Voici les significations de ces postures Le bouddha allongé Cette position représente le bouddha en repos ou, beaucoup plus souvent, au moment de sa mort ou extinction », qu’on appelle nirvâna » en sanskrit. Cette posture évoque le repos, mais surtout le détachement, et invite à oublier les problèmes matériels du monde quotidien Le bouddha assis Selon le geste de ses mains, qu’on appelle mudrâ » en sanskrit, il représente certains épisodes de la vie du bouddha ou des attitudes symboliques la méditation les deux mains posées l’une sur l’autre dans le giron, l’Eveil quand il touche la terre avec la main droite, l’enseignement les mains devant la poitrine, avec le pouce et l’index de chaque main qui se touchent, le don la main droite sur le genou, ouverte face au spectateur, l’apaisement la main droite levée, la paume dirigée vers le spectateur, etc. Le bouddha debout Dans cette posture, on retrouve les différents gestes des mains avec les mêmes significations sauf la méditation et l'Eveil.... Son attitude est alors plus solennelle. Le bouddha en marche Plus rare, sauf en Thaïlande, cette position représente le souhait du Bouddha d’aller à la rencontre de tous les êtres ; il fait alors généralement le geste de l’apaisement. Il n’y a pas d’obligations concernant la posture du buddha pour votre statue. Le choix se fait donc en fonction de vos préférences ou du but recherché. Quelques exemples… Vous cherchez à égayer une pièce de votre maison ou d’augmenter votre chance et votre bonheur? La statue du bouddha rieur particulièrement populaire dans le Feng Shui, assis ou allongé sera donc la plus appropriée… Vous recherchez la relaxation et souhaitez utiliser cette statue pour vos prières ou séances de méditation? Une statue du bouddha Guanyin, Amitabha ou Gautama assis ou debout sera plus appropriée… Bref, les combinaisons sont infinies...Maintenant que nous connaissons les différents Buddhas ou du moins les plus populaires, ainsi que la signification de leur différentes postures, nous allons passer en revue les critères de sélection à considérer lors de l’achat de votre statue du critères de sélection pour l’achat de votre statue Afin de bien choisir sa statue de bouddha, il existe quelques règles et principes à observer, afin de s’assurer que la statue soit une statue authentique et de qualité. Détails, expression et finesse du visage de bouddha En Chine et en Asie, on dit qu’on juge le talent d’un artiste sculpteur par rapport à l’expression de calme et de sérénité se dégageant du visage du Buddha. Vous l’aurez donc compris, la première impression qui doit vous venir à l’esprit lorsque vous choisirez votre statue est une impression de plénitude et de sérénité. La statue doit vous inculquer un sentiment de calme et de paix, et non pas vous effrayer, comme cela arrive souvent avec des statues de mauvaises qualités produites sur des grandes chaînes de production…. Détails et qualité de la peinture Pareil que pour le visage, les détails peints sur le Bouddha doivent être minutieux et précis. Sculptures et gravures sur le corps du Bouddha Les détails sculptés sur la statue buddha doivent être fins et minutieux. Plus ils le sont, plus l’artiste est talentueux. Statue artisanale Vs. Statue industrielle Il existe de nombreuses astuces afin de s’assurer que la statue que vous achetez soit issue de l’artisanat, ne serait-ce qu’en l’observant et en la touchant. Vous trouverez toutes les infos nécessaires ici et apprendrez des méthodes afin de vérifier qu'une statue soit de fabrication artisanale. Désormais, vous savez comment choisir votre sculpture de Buddha! Mais comment l'intégrer à votre décoration? Et que faut-il faire ou ne pas faire avec sa statue? C’est ce que nous allons voir ensemble maintenant… Où et comment placer sa statue de bouddha? Pour la prière ou la méditation Vous pouvez positionner votre statue sur le haut d’un meuble style armoire, étagère, table, etc. ou bien même créer votre propre autel. Votre statue peut-être entourée d’objets en lien avec le bouddhisme ex mala, bougies, encens, mantras et sutras, etc., mais surtout pas d’objets qui n’ont aucun rapport! Dans le cadre d’une décoration chinoise, asiatique ou zen Vous pouvez placer votre bouddha dans votre salon et autres salles de vies, ou même à l’entrée de la maison… Évitez les pièces d’eau style salle de bain ou toilettes et les chambres, ou gardez bouddha dans une armoire fermée lorsque vous dormez. Il faut savoir que dans la culture bouddhique et chinoise, dormir avec une statue peu importe laquelle tournée vers votre lit est synonyme de mauvaise chance. Quels sont les choses à ne pas faire avec sa statue de bouddha? En Asie, il existe certaines croyances et principes à respecter concernant les statues de Bouddha. C’est en quelques sortes des manières d’honorer sa statue dans la vie de tous les jours Statue d’une tête de Bouddha Vs. Statue d’un Buddha en entier Une sculpture d’une tête de Bouddha est considérée comme un sacrilège dans certains cultes bouddhistes, mais aussi selon certaines croyances populaires en Chine et en Asie. La tête de Bouddha est acceptable à des fins de décoration, mais surtout pas dans le cadre de la prière. On évitera donc les statues d’une tête de Bouddha seule. Ne pas disposer Bouddha dans un lieu considéré comme “impur”, telle qu’une boîte de nuit ou un bar lieux ou on y consomme de l’alcool, une chambre, des toilettes ou une salle de bain lieu de nudité ou une cuisine lieu ou de la nourriture est manipulée. Pointer du doigt Bouddha ou un moine bouddhiste Personnellement, je trouve que pointer du doigt c’est malpoli dans tous les cas! Ne pas mettre Bouddha directement sur le sol Cela est considéré comme un blasphème! Buddha ne doit jamais être en contact à même le sol. Toujours mettre Bouddha au sommet de votre étagère ou sur la partie la plus haute Bouddha doit toujours dominer la pièce dans laquelle il se trouve. Ne rien suspendre au-dessus de Bouddha, et ne pas entourer buddha d’objets n’ayant aucun lien avec le bouddhisme. Garder bouddha propre Il est conseillé de nettoyer sa statue de buddha régulièrement. En effet, la laisser s'empoussiérer pourrait causer de la malchance dans votre vie. Voilà tout! Je pense que nous venons de passer en revue les aspects les plus importants afin de savoir comment choisir sa statue de Bouddha. Comme pour les colliers malas et bracelets bouddhistes et tibétains malas, il existe certes quelques principes à respecter, mais le choix d’une statue est avant tout un choix personnel. En d’autres termes, votre statue doit vous faire vibrer et vous faire ressentir un sentiment spécial… Si vous n’avez pas encore votre statue de bouddha, vous trouverez sans aucun doute votre bonheur parmi notre sélection de statues de bouddha issu de l’artisanat chinois et asiatique. Crédit J'en profite pour remercier l'Institut d'Etudes Bouddhiques, pour son aide concernant la relecture de cet article! Représentation des Bouddhas les plus populaires Les commentaires sont approuvés avant leur publication. Dansles Upanishads, un être humain est décrit comme une cité aux dix portes : les neuf portes (2 yeux, 2 narines, 2 oreilles, bouche, urètre, anus) conduisent au monde des sens, le troisième œil est la dixième porte qui conduit au monde intérieur [3].. Dans le bouddhisme c'est l'Urna qui symbolise cet œil [4].On le retrouve sur les statues des bouddhas et des bodhisattvas des II eLes statues de Bouddha à travers l’Asie sont représentant des enseignements et des voyages de Gautama Bouddha. Chaque statue présente des attributs physiques, des poses et des postures communs qui définissent son objectif et sa signification. Les gestes de la main du Bouddha, appelés mudras, indiquent l’enseignement, la méditation, l’illumination et la janvier 2020 Avoir une statue de Bouddha est-il irrespectueux ? En plus d’être totalement irrespectueux, ce n’est pas de chance de placer Bouddha dans une salle de bain. De plus, la statue ne doit jamais en faire face. … Rien ne devrait être suspendu au-dessus de Bouddha. Si vous gardez sa statue sur une étagère, assurez-vous qu’elle est sur le dessus et qu’elle n’est pas entourée de beaucoup d’encombrement sans rapport. Quelle statue de Bouddha porte bonheur ? Bouddha rieur, comme nous le savons tous, apporte chance, contentement et abondance dans la vie. Il représente la plénitude de tout ce que l’on souhaite – que ce soit la richesse, le bonheur ou la satisfaction. Habituellement représenté comme un gros, riant. Bouddha qui rit, comme nous le savons tous, apporte chance, contentement et abondance dans la vie. Est-il bon d’avoir une statue de Bouddha à la maison ? Les experts de Vastu ont suggéré de placer le Bouddha dans votre maison pour maintenir une ambiance positive et harmonieuse. Nous sommes tous témoins de statues de Bouddha polyvalentes placées avec élégance dans de belles maisons. Selon Vastu, placer le Bouddha à différents endroits de votre maison peut avoir un impact sur votre santé mentale et votre paix. Comment placer une statue de Bouddha dans le jardin ? Les statues de Bouddha doivent être élevées au-dessus du sol pour montrer le respect qui leur est dû. Souvent, les statues sont placé sur une dalle de marbre ou une table d’autel, mais même un monticule de pierres ou un tapis tissé est approprié. Les statues sont souvent utilisées en conjonction avec un étang de jardin paisible et des fleurs de lotus flottantes. Que symbolise le Bouddha ? Un bouddha est celui qui a atteint la Bodhi ; et par Bodhi on entend sagesse, un état idéal de perfection intellectuelle et éthique qui peut être atteint par l’homme par des moyens purement humains. Le terme Bouddha signifie littéralement un illuminé, un connaisseur. Les statues de Bouddha portent-elles chance ? Placer des statues de Bouddha autour de votre maison peut apporter paix, énergie positive, bonne santé et prospérité. Le Bouddha heureux – Bouddha Shakyamuni – est probablement la statue la plus populaire et apporte chance et abondance. Parfois, les statues de Bouddha peuvent être achetées par paires ou même par trois. Que signifient les gestes de la main bouddhistes ? mudrasLes mudras ou représentations de Bouddha que l’on trouve couramment sont les mains jointes sur les genoux, ce qui signifie la méditation, une paume tournée vers l’extérieur signifie l’acte d’enseigner ou de rassurer ou une paume ouverte pointée vers le bas signifie la mai 2020 Comment porter bonheur Feng Shui ? Gardez les fenêtres propres. … Débarrassez-vous des trucs supplémentaires. … Assurez-vous que votre porte d’entrée est bien éclairée. … La position de votre lit est extrêmement importante dans le Feng Shui. … Dites non aux portes qui grincent. … Gardez des plantes dans votre maison. … Procurez-vous une fontaine Feng Shui. Où placer un bouddha heureux dans la maison ? Le Bouddha rieur peut être placé dans la direction est, sud-est ou nord-est de la maisonou en face de l’entrée principale, face à l’intérieur de la maison. Quelle est ma couleur de bouddha ? Dans ce domaine, le Bouddha est jaune qui signifie retenue et nourriture. La couleur jaune était en fait auparavant associée à la couleur portée par les criminels mais a été choisie par la foi bouddhiste comme symbole d’humilité et de séparation d’une société matérialiste. Combien y a-t-il de bouddhas différents ? Les 29 bouddhas du Theravada nom pali nom sanskrit 26 Koṇāgamana Kanakamuni 27 Kassapa Kāśyapa 28 Gotama actuel Gautama actuel 29 Metteyya Maîtreya Dans quelle direction la statue de Bouddha qui rit doit-elle faire face ? Continuez à rire la statue de Bouddha dans Direction Est Selon Vastu Shastra, le Bouddha rieur doit être placé dans la direction est de votre maison. Le garder à l’est contribue à apporter de la joie et de l’harmonie à toute la maison. il empêche également les disputes et les conflits internes. Quels sont les différents types de statues de Bouddha ? 