Deplus la vĂ©ritĂ© Ă©tant l'instigatrice d'une vertu elle est donc une valeur et ne peut pas appartenir aux choses. On pourrait aussi supposer qu'il existe plusieurs vĂ©ritĂ©s Ă©tant donnĂ© qu'il existe plusieurs domaines d'existence de la rĂ©flexion. Le fait que la vĂ©ritĂ© change avec le temps peut nous entrainer vers une rĂ©flexion sur le On a tous nos vĂ©ritĂ©s mais la vraie vĂ©ritĂ© elle existe ? Dans les faits oui mais les faits sont des vĂ©ritĂ©s hors on sait que les vĂ©ritĂ©s varient alors les faits ne sont pas vrais Il ya quoi de vraie ducoup Oui mais ce n'est pas une notion logico ontologique. En fait c'est mĂȘme pas une notion. La vĂ©ritĂ© est antĂ©prĂ©dicative, la vĂ©ritĂ© c'est l'apparence, vĂ©ritĂ© = rĂ©alitĂ© Le 07 septembre 2021 Ă  124402 n'est pas corrĂ©lĂ© Il y a une vĂ©ritĂ© mais elle est individuelle et pas collective et il y a une vĂ©ritĂ© collective mais pas individuelle sauf qu'un collectif est un individu donc elle "je" est collectif Donc elle vraie pour plusieurs personne mais pas vraie pour tout les individus ou collectif Un fait est vrai ou pas en fait on peut pas savoir et une verite est vraie ou pas vraie peu importe les argument donc la verite est pas vrai pour le collectif universel et temporel ca veut dire que c'est vrai la mais ca peut etre aussi la et pas maintenant donc c'est pas vraiment vraie donc c'est faux parce que c'est un consensus pas vraiment vrai parce qu'on peut pas savoir si il sera percu pareil au meme moment apres et sur le moment c'est inverifiableDonc le vraie vraie existe mais on voit que le vraie faux qui est notre vraie vraie et ducoup qui est le vrai vrai je suis d'accord mais il y aussi le vraie vraie vraie mais on peut pas le voir parce qu'on croit le voir seulement Ducoup la vĂ©ritĂ© existe mais que pour moi maintenant et la et c'est meme pas la vraie veritĂ© c'est la fausse que je vois mais que je trouve vraie Ensuite ya la verite vrai du groupe le consensus qui croit savoir mais qui sait pas forcement et si il sait c'est par hasard et ca permet pas de savoir le consensus apres c'est la verite ou on est d'accord Ensuite ya le vrai consensus mais on peut pas le voir et c'est la vraie verite qui part dans le temps en fait c'est la verite de Dieu qu'on peut pas atteindre la vraie vraie vraie veriteDonc 3 couches de verite et les 3 sont vraie sauf que ca depend le colectif Le 07 septembre 2021 Ă  131302 Oui mais ce n'est pas une notion logico ontologique. En fait c'est mĂȘme pas une notion. La vĂ©ritĂ© est antĂ©prĂ©dicative, la vĂ©ritĂ© c'est l'apparence, vĂ©ritĂ© = rĂ©alitĂ© Bah non ca c'est le consensus a un moment Je suis low arrete les mots avec plein de syllab e site plait Le 07 septembre 2021 Ă  131609 Le 07 septembre 2021 Ă  131302 Oui mais ce n'est pas une notion logico ontologique. En fait c'est mĂȘme pas une notion. La vĂ©ritĂ© est antĂ©prĂ©dicative, la vĂ©ritĂ© c'est l'apparence, vĂ©ritĂ© = rĂ©alitĂ© Bah non ca c'est le consensus a un moment Au contraire c'est contraire au suis low arrete les mots avec plein de syllab e site plaitMoi aussi je suis low hein les imbeciles ont une capacitĂ© certaine a rendre une chose plus complexe qu'elle ne l'est vraiment Le 07 septembre 2021 Ă  122831 On a tous nos vĂ©ritĂ©s mais la vraie vĂ©ritĂ© elle existe ? Dans les faits oui mais les faits sont des vĂ©ritĂ©s hors on sait que les vĂ©ritĂ©s varient alors les faits ne sont pas vrais Il ya quoi de vraie ducoupLe 07 septembre 2021 Ă  124402 as bien ta rĂ©ponse dans ce topic je cite le grand Toto "Par contre sur "Il existe une vĂ©ritĂ© absolue", j'enlĂšverais le mot "absolu". Je pourrais essayer de soutenir qu'il n'y a pas de "vĂ©ritĂ© absolue" et que quand je dis cela je me rĂ©fĂšre Ă  un niveau de "vĂ©ritĂ©" moins fort. En gros, je pourrais essayer de dire que la vĂ©ritĂ© c'est relatif Ă  un systĂšme et qu'il n'y a pas un systĂšme absolu."Ce que tu appelles la "vraie vĂ©ritĂ©" est la vĂ©ritĂ© absolue. Elle existe mais n'est pas rationnelle. Il ne convient donc pas de juger les vĂ©ritĂ©s scientifiques ou les "faits" depuis son point de vue, et donc de les juger "faux", sous prĂ©texte qu'ils ne serait pas la VĂ©ritĂ© absolue ou vraie. Sinon, tout ce qui n'est pas cette VĂ©ritĂ© absolue serait faux. Toute la science tomberait. La VĂ©ritĂ© absolue n'est pas la seule vĂ©ritĂ© vraie. On peut penser l'existence de vĂ©ritĂ©s relatives sans pour autant se contredire, et tomber directement dans le faux. Ce n'est pas parce que les vĂ©ritĂ©s relatives de la sciences varient qu'ils sont faux. Il te faut complexifier ta comprĂ©hension du rapport vrai-faux. Message Ă©ditĂ© le 07 septembre 2021 Ă  132613 par NyjithSenpai Le 07 septembre 2021 Ă  122831 On a tous nos vĂ©ritĂ©s mais la vraie vĂ©ritĂ© elle existe ? Dans les faits oui mais les faits sont des vĂ©ritĂ©s hors on sait que les vĂ©ritĂ©s varient alors les faits ne sont pas vrais Il ya quoi de vraie ducoupj'aurais repondu si c'etait francais et que ca avait du sens , dommage dĂ©monstration rapide de l'existence d'une vĂ©ritĂ© absolue et au passage destruction du scepticisme D'abord, mĂȘme si personne ne prĂ©tend ĂȘtre dans la vĂ©ritĂ© absolue au sens fort, il faut comprendre qu'espĂ©rer connaĂźtre la moindre vĂ©ritĂ© relative est absurde si l'on n'envisage pas l'existence de la vĂ©ritĂ© absolue. Ce, pour une raison de simple logique la vĂ©ritĂ© relative est relative...Ă  quoi ? Toute vĂ©ritĂ© relative est relative... Ă  la vĂ©ritĂ© absolue. Remettre en question l'existence de la vĂ©ritĂ© absolue, c'est retomber brutalement dans le nĂ©ant du scepticisme absolu, dans lequel toute pensĂ©e est vaine. Mais c'est de toute façon impossible car affirmer qu'il n'y a pas de vĂ©ritĂ©, c'est encore une prĂ©tention Ă  une parole de vĂ©ritĂ©..le document entier Le 07 septembre 2021 Ă  133452 dĂ©monstration rapide de l'existence d'une vĂ©ritĂ© absolue et au passage destruction du scepticisme D'abord, mĂȘme si personne ne prĂ©tend ĂȘtre dans la vĂ©ritĂ© absolue au sens fort, il faut comprendre qu'espĂ©rer connaĂźtre la moindre vĂ©ritĂ© relative est absurde si l'on n'envisage pas l'existence de la vĂ©ritĂ© absolue. Ce, pour une raison de simple logique la vĂ©ritĂ© relative est relative...Ă  quoi ? Toute vĂ©ritĂ© relative est relative... Ă  la vĂ©ritĂ© absolue. Remettre en question l'existence de la vĂ©ritĂ© absolue, c'est retomber brutalement dans le nĂ©ant du scepticisme absolu, dans lequel toute pensĂ©e est vaine. Mais c'est de toute façon impossible car affirmer qu'il n'y a pas de vĂ©ritĂ©, c'est encore une prĂ©tention Ă  une parole de vĂ©ritĂ©..le document entier la verite relative a different niveau Parfois du personnel Parfois du consensus Parfois d'autre chose Le 07 septembre 2021 Ă  134555 Le 07 septembre 2021 Ă  133452 dĂ©monstration rapide de l'existence d'une vĂ©ritĂ© absolue et au passage destruction du scepticisme D'abord, mĂȘme si personne ne prĂ©tend ĂȘtre dans la vĂ©ritĂ© absolue au sens fort, il faut comprendre qu'espĂ©rer connaĂźtre la moindre vĂ©ritĂ© relative est absurde si l'on n'envisage pas l'existence de la vĂ©ritĂ© absolue. Ce, pour une raison de simple logique la vĂ©ritĂ© relative est relative...Ă  quoi ? Toute vĂ©ritĂ© relative est relative... Ă  la vĂ©ritĂ© absolue. Remettre en question l'existence de la vĂ©ritĂ© absolue, c'est retomber brutalement dans le nĂ©ant du scepticisme absolu, dans lequel toute pensĂ©e est vaine. Mais c'est de toute façon impossible car affirmer qu'il n'y a pas de vĂ©ritĂ©, c'est encore une prĂ©tention Ă  une parole de vĂ©ritĂ©..le document entier la verite relative a different niveau Parfois du personnel Parfois du consensus Parfois d'autre choseIl n'y a pas de vĂ©ritĂ© relative, il existe seulement la vĂ©ritĂ© absolue. Et le pyrrhonien l'a possĂšde Le 07 septembre 2021 Ă  132403 Le 07 septembre 2021 Ă  122831 On a tous nos vĂ©ritĂ©s mais la vraie vĂ©ritĂ© elle existe ? Dans les faits oui mais les faits sont des vĂ©ritĂ©s hors on sait que les vĂ©ritĂ©s varient alors les faits ne sont pas vrais Il ya quoi de vraie ducoupLe 07 septembre 2021 Ă  124402 as bien ta rĂ©ponse dans ce topic je cite le grand Toto "Par contre sur "Il existe une vĂ©ritĂ© absolue", j'enlĂšverais le mot "absolu". Je pourrais essayer de soutenir qu'il n'y a pas de "vĂ©ritĂ© absolue" et que quand je dis cela je me rĂ©fĂšre Ă  un niveau de "vĂ©ritĂ©" moins fort. En gros, je pourrais essayer de dire que la vĂ©ritĂ© c'est relatif Ă  un systĂšme et qu'il n'y a pas un systĂšme absolu."Ce que tu appelles la "vraie vĂ©ritĂ©" est la vĂ©ritĂ© absolue. Elle existe mais n'est pas rationnelle. Il ne convient donc pas de juger les vĂ©ritĂ©s scientifiques ou les "faits" depuis son point de vue, et donc de les juger "faux", sous prĂ©texte qu'ils ne serait pas la VĂ©ritĂ© absolue ou vraie. Sinon, tout ce qui n'est pas cette VĂ©ritĂ© absolue serait faux. Toute la science tomberait. La VĂ©ritĂ© absolue n'est pas la seule vĂ©ritĂ© vraie. On peut penser l'existence de vĂ©ritĂ©s relatives sans pour autant se contredire, et tomber directement dans le faux. Ce n'est pas parce que les vĂ©ritĂ©s relatives de la sciences varient qu'ils sont faux. Il te faut complexifier ta comprĂ©hension du rapport c'est ce que j'ai dis ca depend le niveau Y'a des fausses vraie verite Des verites Et des vrai verite mais ca je peux pas trouverLe 07 septembre 2021 Ă  131758 Le 07 septembre 2021 Ă  131609 Le 07 septembre 2021 Ă  131302 Oui mais ce n'est pas une notion logico ontologique. En fait c'est mĂȘme pas une notion. La vĂ©ritĂ© est antĂ©prĂ©dicative, la vĂ©ritĂ© c'est l'apparence, vĂ©ritĂ© = rĂ©alitĂ© Bah non ca c'est le consensus a un moment Au contraire c'est contraire au suis low arrete les mots avec plein de syllab e site plaitMoi aussi je suis low hein La verite c'est l'apprence donc la verite est un consensus Le 07 septembre 2021 Ă  132358 les imbeciles ont une capacitĂ© certaine a rendre une chose plus complexe qu'elle ne l'est vraiment Le 07 septembre 2021 Ă  134555 Le 07 septembre 2021 Ă  133452 dĂ©monstration rapide de l'existence d'une vĂ©ritĂ© absolue et au passage destruction du scepticisme D'abord, mĂȘme si personne ne prĂ©tend ĂȘtre dans la vĂ©ritĂ© absolue au sens fort, il faut comprendre qu'espĂ©rer connaĂźtre la moindre vĂ©ritĂ© relative est absurde si l'on n'envisage pas l'existence de la vĂ©ritĂ© absolue. Ce, pour une raison de simple logique la vĂ©ritĂ© relative est relative...Ă  quoi ? Toute vĂ©ritĂ© relative est relative... Ă  la vĂ©ritĂ© absolue. Remettre en question l'existence de la vĂ©ritĂ© absolue, c'est retomber brutalement dans le nĂ©ant du scepticisme absolu, dans lequel toute pensĂ©e est vaine. Mais c'est de toute façon impossible car affirmer qu'il n'y a pas de vĂ©ritĂ©, c'est encore une prĂ©tention Ă  une parole de vĂ©ritĂ©..le document entier la verite relative a different niveau Parfois du personnel Parfois du consensus Parfois d'autre chosey a pas des niveaux plus hauts que d'autres ? Le 07 septembre 2021 Ă  134738 Le 07 septembre 2021 Ă  134555 Le 07 septembre 2021 Ă  133452 dĂ©monstration rapide de l'existence d'une vĂ©ritĂ© absolue et au passage destruction du scepticisme D'abord, mĂȘme si personne ne prĂ©tend ĂȘtre dans la vĂ©ritĂ© absolue au sens fort, il faut comprendre qu'espĂ©rer connaĂźtre la moindre vĂ©ritĂ© relative est absurde si l'on n'envisage pas l'existence de la vĂ©ritĂ© absolue. Ce, pour une raison de simple logique la vĂ©ritĂ© relative est relative...Ă  quoi ? Toute vĂ©ritĂ© relative est relative... Ă  la vĂ©ritĂ© absolue. Remettre en question l'existence de la vĂ©ritĂ© absolue, c'est retomber brutalement dans le nĂ©ant du scepticisme absolu, dans lequel toute pensĂ©e est vaine. Mais c'est de toute façon impossible car affirmer qu'il n'y a pas de vĂ©ritĂ©, c'est encore une prĂ©tention Ă  une parole de vĂ©ritĂ©..le document entier la verite relative a different niveau Parfois du personnel Parfois du consensus Parfois d'autre choseIl n'y a pas de vĂ©ritĂ© relative, il existe seulement la vĂ©ritĂ© absolue. Et le pyrrhonien l'a possĂšde Bah si vu su'on peut se tromper Ou mal voir Ou mal entendre En plus ce que tu dis c'est ta verite mais c'est pas forcement vrai donc ya une vraie verite qui dit que c'est vrai ou pas mais on comprend pas ducoup on peut pas vraiment savoir Et Ca veut dire quoi pyronien La vĂ©ritĂ© ça existe dans une certaine interprĂ©tation/modĂšle, en tout cas telle qu'on la conçoit. Le 07 septembre 2021 Ă  135033 Le 07 septembre 2021 Ă  134555 Le 07 septembre 2021 Ă  133452 dĂ©monstration rapide de l'existence d'une vĂ©ritĂ© absolue et au passage destruction du scepticisme D'abord, mĂȘme si personne ne prĂ©tend ĂȘtre dans la vĂ©ritĂ© absolue au sens fort, il faut comprendre qu'espĂ©rer connaĂźtre la moindre vĂ©ritĂ© relative est absurde si l'on n'envisage pas l'existence de la vĂ©ritĂ© absolue. Ce, pour une raison de simple logique la vĂ©ritĂ© relative est relative...Ă  quoi ? Toute vĂ©ritĂ© relative est relative... Ă  la vĂ©ritĂ© absolue. Remettre en question l'existence de la vĂ©ritĂ© absolue, c'est retomber brutalement dans le nĂ©ant du scepticisme absolu, dans lequel toute pensĂ©e est vaine. Mais c'est de toute façon impossible car affirmer qu'il n'y a pas de vĂ©ritĂ©, c'est encore une prĂ©tention Ă  une parole de vĂ©ritĂ©..le document entier la verite relative a different niveau Parfois du personnel Parfois du consensus Parfois d'autre chosey a pas des niveaux plus hauts que d'autres ?Pas vraiment meme si je suis tentĂ© de dire que le consensus science est plus pres de la vraie verite mais je pense pas que c'est ca parce que c'est juste un organisme un peu compliquĂ© la science comme un humain sauf que un humain a plus de biais mais la science aussi donc bon c'est pareil mais en science ils ont 140 de qi et se croient intelligent parce quil disent plein de mot avec plein de syllabes enfaite ils sont aussi con mais ils font semblant d'etre intelligent en utilisant des procede de merde qu'ils ont inventĂ©s Le 07 septembre 2021 Ă  122831 On a tous nos vĂ©ritĂ©s mais la vraie vĂ©ritĂ© elle existe ? Dans les faits oui mais les faits sont des vĂ©ritĂ©s hors on sait que les vĂ©ritĂ©s varient alors les faits ne sont pas vrais Il ya quoi de vraie ducoupCe qui est vrai dans un modĂšle/interprĂ©tation, c'est Ă  dire d'un systĂšme Ă  un autre systĂšme. La verite c'est l'apprence donc la verite est un consensusHein ? Bah si vu su'on peut se tromper Ou mal voir Ou mal entendre En plus ce que tu dis c'est ta verite mais c'est pas forcement vrai donc ya une vraie verite qui dit que c'est vrai ou pas mais on comprend pas ducoup on peut pas vraiment savoir Et Ca veut dire quoi pyronienL'apparence est phĂ©nomĂ©nologique. Elle est pure et directe. Autrement dit, rien ne peut faire obstacle entre elle et moi. Donc rien ne peut me biaiser. Et ce n'est pas "ma" vĂ©ritĂ© car je n'existe pas, il n'y a pas d' pyrrhonien est celui qui adhĂšre au pyrrhonisme, donc c'est celui qui n'adhĂšre Ă  rien mais qui ne fait que constater la VĂ©ritĂ© Le 07 septembre 2021 Ă  131302 Oui mais ce n'est pas une notion logico ontologique. En fait c'est mĂȘme pas une notion. La vĂ©ritĂ© est antĂ©prĂ©dicative, la vĂ©ritĂ© c'est l'apparence, vĂ©ritĂ© = rĂ©alitĂ© Je parie que si on te demande ce qu'est l'antĂ©prĂ©dicatif, tu bĂ©gayes. Victime de harcĂšlement en ligne comment rĂ©agir ? Labombe atomique qui ravagea Hiroshima avait une puis­sance de 13 kilotonnes et celle de Nagasaki de 22 kilo­tonnes. LA BOMBE ATOMIQUE. Elle est la bombe nuclĂ©aire-type, la premiĂšre qui ait Ă©tĂ© inventĂ©e. On l’appelle aussi bombe A ou bombe Ă  fission. Une quantitĂ© Ă©norme d’énergie est libĂ©rĂ©e en une fraction de seconde par une fission en chaĂźne d’Uranium
Philosophie 2010 – FiliĂšre ES – MĂ©tropole Sujet 1 Une vĂ©ritĂ© scientifique peut-elle ĂȘtre dangereuse ? Sujet 2 Le rĂŽle de l’historien est-il de juger ? Sujet 3 Commentaire du texte d’Emile Durkheim Sujet 1 Une vĂ©ritĂ© scientifique peut-elle ĂȘtre dangereuse ? Il n’est pas possible de se lancer dans le traitement d’un sujet de dissertation sans avoir prĂ©alablement chercher Ă  cerner cesujet, c’est-Ă -dire sans avoir tenter de voir quels pouvaient ĂȘtre les diffĂ©rents sens de la question. Analyse du sujet Tout d’abord, l’article est important une » vĂ©ritĂ©. Il ne s’agit donc pas de faire une critique de la science en tant que telle, mais plutĂŽt d’examiner la valeur des Ă©noncĂ©s scientifiques. Une vĂ©ritĂ©, ce n’est pas la vĂ©ritĂ©. Ceci est Ă  mettre en relation avec l’idĂ©e de vĂ©ritĂ© scientifique ». Pourquoi cette prĂ©cision dans l’énoncĂ© Une vĂ©ritĂ© scientifique peut-elle ĂȘtre dangereuse ? » LĂ  encore, il faut certainement le comprendre au sens oĂč la science n’est pas la seule Ă  proposer des vĂ©ritĂ©s. Il y a des vĂ©ritĂ©s religieuses, des vĂ©ritĂ©s philosophiques, des vĂ©ritĂ©s politiques et mĂȘme artistiques. Or, c’est justement dans cette compĂ©tition » des disciplines et despratiques gĂ©nĂ©ratrices de vĂ©ritĂ©s qu’il faut entendre la question que ce sujet nous pose. En effet, nous savons que toutes les vĂ©ritĂ©s sont potentiellement dangereuses. La vĂ©ritĂ©, gĂ©nĂ©ralement, dĂ©range, elle bouleverse les habitudes de pensĂ©e, les croyances rassurantes, l’ordre Ă©tabli. Pensons par exemple Ă  l’avĂšnement du christianisme perçu comme une menace pour Rome. Pensons aux artistes poĂštes, peintres, musiciens qui par leurs Ɠuvres dĂ©noncent, affirment des vĂ©ritĂ©s qui peuvent s’avĂ©rer dangereuses pour certains rĂ©gimes. On voit donc que la vĂ©ritĂ© en tant que telle est potentiellement dangereuse parce qu’elle constitue une remise en cause des reprĂ©sentations sur lesquelles sont fondĂ©es une partie de notre existence croyances, illusions
et/ou qui servent au maintien de certainsrĂ©gimes politiques. Toutefois, il semble qu’une vĂ©ritĂ© scientifique reprĂ©sente une menace plus importante encore en raison du prestige accordĂ©e Ă  la science. En effet, les vĂ©ritĂ©s religieuses, philosophiques, artistiques, politiques, n’ont plus le crĂ©dit qu’on a pu leur accorder Ă  certaines Ă©poques. Aujourd’hui, la science occupe une place privilĂ©giĂ©e dans nos reprĂ©sentations. DĂšs lors, une vĂ©ritĂ©scientifique, c’est-Ă -dire une affirmation soutenue par une mĂ©thode rigoureuse, appuyĂ©e sur des expĂ©riences qui la valide, peut avoir plus de poids que les vĂ©ritĂ©s auxquelles nous accordons habituellement crĂ©dits et sur lesquelles sont fondĂ©es une part de nos institutions, de nos pratiques, de nos reprĂ©sentations. On comprend d’aprĂšs les remarques prĂ©cĂ©dentes ce qui motive l’intĂ©rĂȘt spĂ©cifique quel’énoncĂ© semble accorder aux vĂ©ritĂ©s de types scientifiques ». Reste alors Ă  nous interroger sur le dernier mot de l’énoncĂ© dangereuse ». Pourquoi et surtout pour qui une vĂ©ritĂ© scientifique pourrait-elle ĂȘtre dangereuse ? Quel danger ? Il peut sembler paradoxal qu’une vĂ©ritĂ© Ă©noncĂ©e par la science puisse reprĂ©senter un risque. En effet, la science vise la connaissance de la rĂ©alitĂ© qui nousentoure. Pourquoi connaitre serait-il une menace ? L’ignorance ou l’illusion sont-elles quelquefois prĂ©fĂ©rables ? A moins que ce ne soient plutĂŽt les consĂ©quences — par exemple politiques— de certaines vĂ©ritĂ©s scientifiquement Ă©tablies qui peuvent s’avĂ©rer dangereuses. Combien de temps un rĂ©gime fondĂ© sur la sĂ©paration raciale apartheid peut-il rĂ©sister Ă  l’idĂ©e scientifique selon laquelle iln’existe pas de races humaines ? Certes, mais alors elle n’est dangereuse que pour ce qui n’existe que grĂące au mensonge, Ă  l’ignorance, aux croyances. Peut-on vĂ©ritablement considĂ©rer ce danger » comme une menace pour l’homme ? Trois grandes parties se dĂ©gagent donc de cette analyse du sujet I La vĂ©ritĂ© contre le danger Dans cette partie, on soulignera le caractĂšre paradoxal de la

Celarevient Ă  dire que la relativitĂ© de la vĂ©ritĂ© est une vĂ©ritĂ© absolue. Du fait que la vĂ©ritĂ© absolue existe, il s’ensuit que toutes les rĂ©alitĂ©s et toutes les idĂ©es ne sont pas vraies. L’erreur et le mensonge existent. Alors, il nous faut dĂ©finir un peu plus ce qu’est la vĂ©ritĂ©, au sens biblique. La vĂ©ritĂ©, c’est d