9 différents types de statues de Bouddha Signification de Protection Bouddha Abhaya Mudra »… Signification de l’enseignement de la statue de Bouddha “Dharmachakra Mudra” … Signification du bouddha de méditation Dhyana Mudra »… Signification de la terre touchant Bouddha Bhumisparsha Mudra »… Signification de l’offre de cadeaux Bouddha “Varada Mudra” … Signification du débat sur Bouddha “Vikarka Mudra” Que représente Bouddha spirituellement ? Être un bouddha signifie rompre avec le cycle des renaissances et atteindre nirvana – un état éternel de paix, de bonheur et d’illumination – par la méditation. Pourquoi y a-t-il différentes statues de Bouddha ? Les statues de Bouddha sont plus qu’une représentation physique de Bouddha, ils ont tous un sens. Chaque pose, posture, expression et geste de la main est important pour la vie de Bouddha. Il existe plus de 100 poses différentes qui illustrent la vie de Bouddha, également appelées asana ou attitude, et les gestes de la main sont appelés mudra. La chance de Bouddha est-elle? Une divinité du folklore chinois, il est appelé le Budai pour son visage joyeux. Il est souvent vu comme un moine errant et joyeux, avec un gros ventre saillant, vêtu d’une robe et portant un sac. … Selon la légende, si on frotte le gros ventre du Bouddha rieur, cela apporte richesse, chance et prospérité. Que représentent les mudras ? Les mudras sont un mode non verbal de communication et d’expression de soi, composé de gestes de la main et de postures des doigts. Ce sont des motifs de doigts basés sur des signes symboliques qui prennent la place, mais conservent l’efficacité du mot parlé, et sont utilisés pour évoquer dans l’esprit des idées symbolisant pouvoirs divins ou les divinités elles-mêmes. Que sont les mudras, quelle est leur signification ? Les mudras aident à relier le cerveau au corps, apaiser la douleur, stimuler les endorphines, changer l’humeur et augmenter notre vitalité. Les mudras font partie intégrante de nombreux rituels hindous et bouddhistes. Ils sont largement utilisés dans le yoga, la méditation et la danse. Comment saluer un bouddha ? Il existe différentes façons de saluer quelqu’un dans le bouddhisme. Probablement la manière la plus universelle est de dire Namo Buddhaya » Une révérence au Bouddha ». Les bouddhistes de la Terre Pure pourraient préférer dire Namo Mitabhaya » “Un salut à Amitabha”. Ou vous pouvez dire “bonjour” dans votre propre langue. Que dois-je garder dans mon portefeuille pour attirer de l’argent ? En gardant quelques grains de riz dans le portefeuille attirera une énergie positive. Vous pouvez changer les grains de riz régulièrement pour attirer de l’énergie fraîche. 5 Garder l’argent reçu en récompense de vos parents ou de vos aînés dans votre portefeuille peut attirer la chance. Vous pouvez également garder quelques cauris avec Gomati Chakra dans le sac à main. De quelle couleur est la bonne chance pour l’argent? Or est la couleur la plus puissante si vous envisagez d’attirer la richesse, la renommée et la richesse. En raison de toutes ces choses, c’est la couleur la plus puissante qui attire la richesse. De plus, vous pouvez interpréter la couleur de l’or sans effort. Comment puis-je apporter de la chance dans ma maison? 15 choses qui apporteront de la chance à votre maison de 15. Une porte rouge. Si votre porte d’entrée fait face au sud, bien sûr. … de 15. Draps doux. … de 15. Éléphants. … de 15. Fleurs fraîches. … de 15. Encens. … de 15. Fruits. … de 15. Coccinelles. … de 15. Dispositions circulaires. Comment prier Bouddha ? Que représente la tête de Bouddha ? La tête de Bouddha détient les secrets de l’illumination en elle représentant la sagesse et la connaissance du Bouddha. La tête de Bouddha ressemble à un jeune et charmant Bouddha qui rayonne de calme et de calme dans une immobilité méditative. … On peut entrer en méditation avec le Bouddha en regardant son visage. Le Feng Shui porte-t-il chance ? Le Feng shui est un ancien art asiatique d’amélioration de l’énergie de votre environnement. … En même temps, le feng shui était également utilisé pour inviter la prospérité et la vitalité. Un objet de protection peut aussi porter bonheur; ce sont les deux faces d’une même médaille. Quelle est la nourriture préférée de Bouddha ? Suite à son statut dominant dans la plupart des régions d’Asie de l’Est où le bouddhisme est le plus pratiqué, riz figure fortement comme un aliment de base dans le repas bouddhiste, en particulier sous la forme de bouillie de riz ou de congee comme repas habituel du matin. Des nouilles et d’autres céréales peuvent également être servies. Quelles sont les 3 principales croyances du bouddhisme ? Les enseignements de base de Bouddha qui sont au cœur du bouddhisme sont Les trois vérités universelles ; Les Quatre Nobles Vérités ; et • Le Noble Sentier Octuple. Quelle est la couleur du vendredi dans le bouddhisme ? Couleurs du jour en Thaïlande Jour Couleur du jour Dieu du jour mercredi jour Vert Bouddha Mercredi soir Gris Rahu Jeudi Orange ou marron Brihaspati Vendredi Bleu clair Choukra Bouddha a-t-il un gros ventre ? Sur son lit de mort, Budai a écrit un poème dans lequel il se révèle être l’avatar de Maîtreya, une divinité également connue sous le nom de “Bouddha du futur”. … On pense que son gros ventre et son sac représentent l’abondance, et il est inclus parmi les sept dieux chanceux du Japon en tant que signe avant-coureur de l’abondance et de la bonne santé. Les bouddhas étaient-ils avant Siddhartha ? Les prédécesseurs de Gautama Bouddha dans le cycle mondial actuel étaient Kakusandha, Koṇāgamana et Kassapa. Ces quatre bouddhas ont déjà accompli leur grande tâche. Selon les écritures bouddhistes, Metteyya sera un successeur de Gautama qui apparaîtra sur Terre, atteindra l’illumination et enseignera le Dhamma. Qui est le dernier bouddha ? MaîtreyaSelon la tradition bouddhiste, Maitreya est un bodhisattva qui apparaîtra sur Terre dans le futur, atteindra l’illumination complète et enseignera le dharma pur. Selon les écritures, Maitreya sera le successeur de l’actuel bouddha, le bouddha Gautama également connu sous le nom de bouddha Śākyamuni. Le Bouddha qui rit est-il Dieu ? Le Bouddha rieur est également considéré comme l’un des sept dieux shinto japonais de la chance. … Les temples chinois ont des figures du Bouddha rieur situées à l’entrée des temples. Il est souvent vénéré comme un Dieu de chance et de prospérité. Pouvons-nous continuer à rire Bouddha dans la chambre? Bouton Retour en haut Navigation de l’articleLesattributs: – Les escargots martyrs : 108 escargots voyant que Bouddha allait avoir une insolation durant sa méditation, se sacrifièrent et couvrirent sa tête. Ainsi, parfois les boucles de ses cheveux ressemblent à des escargots afin de Problèmes dentaires et si nos dents parlaient de nous ?Une étude peu ordinaire a commencé lorsqu’on s’est aperçu que des patients atteints de carie, par exemple la canine supérieure droite présentait une carie symétrique à la canine supérieure trouverez en fin d’article une grille de décodage des dents et leur signification afin de savoir pourquoi vous avez mal. Peut-être avez-vous remarqué chez vous aussi ce genre de symétrie ? Aucune explication rationnelle ne permettait de supposer qu’une bactérie puisse sauter d’une dent à l’autre et de façon récurrente !Nous verrons plus loin en détail comment la dentisterie holistique répond à cette détour par les neurosciences pour mieux comprendre les problèmes événement extérieur comme le froid, la chaleur ou l’altitude entraîne une réaction immédiate des cellules sans l’intervention du cerveau conscient. Il faut savoir que le fonctionnement d’un organe vise toujours à la survie et à l’équilibre de la santé des individus. Pour ce faire,il peut utiliser des programmes qui lui permettent de modifier sa physiologie de base comme on actionne les vitesses d’un vélo pour s’adapter à la pente .L’ instinct de survie est géré par notre système neurovégétatif, comme c’est le cas pour les animaux, et ne nécessite aucune intervention de notre part. En d’autres termes, nous n’avons pas besoin de penser pour particularité d’humainC’est notre cortex cérébral qui filtre les informations reçues de l’extérieur afin de trouver la réaction appropriée, toujours dans une dynamique de survie de l’espèce nous nourrir, nous reproduire!Vient s’ajouter la parole qui permet à l’humain non seulement de se relier à son environnement mais aussi aux autres cortex cérébral est aussi destiné à notre fonction apprentissage d’un savoir faire et d’un métier ainsi qu’à une éducation comportementale ces apprentissages sont intimement reliés à des stress que l’on peut qualifier de positifs car il nous poussent à l’ premier stress que l’on rencontre est de pouvoir se second, c’est assurer un territoire pour nous nourrir et nous troisième est nous assurer, le second, nous apprenons la compétition, pour le troisième, nous découvrons la nos problèmes dentaires viennent de la relation…Une fois nos besoins de base satisfaits, nous entrons dans la sphère des liens humains avec son lot d’émotions générées par la relation avec les demi dieux de notre enfance notre père et notre mère qui nous ont aidés ou pas à construire qui nous blessures de l’enfance peuvent être ravivées dans les relations affectives de notre âge pensée négative peut alors générer un état émotionnel qui va être interprété comme un stress venant de l’extérieur. Notre cerveau, au niveau du thalamus et de l’hypothalamus, ne fait aucune différence entre un élément stressant virtuel de ma création mon émotion et un stress extérieur. Dans les deux cas, il va réagir et va actionner les programmes qui modifient notre physiologie de ce que nous pensons d’un événement mobilise une réaction de notre physiologie au même titre que l’évènement lui-même. C’est la raison pour laquelle, au sortir d’une rupture, nous pouvons retrouver la joie de vivresombrer dans la dépressionDéclarer une maladieNous retrouvons ici le décodage biologique qui stipule que Le stress émotionnel peut être à l’origine de nombreux troubles biologiques. Mais mes dents et mes problèmes dentaires dans tout ça ?Aujourd’hui je me nourris avec l’argent du fruit de mon travail, me défends et rentre