Affirmer que chacun a sa vĂ©ritĂ© propre induit qu'il y a une infinitĂ© de vĂ©ritĂ©s. Mais dans ce cas, les vĂ©ritĂ©s considĂ©rĂ©es comme universelles ne le seraient pas, car chaque personne pourrait admettre que cette vĂ©ritĂ© n'est pas la sienne. Comment peut-on considĂ©rer que chacun a sa vĂ©ritĂ© et admettre cependant qu'il n'y a qu'une vĂ©ritĂ© propre Ă  tous? Chaque personne est diffĂ©rente et il semble donc logique d'admettre que chacune d'elle ait sa vĂ©ritĂ© propre. Mais certaines vĂ©ritĂ©s sont indiscutables ce qui inclut qu'elles sont universelles et donc commune Ă  chacun de nous. Mais peut ĂȘtre que si nous considĂ©rons une rĂ©alitĂ© donnĂ©e la vĂ©ritĂ© y est alors diffĂ©rente et toute interprĂ©tation est alors propre Ă  chaque cas. I. Admettre tout comme vrai amĂšne fatalement Ă  des contradictions La premiĂšre rĂ©ponse qui nous vient Ă  l'esprit est qu'il y a autant de vĂ©ritĂ©s que de personnes une premiĂšre solution est d'admettre que notre monde est constituĂ© d'une multitude de personnes toutes aussi diffĂ©rentes que possible les unes des autres, et donc par consĂ©quent qu'il semble logique qu'elles puissent chacune avoir une vĂ©ritĂ© diffĂ©rente. Comment la diversitĂ© des hommes inclut une vĂ©ritĂ© propre Ă  chacun? Et admettre qu'il n'y a qu'une seule vĂ©ritĂ© ne serait pas une Ă©troitesse d'esprit et considĂ©rĂ©e comme de l'intolĂ©rance? Mais accepter chaque vĂ©ritĂ© inclut une opposition Ă  un certain moment entre plusieurs d'entre elles, dans ce cas atteindrait-on la limite entre la vĂ©ritĂ© et la faussetĂ©? La diffĂ©rence des hommes inclut une multitude de vĂ©ritĂ©s, chaque personne est diffĂ©rente, a son propre vĂ©cu, sa propre identitĂ© et donc sa perception de la rĂ©alitĂ© cf Protagoras l'homme est la mesure de toute chose », un sophiste qui appuie cette thĂšse. Moi qui est mon propre caractĂšre et est vĂ©cu ma vie avec mes propres expĂ©riences ne peut pas considĂ©rer vrai les mĂȘmes choses que mon voisin de palier. Par exemple, l'Ă©ducation que j'ai reçu est diffĂ©rente de celui-ci et donc pour chacun de nous apparaĂźtra une vĂ©ritĂ© propre sur l'Ă©ducation des enfants. Et les exemples sont illimitĂ©s! Prenons un enfant qui a Ă©tĂ© bercĂ© dans la musique depuis sa plus tendre enfance et un autre qui au contraire n'en a que peu ou pas Ă©coutĂ©, le premier aura une sensibilitĂ© Ă  la musique et des facilitĂ©s dans ce domaine alors que le second aura du mal Ă  pĂ©nĂ©trer dans ce monde inconnu pour lui. Ces deux enfants ont chacun leur propre expĂ©rience et vĂ©ritĂ© Ă  ce sujet et il est bien normal de penser cela vu le bagage de chacun. C'est une forme de tolĂ©rance que d'admettre les idĂ©es des autres et notre monde prĂŽne celle-ci donc logiquement il faut admettre toutes ces vĂ©ritĂ©s si l'on veut respecter nos convictions. Prenons le sujet Ă©pineux qu'est la religion. En France, par exemple, la laĂŻcitĂ© est de mise. Pour certains il est vrai que Dieu existe, pour les athĂ©es c'est le contraire. Les deux types de personnes se reconnaissent sans pour autant changer d'avis sur leur position ni essayer de soumettre l'autre. Si on considĂ©rait qu'il n'y avait qu'une seule et unique vĂ©ritĂ©, on ne permettrait pas au gens d'avoir la libertĂ© de choisir. On leur imposerait une vĂ©ritĂ© qui serait celle d'un autre. Alors qui dĂ©ciderait qui est celui Ă  qui appartient cette vĂ©ritĂ©? Pourquoi privilĂ©gier cette vĂ©ritĂ© Ă  une autre? Cependant admettre toute les vĂ©ritĂ©s inclut des contradictions dans celles-ci. Si Monsieur X affirme qu'une plante est verte grĂące Ă  la chlorophylle et que Monsieur Y affirme que la couleur de ce vĂ©gĂ©tal n'a rien Ă  voir avec cet Ă©lĂ©ment un problĂšme se créé. Nous avons admis que toutes les vĂ©ritĂ©s sont bonnes mais si deux vĂ©ritĂ©s sont opposĂ©es ceci sous-entend que l'une des deux est fausse. On peut alors se rendre compte qu'admettre que toutes les vĂ©ritĂ©s sont bonnes n'est peut ĂȘtre pas une bonne chose. Et admettre que chacun Ă  sa vĂ©ritĂ© est imposer sa vĂ©ritĂ© aux autres alors que c'est justement ce que veulent dĂ©noncer les sophistes. Nous nous rendons donc compte que cette thĂšse est en elle mĂȘme contradictoire, alors comment dĂ©fendre une telle opinion? II. Certaines vĂ©ritĂ©s ne sont cependant pas vraies pour tout le monde La solution pourrait alors ĂȘtre le fait qu'une seule et unique vĂ©ritĂ© existe. Comment la vĂ©ritĂ© surmonte la diversitĂ© des hommes pour se faire universelle? Les vĂ©ritĂ©s propres ne seraient-elles pas une simple opinion? Cela signifie-t-il alors que nous ne sommes soumis qu'Ă  une unique vĂ©ritĂ©? Certaines vĂ©ritĂ©s sont considĂ©rĂ©es comme universelles. Par exemple, tout le monde est d'accord pour dire le soleil se lĂšve Ă  l'est et se couche Ă  l'ouest. Que l'on soit africain, amĂ©ricain, petit, grand, excentrique ou Ă©gocentrique on admet toujours que le soleil apparaĂźt Ă  l'est le matin pour disparaĂźtre Ă  l'ouest le soir. En mathĂ©matiques, le carrĂ© de 4 sera toujours 16 et cela envers et malgrĂ© tout. Si on laisse l'opportunitĂ© aux gens de dĂ©terminer ce qui est vrai ou faux comment sauront nous ce qui l'est ou pas? Notre monde n'aura plus aucune base. Tout serait basĂ© sur le scepticisme cf Pyrrhon, chaque vĂ©ritĂ© pourrait ĂȘtre rĂ©futĂ©e par une autre. Le monde serait alors dans la plus totale confusion. Mais ces vĂ©ritĂ©s particuliĂšres dĂ©pendraient donc de la personne. Cela n'induirait-il pas que ce que nous pensons ĂȘtre une vĂ©ritĂ© n'est en faite qu'une opinion? Je pense qu'il est vrai que faire son devoir de philosophie en derniĂšre minute aide Ă  ĂȘtre concentrĂ© sur celui-ci et Ă  ĂȘtre plus motivĂ©. Mais en fait cette vĂ©ritĂ© semble m'ĂȘtre propre car d'autres diront le contraire. N'est-ce donc pas une opinion personnelle si cette vĂ©ritĂ© m'est particuliĂšre? Ainsi une opinion ne peut pas ĂȘtre une vĂ©ritĂ© puisqu'elle n'est valable que dans certains cas. Mais considĂ©rer qu'une seule vĂ©ritĂ© nous rĂ©git semble tout de mĂȘme Ă©trange. Comment une seule et unique vĂ©ritĂ© peut rĂ©genter la vie de milliard de personnes si diffĂ©rentes. Peut ĂȘtre pouvons nous considĂ©rer des vĂ©ritĂ©s propres Ă  des groupes de personnes regroupant les mĂȘmes critĂšres. Chez les Ă©cologistes, il est vrai que dĂ©fendre notre planĂšte est une prioritĂ© mais ceux qui ne pensent qu'au rendement et Ă  l'argent n'auront pas les mĂȘmes prioritĂ©s, eux seront basĂ©s sur le profit avant tout. Chaque vĂ©ritĂ© est bonne car elles dĂ©finissent chacune un groupe de personnes diffĂ©rent et donc nous pouvons les admettre toutes les deux. Nous pouvons donc constater que malgrĂ© des vĂ©ritĂ©s universelles, il faut considĂ©rer des vĂ©ritĂ©s plus propres aux individus car certaines vĂ©ritĂ©s ne sont pas vraies pour tout le monde. III. Le partage d'une vĂ©ritĂ© dĂ©pend du contexte dans lequel on se place Finalement aprĂšs avoir admis les deux hypothĂšses prĂ©cĂ©dentes et vu leurs limites, on peut considĂ©rer de maniĂšre rationnelle que puisque chacun perçoit le monde qui l'entoure Ă  sa maniĂšre la vĂ©ritĂ© dĂ©pend de la rĂ©alitĂ© considĂ©rĂ©e. En quoi peut-on admettre qu'il n'y a pas vĂ©ritĂ© propre Ă  chacun? Et comment Ă  l'inverse pouvons nous admettre qu'il n'y a pas de vĂ©ritĂ© unique? Puisque chaque personne est diffĂ©rente et qu'elle perçoit le monde qui l'entoure selon ses propres critĂšres, peut-on affirmer qu'il y a Ă  la fois une vĂ©ritĂ© gĂ©nĂ©rale et d'autres spĂ©cifiques Ă  une certaine rĂ©alitĂ©? La vĂ©ritĂ© ne peut pas ĂȘtre propre Ă  chacun car certaines vĂ©ritĂ©s sont universelles. Si on laissait le loisir Ă  chacun de choisir si oui ou non il est d'accord avec telle ou telle vĂ©ritĂ© celle-ci n'aurait plus aucune valeur! En mathĂ©matiques, il est prouvĂ© que la somme des angles d'un triangle est Ă©gale Ă  180° dans tous les cas. Si on pouvait contester ce thĂ©orĂšme tout ce qui en dĂ©coule serait aussitĂŽt remis en cause. Et il en est de mĂȘme pour toutes les vĂ©ritĂ©s. Admettre que chacun possĂšde sa vĂ©ritĂ© est admettre qu'il n'y a aucune vĂ©ritĂ© universelle, ce qui semble impossible Ă  accepter. Mais revient le problĂšme des contradictions et des paradoxes. Accepter toutes les vĂ©ritĂ©s signifie que nous acceptons des vĂ©ritĂ©s contraires, ce qui est aberrant. Comment admettre A et non-A en mĂȘme temps? Et si l'on revient Ă  la thĂšse mĂȘme, admettre Ă  chacun sa vĂ©ritĂ© » signifie que l'on impose sa vĂ©ritĂ© aux autres. Avec tous ces Ă©lĂ©ments, il semble donc impossible d'accepter la thĂšse sophiste selon laquelle chacun possĂšde sa vĂ©ritĂ©. Mais accepter qu'il n'y ait qu'une unique vĂ©ritĂ© ne semble pas non plus une bonne solution. Le sang humain contient des globules rouges et blancs, mais il existe des personnes qui sont dĂ©pourvus de globules blancs. Cependant ils sont humains et leur sang l'est aussi. Ceci signifie donc que mĂȘme si une vĂ©ritĂ© est gĂ©nĂ©rale une exception peut exister et donc du coup cette vĂ©ritĂ© qui semblait universelle ne l'est plus. Donc il est vrai de dire que certaines vĂ©ritĂ©s ne le sont pas pour tous. La grammaire de la langue française est aussi faite de beaucoup de rĂšgles comportant des exceptions. Nous pouvons donc concĂ©der que mĂȘme les plus grandes vĂ©ritĂ©s peuvent ĂȘtre devenir fausses dans certains cas. Donc il n'y a pas qu'une seule vĂ©ritĂ©. Chaque ĂȘtre humain est diffĂ©rent et ces diffĂ©rences lui permettent d'apprĂ©hender le monde qui l'entoure selon ses propres critĂšres, il vit dans sa rĂ©alitĂ©. N'est-ce justement pas cette rĂ©alitĂ© qui dĂ©termine nos vĂ©ritĂ©s? Par exemple, les libanais ont vĂ©cu une guerre cet Ă©tĂ©, ils savent ce qu'est la guerre rĂ©ellement. Nous ne pouvons que nous l'imaginer, et encore si on prend cette peine. Ils savent ce que c'est d'avoir la crainte de ne pas passer la nuit et de voir leurs proches dĂ©cĂ©der brutalement. Cet Ă©tĂ© c'est cela leur rĂ©alitĂ©. Pour nous, europĂ©ens, c'Ă©tait les vacances et il faisait chaud. Comment pouvons nous admettre que nous avons les mĂȘmes vĂ©ritĂ©s que des personnes dans des situations diffĂ©rentes? Il faut tout de mĂȘme savoir que pour chaque rĂ©alitĂ© existe des vĂ©ritĂ©s communes. Ce qui signifie qu'il y a tout de mĂȘme des vĂ©ritĂ©s universelles mĂȘme s'il y en a aussi des particuliĂšres. Les unes complĂštent les autres. Pour revenir Ă  la guerre du Liban, libanais et europĂ©ens savaient qu'il y avait cette guerre et qu'il y avait des morts. MĂȘme si ce n'Ă©tait pas du ressort de notre expĂ©rience pour nous, tous sont d'accord pour affirmer cela. Et nous pouvons aussi le dĂ©montrer dans beaucoup d'autres situations. Conclusion Pour rĂ©pondre au problĂšme de savoir si la vĂ©ritĂ© Ă©tait gĂ©nĂ©rale ou particuliĂšre, nous avons du montrer comment celle-ci pouvait ĂȘtre particuliĂšre Ă  chacun grĂące Ă  sa propre expĂ©rience. Mais en admettant cette hypothĂšse des contradictions se crĂ©ent et donc nous nous sommes penchĂ© sur l'hypothĂšse qu'il n'y a qu'une unique vĂ©ritĂ©. Cependant lĂ  aussi des limites se dĂ©voilent. Finalement, nous avons dĂ©terminĂ© que c'est la rĂ©alitĂ© considĂ©rĂ©e qui dĂ©termine la nature des vĂ©ritĂ©s Ă  prendre en compte. C'est donc cette possibilitĂ© que nous avons retenu, ce n'est donc pas la pluralitĂ© de la vĂ©ritĂ© qui est remise en cause mais bien la rĂ©alitĂ© qui la dĂ©termine.

Commentpeut on soutenir RomĂ©o? 124 likes. RĂ©tablir la vĂ©ritĂ© et assumer le faits que Julie est une victime fasse Ă  ces 28 coups de couteaux et Ă©lectrocution de la part de RomĂ©o! RĂ©sumĂ© Index Plan Texte Bibliographie Notes Citation Auteur RĂ©sumĂ© La rĂ©flexion spinoziste sur la vĂ©ritĂ© dĂ©gage deux propriĂ©tĂ©s de l’idĂ©e vraie – l’adaequatio et la convenientia – dont l’articulation exacte pose quelques difficultĂ©s d’interprĂ©tation. Le problĂšme principal consiste Ă  savoir si ces deux propriĂ©tĂ©s renvoient Ă  deux thĂ©ories de la vĂ©ritĂ© qui s’opposent vĂ©ritĂ©-cohĂ©rence et vĂ©ritĂ©-correspondance ou Ă  deux aspects qui se complĂštent d’une façon harmonieuse dans une seule conception de la vĂ©ritĂ©. L’objectif de cet article est de prĂ©senter quelques remarques qui soutiennent la seconde option et Ă©clairent l’originalitĂ© de la conception spinoziste de la vĂ©ritĂ©. Haut de page EntrĂ©es d’index Haut de page Texte intĂ©gral 1Dans cet article, je voudrais prĂ©senter quelques remarques sur le problĂšme de la vĂ©ritĂ© chez Spinoza. NĂ©anmoins, il faut d’abord prĂ©ciser que sous la rubrique problĂšme de la vĂ©ritĂ© », il se trouve en rĂ©alitĂ© un ensemble de questions distinctes bien qu’essentiellement liĂ©es entre elles. Par problĂšme de la vĂ©ritĂ© » on doit d’abord comprendre le problĂšme qui porte sur la dĂ©termination de la nature ou essence de la vĂ©ritĂ©. Il s’agit de rĂ©pondre Ă  la question 1 sur la signification du terme vĂ©ritĂ© ». Ensuite, il s’agit de poser les questions qui portent sur les conditions de possibilitĂ© de la vĂ©ritĂ©, c’est-Ă -dire de rĂ©pondre aux questions suivantes 2 Etant donnĂ©e la dĂ©finition de la vĂ©ritĂ©, quelles conditions gĂ©nĂ©rales, du point de vue de l’absolu, doivent ĂȘtre remplies pour qu’il y ait des idĂ©es vraies ? 3 Ensuite, quelles conditions particuliĂšres doivent ĂȘtre remplies pour que nous, du point de vue de l’ñme humaine, ayons des idĂ©es vraies ? 4 Finalement, quelles conditions doivent ĂȘtre remplies pour que nous sachions que nous avons des idĂ©es vraies, c’est-Ă -dire pour que nous puissions reconnaĂźtre les idĂ©es vraies et les distinguer de celles qui sont fausses ? C’est le problĂšme du critĂšre de vĂ©ritĂ©. 2L’ordre des ces questions n’est pas fortuit. En effet, il semble bien que pour rĂ©pondre aux questions 2, 3 et 4, il nous faut d’abord rĂ©pondre Ă  celle qui porte sur la nature de la vĂ©ritĂ©, puisque c’est cette rĂ©ponse qui nous permettra de dĂ©terminer le sens prĂ©cis Ă  apporter aux mots vrai » et vĂ©ritĂ© » prĂ©sents dans ces questions. 3NĂ©anmoins, la liaison entre elles, surtout entre la premiĂšre et la derniĂšre, n’est pas dĂ©pourvue d’une certaine tension interne. Selon certains philosophes, par exemple Russell et Popper, nous devons distinguer soigneusement l’investigation qui porte sur la dĂ©finition de la vĂ©ritĂ© de celle qui concerne le critĂšre de vĂ©ritĂ©, et nous ne devons pas espĂ©rer que cette dĂ©finition nous apporte un critĂšre pour reconnaĂźtre la vĂ©ritĂ© d’un jugement donnĂ©. Selon eux, la premiĂšre question est complĂštement indĂ©pendante de la derniĂšre. D’autres, par exemple les pragmatistes et Dummet, soutiennent que toute recherche sur le concept de vĂ©ritĂ© resterait vide si elle n’était pas susceptible de nous montrer comment nous pouvons reconnaĂźtre la vĂ©ritĂ© d’un jugement donnĂ©. Pour eux, la rĂ©ponse Ă  apporter Ă  la premiĂšre question dĂ©pend de la prise en considĂ©ration de l’exigence exprimĂ©e par la derniĂšre. 1 Il [Cherbury] examine ce que c’est que la vĂ©ritĂ© ; et pour moi, je n’en ai jamais doutĂ©, me sembl ... 4Mais que la question concernant la dĂ©termination de la nature de la vĂ©ritĂ© soit considĂ©rĂ©e comme un problĂšme », voilĂ  qui a quelque chose de problĂ©matique ou de paradoxal en soi. En effet, si nous ne savions pas d’emblĂ©e ce qu’est la vĂ©ritĂ©, comment pourrions-nous l’apprendre ? Quelles raisons aurions-nous d’accepter une certaine dĂ©finition parmi les diverses dĂ©finitions possibles ? Bref, comment trouverions-nous la vraie dĂ©finition de la vĂ©ritĂ© ? Ce problĂšme a Ă©tĂ© posĂ© par Descartes dans une lettre bien connue adressĂ©e Ă  Mersenne le 16 octobre 1639. Descartes y affirme que la notion de vĂ©ritĂ© est si transcendantalement claire, qu’il est impossible de l’ignorer »1. Sa solution pour ce problĂšme consiste Ă  affirmer que nous avons une connaissance naturelle » de la notion de vĂ©ritĂ©, dĂ©finie nominalement par la conformitĂ© de la pensĂ©e avec l’objet. Pour lui, donc, le problĂšme de la vĂ©ritĂ© » renvoie essentiellement au problĂšme qui consiste Ă  trouver et Ă  fonder un critĂšre de vĂ©ritĂ©, le sens du terme vĂ©ritĂ© », quant Ă  lui, Ă©tant tout Ă  fait clair et naturellement donnĂ© Ă  l’esprit. 5On peut Ă©videmment accorder Ă  Descartes que si nous n’avions pas une comprĂ©hension naturelle du sens de la vĂ©ritĂ©, comprĂ©hension Ă  laquelle nous pouvons et devons faire appel pour nous guider dans notre investigation, nous resterions dans un vide conceptuel qui ne pourrait ĂȘtre rempli que par un choix arbitraire parmi les multiples dĂ©finitions possibles. NĂ©anmoins, on n’est pas forcĂ© de croire que cette connaissance naturelle soit aussi transcendantalement claire qu’elle semble l’ĂȘtre pour Descartes, ni non plus qu’elle Ă©puise le contenu du concept de vĂ©ritĂ©. On peut trĂšs bien soutenir que ce que nous connaissons naturellement de la vĂ©ritĂ© et que nous expliquons quid nominis, c’est-Ă -dire la dĂ©finition nominale de la vĂ©ritĂ©, ne porte que sur la propriĂ©tĂ© ou dĂ©nomination extrinsĂšque de l’idĂ©e vraie et que cette dĂ©finition, correspondant Ă  un niveau encore superficiel de la rĂ©flexion sur l’idĂ©e vraie, ne fournit que le point de dĂ©part pour une recherche plus approfondie sur la nature de la vĂ©ritĂ©. 6Tout se passe comme si cette dĂ©finition n’était qu’un instrument naturel premier, encore partiel et imparfait, Ă  l’aide duquel l’ñme, par un mouvement rĂ©flexif, pourrait progresser dans le sens d’un approfondissement de la comprĂ©hension de la forme de l’idĂ©e vraie. Or, cet effort rĂ©flexif, ce questionnement qui porte sur le concept mĂȘme de vĂ©ritĂ©, soit pour prĂ©ciser Ă  quoi il s’applique, soit pour en dĂ©gager d’autres dĂ©terminations que celle apportĂ©e par la dĂ©finition nominale, nous semble s’accorder avec la dĂ©marche effective de la pensĂ©e spinoziste. Tout au long de son Ɠuvre, du Court TraitĂ© et du TraitĂ© de la RĂ©forme de l’Entendement Ă  l’Éthique, Spinoza examine de façon critique la conception de la vĂ©ritĂ© comme correspondance, afin d’expliciter non seulement ses conditions de possibilitĂ©, mais aussi et surtout, de la complĂ©ter avec une propriĂ©tĂ© ou dĂ©nomination intrinsĂšque qui permette, d’une part, d’expliquer que nous puissions savoir avec certitude que nous avons des idĂ©es vraies, et, d’autre part, de fournir Ă  la perspective Ă©thique un principe explicatif de la supĂ©rioritĂ© interne du sage sur l’ignorant. 2 Cf. chap. XV, deuxiĂšme partie. GI/78 G » renverra toujours Ă  Spinoza Opera, Ă©d. Carl Gebhardt, 5 ... 7En effet, la simple correspondance entre la pensĂ©e et son objet n’est pas capable d’apporter une rĂ©ponse satisfaisante aux trois questions qui fournissent le fil conducteur de l’investigation spinoziste sur la vĂ©ritĂ©, et qui sont formulĂ©es de la façon suivante aussi bien dans le Court TraitĂ©2 que dans l’Éthique 3 Éthique II, Proposition XLIII, scolie. GII/124. Si une idĂ©e vraie, en tant qu’elle est dite seulement s’accorder avec ce dont elle est l’idĂ©e, se distingue d’une fausse, une idĂ©e vraie ne contient donc aucune rĂ©alitĂ© ou perfection de plus qu’une fausse puisqu’elles se distinguent seulement par une dĂ©nomination extrinsĂšque, et consĂ©quemment un homme qui a des idĂ©es vraies ne l’emporte en rien sur celui qui en a seulement des fausses ? Puis d’oĂč vient que les hommes ont des idĂ©es fausses ? Et enfin, d’oĂč quelqu’un peut-il savoir avec certitude qu’il a des idĂ©es qui conviennent avec leurs objets ?3 8Parmi ces trois questions, la premiĂšre, bien qu’étant sĂ»rement celle oĂč se manifeste la fin ultime qui dirige la pensĂ©e de Spinoza, ne nous concernera pas directement ici. Cela signifie que nous n’allons pas examiner les effets de l’exigence Ă©thique sur la dĂ©termination du concept de vĂ©ritĂ© chez Spinoza. Parmi les deux autres questions, c’est surtout celle concernant la possibilitĂ© de savoir avec certitude que nous avons des idĂ©es vraies qui doit retenir notre attention. En effet, celle-ci renvoie au problĂšme du critĂšre de vĂ©ritĂ© et c’est elle qui, dans un rapport de tension avec la dĂ©termination prĂ©alablement donnĂ©e de la nature de la vĂ©ritĂ©, met en marche l’approfondissement de la rĂ©flexion concernant la forme de l’idĂ©e vraie. 9La rĂ©ponse Ă  ces questions repose sur l’introduction de la dĂ©nomination intrinsĂšque de l’idĂ©e vraie, c’est-Ă -dire sur la notion spinoziste d’adaequatio. C’est cette notion qui permet d’expliquer que la vĂ©ritĂ© soit norme d’elle-mĂȘme et du faux, et qui exclut le recours Ă  une marque ou Ă  un signe extrinsĂšque qui serait nĂ©cessaire pour nous faire reconnaĂźtre cette vĂ©ritĂ© ; c’est elle qui fonde l’identification spinoziste entre l’idĂ©e vraie et la certitude et qui explique qu’une idĂ©e vraie ait plus de rĂ©alitĂ© qu’une fausse. 10L’investigation de Spinoza nous met ainsi devant deux aspects de l’idĂ©e vraie, l’un intrinsĂšque et l’autre extrinsĂšque. Tout le problĂšme consiste Ă  savoir si entre ces deux aspects il y a tension, contradiction ou complĂ©mentaritĂ© harmonieuse. Y a-t-il chez Spinoza deux thĂ©ories de la vĂ©ritĂ© qui s’opposent ou deux aspects qui se complĂštent dans une conception consistante de la vĂ©ritĂ© ? La rĂ©ponse Ă  ces questions partage les interprĂštes du spinozisme. 11Certains soutiennent qu’il y a dans l’Éthique une coexistence harmonieuse entre la conception de la vĂ©ritĂ© comme correspondance et celle de la vĂ©ritĂ© comme cohĂ©rence, liĂ©e Ă  la notion spinoziste d’adaequatio. Ainsi, R. Landim affirme 4 R. Landim, La notion de vĂ©ritĂ© dans l’Éthique de Spinoza », in Groupe de recherches spinozistes n ... Ces questions posĂ©es par la dĂ©finition de la vĂ©ritĂ© trouvent dans l’Éthique de Spinoza une rĂ©ponse aussi subtile qu’originale. Dans l’Éthique les deux thĂ©ories de la vĂ©ritĂ© coexistent. Si la vĂ©ritĂ© est en premier lieu correspondance, c’est par une sorte de cohĂ©rence que la vĂ©ritĂ© s’impose Ă  l’homme comme correspondance4. 12D’autres, comme F. AlquiĂ©, ont insistĂ© sur le caractĂšre conflictuel de cette coexistence. Il parle d’une certaine tension inhĂ©rente au concept spinoziste de la vĂ©ritĂ© », tension qui renvoie Ă  la difficultĂ© de concilier les trois affirmations suivantes 5 F. AlquiĂ©, Le Rationalisme de Spinoza, PUF, coll. ÉpimĂ©thĂ©e, Paris, 1981, p. 212. [1] La vĂ©ritĂ© est intĂ©rieure Ă  la pensĂ©e, et se dĂ©finit, non par son rapport avec la chose, mais par une dĂ©nomination intrinsĂšque ; [2] la vĂ©ritĂ© est sa propre marque, son propre signe, et celui qui possĂšde une idĂ©e vraie ne peut douter de sa vĂ©ritĂ© ; [3] la vĂ©ritĂ©, malgrĂ© les deux caractĂšres prĂ©cĂ©dents, est accord de l’idĂ©e et de la chose5. 6 Ce sont ceux, comme S. Hampshire ou H. Joachim, qui considĂšrent que Spinoza soutient exclusivement ... 7 Ce sont ceux, comme E. Curley ou J. Bennett, pour lesquels Spinoza adopte exclusivement la concepti ... 13D’autres encore, face Ă  cette tension et dĂ©sespĂ©rant de la rĂ©soudre, ont choisi de la supprimer en privilĂ©giant exclusivement soit les passages de Spinoza qui vont dans le sens de deux premiĂšres affirmations, interprĂ©tĂ©es comme exprimant une certaine version de la thĂ©orie de la vĂ©ritĂ© comme cohĂ©rence6, soit les passages qui vont dans le sens de la derniĂšre affirmation, assimilĂ©e Ă  la thĂ©orie de la vĂ©ritĂ© comme correspondance7. 