en relation grâce à mon cortex et à ma parole. Cependant, en cas de stress, nous avons vu que j’ai un animal archaïque basé au cœur de ma biologie qui prend le pas sur mon cortex. Ma dentition en est un dents me ramènent à ma nature animale qui vit en meute en famille, en clans, en pays. A ceci près, que les liens de la meute » sont teintés de mémoires émotionnelles existe deux types de mémoires, une qui concerne les acquis dans cette vie, l’autre innée issue de la forme de mes racines peut être décodée afin que je puisse retrouver l’histoire de mes aïeux, particulièrement celles qui touchent à la dents portent en elles mes mémoires inconscientes de cette vie, celles qui sont survenues avant que je ne puisse les mettre en mots grâce à mon quoi sert le décodage pour mes problèmes dentaires ?En interrogeant ses patients à propos des évènements de leur vie, Estelle Vereeck, docteur en chirurgie-dentaire, a mis en corrélation des pathologies dentaires avec la réactivation de certaines blessures. Le but est de considérer la dent à soigner non pas comme une entité séparée mais de la replacer au sein d’un humain dans sa globalité en traitant aussi les émotions qui peuvent être la cause des pathologies sommes donc dans une dynamique thérapeutique, qui, loin de se substituer aux soins, l’enrichit d’une compréhension plus maux physiques sont l’expression d’une souffrance psychique ou émotionnelle dont je n’ai pas encore conscience ou que je ne suis pas en capacité de décodage dentaire facilite la guérison car il ramène ma responsabilité dans la pathologie en n’est pas question de remuer stérilement le passé mais plutôt de m’intéresser à ce que mes dents ont retenu de mon histoire non est ainsi possible de jouer avec les mots Mal de dents = mal dedansmal à la dent = mal à l’AdamFaire un travail sur soi grâce à l’analyse psychodentaireCette recherche est la spécificité d’Estelle Vereeck. Elle a développé l’analyse pouvez la retrouver sur son site Contrairement aux cellules de notre corps qui se régénèrent, nos dents ne se renouvellent pas. Nous avons un nouveau foie toutes les six semaines mais nos dents restent telles quelles. Elles procèdent par leur structure cristalline, elles enregistrent notre vécu et nos stress même si celui-ci date de notre vie intra-utérine à un âge où elles ne sont pas encore après couche les stress sont cristallisés à l’intérieur de la dent. C’est là que nos problèmes dentaires mécanismes de défense tendent à camoufler les blessures pour nous soulager mais nos problèmes dentaires peuvent révéler des attachements encore puissants à une fusion parentale jamais atteinte, à un deuil non fait ou à un besoin de aux dents, est possible d’avoir accès à nos trois premières années sans souvenirs conscients. Nous pouvons décoder aussi nos croyances, nos blessures et nos manques car c’est là que s’est construit notre rapport au monde .Chaque dent est une facette de notre personnalité, un aspect de nous-mêmes . La dent qui s’abime parle d’une souffrance dans ce domaine précis de ma que signifient mes problèmes dentaires ?Voici ce qu’en dit Estelle Vereeck Un implant résout un problème en surface mais pas dans la profondeur. Sans ligament qui relie la racine à l’os, l’implant est perçu comme une forme d’agression sans que le corps puisse faire un lien d’appartenance avec. Même si l’implant tient en silence sans rejet violent, le problème psychologique associé n’est peut être pas si la dent a été extraite, l’énergie est resté ancrée dans la zone de la dent. Prenons l’exemple de la 1ere molaire en haut gauche, la dent du père. Si je cherche à la remplacer par un implant sans faire le deuil de mon père ou de ma relation avec lui symbolisée par une perte de la dent, je cours le risque de voir cette émotion toucher un autre organe. Je peux aussi rejeter l’implant sans comprendre est judicieux que je m’intéresse au sens symbolique de la dent à déchaussement exprime un sentiment de peur et d’impuissance face aux évènements sur lesquels je n’avais aucun contrôle. Il est souvent question d’une violence subie que je retourne contre moi-même dans l’impossibilité d’exprimer ma abcès sont reliés à mes émotions, mes colères, mes dénis. Avant de faire taire la douleur, il est important de chercher le nœud émotionnel qui en est la cause. Pour cela, il suffit de connaître la signification de la dent dentaires pas si ordinaires la carie C’est la façon qu’a mon corps de me venir en aide détruire les cristaux des dents pour détruite la mémoire dont ils sont j’enferme ma dent dans un métal, je tente par cela d’empêcher les émotions à traiter de refaire convient d’abord d’ôter les amalgames métal pour débloquer les mémoires afin de les des dents a un rapport direct avec la façon dont ma personnalité a été confrontée à la souffrancemanque, négligence, abandon, rejet de la petite mes dents sont trop en avant et nécessitent un appareil, il est question d’un besoin de au contraire, mes dents sont rentrées à l’intérieur, elles cachent un problème de dévalorisation. Forcer les dents à se remettre en ordre en donnant un ordre contraire à ce qui a été vécu génère un conflit, si le problème émotionnel n’est pas cas de douleur, il est possible d’agir en comprenant la signification de ce qui est ravivé. Avant de la faire taire, il est important de trouver le nœud émotionnel qui en est la l’ exemple d’une douleur dentaire au niveau de première molaire en haut à droite. Si elle n’est pas soignable », le dentiste peut me proposer de l’ j’avais écouté le message de ma dent, j’aurais pu décoder que c’était la dent de la mère. J’aurais su alors qu’une mémoire d’enfant venait d’être réactivée et j’aurais sans doute pu sauver ma dent. Pour vous faciliter la tâche, si vous êtes prêtes à vous précipiter sur le miroir mâchoire inférieure droite, zone du papamâchoire inférieure gauche, zone de la mamanmâchoire supérieure droite, zone de la mèremâchoire supérieure gauche, zone du pèreA votre avis, quel est le problème de cette personne ? réponse au bas de l’article Alors, prêts à dialoguer avec vos dents?Vous pourrez le faire avec les dentistes qui se penchent aujourd’hui sur la psychologie des avons vu que nos dents sont en étroite relation avec nos états d’être et que chaque dent abîmée ou enlevée porte la trace de nos blessures de la petite serez sans doute surprises car les indications gardées dans le cristal des dents sont souvent différentes de nos les dents ne trichent pas, elles sont un état des lieux de notre état psychique. La prochaine fois que vous amenez vos enfants ou vous-mêmes chez le dentiste, pensez à vérifier si les dents n’auraient pas un petit message à vous faire problème au père dans les deux mâchoires..Recherches qui ont permis de trouver cette pagemal aux dents,decodage des dents,symbolique dentaire,symbolique de la dent 24,décodage biologique dentaire,signification mal de dent,signification douleur dent,quelle est la signification de la dent numéro 35,décodage dentaire,lien entre dent et organes,signification des maux,signification douleur dent,molaire inferieure gauche,mal de dent signification,symbolisme des dents,signification dents,relation dents et hypothalamus,mal au dent,dis moi où tu as mal je te dirai qui tu es,signification des dents,signification mal de dents,mal aux dents,dis moi ou tu as mal,symbolique dents,symbolique des dents,dent 16 signification,N’hésitez pas à réagir avec un commentaire!
Volume90%. Powered by Leesten. dcaravaca 4 janvier 2018 mis à jour le 24 février 2020. Ces images dont on se sert tous les jours ont pour certaines unEn dehors de la forme du Bouddha historique, vénéré en tant que tel, c est-à-dire comme un Maître, un montreur de voie », le bouddhisme populaire a consacré deux formes de Bouddha, ou plutôt de substituts de Celui-ci, qui connurent une grande faveur du fait de leur spécialisation même Bhaishajyaguru et Amitâbha. Ces deux Bouddha, bien qu’essentiellement différents, représentent en fait deux pôles opposés qui se trouvent en dehors de la Doctrine strictement philosophique du Bouddha Lui-même. Le premier représente en effet le guérisseur », et le second le consolateur » des êtres. Sommaire 1 Bhaishajyaguru jap. Yakushi Nyorai; chin. Yaoshi Fo;tib. Smanbla Mania ; mongol Otochi Les sept corps ou formes de Bhaishajyaguru Les représentations de Bhaishajyaguru Les acolytes de Bhaishajyaguru Les douze guerriers de Bhaishajyaguru 2 Ambitâbha , le Bouddha de l’au-delà Les représentations d’Amitâbha Les formes ésotériques d’Amitâbha Les neuf sortes d’accueil Raigô d’Amitâbha en son paradis Les groupes d’Amitâbha et de ses acolytes Les acolytes et personnages associés à Amitâbha Avalokiteshvara Mahâsthâmaprapta chin. Daishize ; jap. Dai Seishi 3 Vidéo Les Bouddha de vénération Bhaishajyaguru jap. Yakushi Nyorai; chin. Yaoshi Fo;tib. Smanbla Mania ; mongol Otochi Rien ne saurait mieux décrire cet aspect de la Divinité bouddhique que les qualificatifs attribués à ce substitut du Boudha, considéré cette fois comme une véritable divinité que l’on invoque pour obtenir quelque chose le Maître aux remèdes», le Médecin des âmes et du corps », le Sage et Savant Docteur des maux de ce monde », appelé Bhishaka ou Bhaishajyaguru dans les textes indiens. Selon une version tibétaine de ces derniers, Bhaishajyaguru aurait enseigné la médecine à un groupe de Rishi sages de l’Antiquité indienne. Bien que ce Grand Bouddha se trouve décrit dans de nombreux textes sanskrits, ses représentations n’apparaissent pas avant que les doctrines du Mahâyâna ne lui donnent, selon la logique bouddhique laquelle s’apparente à la logique médicale, une spécialisation qui en fera le Bouddha guérisseur par excellence. En Inde même comme en Asie du Sud-Est, ses représentations sont relativement rares, alors qu’au Tibet et en Chine, où les bouddhistes étaient fortement influencés par les pratiques paramédicales des taoïstes, son image se retrouve plus fréquemment, surtout pendant l’époque des Wei. Il est alors montré dans les mêmes attitudes et de la même manière que le Bouddha Shâkyamuni dont il ne se distingue que par la figuration, au-dessus de lui, de ses sept corps ». Au Tibet, où ses images sont assez courantes, il est de couleur bleue. Il peut alors avoir cinq formes qui dérivent peut-être d’adaptations de textes ésotériques des doctrines du Vajrayâna. Dans la plupart des peintures le représentant, il est assis en Vajrâsana sur un socle de lotus. Les paumes de ses mains sont teintes en rouge. Sa main droite est en Varada-mudrâ sur le genou parfois tenant un fruit de myrobolan, la gauche étant posée dans le giron et portant une coupe ou un vase plein de médecines ou de fruits de myrobolan. En général sa protubérance crânienne est en forme de petit pain de sucre contrairement à celle qui caractérise le Bouddha Gautama, qui est large et aplatie.Au Japon, où son culte fut très en faveur jusqu’au X siècle, on le nomme Yakushi Nyorai Yakushi Rurikô Nyorai, le Grand Bouddha maître des remèdes à l’éclat de béryl », ou encore Dai-i-ô, grand roi des médecins ». On le confond également souvent