14Bien entendu, le procĂ©dĂ© qui consiste Ă  supprimer la tension par l’élimination d’un de ses termes n’est pas lĂ©gitime ici. Il le serait si l’on pouvait montrer que ces affirmations renvoient Ă  des moments diffĂ©rents de la pensĂ©e de l’auteur, c’est-Ă -dire si l’on pouvait dissoudre la tension dans la considĂ©ration de l’évolution de la pensĂ©e de Spinoza. Mais tel n’est pas le cas puisque cette tension est prĂ©sente aussi bien dans le Court TraitĂ©, que dans le TraitĂ© de la rĂ©forme de l’entendement et dans l’Éthique. Ainsi, ou bien il est possible de rĂ©soudre conceptuellement cette tension, ou bien il faut avouer qu’elle renvoie Ă  une conception incohĂ©rente de la vĂ©ritĂ©. 8 En particulier, il n’est pas possible de dĂ©velopper ici l’analyse dĂ©taillĂ©e de la notion d’idĂ©e adĂ© ... 15Dans cette Ă©tude, mon objectif est de prĂ©senter quelques remarques qui permettent de soutenir la premiĂšre de ces deux options. Il me semble qu’il n’y a pas nĂ©cessairement d’exclusion mutuelle entre la thĂ©orie de la vĂ©ritĂ© comme cohĂ©rence et celle de la vĂ©ritĂ© comme correspondance, mais plutĂŽt un rapport de complĂ©mentaritĂ©. J’essaierai de montrer que l’originalitĂ© de Spinoza consiste prĂ©cisĂ©ment Ă  supprimer cette fausse opposition et Ă  faire de l’adaequatio et de la convenientia deux aspects complĂ©mentaires du concept de vĂ©ritĂ©. L’idĂ©e vraie, pour ĂȘtre pleinement vraie, doit satisfaire Ă  une double condition ĂȘtre adĂ©quate cohĂ©rente et s’accorder avec son objet. Sans pouvoir examiner ici la totalitĂ© des aspects enveloppĂ©s dans cette question8, je prĂ©tends seulement indiquer quelques Ă©lĂ©ments qui, permettant d’éliminer la tension signalĂ©e par F. AlquiĂ©, rendent possible cette complĂ©mentaritĂ© et illuminent l’originalitĂ© de la rĂ©flexion spinoziste sur la nature de la vĂ©ritĂ©. Qu’il y a un rapport de complĂ©mentaritĂ© entre adaequatio et convenientia 9 Éthique I, axiome VI. 16Il faut remarquer avant tout que Spinoza ne prĂ©sente pas dans l’Éthique, ni dans le TraitĂ© de la rĂ©forme de l’entendement, une dĂ©finition en bonne et due forme et explicite de la vĂ©ritĂ©. Dans l’Éthique, la traditionnelle dĂ©finition nominale de la vĂ©ritĂ© n’est pas prĂ©sentĂ©e sous forme de dĂ©finition, mais sous forme d’axiome l’idĂ©e vraie doit debet s’accorder convenire avec son idĂ©at »9. On ne doit pas penser que la substitution de l’énoncĂ© sous forme d’axiome Ă  l’énoncĂ© dĂ©finitionnel soit gratuite. En effet, les dĂ©finitions portent sur l’essence des choses et sur leurs affections, tandis que les axiomes concernent surtout les relations entre les choses. Ainsi, la mise en forme axiomatique de la dĂ©finition nominale vise Ă  indiquer que celle-ci ne porte que sur la relation extrinsĂšque de l’idĂ©e vraie Ă  l’objet, sans nous renseigner en quoi consiste l’idĂ©e vraie prise en elle-mĂȘme. 10 Je ne reconnais aucune diffĂ©rence entre l’idĂ©e vraie et l’idĂ©e adĂ©quate, sinon que le mot “vraie” ... 17C’est dans l’Éthique II, dĂ©finition IV, que Spinoza considĂšre l’idĂ©e vraie par sa propriĂ©tĂ© intrinsĂšque, c’est-Ă -dire par son adĂ©quation J’entends par idĂ©e adĂ©quate une idĂ©e qui, en tant qu’on la considĂšre en elle-mĂȘme, sans relation Ă  l’objet, a toutes les propriĂ©tĂ©s ou dĂ©nominations intrinsĂšques d’une idĂ©e vraie. Explication Je dis intrinsĂšques pour exclure celle qui est extrinsĂšque, Ă  savoir, l’accord de l’idĂ©e avec l’objet dont elle est l’idĂ©e ». Que l’adaequatio et la convenientia soient deux propriĂ©tĂ©s distinctes et complĂ©mentaires d’une seule et mĂȘme idĂ©e, c’est ce que Spinoza affirme clairement dans la lettre 60 Ă  Tchirnhaus10. IdĂ©e adĂ©quate » et idĂ©e vraie » sont deux dĂ©nominations distinctes pour dĂ©signer une seule et mĂȘme idĂ©e, selon que nous considĂ©rons cette idĂ©e unique soit dans sa nature, abstraction faite de son rapport Ă  l’objet, soit dans son rapport Ă  l’objet. Voyons donc ce qui rend possible cette complĂ©mentaritĂ©. 18Je prendrai comme fil conducteur de mon analyse le § 69 du TraitĂ© de la rĂ©forme de l’entendement Quant Ă  ce qui constitue la forme du vrai, il est certain que la pensĂ©e vraie ne se distingue pas seulement de la fausse par une dĂ©nomination extrinsĂšque, mais surtout par une dĂ©nomination intrinsĂšque. 19L’emploi de l’adverbe surtout » dans ce passage marque nettement la primautĂ© de la dĂ©nomination intrinsĂšque par rapport Ă  l’extrinsĂšque, mais l’affirmation de la subordination de cette derniĂšre Ă  la prĂ©cĂ©dente n’équivaut pas Ă  l’affirmation de son exclusion au profit de la premiĂšre. NĂ©anmoins, les exemples donnĂ©s ensuite par Spinoza semblent aller dans le sens d’une vĂ©ritable exclusion. En effet, il poursuit 11 GII/26. Si un ouvrier conçoit un ouvrage avec ordre, bien que cet ouvrage n’ait jamais existĂ© et mĂȘme ne doive jamais exister, sa pensĂ©e est nĂ©anmoins vraie que l’ouvrage existe ou non, cette pensĂ©e est la mĂȘme. Et au contraire, si quelqu’un dit, par exemple, que Pierre existe, sans savoir cependant que Pierre existe, sa pensĂ©e, par rapport Ă  lui, est fausse, ou, si l’on prĂ©fĂšre, n’est pas vraie, quoique Pierre existe effectivement. Et cette proposition Pierre existe, n’est vraie qu’en ce qui concerne celui qui sait avec certitude que Pierre existe11. 20Le deuxiĂšme exemple affirme clairement que le simple accord entre une affirmation et l’état de choses auquel elle renvoie n’est pas une condition suffisante pour qu’elle soit vraie, tandis que le premier exemple semble aller plus loin et affirmer qu’il n’est pas non plus une condition nĂ©cessaire de la vĂ©ritĂ©, puisque le plan conçu par l’ouvrier est dit vrai » indĂ©pendamment de l’existence de son objet. 12 Cf. Éthique I, Proposition VIII, scolie 2 ; Éthique II, Proposition VIII ; Éthique V, Proposition X ... 13 Selon Spinoza, le contraste entre l’existence Ă©ternelle et l’existence temporelle n’est pas un cont ... 14 Cf. les § 41, § 42, § 85, § 91 et § 99. 15 Cf. Éthique II, Propositions XXXII et XXXIV ; Proposition XLI, dĂ©monstration ; Proposition XLIII, d ... 21NĂ©anmoins, il est possible d’interprĂ©ter le premier exemple, Ă  la lumiĂšre de certaines thĂšses mĂ©taphysiques soutenues par Spinoza dans l’Éthique12, comme affirmant simplement que la vĂ©ritĂ© d’une pensĂ©e construite d’une façon ordonnĂ©e ne dĂ©pend pas de son accord avec quelque chose qui existe dans la durĂ©e, sans que cela signifie qu’elle ne s’accorde avec une essence Ă©ternelle contenue dans un attribut de Dieu. En effet, Ă©tant donnĂ© que le nĂ©cessitarisme de Spinoza entraĂźne que tout ce qui est concevable possĂšde un certain type d’actualitĂ© extra-mentale, il est lĂ©gitime d’affirmer qu’il n’y a pas d’idĂ©e vraie qui ne s’accorde avec un objet douĂ© d’actualitĂ©, que cette actualitĂ© soit l’existence temporelle de la chose ou l’existence Ă©ternelle de son essence13. Toute idĂ©e vraie a donc une portĂ©e existentielle et une dĂ©nomination extrinsĂšque. Cette lecture permet de maintenir la prĂ©sence constante de la dĂ©nomination extrinsĂšque de l’idĂ©e vraie indiquĂ©e au dĂ©but du § 69, affirmĂ©e dans d’autres paragraphes du TraitĂ© de la rĂ©forme de l’entendement14 et dans plusieurs passages de l’Éthique15. 16 Cf. ibid., Proposition XLIII, scolie. 22Parmi les deux dĂ©nominations de l’idĂ©e vraie, c’est surtout l’intrinsĂšque qui constitue la forme du vrai. C’est elle, en effet, qui permet de considĂ©rer l’idĂ©e vraie comme ayant plus de rĂ©alitĂ© ou de perfection interne qu’une idĂ©e fausse, et qui permet d’affirmer qu’il y a entre l’idĂ©e vraie et la fausse la mĂȘme relation qu’entre l’ĂȘtre et le non ĂȘtre16. C’est Ă  elle que le § 70 du TraitĂ© de la rĂ©forme de l’entendement se rĂ©fĂšre quand il affirme qu’il y a dans les idĂ©es quelque chose de rĂ©el par quoi les vraies se distinguent des fausses », ce quelque chose de rĂ©el » consistant dans la possession effective d’un savoir concernant ce qu’on affirme. Cela lie indissolublement, comme nous le verrons par la suite, le concept spinoziste de vĂ©ritĂ© au concept de savoir. Comment ce rapport de complĂ©mentaritĂ© est-il possible ? 17 Bien que la substitution de l’énoncĂ© dĂ©finitionnel par l’axiomatique ne soit pas dĂ©pourvue d’import ... 23Si la vĂ©ritĂ© de l’idĂ©e vraie Ă©tait rĂ©duite Ă  la dimension extrinsĂšque, il semble bien que nous serions contraints d’adopter l’interprĂ©tation rĂ©aliste de la dĂ©finition nominale de la vĂ©ritĂ©, selon laquelle une idĂ©e est vraie parce qu’elle s’accorde Ă  son Dans ce cas, c’est l’objet qui rend l’idĂ©e vraie, c’est la prĂ©sence d’une rĂ©alitĂ© extĂ©rieure qui est la norme de la vĂ©ritĂ© de l’idĂ©e. On voit bien que cela est tout Ă  fait contraire Ă  la thĂšse spinoziste selon laquelle la vĂ©ritĂ© est norme d’elle mĂȘme et du faux », et qu’ainsi, celle-ci ne pouvant pas ĂȘtre fondĂ©e sur la dĂ©nomination extrinsĂšque de l’idĂ©e vraie et la dĂ©finition de la vĂ©ritĂ© Ă  elle attachĂ©e, elle devra ĂȘtre fondĂ©e sur la dĂ©nomination intrinsĂšque de l’idĂ©e vraie. L’adaequatio devra fournir un aspect complĂ©mentaire Ă  la dĂ©finition de la vĂ©ritĂ© qui fonctionne aussi comme norme de la vĂ©ritĂ©. 24Si je dis aspect complĂ©mentaire », c’est pour souligner encore une fois que cela ne signifie pas qu’il faille exclure la dĂ©finition nominale de la vĂ©ritĂ©. Celle-ci affirme simplement que l’idĂ©e vraie s’accorde Ă  son objet. Elle ne prĂ©cise pas en quoi consiste cet accord ni non plus quel est, parmi les termes en rapport, celui qui rend l’idĂ©e vraie. L’interprĂ©tation rĂ©aliste de cette dĂ©finition va plus loin parce qu’elle affirme que c’est exclusivement Ă  l’objet qu’il appartient la fonction de rendre l’idĂ©e vraie. On peut nĂ©anmoins maintenir cette dĂ©finition tout en excluant l’interprĂ©tation rĂ©aliste. Dans ce cas, il faudra dire que l’idĂ©e vraie, Ă©tant intrinsĂšquement vraie adĂ©quate, doit s’accorder avec son objet, c’est-Ă -dire doit avoir aussi la dĂ©nomination extrinsĂšque. Seule l’exclusion de l’interprĂ©tation rĂ©aliste de la dĂ©finition nominale peut rendre compatible les deux aspects de l’idĂ©e vraie. 25Ces considĂ©rations permettent d’avancer dans la comprĂ©hension de l’emploi du mot debet » dans la formulation de l’axiome VI de l’Éthique I. D’aprĂšs ce qui a Ă©tĂ© dit, cet axiome doit ĂȘtre interprĂ©tĂ© comme l’équivalent de la formule suivante 261 Si une idĂ©e est vraie intrinsĂšquement vraie, adĂ©quate, alors elle s’accorde nĂ©cessairement avec son objet ». 27Et non comme l’équivalent de la formule suivante 282 Si une idĂ©e s’accorde avec son objet, alors elle est nĂ©cessairement vraie ». 18 TraitĂ© de la rĂ©forme de l’entendement, tr. A. KoyrĂ©, J. Vrin, Paris, 1984, note 69, p. 107. 29Cela veut dire que si une idĂ©e vraie s’accorde avec son objet, elle le fait, comme le dit A. KoyrĂ©, vi propria ; elle s’y accorde parce qu’elle est vraie et non inversement »18. Le mot debet » exprime le fait, pour la dĂ©nomination extrinsĂšque, d’ĂȘtre une consĂ©quence nĂ©cessaire de la puissance intrinsĂšque de la pensĂ©e vraie. Cela signifie que, dans le rapport de complĂ©mentaritĂ© entre convenientia et adaequatio, il y a subordination de la premiĂšre Ă  la seconde. 