dans ses fonctions, surtout au sein du peuple, avec l’Arhat Pindola Bharadvâja Sonja. Les Japonais lui accordèrent tant d’importance qu’il fut même, en certaines circonstances, principalement dans les sectes ésotériques, placé au centre du panthéon bouddhique, à la place de Dainichi Nyorai skt. Mahâvairochana ou d’Ashuku Nyorai skt. Ak- shobhya , dans le mandala du Vajradhâtu de la secte Shingon, par exemple . A l’époque de Kamakura 1185-1333, au cours de laquelle la ferveur pour le Bouddha Amida était considérable, certains même n’hésitèrent pas à l’identifier à ce dernier, ce qui était tout à fait inorthodoxe. Trois sectes japonaises lui rendirent un culte séparé et le considérèrent comme l’Entité suprême, celles du Hosshô-shû, du Tendai-shû et du Shingon-shû, alors que les autres sectes ne le regardèrent que comme un simple aspect de la Divinité secte Zen entre autres. Les sectateurs de la Terre pure d’Amida Jôdo-shû et de Nichiren ne lui accordent plus qu’une considération très limitée . Cependant la popularité de ce Bouddha guérisseur dépasse largement les cadres dogmatiques des sectes, et il est encore vénéré, à titre individuel, par beaucoup de Japonais. Un des traits caractéristiques de ce Bouddha est le fait qu’il aurait prononcé, étant encore un Bodhisattva, douze grands vœux, dont certains concernaient la guérison physique des malades. Un autre de ses vœux était d’éclairer le monde par la lumière émanant de son corps, et c’est la raison pour laquelle il est parfois identifié au Japon au Grand Bouddha de la lumière solaire, Dainichi Nyorai comme chaque Jina, il a une terre de prédication. Celle-ci, que la tradition situe à l’est, c’est-à-dire du côté du soleil levant, le prédestinait à devenir un Bouddha essentiellement japonais, les îles du Japon, les plus orientales de l’Asie, étant placées sous le signe du soleil né de la mer ». Et c’est peut-être la situation à l’est de sa terre de prédication océan Pacifique qui incita les hommes à penser que sa résidence divine, son paradis en quelque sorte lequel participe de son second vœu, était une terre de pur béryl», d’où le nom qu’il prend également de Bhaishajyaguru Vaiduryaprabhâsha jap. Yakushi Rurikô, à l’éclat de béryl ». Ces particularités furent probablement déterminantes du fait que Bhaishajyaguru fut l’une des premières divinités bouddhiques à être vénérées au Japon, et devint l’une des plus importantes. Le célèbre temple du Hôryû-ji, à Nara, aurait en effet été édifié par le régent Shôtoku pour y abriter une grande statue en bronze de Yakushi Nyorai, dans l’espoir d’obtenir de ce Bouddha-médecin la guérison de l’empereur Yômei vers 587. En 680 également, le temple du Yakushi-ji fut construit à Nara, alors la capitale du Yamato, sur l’ordre de l’empereur Tenmu afin d’obtenir la guérison de l’impératrice malade. Connu au début par les seuls grands personnages de la cour, puis, au fur et à mesure que les doctrines bouddhiques se répandaient dans le pays, par des couches de plus en plus larges de la population, la réputation de Yakushi Nyorai ne fit que grandir et, à partir du Vlir siècle surtout, son culte prit une grande ampleur. Des lectures du Yakushi-kyô texte canonique d’invocation à ce Bouddha étaient faites dans les temples où l’on procédait également à des cérémonies de repentance appelées Yakushi-keka à l’occasion desquelles on abandonnait temporairement toute activité de chasse ou de guerre et on relâchait des animaux prisonniers. Ces cérémonies, qui comprenaient un rite de circumambulation autour de la statue de Yakushi rite appelé Gyôdo-keka, étaient faites soit dans le but d’obtenir une guérison, soit dans celui de conjurer des malheurs nationaux calamités diverses, épidémies, sécheresse, etc. ou personnels. Dans ce même but, les sectateurs du Tendai-shû offraient à Yakushi Nyorai tout comme à Dainichi Nyorai, d’ailleurs des lampes et des lumières, par analogie avec un rite magique destiné à augmenter la puissance lumineuse du soleil, alors identifié au corps lumineux » de Yakushi ou de Dainichi Nyorai, à la fin de l’année, ou pour chasser, en d’autres occasions, les puissances maléfiques des ténèbres. Les sept corps ou formes de Bhaishajyaguru Certains textes sanskrits, comme le Saptatathâgata-purva-pranidhânavi- chesba-vistara, ou chinois décrivent sept corps » ou émanations que Bhaishajyaguru peut assumer lors de ses fonctions de guérisseur, parmi lesquels celui de Bhaishajyaguru lui-même. L’un de ces corps d’émanation jap. Busshin est parfois considéré au Japon comme une divinité indépendante ce Zen Myôshô Kichijô-ô Nyorai est alors confondu avec Yakushi Nyorai. Ces émanations sont généralement représentées au-dessus de l’image de Bhaishajyaguru elles ont une carnation rouge ou jaune d’or et font des gestes différents, bien que ces divinités soient toutes également assises en Vajrâsana sur les peintures tibétaines, ou bien placées sur son auréole corporelle, tenant à la main un chintâmani. Ces émanations sont parfois seulement symbolisées par leurs lettres-germes respectifs bîja ; jap. shûji tracés en caractères Siddham sanskrits. On attribue à ces sept émanations des paradis distincts, tous situés à l’est, et un certain nombre de vœux. Les représentations de Bhaishajyaguru Nous avons vu qu’au Tibet, et dans la peinture lamaïque en général, les images de Bhaishajyaguru suivaient presque toutes le même schéma d’ensemble. En Chine et au Japon, ses images sont plus diversifiées, bien qu’obéissant sensiblement aux mêmes règles il est généralement représenté assis, la main droite en absence de crainte Abhaya ou en don Varada, la main gauche étendue le long de la hanche position debout ou bien reposant dans le giron, tenant ou non le pot à médecin. Ce pot à médecine est parfois appelé, à tort, bol à aumônes pâtra. En fait c’est le bol à médecine en béryl » jap. ruri yakko. La main qui tient la boîte à onguent est toujours simplement en Varada-mudrâ, la boîte ou le pot, ou le gobelet est simplement posée dessus, car les images d’un Tathâgata sont toujours immuablement représentées, en Chine comme au Japon, sans objet, en mudrâ simple. Un texte chinois, le Yaoshi Rulai Niansong Yigui jap. Yakushi Nyorai Nenzu Gikî, précise cependant De la main gauche faire porter à Bhaishajyaguru un pot à médecine ou une perle précieuse. La main droite sera dans la mudrâ de l’Union des trois mondes. » Cette dernière mudrâ correspond à celle de l’absence de crainte Abhaya ; c’est la forme iconographique la plus courante au Japon et en Chine. Il semblerait d’ailleurs que les plus anciennes représentations de Yakushi Nyorai que nous connaissions au Japon ne possèdent pas de bol à médecine mais peut-être celui-ci a-t-il simplement disparu. Par ailleurs Bhaishajyaguru suit les formes iconographiques des Grands Bouddha Tathâgata. Cependant, il convient de signaler une forme particulière de Yakushi Nyorai effigie au Hôkai-ji, à Yamashiro, Japon dont les mains sont en Dharmachakra-mudrâ, tenant le pot à médecine. D’autres formes iconographiques existent, fondées sur des textes différents par exemple représentant Bhaishajyaguru avec le pouce de la main droite touchant l’annulaire de la main gauche mais ces diverses formes sont principalement mentionnées dans des traités théoriques ou bien ne se trouvent figurées que sur des mandala. Enfin, détail non expliqué, au Japon, Yakushi Nyorai ne fait pas partie des deux grands mandala du Vajradhâtu et du Garbhadhâtu de la secte Shingon. Tajima Ryôjun donne les raisons qui pourraient éventuellement expliquer cette absence de représentation. Celles qui nous paraissent les plus évidentes associent Yakushi Nyorai à Aksho- bhya jap. Ashuku, le Bouddha de l’Est dans le Vajradhâtu Mandala, et à Mahâvairochana jap. Dainichi Nyorai dans le Garbhadhâtu Mandala. Les acolytes de Bhaishajyaguru Cette divinité se trouve souvent entourée, en sculpture comme en peinture, par deux Bodhisattva, Sûryaprabha ou Sûryavairochana; jap. Nik- kô Bosatsu, symbolisant la lumière du soleil, et Chandraprabha ou Chandravairochana; jap. Gakkô Bosatsu, symbolisant celle de la lune, l’un veillant sur les mortels pendant le jour, l’autre pendant la nuit. Ensemble ils forment un groupe appelé auguste triade de Bhaishajyaguru» jap. Yakushi Sanzon. Sûryaprabha et Chandraprabha sont montrés debout ou assis en Lalîtâsana. Sûryaprabha est, en peinture, représenté de couleur orangée, alors que Chandraprabha est de couleur blanche. Ils sont vêtus d’une robe monastique à longues manches, sans ceinture, ont des souliers aux pieds ce qui est exceptionnel dans le cas des Bodhisattva et les cheveux noués en un haut chignon entouré d’une couronne de soleils pour Sûryaprabha ou de lunes pour Chandraprabha. Cependant leur vêtement peut varier d’une peinture à l’autre, de même que leurs bijoux et diadème. Bien que les mudrâ qui leur sont attribuées ne soient pas absolument fixées, ils réalisent souvent le geste de l’absence de crainte et d’offrande Abhaya-Varada, symétriquement l’un par rapport à l’autre, ou bien ont les mains réunies en Anjali-mu- drâ. Ils portent aussi parfois un lotus dans la main droite et un disque solaire Sûryaprabha ou un lotus dans la main gauche et un croissant de lune Chandraprabha. On les montre aussi comme des adolescents, avec les cheveux retombant en longues mèches. Le lotus bleu utpâla qu’ils tiennent alors à la main est surmonté soit d’un disque solaire, soit d’un croissant de lune. En peinture, Sûryaprabha est parfois représenté sur un char tiré par trois chevaux, ou bien à cheval. Chandraprabha est parfois montré chevauchant une oie. Ces Bodhisattva sont cependant rarement représentés indépendamment de Bhaishajyaguru. Les douze guerriers de Bhaishajyaguru Bhaishajyaguru commande également à douze guerriers parfois considérés comme des Yaksha ou titans, appelés au Japon Jûni Shinshô ou Jûni Daishô dans le Butsuzô-zu-î. Ils sont censés protéger les fidèles en présidant aux heures de la journée comme aux mois et directions de l’espace. Ce sont douze parfois seulement neuf généraux dont les armées combattent les maladies. Ces douze guerriers seraient également représentatifs des douze vœux de Bhaishajyaguru. Ils commanderaient aux quatre-vingt mille pores de la peau, défendant ainsi, au nom de Bhaishajyaguru, la santé des fidèles. Bien que décrits dans les textes sanskrits , chinois et japonais; les attributs qu’on leur donne ainsi que leur couleur et parfois même leur nom peuvent varier. Les peintures d’Asie centrale de Khara-khoto notamment les représentent comme des Yaksha indiens, avec des expressions farouches, parés comme des Deva ou Asura. Ils sont alors considérés comme des gardiens de l’espace Dikpâla. Ils sont également assimilés, surtout en Chine et au Japon, aux gardiens des quatre points cardinaux les Lokapâla ou Chaturmahârâja, comme des guerriers en armure. Ils sont rarement représentés indépendamment de Yakushi Nyorai, sans qui ils ne sauraient avoir d’existence. Ce sont dans l’ordre donné par le Butsuzô-zu-i et le Bukkyô Daijten Khumbîra jap. Kubira, jaune, armé d’un vajra. Vajra jap. Bazara, Bajira, blanc, armé d’un glaive. Mikila Mihira; jap. Mekira, jaune, armé d’un vajra. Andira jap. Anteira, vert, armé d’un maillet ou d’un chasse- mouches. Anila Majila; jap. Anira, rouge, armé d’un trident ou d’une flèche. Shandila jap. Sandeira, gris, armé d’un glaive ou d’une conque. Indra jap. Indara, Indatsura, rouge, armé d’un bâton ou d’une hallebarde. Pajira jap. Haira, rouge, armé d’un maillet, d’un arc ou d’une flèche. Mahôraga jap. Makora, Makura, blanc, armé d’une hache. Sindura Kimnara ; jap. Shindara, jaune, armé d’une corde ou d’un chasse-mouches et d’un bâton de pèlerin khakhara. Chatura jap. Shôtora, bleu, armé d’un maillet ou d’un glaive. Vikarâla jap. Bikyara, rouge, armé d’un vajra à trois pointes. Ils sont généralement représentés debout, en armure, dans une attitude martiale ou menaçante, casqués ou les cheveux hérissés, avec une expression féroce. Au Japon, après la période de Kamakura 1185- I 333, ces douze guerriers furent parfois confondus ou associés aux douze animaux Jûni Shi du cycle des années. En dehors de ses deux acolytes et de ses douze guerriers, Bhai- shajyaguru est théoriquement entouré de huit grands Bodhisattva qui sont Manjushrî, Avalokiteshvara, Akshayamati, Mahâsthâmaprapta, Maitreya, Bhaishajyarâja et, au Japon, Hôdange Bosatsu. Ces huit Bodhisattva ont pour tâche de montrer aux fidèles le chemin du paradis d Amitâbha. Parmi ceux-ci se trouvent deux Bodhisattva de la médecine au Japon Yaku-ô et Yaku-jô qui seraient deux frères de la suite dAmitâbha dans sa descente » jap. Raigô ou accueil des fidèles dans le paradis dAmitâbha », et qui représenteraient la puissante purificatrice du soleil . En peinture, ils sont montrés tenant à la main une branche de saule. Cependant ces dernières attributions de Bodhisattva à l’effigie de Bhaishajyaguru nous paraissent très tardives et furent probablement des tentatives des sectes vénérant Amitâbha pour essayer d’englober dans leurs doctrines celles qui se rapportaient à Bhaishajyaguru et ainsi gagner à leur foi une partie au moins de ses fidèles. On ne peut guère accorder de valeur symbolique absolue à ces dernières attributions qui demeurent, du reste, tout à fait théoriques, et dont les fidèles se soucient peu. Le populaire vénère non seulement la divinité de Bhaishajyaguru, mais, par un phénomène qui se retrouve sous toutes les latitudes et à toutes les époques, ses statues elles-mêmes, qui deviennent ainsi, par transfert, des sortes de fétiches. Il vénère ainsi certaines statues de Bhaishajyaguru comme étant plus ou moins efficaces dans leurs pouvoirs de guérison. Les vertus qui sont généralement attribuées par les fidèles aux statues de Bhaishajyaguru sont multiples on les croit capables de veiller sur la santé des gens, de les protéger contre les épidémies et les diverses maladies, contre les dangers qui guettent leurs familles et les femmes en couches, de les préserver des périls encourus lors des voyages en mer, et même de guérir de la stérilité. Il existe, au Japon surtout, de nombreuses effigies de Yakushi Nyorai Bhaishajyaguru auxquelles le populaire attribue des pouvoirs merveilleux celle du Kaizô-ji à Kamakura aurait été découverte — la tête seulement — par un moine du nom de Genno alors qu’elle gémissait toutes les nuits dans la terre où elle se trouvait enfouie à la suite d’un cataclysme. Ces gémissements auraient miraculeusement cessé lorsque le moine eut réparé la statue. Les Japonais vénèrent également des statues de Yakushi Nyorai dans les stations thermales, notamment à Kumano Yunomine Onsen. Enfin, toujours au Japon, une divinité syncrétique appelée Gion Tenjin, protectrice du sanctuaire de Gion à Kyôto, est souvent identifiée comme étant une émanation de Yakushi Nyorai, laquelle ne serait autre que le héros mythique Susanoo no Mikoto, frère turbulent du Kami solaire Amaterasu Omikami des légendes du shinto. Cette divinité n’a pas de forme fixée mais se distingue parfois, sous le nom de Gozu Tennô, par un crâne de bœuf posé sur sa tête. Elle a l’apprence d’un Deva, avec deux ou plusieurs bras. Cependant cette identification syncrétique est souvent contestée. On voit que, pour Bhaishajyaguru comme pour les autres divinités du panthéon bouddhique, de nombreuses opinions partagent, non pas les fidèles, mais les théologiens. Il est toujours difficile, dans le Mahâyâna, d’affirmer un dogme quelconque et de le définir avec précision la divinité est, comme l’être humain, sujette à d’infinies variations. Elle aussi n’est qu’un cadre général qui ne peut se satisfaire de règles trop absolues qui risqueraient, dans leur rigidité, et selon l’éthique asiatique, de leur ôter toute vie ce qui est vraiment vivant, c’est ce qui peut changer, évoluer, surtout ce qui peut être conçu de mille manières différentes suivant les individus. Car en définitive, la Divinité n’est que ce que les hommes veulent bien qu’Elle soit Elle reste avant tout humaine, se transforme et vit parmi les hommes qu’Elle a pour mission de soulager, d’aider. Les fidèles ne sauraient La concevoir autrement sans s’éloigner d’Elle. Ambitâbha , le Bouddha de l’au-delà D’origine indienne comme la plupart des autres formes du Bouddha historique, Amitâbha n’est cependant pas formellement attesté en Inde, peut-être du fait de la perte des textes qui en parlaient. Le plus ancien témoignage que l’on ait d’un culte rendu à Amitâbha paraît en effet dater du voyage que fit en Inde le pèlerin chinois Huiren Canmin en 712-719- C’est au VIII siècle seulement que son culte aurait été introduit au Tibet par Padmasambhava . Mais des sûtra à la gloire d’Amitâbha étaient déjà traduits en chinois, dès les II ou III siècles de notre ère le culte d’Amitâbha avait donc à cette époque une certaine importance. On a parfois tenté de lui trouver une origine iranienne, ce qui paraît plausible en raison de la situation occidentale qu’il occupe dans l’espace bouddhique d’une part, et de son aspect solaire de l’autre. Il était évidemment tentant d’en faire une sorte de bouddhisation » de Mithra. Mais son origine réelle reste encore à déterminer. Aucun aspect du Bouddha n’a fait couler autant d’encre sous la plume des théologiens et exégètes ni suscité autant d’opinions diverses sur sa personnalité que le personnage d’Amitâbha. Mais c’est justement cela qui nous permet, non pas de le définir il y faudrait consacrer plusieurs ouvrages, mais de le cerner avec suffisamment de précision pour que nous puissions nous le représenter comme le conçoivent ses fidèles. Cet aspect du Bouddha, appelé Amida au Japon Mida par licence poétique, correspond aux formes sanskrites tardives d’Amitâbha d’Amitâyus et d’Amrita car il est pratiquement ignoré des doctrines du Petit Véhicule. On situe sa terre de prédication son paradis à l’ouest. Il symbolise donc, à l’opposé de Bhaishajyaguru, le soleil couchant. Et, toujours par opposition et complémentarité à la fois, la vie dans l’au-delà, ce que nous appelons chez nous la mort et la vie après celle-ci. Son paradis occidental est la Terre pure Sukhâvatîvyûha ; jap. Gokuraku Jôdo C’est là que les “ âmes ”, débarrassées de leur gangue d’impuretés, pures de tout désir, se rendent à l’appel d’Amitâbha. » Amitâbha est le Bouddha qui accueille, qui console dans l’au-delà. C’est également un Bouddha de pouvoir intellectuel » il est la cause excellente » de la sapience du discernement merveilleux » Pratyavekshanâjnana Toute compassion, il délivre les êtres de leurs souffrances et les accueille dans sa Terre pure. Cependant, selon Paul Mus, Amitâbha serait, de même que les autres Jina aspects du Bouddha, une personnification de l’un des épisodes de la vie du Bouddha historique voir au chapitre des Grands Jina ». Alors qu’il n’était encore qu’un Bodhisattva, Amitâbha aurait médité pendant le temps de cinq Kalpa ères bouddhiques et indiennes avant de prononcer son grand vœu en quarante-huit points par lequel il s’engage à sauver tous les êtres quels qu’ils soient et où qu’ils se trouvent. Cette fonction salvatrice, jointe à la simplicité de la doctrine des diverses sectes de la Terre pure, lui valut une popularité considérable, tant au Tibet qu’en Chine ou au Japon secte du Jôdo-shû qui fit d’Amida sa divinité principale, et secte du Jôdo-shinshû qui en fit sa divinité unique. Il est d’ailleurs difficile de déterminer qui, de la personnalité propre d’Amitâbha ou de la simplicité des doctrines ami- distes », contribua le plus à l’immense faveur que connut Amitâbha auprès des fidèles. Il est probable que l’aspect consolateur d’Amitâbha parla autant au cœur des hommes que la simplicité des doctrines fondées sur la foi plut aux masses illettrées comme aux guerriers et aux aristocrates, peu soucieux de pratiques rituelles compliquées… Il est d’autre part certain que l’essor des cultes et des doctrines amidistes au Japon à partir du IXe siècle transforma de fond en comble le bouddhisme japonais dans ses rapports avec le peuple, en diffusant des bribes de ses doctrines jusque dans les couches les plus humbles de la population. On peut donc affirmer que l’amidisme d’abord celui de la secte du Jôdo, puis celui du Jôdo-shinshû a profondément modifié les processus de pensée du peuple japonais, contrairement aux autres pays où son influence ne fut guère plus importante que celle des autres divinités du panthéon bouddhique. Avant le IX’ siècle, les Japonais voyaient les divinités bouddhiques peut-être à l’exception de Yakushi Nyorai comme des entités étrangères, aristocratiques, qu’il était bon, certes, de ne pas offenser et qu’il convenait de révérer, mais avec lesquelles ils n’entretenaient pas de rapports directs, séparés d’elles qu’ils étaient par une masse de textes religieux pour la plupart écrits en chinois, langue à laquelle leur instruction ne leur permettait pas d’avoir accès, à moins d’appartenir à la classe des grands aristocrates ou à celle des moines et par des religieux qui se souciaient peu de se mettre à leur portée et dont les discours leur paraissaient fort abscons… Mais à partir du moment où des hommes comme eux, et même des princes de sang comme nous le verrons plus loin avec Kûya Shônin et des moines démunis se mirent à parcourir les campagnes et à prêcher dans leur langue aux gens des campagnes, leur racontant des légendes qu’ils pouvaient comprendre et leur expliquant les textes sacrés à l’aide de paraboles et d’images, les Japonais, tant ceux des campagnes que ceux des villes et les guerriers, se sentirent invinciblement attirés par la personnalité toute compatissante d’Amida. À cela s’ajoutait une sorte de terreur sacrée de la fin du monde la même, à peu de chose près, que celle qui fit trembler le monde occidental aux approches de l’an mil, les moines annonçant la venue du Mappô pour le milieu du XI siècle, ère de dégénérescence de la Loi bouddhique » qui apparaissait aux âmes simples de ces époques troublées comme devoir être une sorte de fin du monde. En Chine, ce phénomène, bien qu’il fût connu des moines, n’affecta aucunement les populations, le bouddhisme étant déjà à cette époque et cela depuis l’an 845 une religion