30Cette lecture, qui exclut le caractĂšre rĂ©aliste de la dĂ©finition nominale, peut ĂȘtre renforcĂ©e par l’analyse du deuxiĂšme exemple donnĂ© dans le § 69, qui concerne l’affirmation de l’existence de Pierre. Selon ce passage, la simple rencontre fortuite entre un Ă©tat de choses et l’affirmation qui le reprĂ©sente n’est pas une condition suffisante pour que cette affirmation puisse ĂȘtre qualifiĂ©e de vraie. La simple existence fortuite de l’état de choses affirmĂ© ne rend pas l’idĂ©e vraie. Par contre, cette mĂȘme affirmation, faite par celui qui sait avec certitude que Pierre existe », c’est-Ă -dire liĂ©e Ă  une idĂ©e adĂ©quate qui porte en soi la totalitĂ© des causes ou raisons de ce qu’on affirme, recevra lĂ©gitimement ce prĂ©dicat. Seule une affirmation connectĂ©e au systĂšme de raisons qui la justifient peut ĂȘtre vraie. 19 GII/124. 31Ainsi, pour Spinoza, il n’y a de proposition vraie sur une chose que si elle consiste dans un savoir certain sur cette chose. Dans la connaissance vraie, il y a un rapport indissociable entre ce qui est affirmĂ© et les raisons par lesquelles cela est affirmĂ©, ce qui conduit Spinoza Ă  soutenir, dans l’Éthique II, Proposition XLIII, scolie, qu’ avoir une idĂ©e vraie ne signifie rien, sinon connaĂźtre une chose parfaitement ou le mieux possible »19. 32 Parfaitement ou le mieux possible » dĂ©signe la forme par laquelle la chose est connue, le processus d’engendrement de la connaissance. Et dĂšs lors que ce processus ne reste pas Ă©tranger Ă  la vĂ©ritĂ© de l’affirmation Ă  laquelle il conduit, mais fait partie intĂ©grante de la signification mĂȘme de sa vĂ©ritĂ©, il n’est pas possible qu’une affirmation soit vraie si elle est dĂ©pourvue de cette forme, si donc elle n’est pas la connaissance parfaite de son objet. L’indissociabilitĂ© entre l’opĂ©ration rationnelle qui fonde et justifie une certaine affirmation et la vĂ©ritĂ© de cette affirmation, l’immanence du processus dĂ©monstratif Ă  la vĂ©ritĂ©, signifie que le rejet de l’interprĂ©tation rĂ©aliste de la dĂ©finition nominale s’accompagne, chez Spinoza, de l’exclusion consĂ©cutive de ce que M. Dummett a appelĂ© de principe de connaissance », selon lequel un Ă©noncĂ© peut ĂȘtre vrai mĂȘme si l’on ne peut pas connaĂźtre ce qui le rend vrai ». Spinoza soutient ainsi une certaine conception Ă©pistĂ©mique de la vĂ©ritĂ©. 20 Pour cette interprĂ©tation de M. Dummett, voir R. Landim A interpretação realista da definição n ... 33Le rĂ©alisme, selon Dummett, peut ĂȘtre caractĂ©risĂ© par la conjonction du principe de correspondance » si un Ă©noncĂ© est vrai il doit y avoir quelque chose en vertu de laquelle il est vrai » ; du principe de bivalence » tout Ă©noncĂ© est vrai ou faux d’une maniĂšre dĂ©terminĂ©e » ; et du principe de connaissance » si un Ă©noncĂ© est vrai, il doit ĂȘtre, en principe, possible de connaĂźtre qu’il est vrai ». Or, dans la mesure oĂč les limites de la connaissance humaine ne dĂ©terminent pas les limites de toute connaissance possible, ce principe peut ĂȘtre interprĂ©tĂ© comme affirmant que quelque chose peut rendre vrai un Ă©noncĂ© sans que nous puissions l’identifier. Il peut, par consĂ©quent, ĂȘtre reformulĂ© de la façon suivante les conditions de vĂ©ritĂ© d’un Ă©noncĂ© peuvent ĂȘtre remplies indĂ©pendamment de notre capacitĂ© de savoir si elles sont ou non remplies ». Le rĂ©alisme, ainsi caractĂ©risĂ©, Ă©tablit une nette sĂ©paration entre le fait pour un Ă©noncĂ© d’ĂȘtre vrai et les raisons qui permettent de le considĂ©rer comme tel, puisqu’il est possible qu’un Ă©noncĂ© soit vrai et qu’on ne puisse pas le dĂ©montrer20. Nous voyons ainsi que le rejet spinoziste de cette sĂ©paration, prĂ©sent dans le § 69 du TraitĂ© de la rĂ©forme de l’entendement, s’accorde bien avec son rejet de l’interprĂ©tation rĂ©aliste de la dĂ©finition nominale de la vĂ©ritĂ©. 21 Éthique II, Proposition III. 22 Ibid, Proposition VI, corollaire. 23 Cette inspiration est nettement prĂ©sente dans la thĂ©orie de la dĂ©finition gĂ©nĂ©tique formulĂ©e dans l ... 34Il faut nĂ©anmoins souligner que l’exclusion de l’interprĂ©tation rĂ©aliste de la dĂ©finition nominale de la vĂ©ritĂ© ne fait pas de Spinoza un idĂ©aliste. D’aprĂšs lui, jamais l’ĂȘtre des choses ne se rĂ©duit au fait pour elles d’ĂȘtre pensĂ©es. MĂȘme si tout ce qui existe est nĂ©cessairement l’objet d’une idĂ©e en Dieu21, ce n’est pas cela qui constitue l’ĂȘtre formel de l’objet, car Spinoza exclut catĂ©goriquement l’hypothĂšse d’un entendement crĂ©ateur22. Sa position pourrait ĂȘtre caractĂ©risĂ©e comme celle d’un rĂ©aliste mĂ©taphysique qui, en vertu de son inspiration constructiviste23, refuse le rĂ©alisme Ă©pistĂ©mologique. Cela signifie que tout en acceptant l’existence indĂ©pendante d’une rĂ©alitĂ© extĂ©rieure Ă  la pensĂ©e, Spinoza nie la fonction de cette rĂ©alitĂ© dans la production des idĂ©es ainsi que dans la dĂ©termination par soi seule de leur valeur de vĂ©ritĂ©. 24 Éthique II, Proposition XL, scolie 2. 35Le fameux exemple de la quatriĂšme proportionnelle, utilisĂ© par Spinoza pour illustrer aussi bien les diffĂ©rences entre les modes de perception du TraitĂ© de la rĂ©forme de l’entendement § 23 et 24 que les genres de connaissance de l’Éthique24, illustre bien ce lien indissociable entre ce qu’on affirme et les raisons qui prouvent ce qu’on affirme dans l’idĂ©e vraie. En effet, le mĂȘme rĂ©sultat peut ĂȘtre atteint par des procĂ©dĂ©s cognitifs qui divergent qualitativement, et cette divergence quant Ă  la maniĂšre de parvenir au rĂ©sultat permet de poser les uns et d’exclure les autres de la sphĂšre de la vĂ©ritĂ©. 36La simple application aveugle d’une rĂšgle qu’on a apprise par ouĂŻ-dire mais dont la raison nous Ă©chappe premier mode de perception, ou qui a Ă©tĂ© trouvĂ©e par des expĂ©riences particuliĂšres non guidĂ©es par la raison, et gĂ©nĂ©ralisĂ©e ensuite d’une façon abusive, sans que nous puissions comprendre la validitĂ© de la rĂšgle et la nĂ©cessitĂ© du rĂ©sultat obtenu second mode de perception, conduit Ă  des affirmations gratuites et incertaines qui ne peuvent pas ĂȘtre qualifiĂ©es de vraies. MĂȘme si l’application de la rĂšgle nous mĂšne au rĂ©sultat correct », la simple impossibilitĂ© de rendre compte du chemin qui y conduit l’exclut de la vĂ©ritĂ©. Ces modes de perception, qui font partie du premier genre de connaissance dans l’Éthique, sont inadĂ©quats et par consĂ©quent non-vrais. 25 Il est important de rapprocher cette distinction intrinsĂšque, du point de vue de la vĂ©ritĂ©, entre s ... 37Par contre, l’application de la rĂšgle comprise Ă  partir des propriĂ©tĂ©s communes des nombres proportionnels troisiĂšme mode de perception, second genre de connaissance, ou l’infĂ©rence directe de la quatriĂšme proportionnelle Ă  partir de l’intuition du rapport entre le premier et le second nombre quatriĂšme mode de perception, troisiĂšme genre de connaissance, Ă©tant de procĂ©dĂ©s qui peuvent rendre compte du chemin qui les mĂšne nĂ©cessairement au rĂ©sultat, appartiennent Ă  la sphĂšre de la vĂ©ritĂ©. Ainsi, il ne suffit pas de suivre aveuglĂ©ment une rĂšgle qui nous mĂšne au rĂ©sultat correct pour Ă©noncer des propositions vraies. Il faut aussi comprendre la nĂ©cessitĂ© de la rĂšgle, cette comprĂ©hension Ă©tant la condition mĂȘme pour la comprĂ©hension de la nĂ©cessitĂ© du rĂ©sultat25. Comparaison avec Descartes 38Pour mieux saisir l’originalitĂ© de la pensĂ©e de Spinoza, il est intĂ©ressant de rapprocher ce qu’il affirme dans le § 69 du TraitĂ© de la rĂ©forme de l’entendement de ce que Descartes soutient dans ses MĂ©ditations MĂ©taphysiques. 39Nous trouvons dans les MĂ©ditations deux passages qui illustrent la position de Descartes Ă  propos du principe de connaissance ». Le premier se trouve au dĂ©but de la TroisiĂšme MĂ©ditation 26 AT-VII-35 AT » renvoie aux Ɠuvres de Descartes, Ă©d. Charles Adam et Paul Tannery, Paris, LĂ©opold ... Mais il y avait encore une autre chose que j’assurais, et qu’à cause de l’habitude que j’avais Ă  la croire, je pensais apercevoir trĂšs clairement, quoique vĂ©ritablement je ne l’aperçusse point, Ă  savoir qu’il y avait des choses hors de moi, d’oĂč procĂ©dait ces idĂ©es, et auxquelles elles Ă©taient tout Ă  fait semblables. Et c’était en cela que je me trompais ; ou, si peut-ĂȘtre je jugeais selon la vĂ©ritĂ©, ce n’était aucune connaissance que j’eusse, qui fĂ»t cause de la vĂ©ritĂ© de mon jugement si verum judicabam, id non ex vi meae percepcionis contingebat26. 40Dans ce passage Descartes admet que si ce qu’il assurait s’accordait effectivement avec la rĂ©alitĂ©, son jugement serait vrai, malgrĂ© l’absence d’une perception claire et distincte de ce qu’il affirmait. Son jugement serait vrai non par la force ex vi de sa perception, mais, pourrait-on dire, grĂące Ă  une rencontre hasardeuse avec la rĂ©alitĂ©. Son hĂ©sitation c’était en cela que je me trompais ; ou, si peut-ĂȘtre je jugeais selon la vĂ©ritĂ©... » ne porte pas sur la lĂ©gitimitĂ© de considĂ©rer un jugement de ce type comme vrai, mais plutĂŽt sur la possibilitĂ© de reconnaĂźtre ou dĂ©terminer cette vĂ©ritĂ©. Le jugement serait, absolument parlant, vrai, mais l’absence de clartĂ© et de distinction l’empĂȘcherait de connaĂźtre sa vĂ©ritĂ©. 41Spinoza, quant Ă  lui, n’hĂ©site pas Ă  considĂ©rer un tel jugement, de par l’absence mĂȘme d’une perception adĂ©quate de ce qui est affirmĂ©, comme Ă©tant hors de la sphĂšre des jugements vrais. Et cela mĂȘme si ce qu’il affirme s’accorde avec la rĂ©alitĂ©. Pour lui, un jugement dont la vĂ©ritĂ© ne dĂ©pend en rien de la puissance explicative de la pensĂ©e ne peut pas ĂȘtre qualifiĂ© de vrai ». Sa seule hĂ©sitation, dont j’indiquerai ensuite le sens possible, porte sur la façon de dĂ©signer ce jugement, hĂ©sitant entre les prĂ©dicats faux » et non-vrai » sa pensĂ©e...est fausse ou, si l’on prĂ©fĂšre, n’est pas vraie, encore que Pierre existe effectivement. » 42Chez Descartes, l’absence de clartĂ© et de distinction, c’est-Ă -dire du critĂšre de vĂ©ritĂ©, empĂȘche la reconnaissance de la vĂ©ritĂ©, mais le jugement reste, malgrĂ© cela, vrai. Il y a dissociation entre ce qui identifie et ce qui rend un jugement vrai. Chez Spinoza, l’absence d’adĂ©quation, c’est-Ă -dire de la propriĂ©tĂ© intrinsĂšque de l’idĂ©e vraie, empĂȘche que le jugement puisse ĂȘtre, au sens pleinement spinoziste, vrai, et a fortiori qu’il puisse y avoir une reconnaissance quelconque de sa vĂ©ritĂ©. 43L’autre passage de Descartes se trouve dans la QuatriĂšme MĂ©ditation, dans le contexte d’une discussion Ă  propos du bon usage du libre arbitre 27 AT-IX-48. Or si je m’abstiens de donner mon jugement sur une chose, lorsque je ne la conçois pas avec assez de clartĂ© et de distinction, il est Ă©vident que j’en use fort bien, et que je ne suis point trompĂ© ; mais si je me dĂ©termine Ă  la nier, ou assurer, alors je ne me sers plus comme je dois de mon libre arbitre ; et si j’assure ce qui n’est pas vrai, il est Ă©vident que je me trompe ; mĂȘme aussi, encore que je juge selon la vĂ©ritĂ©, cela n’arrive que par hasard, et je ne laisse pas de faillir...27 44Ici Descartes affirme clairement qu’un jugement qui s’accorderait par hasard avec la rĂ©alitĂ© ne laisserait pas d’ĂȘtre un jugement vrai. S’il le rapproche d’un jugement faux, il ne va pas jusqu’à le qualifier de faux ou de non-vrai, comme le fait Spinoza. Ce rapprochement vise Ă  attirer l’attention sur le fait qu’un jugement qui par hasard se trouve ĂȘtre vrai renvoie, tout comme un jugement faux, Ă  un mauvais usage du libre arbitre. Mais ce jugement ne laisse pas d’ĂȘtre vrai, mĂȘme s’il trouve Ă  sa racine le mĂȘme mauvais usage du libre arbitre qui engendre la faussetĂ©. Nous voyons ainsi comment chez Descartes, contrairement Ă  ce qui se passe chez Spinoza, c’est bien la prĂ©sence de l’objet qui a la fonction de rendre le jugement vrai et comment l’absence d’évidence ne le rend pas faux mais seulement douteux. Cela montre que l’interprĂ©tation rĂ©aliste de la dĂ©finition nominale s’accompagne du principe de connaissance », et que l’exclusion de l’un entraĂźne celle de l’autre. Le refus du principe de bivalence » et le problĂšme de la valeur de vĂ©ritĂ© de l’imagination 45En consonance avec le refus de l’interprĂ©tation rĂ©aliste du principe de correspondance et du principe de connaissance, l’hĂ©sitation de Spinoza entre les prĂ©dicats faux » et non-vrai » dans le § 69 suggĂšre encore, au moins implicitement, une possible rupture avec le principe de bivalence, faisant basculer ainsi la dichotomie traditionnelle du vrai et du faux. En effet, dans ce paragraphe du TraitĂ© de la rĂ©forme de l’entendement, Spinoza suggĂšre une distinction entre trois valeurs de vĂ©ritĂ© le vrai, le non-vrai et le faux. Cette tripartition entraĂźne une asymĂ©trie dans les rapports entre adĂ©quation et vĂ©ritĂ©, d’une part, et inadĂ©quation et faussetĂ©, d’autre part. Si toute idĂ©e adĂ©quate est nĂ©cessairement vraie et vice-versa, cette rĂ©ciprocitĂ© n’arrive point dans le rapport entre inadĂ©quation et faussetĂ©. Bien que toute idĂ©e fausse soit nĂ©cessairement inadĂ©quate, toute idĂ©e inadĂ©quate n’est pas nĂ©cessairement fausse, sans que cela signifie que ces idĂ©es soient vraies. Dans ce cas, le fait pour une idĂ©e de ne pas ĂȘtre vraie n’implique pas qu’elle soit fausse. La ligne de partage essentielle se fait entre l’idĂ©e adĂ©quate et l’idĂ©e inadĂ©quate, celle-ci pouvant ĂȘtre fausse ou simplement non-vraie. 