peu répandue dans les masses et qui n’intéressait que quelques communautés de fidèles. Chacun avait donc, au Japon, comme une hâte de croire en quelque chose de meilleur, se sentait un besoin immense d’espérance en un au-delà différent des sombres angoisses d’un inconnu qui leur semblait effroyable. Certains qu’ils avaient désormais la possibilité, quelles que fussent leurs errances, d’avoir accès, au prix d’un peu de foi, au paradis de la Terre pure d’Amida, ils en vinrent à considérer leur vie ici-bas d’une manière différente, la concevant désormais comme une simple période transitoire, et leurs conceptions, de concrètes qu’elles étaient, se spiritualisèrent progressivement. Le sentiment de l’impermanence de toute chose, idée chère au bouddhisme, imprégna profondément les esprits japonais et modifia de manière sensible le comportement des hommes ce nouvel esprit transparaît clairement dans toutes les œuvres de l’époque, dans les romans comme dans les contes épiques et même dans les correspondances particulières et les notes intimes. Au XIIe siècle, période troublée au cours de laquelle de tragiques évènements donnèrent de plus en plus de poids à cette idée de l’impermanence, même les guerriers les plus endurcis ne pouvaient s’empêcher de songer sans cesse à celle-ci d’une part elle les rendit plus actifs, peut-être parce que plus fatalistes, mais d’une autre elle contribua très fortement à leur faire mépriser la mort, considérée non plus comme une fin inévitable qu’il importait de retarder le plus possible, mais comme un simple passage » vers une vie meilleure, toute de paix et de sérénité. La société japonaise s’en trouva transformée. En Chine, Amitâbha fut tout d’abord assimilé à un Bouddha particulier, le Bouddha de la Précieuse Loi Fabao, puis fut finalement identifié comme étant Omituo Fo transcription d’Amitâbha Bouddha. Son culte parut devenir important vers le V siècle, avec l’apparition des doctrines de la Terre pure ou du paradis de l’Ouest chin. Xitian. On le connut là sous de très nombreux noms, tels que Maître originel » Upadhyâya ; chin. Benshi Heshang, Souverain Maître du paradis de l’Ouest » chin. Xitian Jiaozhu, Grande Compassion et Sympathie » chin. Daci Dabei, etc. On croit que le nom même d’Omituo Fo Amitâbha fut introduit en Chine par un moine d’Asie centrale, appelé Jilugacan ou Jiloujiachan, qui s’installa au monastère du Cheval Blanc chin. Baima Si à Luoyang afin d’y traduire les textes afférents à Amitâbha. Son culte se développa progressivement, mais n’atteignit jamais l’ampleur qu’il eut au Japon. Dans ce pays, les esprits populaires avaient déjà été quelque peu préparés à l’apparition des cultes du Bouddha Amida par les doctrines syncrétiques apparues au début du IX’ siècle qui associaient divinités bouddhiques et Kami du terroir. Amida fut tout d’abord, dans cet esprit et aussi de par sa nature solaire, identifié à une autre divinité solaire, le Kami le plus important du culte shintô, ancêtre de la dynastie impériale, Amaterasu Omikami, vénérée dans le sanctuaire national d’Ise. Dans ce même Ryôbu-shintô doctrine syncrétique fondée sur le Honji-suijaku, ou doctrine de la descente », ou avatâra, dans laquelle un rapport de réalité à manifestation était établi entre les divinités bouddhiques et les Kami du Shintô, Amida fut également identifié à Hiyoshi Shoshin, un Kami du mont Hiei près de Kyoto, à Shôjo Gongen Ietsu no Mikoto de Kumano, et à Hachiman ou Yawata, Kami de la guerre nommé gardien du temple du Tôdai-ji à Nara. À partir de la fin du IX’ siècle, de très nombreux temples amidistes furent élevés dans tout le Japon, soit par des fonctionnaires, soit par des particuliers ou des communautés villageoises, le nombre des fidèles d’Amida ne cessant de s’accroître. Ces temples furent dénommés Amida-dô salle d’Amida, ou encore Muryôju-in selon les cas ou selon l’appartenance à une secte amidiste ou ésotérique du fondateur. Ces temples tendaient à reproduire sur terre le paradis d’Amida ». En 1020, par exemple, le régent Fujiwara no Michinaga 966-1027 fit élever le temple du Hôjô-ji dans cette intention et, à son propos, le Eiga-monogatari raconte qu’il construisit tellement de salles qu’il semblait que l’on avait la Terre pure sous les yeux. » L’architecture des temples bouddhiques s’en trouva également transformée, car il était alors essentiel que la statue d’Amida se trouvât placée au centre de la salle d’adoration, les fidèles devant faire une circumambulation tout en récitant l’invocation rituelle du nom d’Amida ou Nembutsu. Certains temples devaient prendre des dimensions oblongues, afin d’abriter les neuf aspects Kubon d’Amida à l’intérieur de la Terre pure aspects correspondant aux neuf degrés de maturité des êtres reçus par lui dans son paradis. La décoration des temples, d’austère qu’elle était, changea également les édifices devinrent luxueux, s’ornèrent de fleurs, de jardins et de lumières innombrables. Fêtes et processions s’y déroulaient jour et nuit, parfois avec un faste inouï, dans l’espoir d’arriver à égaler l’enchantement de ce que le peuple pensait devoir être la Terre pure d’Amida. La fine fleur de l’aristocratie passait alors une grande partie de son temps en prières, chansons et danses dans ces temples. Les galants s’y donnaient même rendez-vous, les femmes de qualité venaient y passer la nuit auprès de la Divinité car il était de bon ton d’y venir faire retraite. Dans les villages, à côté des temples furent dressées des estrades couvertes où paysans et moines venaient danser joyeusement ensemble en chantant et en psalmodiant le Nembutsu le nom d’Amida. Le 14′ jour du 6′ mois était le plus gai, qui était le jour d’Amida, car ce jour brillant » jap. harebi était également chômé tout au moins jusqu’à l’époque de Kamukura. En Chine, on célébrait également avec faste le jour anniversaire de la naissance du Bouddha Omituo Fo, le 17 jour de la 11 lune. La dévotion à Amitâbha était joyeuse et de ce fait eut certainement une grande part dans la diffusion de son culte, les fidèles étant par nature plus enclins à la gaieté qu’aux pratiques austères… Ils avaient alors coutume d’offrir à Amitâbha Amida ou Omituo Fo de très nombreuses lampes, afin de redonner plus de force et de vie au soleil couchant, au cours de cérémonies appelées Mando-e myriade de lumières au Japon, Amitâbha étant également appelé le Bouddha aux douze lumières » jap. Jûnikô Butsu. Mais cette offrande était aussi un symbole par cet acte, le fidèle offrait lui-même sa propre existence à la divinité, il s’immolait lui-même symboliquement, et ce sacrifice était censé être agréable à la divinité. Nous retrouvons d’ailleurs cette identification de la vie de l’individu et de la lampe allumée, vacillante, dans de nombreux folklores et même dans Les Mille et Une Nuits. Les suicides par le feu dans les pays bouddhistes n’eurent probablement pas d’autre origine les fidèles s’offraient eux-mêmes, comme une lampe. Amida Nyorai, dont le culte est devenu l’un des plus populaires et est encore de nos jours extrêmement répandu au Japon il a pratiquement disparu des autres pays, est généralement invoqué, non pour obtenir des biens dans ce monde-ci, mais plutôt à des fins spirituelles, surtout afin d’obtenir de lui une bonne mort » et l’accueil dans son paradis de la Terre pure. Pour cela, l’invocation de son nom jap. Nem- butsu ; formule chinoise Nanwu Omituo ; jap. Namu Amida Butsu, propagée au Japon par le moine Kûya Shônin au X’ siècle, est réputée toute-puissante. Mais si les sectes japonaises du Jôdo-shû et du Jôdo- shinshû parfois celle du Tendai font souvent usage de cette invocation, elle est peu utilisée par les sectes Zen et totalement rejetée par les nichirénistes. De très nombreux ouvrages populaires furent écrits et diffusés au Japon sur la dévotion à Amida, et de non moins nombreuses légendes se greffèrent sur ses fonctions, rapportant principalement les miracles que fit ce Bouddha sauveur. On raconte notammentqu’une famille Miyagi d’Adachi, à Tôkyô demeurait sans descendance, malgré les prières adressées à Kumano Gongen, une divinité syncréti- que. Cependant, après de longues années une fille vint à naître dans cette famille. Comme elle était d’une grande beauté, on la surnomma Adachi Hime la princesse du quartier d’Adachi. A l’âge de dix-sept ans on la maria; mais martyrisée par sa belle-mère, elle se suicida avec cinq de ses servantes cette forme de suicide collectif ou Junshi n’était pas rare dans le Japon ancien, et il arrivait fréquemment que des serviteurs ou des amis suivent dans la mort leur maître ou un être cher, afin de continuer d’être avec eux dans le paradis d’Amida. Son père fit alors sculpter dans le tronc d’un seul arbre six statues d’Amida afin que ce Bouddha daigne accepter dans sa Terre pure les âmes de sa fille et de ses fidèles servantes, et plaça ces six effigies dans six temples de la région. La coutume s’établit alors de faire un pèlerinage annuel dans ces six temples afin de prier pour les défuntes et en même temps supplier Amida de permettre que les pèlerins aient, eux aussi, une bonne mort ». De ces six temples, seuls demeurent encore ceux du Keimei-ji à Numada-machi et du Muryô-ji à Nishigahara… Récemment, et dans le même esprit, une statue d’Amida fut réalisée avec des os calcinés des victimes du grand tremblement de terre qui détruisit Tôkyô en 1923. Ce souvenir macabre il mesure un mètre de haut et se trouve actuellement dans un temple élevé à la mémoire des victimes de cette catastrophe, le Jikô-in, à Tokyo n’est pas, pour les Japonais, de mauvais goût habitués à vivre avec l’idée de la mort et point du tout effrayés par celle-ci puisqu’elle doit leur permettre d’accéder à un monde meilleur celui d’Amida, ils n’ont jamais éprouvé cette terreur et cette horreur qui, chez la plupart des Occidentaux, est presque instinctive face à ce qui touche de près à la mort ; tout au plus considèrent-ils celle-ci comme une souillure du point1 de vue du shintô. En communion incessante avec la nature, ils se sont toujours habitués à regarder la vie comme une suite ininterrompue de naissances, de dégradations et de morts. L’homme, faisant partie intégrante de la nature, ne saurait échapper à cette Loi universelle. Dès lors, pourquoi perdre sa vie à déplorer une fin que l’on ne saurait éviter ? Seule la peur d’un au-delà inconnu aurait pu faire frémir d’appréhension mais Amida n’etait-il pas là, prêt à accueillir tous les êtres ? Il suffisait donc d’avoir foi en Lui, en Sa toute-compassion, pour être délivré de l’angoisse de la fin et vivre plus sereinement. Les représentations d’Amitâbha On ne trouve pratiquement pas, comme on pourrait s’y attendre, de représentations d’Amitâbha en Inde. En Asie du Sud-Est, on en rencontre sur les monuments appartenant au Mahâyâna, notamment sur le grand stûpa du Borobudur fin VIIIe siècle – début IXe siècle, à Java, où quatre-vingt-douze de ses effigies assises en position du lotus avec les mains en méditation, Dhyâna-mudrâ garnissent les niches des galeries de l’Ouest, ainsi que sur la coiffure des représentations du Boilhisattva Avalokiteshvara appelé Lokeshvara au Cambodge. Au Népal et au Tibet, Amitâbha est souvent représenté en sculpture et sur les mandala, en étroit embrassement Yab-yum avec sa Shakti ou énergie féminine complémentaire Pândarâ. Plus souvent on le montre sur les thangka ou les mandala sous sa forme d’Amitâyus voir note 170, en Bodhisattva couronnéassis en lotus, mains en méditation Dhyâna-mudrâ supportant un vase d’ambroisie amrita ; jap. kanro, la liqueur divine d’immortalité qui confère la sapience. Il est alors parfois assis à côté d’un arbre Ashoka. En Chine, Amitâbha est montré dans la même position, mais très souvent accompagné de ses deux acolytes, Guanyin Avalokiteshvara et Mahâsthâmaprapta assis à ses côtés. Lorsqu’il est représenté debout, il porte alors en Chine le nom de Jieyin Fo, le Bouddha qui guide au Paradis ». On lui attribue parfois de très longs bras, ce qui lui permet d’atteindre tous ses fidèles. En Corée et au Japon, les images d’Amitâbha apparurent très tôt, pratiquement en même temps que les doctrines du bouddhisme. Une des plus anciennes images de ce Bouddha au Japon semble être celle du zushi sorte d’autel portatif en forme d’armoire ayant appartenu à une dame de la famille Tachibana VIIP siècle où Amida est montré assis en Vajrâsana ou Ardhapadmâsana, cheville droite sur cuisse gauche, les mains faisant un geste d’accueil non défini la main droite levée, la main gauche en Varada, accompagné de ses deux acolytes debout sur des fleurs de lotus. Sur les autres images japonaises, il peut adopter des positions différentes, avoir les mains en méditation Dhyâna-mudrâ, posées l’une sur l’autre, pouces et index réunis de manière à former deux triangles accolés Amitâbha Dhyâna-mudrâ ; jap. Amida Jô-in, ou encore avoir les deux pieds apparents, être assis en Lalîtâsana ou, plus rarement, les mains faisant le geste de tourner la roue de la Loi Dharmachakra-mudrâ à hauteur de la poitrine, geste qui, nous l’avons vu, est généralement réservé à Shâkyamuni. En peinture, son image est souvent multiple, comme pour augmenter son efficacité. En sculpture, Amida est généralement représenté assis avec les mains en Dhyâna-mudrâ ou en Vitarka-mudrâ, seul ou accompagné de ses acolytes. On le montre aussi parfois debout mais plus particulièrement sur les peintures. Dans ce dernier cas, pour les sculptures appartenant à la secte du Jôdo, son auréole corporelle affecte la forme d’un bateau jap. funagata-kôhaî, afin de rappeler qu’Amida est le passeur des fidèles au-delà de l’océan des douleurs. Il semblerait que les formes les plus anciennes au Japon pour la plupart disparues eurent les mains en Dharmachakra-mudrâ, Amida ayant alors été l’objet d’une certaine confusion avec le personnage du Bouddha historique. Sous l’influence des doctrines japonaises de l’ésotérisme Mikkyô, Amida présenta ses mains en Dhyâna-mudrâ, surtout à partir de la période finale de Heian de vers 900 jusque vers la fin du XIIe siècle et pendant la période de Kamakura, c’est-à-dire jusqu’au début du XIV siècle. La forme d’Amida, qui, dans l’ésotérisme, appartient au mandala du Vaj- radhâtu, appelé Amitâyus jap. Muryôkô ; chin. Wuliang Guangming, Lumière infinie », se distingue en ce que celui-ci présente un pan de sa robe retombant sur son épaule droite, alors que dans son aspect d’Amitâyur jap. Muryôju; chin. Wuliang Shu, Longévité infinie » dans le mandala du Garbhadhâtu, ses deux épaules sont couvertes par sa robe. En tant que Bouddha principal de l’ésotérisme, Amida porte une couronne. Son corps et sa robe pan retombant sur l’épaule droite sont de couleur rouge il est alors nommé au Japon Guhari-shiki no Amida, ou encore Guhari no Amida Amida de couleur pourpre. Il est parfois aussi, toujours en sculpture, assis avec les pieds entièrement cachés par sa robe signe d’appartenance à l’ésotérisme, une large coiffure sa tête étant supposée avoir grossi pendant le temps des cinq Kalpa que dura sa méditation précédant la formulation de son vœu. Ses mains sont alors en Anjali-mudrâ. On nomme cet aspect particulier Gokôshiyui no Amida Méditation des cinq Kalpa ou encore Inni Hôzô Nyorai Grand Bouddha de méditation sur la Cause. En peinture, Amida est parfois représenté au Japon principalement apparaissant derrière la montagne » Yamagoshi no Amida, Shutsugen no Amida, comme s’il était le soleil couchant. Sur quelques peintures il est également représenté debout sur un chemin situé entre une rivière de feu et une rivière d’eau séparant son paradis du monde terrestre, invitant du geste les fidèles à le suivre. Les représentations sculptées ou peintes d’Amitâbha sont extrêmement diverses et nombreuses, étant donné la faveur dont jouissait ce Bouddha. Au Japon, les particuliers lui élevaient de nombreuses statues et faisaient peindre ses images. On raconte que Taira no Shigenori 1138-1179 avait fait réaliser quarante-huit statues d’Amida sous sa forme de Jûni-ko Butsu, une par point de son vœu. En général mais cela est loin d’être une règle absolue, les sectes ésotériques l’ont représenté assis sur une fleur de lotus, tandis que les sectes amidistes » l’ont plus volontiers montré debout, sans couronne, les mains en absence de crainte et don Abhaya-Varada-mudrâ. Cependant certaines sculptures et peintures, réalisées pour illustrer des croyances particulières, peuvent présenter des formes exceptionnelles. Enfin il est à noter que l’image d’Amitâbha, debout ou assise, se trouve presque toujours placée dans la coiffure ou sur la couronne d’Avalokiteshvara et de ses émanations, ceux-ci étant considérés comme des hypostases d’Amitâbha. Lors des persécutions antichrétiennes qui eurent lieu au Japon pendant la période d’Edo XVII et XVIII siècles, certains chrétiens, afin de ne point paraître suspects, firent réaliser des images d’Amida qu’ils placèrent sur une croix, à l’emplacement normalement occupé par l’effigie du Christ. Cette association était toute naturelle pour des hommes habitués au syncrétisme religieux, d’autant plus que la personnalité salvatrice d’Amida pouvait, à certains égards, s’apparenter à celle du Sauveur chrétien. La foi chrétienne pouvait ainsi fort bien, pour des catéchumènes japonais, s’allier à la foi en Amida. Cette association n’était pas aussi hérétique que l’on pourrait le supposer tout d’abord… Il est remarquable de constater que l’apparition dans le bouddhisme d’un Bouddha de l’au-delà » tel qu’Amitâbha correspondait à un désir profond des hommes d’être rassurés quant à leur devenir après la mort. Cette vie dans l’au-delà n’avait en effet jamais été envisagée par le Bouddha lui-même, qui ne se préoccupait que de sauver les hommes des douleurs de ce monde. La philosophie du Bouddha historique ne comportant pas de métaphysique, les hommes eurent tôt fait de remédier à cette lacune en créant, toujours dans l’esprit de compassion du bouddhisme, une divinité qui, demeurant dans cet au- delà inconnu, était susceptible de les accueillir et de les réconforter. Les formes ésotériques d’Amitâbha Nous avons vu qu’Amitâbha pouvait prendre au moins deux aspects, selon le. mandala considéré Amitâyus, Lumière infinie >> et Amitâyur, Longévité infinie ». Ces deux formes ne furent guère représentées que sur les mandala, sauf peut-être l’aspect d’Amitâyus, qui fut en grande faveur au Tibet où il est représenté comme un Bouddha paré, couronné, orné de joyaux comme un Bodhisattva, les deux pieds apparents sur les cuisses, et tenant dans ses mains en méditation le flacon d’ambroisie. Substitut d’Amitâbha dont il est le principal aspect, Amitâyus est naturellement accompagné des deux acolytes d’Amitâbha. Il est rarement accompagné de sa parèdre Pândarâ, mais peut être parfois représenté avec plusieurs faces jusqu’à quatre et plusieurs bras deux à huit. Sa monture vâhana est un paon, qui parfois apparaît sur les images peintes. Quant à Amitâyur, il n’est pratiquement jamais représenté, sauf sur quelques mandala. Sous sa forme d’Amitâyus chin. Changsheng Fo; tib. Tse-dpag- med; mongol Chaghlasi ügei Nasutu ou de Bouddha de la Vie éternelle, il est nettement différencié par les Tibétains de sa forme normale d’Amitâbha, alors que les Chinois et les Japonais confondent les deux formes sauf cependant dans les mandala. Les images le représentent comme un Bouddha paré, richement vêtu et orné, avec les cheveux tombant sur les épaules ou noués en chignon. Il tient dans ses mains en Dhyâna-mudrâ le vase à ambroisie qui contient la drogue de vie éternelle parfois symbolisée sur les images tibétaines par des chapelets de pilules ou une branche d’arbre Ashoka. Il n’est jamais représenté sous cette forme en embrassement Yab-yum car il ne possède pas de Shakti. En Chine, où il est appelé Omituo Fo, il fut assimilé par les taoïstes à une divinité de longue vie dont ils recherchaient depuis longtemps l’élixir. Il conquit donc d’emblée la faveur des foules, et l’importance grandissante de son culte provoqua maintes controverses entre les tenants du confucianisme et les bouddhistes. Il est représenté comme les Bouddha de l’Inde et du Sud-Est asiatique, ou bien debout, avec les bras très longs. Dans ce dernier cas, on le nomme Jieyin Fo le Bouddha qui guide au paradis. Les neuf sortes d’accueil Raigô d’Amitâbha en son paradis Au Japon, Amitâbha Amida est très souvent représenté en peinture en Raigô, c’est-à-dire en position d’accueil du fidèle dans sa Terre pure de l’Ouest, entouré de vingt ou vingt-cinq Bodhisattva, d’êtres célestes musiciens et autres. Amida est alors, suivant les cas, assis ou debout. La description de ce paradis d’Amitâbha, la Sukhâvatî, située à l’ouest, diffère selon les sûtra et les auteurs. Selon le Saddbarmapundarîka-sûtra, les femmes ne sont pas admises dans ce paradis mais peuvent, grâce à leurs mérites, y renaître sous la forme masculine. Dans d’autres Ecritures, le sexe des invités » au paradis d’Amitâbha n’est pas mentionné du tout. Et, selon le 35 vœu de ce Bouddha, toutes les femmes qui croient en lui doivent renaître dans son Paradis… Selon le texte japonais du Kan Muryôju-kyô, il existe trois classes d’accueil comportant chacune trois degrés correspondant aux qualités du fidèle reçu dans le Jôdo Terre pure par Amida assisté de Kannon Avalokiteshvara et Seishi Bosatsu Mahâsthâmaprapta; à chacune de ces classes et de ces degrés correspondrait une mudrâ jap. bon, in caractéristique du fidèle impétrant La première classe, la plus haute Jôbon , est celle dite de la contemplation des Bodhisattva. Elle est réservée aux fidèles qui ont en perfection les trois pensées de sincérité, de foi et du ferme désir de renaître dans la Terre pure. Ils sont accueillis sur un trône de diamant. La deuxième classe, moyenne Chûbon, est celle dite de la contemplation des auditeurs Sbrâvaka’, jap. Shômon. Elle est réservée à ceux des fidèles qui, ayant suivi d’autres voies de salut que la dévotion unique en Amida, n’en ont pas moins eu le désir de renaître dans le Jôdo. Ces fidèles y seront accueillis sur des fleurs de lotus plus ou moins épanouies selon leur pureté. La troisième classe, inférieure Gebon, est