28 Cf. G. H. R. Parkinson, Truth Is Its Own Standard Aspects of Spinoza’s Theory of Truth », in Sh ... 29 Éthique II, Proposition XLI, dĂ©monstration, et Proposition XXVIII. 30 Ibid., Proposition XLI. 31 Éthique II, Proposition XVII, scolie et Proposition XLIX, scolie. 32 Éthique IV, Proposition I, dĂ©monstration et scolie. 46Certains interprĂštes ont signalĂ© la prĂ©sence de cette distinction dans le § 69, tout en affirmant ensuite qu’il n’y en a aucune trace dans l’Éthique28. NĂ©anmoins, je voudrais juste indiquer, pour finir, comment cette distinction entre l’idĂ©e inadĂ©quate non-vraie et l’idĂ©e inadĂ©quate fausse permet d’éclaircir d’une maniĂšre satisfaisante une ambiguĂŻtĂ© prĂ©sente dans les affirmations de l’Éthique concernant le rapport entre la faussetĂ© et la connaissance imaginative, connaissance qui est constituĂ©e exclusivement par des idĂ©es qui sont toujours inadĂ©quates et confuses29. En effet, Spinoza affirme, d’une part, que cette connaissance est l’unique cause de la faussetĂ©30. D’autre part, il affirme que les imaginations de l’Âme, considĂ©rĂ©es en elles-mĂȘmes, ne contiennent aucune erreur »31 ; ou encore, que la prĂ©sence d’une idĂ©e vraie peut supprimer l’erreur causĂ©e par une connaissance imaginative sans supprimer ce qu’il y a de positif dans cette mĂȘme connaissance32. Or, il est extrĂȘmement significatif que dans l’Éthique Spinoza ne qualifie jamais de vraie une idĂ©e imaginative. Dans ce dernier passage, mĂȘme s’il lui arrive de parler d’une positivitĂ© de l’idĂ©e imaginative qui n’est pas fausse, il ne va pas jusqu’à qualifier cette idĂ©e, dans son rapport Ă  l’ñme humaine, comme vraie, ce qu’il n’aurait pas pu faire s’il n’avait pas distinguĂ© entre l’idĂ©e inadĂ©quate non-vraie et l’idĂ©e inadĂ©quate fausse. 33 Pour la distinction entre l’objet directement reprĂ©sentĂ© et l’objet indirectement reprĂ©sentĂ© par l’ ... 34 Éthique II, Proposition XXVIII. 35 Bien entendu, ce n’est pas par l’idĂ©e inadĂ©quate que nous pouvons savoir qu’elle s’accorde avec l’a ... 36 Cette idĂ©e est l’équivalent Ă©pistĂ©mique de la passion joyeuse. Celle-ci naĂźt d’un accord entre des ... 47Si nous nous rappelons que les idĂ©es inadĂ©quates de l’imagination sont les idĂ©es des affections du corps humain causĂ©es par les corps extĂ©rieurs, et que ces idĂ©es, qui indiquent directement l’état du corps humain, nous permettent aussi de percevoir indirectement la cause extĂ©rieure de cet Ă©tat33, nous constaterons que l’idĂ©e inadĂ©quate non-vraie est celle qui, tout en s’accordant, grĂące au parallĂ©lisme, avec son corrĂ©lat physique, Ă  savoir l’affection du corps, ne l’indique que trĂšs confusĂ©ment. Bien qu’elle s’accorde avec l’affection, elle ne peut pas l’expliquer par ses causes. En effet, l’affection du corps est dĂ©terminĂ©e par une sĂ©rie infinie de causes finies. Dans la mesure oĂč l’ñme humaine n’est qu’une partie de l’entendement infini de Dieu, elle n’est pas capable de connaĂźtre la totalitĂ© infinie de cette sĂ©rie. Ainsi, l’idĂ©e d’affection, considĂ©rĂ©e exclusivement dans son rapport Ă  l’ñme humaine, est nĂ©cessairement comme une consĂ©quence dĂ©tachĂ©e de ses prĂ©misses », c’est-Ă -dire inadĂ©quate et confuse34. Son inadĂ©quation irrĂ©ductible est suffisante pour l’exclure de la vĂ©ritĂ©, tandis que son accord fortuit », c’est-Ă -dire non justifiĂ© par l’idĂ©e35, avec son corrĂ©lat physique, sans ĂȘtre suffisant pour la dĂ©terminer comme vraie, suffit pour l’exclure de la faussetĂ©36. L’idĂ©e inadĂ©quate fausse, pour sa part, est l’idĂ©e d’affection qui, outre son inadĂ©quation et confusion, ne s’accorde pas Ă  l’objet indirect auquel elle renvoie le corps extĂ©rieur qui est cause de l’affection. Si Spinoza soutenait exclusivement une thĂ©orie de la vĂ©ritĂ© comme correspondance, il devrait dĂ©signer le premier aspect des idĂ©es imaginatives comme vrai, ce qu’il ne fait pas. S’il soutenait exclusivement une certaine conception de la vĂ©ritĂ© comme cohĂ©rence, l’inadĂ©quation coĂŻnciderait avec la faussetĂ©, et il ne pourrait pas se rĂ©fĂ©rer Ă  la positivitĂ© des idĂ©es inadĂ©quates de l’imagination, ce qu’il fait pourtant. Mais, si la vĂ©ritĂ© naĂźt de la conjonction entre adĂ©quation et correspondance, conjonction rendue possible par l’exclusion de l’interprĂ©tation rĂ©aliste de la dĂ©finition nominale de la vĂ©ritĂ©, il est possible de considĂ©rer comme fausse l’idĂ©e inadĂ©quate qui ne s’accorde pas avec son objet indirect, et simplement comme non-vraie celle qui s’accorde avec son objet direct. 48Ainsi, nous pouvons conclure que c’est l’exclusion de l’interprĂ©tation rĂ©aliste de la dĂ©finition nominale de la vĂ©ritĂ© et, d’une maniĂšre plus gĂ©nĂ©rale, la tendance Ă  refuser les principes du rĂ©alisme Ă©pistĂ©mologique, qui permet Ă  la pensĂ©e spinoziste de dissoudre la tension signalĂ©e par F. AlquiĂ© et de rendre compatible les deux propriĂ©tĂ©s de l’idĂ©e vraie. Il reste toutefois que rendre compatibles ces deux propriĂ©tĂ©s n’est pas encore montrer la nĂ©cessitĂ© de leur liaison. Pour expliciter comment et pourquoi la convenientia est une propriĂ©tĂ© nĂ©cessairement liĂ©e Ă  l’adaequatio, il faudrait examiner la doctrine du parallĂ©lisme et la fonction exercĂ©e par la substance absolue comme fondement de la complĂ©mentaritĂ© entre les deux aspects de la vĂ©ritĂ©. Cette tĂąche, nĂ©anmoins, dĂ©passe largement les objectifs et limites de cet article. Landim, R., A interpretação realista da definição nominal da verdade », Manuscrito, volume VI, n° 2, abril 1983. Haut de page Bibliographie AlquiĂ©, F., Le Rationalisme de Spinoza, PUF, coll. ÉpimĂ©thĂ©e, Paris, 1981. Curley, E., Spinoza’s Metaphysics An Essay in interpretation, Harvard University Press, Cambridge, Mass., 1969. Curley, E., Spinoza on Truth », Australasian Journal of Philosophy, vol. 72, n° 1, March 1994. Descartes, R., ƒuvres Philosophiques, Ă©d. F. AlquiĂ©, 3 tomes, Garnier, Paris, 1973. Descartes, R., Ɠuvres de Descartes, Ă©d. Charles Adam et Paul Tannery, Paris, LĂ©opold Cerf, 1897-1909 ; rééd. Vrin-CNRS, 11 vol., 1964-1974. Dummett, M., Philosophie de la Logique, Éditions de Minuit, coll. Propositions, Paris, 1991. Gleizer, M. A., Verdade e certeza em Espinosa, ed. L & PM, Porto Alegre, 1999. Gleizer, M. A., Imaginação, Verdade e Falsidade na Ética de Espinosa ; dissertação de mestrado defendida no departamento de Filosofia da UFRJ, Rio de Janeiro, 1987 inĂ©dita. Landim, R., La notion de vĂ©ritĂ© dans l’Éthique de Spinoza », in Groupe de recherches spinozistes n° 2, Paris, 1989. Landim, R., Significado e verdade », SĂ­ntese, nÂș 32, dezembro 1984. Parkinson, G. H. R., Truth Is Its Own Standard Aspects of Spinoza’s Theory of Truth », in Shahan and Biro eds., Spinoza New Perspectives, University of Oklahoma Press, 1978. Della Rocca, M., Representation and the Mind-Body Problem in Spinoza ; Oxford University Press, 1996. Spinoza, B., Spinoza Opera, ed. Carl Gebhardt, 5 vol., Heidelberg, Carl Winters, 1924. Spinoza, B., Éthique, prĂ©sentĂ© et traduit par Bernard Pautrat, Éditions du Seuil, Paris, 1999. Spinoza, B., Éthique, Ă©dition bilingue, trad. et notes de Ch. Appuhn, J. Vrin, Paris, 1983. Spinoza, B., TraitĂ© de la RĂ©forme de l’Entendement, trad. de A. KoyrĂ©, J. Vrin, Paris, 1984. Haut de page Notes 1 Il [Cherbury] examine ce que c’est que la vĂ©ritĂ© ; et pour moi, je n’en ai jamais doutĂ©, me semblant que c’est une notion si transcendantalement claire, qu’il est impossible de l’ignorer en effet, on a bien des moyens pour examiner une balance avant que de s’en servir, mais on n’en aurait point pour apprendre ce que c’est que la vĂ©ritĂ©, si on ne la connaissait de nature. Car quelle raison aurions-nous de consentir Ă  ce qui nous l’apprendrait, si nous ne savions qu’il fĂ»t vrai, c’est-Ă -dire, si nous ne connaissions la vĂ©ritĂ© ? Ainsi on peut bien expliquer quid nominis Ă  ceux qui n’entendent pas la langue, et leur dire que ce mot vĂ©ritĂ©, en sa propre signification, dĂ©note la conformitĂ© de la pensĂ©e avec l’objet, mais lorsqu’on l’attribue aux choses qui sont hors de la pensĂ©e, il signifie seulement que ces choses peuvent servir d’objets Ă  des pensĂ©es vĂ©ritables, soit aux nĂŽtres, soit Ă  celles de Dieu; mais on ne peut donner aucune dĂ©finition de logique qui aide Ă  connaĂźtre sa nature » R. Descartes, ƒuvres Philosophiques, Ă©d. F. AlquiĂ©, Garnier, Paris, 1973, t. II, p. 144. 2 Cf. chap. XV, deuxiĂšme partie. GI/78 G » renverra toujours Ă  Spinoza Opera, Ă©d. Carl Gebhardt, 5 vol., Heidelberg, Carl Winters, 1924. 3 Éthique II, Proposition XLIII, scolie. GII/124. 4 R. Landim, La notion de vĂ©ritĂ© dans l’Éthique de Spinoza », in Groupe de recherches spinozistes n° 2, Paris, 1989, p. 123. Il faut remarquer que Landim semble distinguer dans son article entre ce qui constitue proprement la vĂ©ritĂ© la correspondance et ce qui nous permet de la reconnaĂźtre la cohĂ©rence, puisqu’il affirme que la cohĂ©rence est ce par quoi la vĂ©ritĂ© s’impose Ă  l’homme comme correspondance. Bref, au lieu d’une coexistence entre deux thĂ©ories de la vĂ©ritĂ©, il s’agit plutĂŽt d’une distinction entre la dĂ©finition et le critĂšre de vĂ©ritĂ©. Or, si l’on pose que la correspondance Ă©puise la dĂ©finition de la vĂ©ritĂ©, Ă©tant donnĂ©e l’impossibilitĂ© de comparer l’idĂ©e avec son objet pour vĂ©rifier la satisfaction de cet accord, il faudra chercher une propriĂ©tĂ© intrinsĂšque Ă  la pensĂ©e qui puisse lĂ©gitimement l’attester. Dans ce cas, nĂ©anmoins, cette propriĂ©tĂ© sera distincte de la propriĂ©tĂ© d’ĂȘtre vraie et il y aura dissociation entre ce qui rend et ce qui identifie une idĂ©e vraie. Nous sommes ainsi ramenĂ©s Ă  la position cartĂ©sienne du problĂšme de la vĂ©ritĂ©. La dĂ©finition de la vĂ©ritĂ© Ă©tant transcendentalement claire », le problĂšme consiste Ă  trouver un critĂšre ou signe de la vĂ©ritĂ© et Ă  prouver sa validitĂ©. Par contre, si, comme le fait Spinoza, la propriĂ©tĂ© intrinsĂšque de la pensĂ©e vraie est posĂ©e comme faisant partie de la dĂ©finition mĂȘme de la vĂ©ritĂ©, c’est-Ă -dire s’il n’y a pas de vĂ©ritĂ© sans justification rationnelle seule l’idĂ©e adĂ©quate qui porte en elle la complĂ©tude de ses causes ou raisons peut ĂȘtre vraie, alors on peut dire que cette propriĂ©tĂ© non seulement permet la reconnaissance de la vĂ©ritĂ© mais aussi qu’elle appartient Ă  la nature de l’idĂ©e vraie raison pour laquelle celle-ci n’a pas besoin d’un signe extrinsĂšque pour ĂȘtre reconnue. C’est pour cette raison qu’au lieu de parler de coexistence entre deux thĂ©ories de la vĂ©ritĂ©, je parlerai de complĂ©mentaritĂ© entre l’adaequatio cohĂ©rence et la convenientia correspondance dans la constitution du concept spinoziste de vĂ©ritĂ©. 