celle dite de la contemplation des laïcs. Elle est réservée à tous les autres hommes, même à ceux dont les fautes furent grandes, mais qui ont cependant été instruits de la Doctrine et ont prononcé, ne serait-ce qu’une seule fois, l’invocation au nom d’Amida Nembutsu au moment de leur mort. Les trois degrés de chaque classe correspondent à la maturité et au degré de perfection atteint par les fidèles appartenant à chaque classe. À chacun de ces degrés correspond une mudrâ particulière. Il existe ainsi neuf degrés de perfection entre lesquels sont répartis tous les fidèles ; chacun d’eux reçoit donc, dans le paradis d’Amida, un accueil correspondant à son état spirituel, état qui est signalé par la mudrâ que réalise Amida au moment où il le reçoit en sa Terre pure Jôbon Jôshô Jô-in, pouce sur index ; Jôbon Chûshô Seppô-in, pouce sur index ; Geshô Raigô-in, pouce sur index ; Chûbon Jôshô Jô-in, pouce sur majeur ; Chûbon Chûshô Seppô-in, pouce sur majeur ; Chûbon Geshô Raigô-in, pouce sur majeur ; Gebon Jôshô Jô-in, pouce sur annulaire ; Gebon Chûshô Seppô-in, pouce sur annulaire ; Gebon Geshô Raigô-in, pouce sur annulaire. Les positions les plus représentées sont les trois premières, les autres, peut-être à cause de destructions accidentelles, étant beaucoup plus rares. Il est également probable que les artistes eurent à cœur lorsqu’il ne s’agissait pas d’ensembles pour l’enseignement mais de peintures exemplaires de montrer comment les fidèles les plus méritants étaient accueillis dans la Terre pure, ce qui leur permettait de réaliser une image du paradis plus frappante et surtout plus représentative aux yeux du peuple et sûrement à leurs propres yeux; ce serait une des raisons et à notre sentiment non la moindre qui font que les images montrant le Raigô d’Amida dans la première classe sont beaucoup plus nombreuses. On a beaucoup épilogué sur la signification exacte de ces classes et de ces mudrâ d’accueil et l’on a parfois émis l’opinion qu’elles ne concernaient pas uniquement les fidèles d’Amida, mais également tous les hommes première classe, les fidèles d’Amida étant reçus au premier degré, les Prêta jap. Gakki ou êtres fantomatiques affamés errant dans l’attente d’une réincarnation, un peu comme nos âmes du purgatoire chrétien, dans la seconde classe, enfin les animaux dans la dernière… Ces positions de l’accueil d’Amitâbha sont décrites dans le Sukhâ- vâtîvyûha et sont évoquées dans certaines pièces du théâtre N. Certaines furent même représentées en sculpture, notamment dans l’Amida-dô du Jôruri-ji près de Kyôto, et en peinture sur les murs du Hôô-dô du Byôdô-in à Uji datant de 1053. Au Japon, la secte du Jôdo-Shinshû représente généralement Amida debout, avec les mains en Hôben-Hôshin des moyens du Dhar- makâya, la droite levée paume en avant, index et pouce se touchant, la gauche étendue vers le bas faisant la même mudrâ, qui signifierait l’accueil d’Amida en son paradis de la Terre pure. En peinture surtout, les Raigô d’Amida sont représentés au Japon à partir du X siècle et semblent inspirés des peintures murales chinoises de l’époque des Tang. Sur ces images, Amitâbha est toujours accompagné de vingt ou vingt-cinq Bodhisattva, parmi lesquels les deux acolytes d’Amitâbha, Avalokiteshvara et Mahâsthâmaprapta. Amitâbha est aussi parfois montré accompagné de ses douze corps de lumière, appelés en japonais Busshin et Kôbutsu. A ces divers Bodhisattva et émanations se joignent de nombreux musiciens ainsi que divers êtres célestes, sortes d’anges Apsarâs ; jap. Tennin ; chin. Tiannü, ae gardiens de l’espace Lokapâla, parfois aussi d’Arhat et d’oiseaux chanteurs, Gandharva et Kimnara. Sur la même image, on trouve aussi quelquefois une représentation des six destinées de la transmigration Gati ; jap. Rokudô selon la Loi bouddhique du Samsâra cycle des renaissances. Ces acolytes d’Amitâbha se trouvent soit debout, soit assis ou agenouillés sur des nuages et des fleurs de lotus. On distingue trois types de peintures de Raigô jap. Raigô-zu Dans le plus ancien appelé Muka-e no Mandara au Japon, Amitâbha et son cortège de Bodhisattva sont assis, de face, et leur groupe est dans le lointain, au-dessus d’un paysage. Ceux que l’on a coutume d’appeler descente d’Amitâbha » celui-ci est assis ou debout comme ses acolytes. Le groupe ainsi formé est montré de trois quarts face comme s’il se dirigeait vers la terre, symbolisée dans le bas de l’image par un paysage terrestre. Amitâbha en descente rapide ». Ces images, nommées au Japon Haya Raigô-zu Raigô rapide, montrent le groupe dans un mouvement accentué de descente vers la terre » et donne une certaine impression de rapidité. Elles furent surtout exécutées au Japon pendant la période de Kamakura 1185-1333. Enfin il faut citer une forme exceptionnelle de Raigô, particulière au Japon et appelée Amida Jizô Raigô, qui montre Amida accompagné, en plus de ses Bodhisattva habituels, de Kshitigarbha jap. Jizô Bosat-su. Certaines images, comme l’Ofuda de l’Eikandô, furent également réalisées mais elles sont rares et constituent des exceptions. Les groupes d’Amitâbha et de ses acolytes Lorsque Amitâbha est représenté avec seulement deux acolytes, généralement Avalokiteshvara qui personnifie sa compassion envers tous les êtres, et Mahâsthâmaprâpta qui représente sa sagesse et sa force ce dernier peut parfois, exceptionnellement, être remplacé, comme nous venons de le voir, par Kshitigarbha, la triade ainsi formée prend le nom de vénérable triade d’Amitâbha jap. Amida Sanzon. Avalokiteshvara tient alors à la main une fleur de lotus pour accueillir le fidèle dans la Terre pure, tandis que Mahâsthâmaprapta garde les mains jointes en Anjali-mudrâ. Parfois ces deux acolytes ont leurs mains en garde du trésor jap. Hôkyô-in, mais cette position est rare. Dans un cas au moins, ces deux acolytes sont on ignore pourquoi debout sur un seul pied et torse nu. Mais ils sont généralement décrits comme étant debout, ou assis en Padmâsana, ou encore agenouillés, parfois simplement accroupis, un seul genou touchant le montre parfois aussi Amitâbha en compagnie du Bouddha historique, sur le même autel, car Amitâbha est rarement aussi associé au Bouddha historique et à Maitreya cette triade insolite symboliserait, croit-on, les trois âges. Un autre type d’ensemble, appelé au Japon Amida Goson, vénérable groupe de cinq », comprend, en plus dAmida et de ses acolytes, deux Shrâvaka ou auditeurs fidèles de la parole du Bouddha », considérés soit comme des Arhat, soit comme des êtres aspirant simplement à devenir des Bodhisattva. Une tradition japonaise les identifie à Kshitigarbha et au moine indien Nâgârjuna jap. Ryûju Bosatsu. Sur les mandala, il se trouve également diversement entouré sur celui du Vajradhâtu, il se nomme Amitâyus jap. Muryôkô; chin. Wuliang Guangming. Il est représenté avec une couronne sur la tête, les mains en Dhyâna-mudrâ tenant le vase d’Amrita, la robe lui couvrant les deux épaules. Il est de couleur rouge et est assisté de quatre Bodhisattva. Sur les mandala d’Amitâbha tels que Amida Mandara, il est appelé Amitâyur Muryôju; chin. Wuliang Shu et est entouré de huit Bodhisattva debout ou assis sur les huit pétales d’une fleur de lotus dont il occupe le centre. Sur le mandala du Garbhadhâtu, il est entouré de quatre Bodhisattva qui symbolisent ses qualités et ses vertus. Enfin, certains ensembles, appelés au Japon Jittai Amida, des dix corps d’Amitâbha », sont parfois représentés quatre corps » sont représentés de face, les autres de trois quarts. Les acolytes et personnages associés à Amitâbha Les acolytes habituels d’Amitâbha sont, nous venons de le voir, Avalokiteshvara et Mahâsthâmaprâpta. Ces personnages sont décrits en détail à leur place respective dans les chapitres traitant des Bodhisattva, ainsi que le personnage épisodique du Raigô d’Amida, Kshitigarbha. Cependant, il nous a semblé utile de les évoquer ici tout au moins les deux premiers, afin de les mieux situer par rapport à Amitâbha. Avalokiteshvara Il représente la toute-compassion d’Amitâbha envers les êtres qui souffrent. C’est également une hypostase d’Amitâbha, le dispensateur des mérites de la compassion infinie de celui-ci. Mahâsthâmaprapta chin. Daishize ; jap. Dai Seishi C’est Celui qui a obtenu une grande force » et qui représente la forceet la sagesse d’Amitâbha. Il assiste, avec Avalokiteshvara à sa droite, à l’accueil des fidèles dans la Terre pure. Peu représenté en Inde et en Asie du Sud-Est, il figure en compagnie d’Avalokiteshvara dans les grottes de Yüngang en Chine debout, main droite en Vitarka, main gauche en Varada. Ce Bodhisattva est également considéré comme une déification de Maudga- lyâyâna, un des dix grands disciples du Bouddha Gautama. Peu de temples lui ont été consacrés et par conséquent on trouve très rarement ses effigies isolées de celles d’Amitâbha et d’Avalokiteshvara. Mahâsthâmaprapta jap. Seishi Bosatsu, Dai Seishi ; chin. Daishizhe, Dashizi a l’aspect général d’un Bodhisattva. Il est représenté en dehors des Raigô soit assis en Lalitâsana, soit debout ou agenouillé. Il a les mains jointes en Anjali-mudrâ ou en Vitarka-Varada-mudrâ jap. Raigô-in. On le reconnaît principalement à ce qu’il porte un vase précieux sur sa couronne mais ce signe distinctif est fort souvent absent des représentations, peut-être parce que l’on ne sait pas très exactement ce que signifie la présence de ce vase. Il est parfois montré avec un lotus épanoui à la main droite, la gauche étant en une sorte de Varada-mudrâ index allongé, autres doigts repliés ou tenant une fleur de lotus. Cependant, ainsi que nous l’avons signalé plus haut, il peut aussi avoir les mains en garde du trésor » ou tenant une corolle de lotus pour recevoir le fidèle dans la Terre pure d’Amitâbha. Dans les peintures montrant la descente d’Amitâbha », Mahâsthâmaprapta est pratiquement toujours représenté à gauche d’Amitâbha. Enfin, on peut rattacher au culte d’Amitâbha au Japon les œuvres d’art représentant le moine Kûya Shônin, religieux japonais 904-972 que l’on dit être un fils de l’empereur Uda. Ce moine aurait, en 937, prêché le Nembutsu Odori ou invocation chantée et dansée du nom d’Amida, et contribué au développement au Japon de la fête des Défunts Ullambana ; jap. Urabon-e et des danses qui se pratiquent à cette occasion Bon Odori pour invoquer les esprits des morts. Kûya Shônin eut de son temps une grande activité itinérante et fut à l’origine de la construction de nombreux temples amidistes et des estrades de danse. On le représente comme un moine, maigre, le crâne rasé, marchant en s’appuyant sur un long bâton surmonté d’un bois de daim ou de cerf et frappant sur un gong placé sur sa poitrine. De sa bouche jaillissent des effigies représentant Amida, liées entre elle comme le sont les paroles d’un sûtra ce mot signifiant à la fois fil » et texte sacré » elles représenteraient les invocations ou Nembutsu prononcées par lui. Cependant, certaines statues ou peintures le représentent comme un moine errant, sans attribut particulier. Vidéo Les Bouddha de vénération Post Views 532 KlAlL.