5 F. AlquiĂ©, Le Rationalisme de Spinoza, PUF, coll. ÉpimĂ©thĂ©e, Paris, 1981, p. 212. 6 Ce sont ceux, comme S. Hampshire ou H. Joachim, qui considĂšrent que Spinoza soutient exclusivement la conception de la vĂ©ritĂ© comme cohĂ©rence. 7 Ce sont ceux, comme E. Curley ou J. Bennett, pour lesquels Spinoza adopte exclusivement la conception de la vĂ©ritĂ© comme correspondance. Cette position, adoptĂ©e par Curley dans son livre Spinoza’s Metaphysics p. 56, p. 122‑126, a Ă©tĂ© revue dans son article Spinoza on Truth », in Australasian Journal of Philosophy, vol. 72, no 1, March 1994. Dans cet article, il soutient l’existence dans la pensĂ©e de Spinoza de tendances en conflit » entre la thĂ©orie de la vĂ©ritĂ© comme correspondance et une certaine version de la thĂ©orie de la vĂ©ritĂ© comme cohĂ©rence. 8 En particulier, il n’est pas possible de dĂ©velopper ici l’analyse dĂ©taillĂ©e de la notion d’idĂ©e adĂ©quate Ă©laborĂ©e par Spinoza dans le TraitĂ© de la rĂ©forme de l’entendement et dans l’Éthique, ni de justifier l’interprĂ©tation adoptĂ©e de cette notion comme renvoyant Ă  une affirmation connectĂ©e au systĂšme de raisons qui la prouvent et, par lĂ , Ă  une certaine version de la thĂ©orie de la vĂ©ritĂ© comme cohĂ©rence. Pour ces analyses et cette justification je renvoie au deuxiĂšme chapitre de mon livre Verdade e Certeza em Espinosa Ed. L & PM, Porto Alegre, 1999. 9 Éthique I, axiome VI. 10 Je ne reconnais aucune diffĂ©rence entre l’idĂ©e vraie et l’idĂ©e adĂ©quate, sinon que le mot “vraie” se rapporte seulement Ă  l’accord de l’idĂ©e avec son objet, tandis que le mot “adĂ©quate” se rapporte Ă  la nature de l’idĂ©e mĂȘme » GIV/270. 11 GII/26. 12 Cf. Éthique I, Proposition VIII, scolie 2 ; Éthique II, Proposition VIII ; Éthique V, Proposition XXIX, scolie. 13 Selon Spinoza, le contraste entre l’existence Ă©ternelle et l’existence temporelle n’est pas un contraste entre l’existence possible et l’existence actuelle, mais entre deux types d’existence actuelle. L’actualitĂ© Ă©ternelle de l’essence d’un mode fini qui n’existe pas dans le temps n’est que la propriĂ©tĂ© actuelle qui appartient Ă  l’attribut divin de produire nĂ©cessairement ce mode quand les conditions sont remplies. Cette propriĂ©tĂ© est une combinaison particuliĂšre des lois de la nature. 14 Cf. les § 41, § 42, § 85, § 91 et § 99. 15 Cf. Éthique II, Propositions XXXII et XXXIV ; Proposition XLI, dĂ©monstration ; Proposition XLIII, dĂ©monstration. 16 Cf. ibid., Proposition XLIII, scolie. 17 Bien que la substitution de l’énoncĂ© dĂ©finitionnel par l’axiomatique ne soit pas dĂ©pourvue d’importance, elle ne signifie pas la suppression de la correspondance comme l’un des Ă©lĂ©ments constitutifs de la conception spinoziste de la vĂ©ritĂ©. Pour cette raison, et pour faciliter l’exposition, j’ai pris la libertĂ© de maintenir la dĂ©signation traditionnelle de dĂ©finition nominale pour renvoyer Ă  cet Ă©lĂ©ment. 18 TraitĂ© de la rĂ©forme de l’entendement, tr. A. KoyrĂ©, J. Vrin, Paris, 1984, note 69, p. 107. 19 GII/124. 20 Pour cette interprĂ©tation de M. Dummett, voir R. Landim A interpretação realista da definição nominal da verdade », Manuscrito, n° 2, avril 1983 ; et Significado e verdade », SĂ­ntese, n° 32, dĂ©cembre 1984. 21 Éthique II, Proposition III. 22 Ibid, Proposition VI, corollaire. 23 Cette inspiration est nettement prĂ©sente dans la thĂ©orie de la dĂ©finition gĂ©nĂ©tique formulĂ©e dans le TraitĂ© de la rĂ©forme de l’entendement. 24 Éthique II, Proposition XL, scolie 2. 25 Il est important de rapprocher cette distinction intrinsĂšque, du point de vue de la vĂ©ritĂ©, entre suivre une rĂšgle en connaissant ou en ignorant sa nĂ©cessitĂ©, de ce que Spinoza soutient Ă  propos de la distinction intrinsĂšque, du point de vue Ă©thique, entre la conduite du sage et celle de l’ignorant par rapport aux principes Ă©thiques. Le sage et l’ignorant peuvent avoir une mĂȘme conduite, accomplir une mĂȘme action d’un point de vue extĂ©rieur tout en Ă©tant radicalement distincts du point de vue de la dĂ©termination intĂ©rieure. Ainsi, l’un interprĂšte une rĂšgle de vie comme une loi morale et est dĂ©terminĂ© Ă  l’obĂ©ir par la peur du chĂątiment et l’espoir d’une rĂ©compense ; l’autre est au-dessus de la loi, c’est-Ă -dire qu’il est dĂ©terminĂ© Ă  suivre cette rĂšgle de vie par la comprĂ©hension de la nĂ©cessitĂ© par laquelle elle est liĂ©e Ă  ses effets immanents, et par la comprĂ©hension de son utilitĂ© comme moyen pour parvenir Ă  la libertĂ© et au bonheur voir lettre XIX Ă  Blyenbergh et Éthique IV, Propositions LIX et LXIII. Le premier est esclave des passions tristes engendrĂ©es par sa connaissance inadĂ©quate, l’autre est un homme libre qui agit dĂ©terminĂ© par sa connaissance adĂ©quate et par les affects actifs qui en dĂ©coulent joie et amour intellectuel. De mĂȘme qu’il ne suffit pas de parvenir Ă  une conclusion correcte en suivant une rĂšgle dont on ignore la nĂ©cessitĂ© pour ĂȘtre dans la sphĂšre de la vĂ©ritĂ©, de mĂȘme il ne suffit pas de conformer notre conduite Ă  une loi dont on ignore la nĂ©cessitĂ© et l’utilitĂ© pour ĂȘtre dans la sphĂšre de l’activitĂ© Ă©thique et de la libertĂ©. La simple conformitĂ©, Ă  l’objet ou Ă  la rĂšgle, dĂ©tachĂ©e des raisons qui la justifient, est Ă©galement insuffisante dans les deux cas. Ce rapprochement indique – sans que nous puissions l’approfondir ici – l’extrĂȘme importance qui sera accordĂ©e Ă  la propriĂ©tĂ© intrinsĂšque de l’idĂ©e vraie adaequatio pour fonder la supĂ©rioritĂ© Ă©thique du sage face Ă  l’ignorant. 26 AT-VII-35 AT » renvoie aux Ɠuvres de Descartes, Ă©d. Charles Adam et Paul Tannery, Paris, LĂ©opold Cerf, 1897‑1909 ; réédition Vrin-CNRS, 11 vol., 1964‑1974. 27 AT-IX-48. 28 Cf. G. H. R. Parkinson, Truth Is Its Own Standard Aspects of Spinoza’s Theory of Truth », in Shahan and Biro eds., Spinoza New Perspectives, University of Oklahoma Press, 1978, p. 44, et M. Della Rocca, Representation and the Mind-Body Problem in Spinoza, Oxford University Press, 1996, p. 109. 29 Éthique II, Proposition XLI, dĂ©monstration, et Proposition XXVIII. 30 Ibid., Proposition XLI. 31 Éthique II, Proposition XVII, scolie et Proposition XLIX, scolie. 32 Éthique IV, Proposition I, dĂ©monstration et scolie. 33 Pour la distinction entre l’objet directement reprĂ©sentĂ© et l’objet indirectement reprĂ©sentĂ© par l’idĂ©e d’affection, voir Éthique II, Proposition XVI, et ses deux corollaires. 34 Éthique II, Proposition XXVIII. 35 Bien entendu, ce n’est pas par l’idĂ©e inadĂ©quate que nous pouvons savoir qu’elle s’accorde avec l’affection, c’est-Ă -dire qu’elle indique effectivement la maniĂšre dont nous sommes affectĂ©s par les choses extĂ©rieures, mais par notre connaissance adĂ©quate de l’origine et de la nature de la connaissance imaginative. 36 Cette idĂ©e est l’équivalent Ă©pistĂ©mique de la passion joyeuse. Celle-ci naĂźt d’un accord entre des individus qui se rencontrent, cet accord entre leurs natures Ă©tant cause de joie, c’est-Ă -dire d’une augmentation positive de puissance. NĂ©anmoins, cet accord et cette positivitĂ© ne sont pas suffisants pour caractĂ©riser ces individus comme des individus actifs, de mĂȘme que la positivitĂ© de l’idĂ©e inadĂ©quate et son accord fortuit » avec l’affection du corps ne sont pas suffisants pour la caractĂ©riser comme vraie. Haut de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence papier Marcos AndrĂ© GLEIZER, Remarques sur le problĂšme de la vĂ©ritĂ© chez Spinoza », Philonsorbonne, 5 2011, 119-135. RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Marcos AndrĂ© GLEIZER, Remarques sur le problĂšme de la vĂ©ritĂ© chez Spinoza », Philonsorbonne [En ligne], 5 2011, mis en ligne le 03 fĂ©vrier 2013, consultĂ© le 28 aoĂ»t 2022. URL ; DOI de page Droits d’auteur Tous droits rĂ©servĂ©sHaut de page
Maisdouchez bien vite vos espoirs en la matiĂšre et gardez en tĂȘte que personne ne dĂ©tient jamais totalement la vĂ©ritĂ©. Vous gagnerez du temps pour mieux apprendre Ă  penser par vous-mĂȘme. Vous devez aussi comprendre que beaucoup de personnes qui passent leur journĂ©e Ă  vouloir se faire Ă©couter, Ă  “transmettre” n’ont pas toujours
94% found this document useful 17 votes43K views14 pagesDescriptionDissertation Peut-on soutenir que la vérité n'existe pas?Original TitlePeut-On Soutenir Que La Vérité n'Existe PasCopyright© © All Rights ReservedAvailable FormatsPDF, TXT or read online from ScribdShare this documentDid you find this document useful?94% found this document useful 17 votes43K views14 pagesPeut-On Soutenir Que La Vérité N'existe PasOriginal TitlePeut-On Soutenir Que La Vérité n'Existe PasDescriptionDissertation Peut-on soutenir que la vérité n'existe pas?Full descriptionJump to Page You are on page 1of 14 You're Reading a Free Preview Pages 6 to 12 are not shown in this preview. Reward Your CuriosityEverything you want to Anywhere. Any Commitment. Cancel anytime.
\n peut on soutenir que la verité n existe pas
Peuton soutenir que la vĂ©ritĂ© n’existe pas? Aujourd’hui, suite et fin de la semaine d'expĂ©dition en classe de Terminale par les Chemins de la philosophie. Avec Marie Perret, concevez la dissertation de philosophie comme un parcours ludique et passionnant par lequel on s’approprie une question aux premiers abords Ă©crasante. N'oubliez pas de cliquer sur les liens des diffĂ©rentes problĂ©matiques, afin d'accĂ©der Ă  un choix de textes relatifs Ă  cette problĂ©matique particuliĂšre. I. Qu'est-ce que la vĂ©ritĂ© ? - Qu'est-ce que la vĂ©ritĂ© ? - Peut-on dĂ©finir la vĂ©ritĂ© ? - En quel sens peut-on dire d'une chose qu'elle est vraie ? - Que nous apprend la dĂ©finition de la vĂ©ritĂ© ? - La vĂ©ritĂ© vraie. - VĂ©ritĂ© et vĂ©ritĂ©s. - La vĂ©ritĂ© peut-elle se dĂ©finir par le consensus ? - Exactitude et vĂ©ritĂ© ces deux notions se recouvrent-elles ? - N'y a-t-il de vrai que le vĂ©rifiable ? - Qu'est-ce qu'une parole vraie ? - VĂ©ritĂ© thĂ©orique, vĂ©ritĂ© pratique 1. Aux origines de la vĂ©ritĂ© l'alĂštheia a. L'Ă©volution du concept de vĂ©ritĂ© - La vĂ©ritĂ© a-t-elle une histoire ? 2. À quoi se rapporte la vĂ©ritĂ© ? Qu'est-ce qui peut ĂȘtre dit "vrai" ? 3. Distinguer la vĂ©ritĂ© a. Vrai et vĂ©ritĂ© - Le vrai se distingue-t-il de la vĂ©ritĂ© ? b. VĂ©ritĂ©, idĂ©e et rĂ©alitĂ© - La vĂ©ritĂ© est-elle diffĂ©rente de la rĂ©alitĂ© ? - Faut-il distinguer la vĂ©ritĂ© de la rĂ©alitĂ© ? - VĂ©ritĂ© et rĂ©alitĂ© c. Vrai et vraisemblable - "Le vrai peut quelquefois n'ĂȘtre pas vraisemblable." - Le vrai est-il toujours vraisemblable ? - Le vrai peut quelquefois n'ĂȘtre pas vraisemblable. Pourquoi ? - La vraisemblance - Quelle place donner au vraisemblable ? - Le vraisemblable prĂ©sente-t-il un intĂ©rĂȘt pour la pensĂ©e ? - Le vraisemblable et le probable. 5. VĂ©ritĂ©s de raison et vĂ©ritĂ©s de fait - Les vĂ©ritĂ©s empiriques a. Jugements analytiques et jugements synthĂ©tiques - VĂ©ritĂ©s analytiques, vĂ©ritĂ©s synthĂ©tiques. 6. La vĂ©ritĂ©-correspondance - La vĂ©ritĂ© est-elle l'adĂ©quation entre l'idĂ©e et le rĂ©el ? - La fidĂ©litĂ© au rĂ©el dĂ©finit-elle le vrai ? a. Les critiques de la vĂ©ritĂ©-correspondance 7. La vĂ©ritĂ©-cohĂ©rence 8. Les propriĂ©tĂ©s de la vĂ©ritĂ© a. VĂ©ritĂ© et universalitĂ© 9. Qu'est-ce que le faux ? - L'usage de la raison consiste-t-il seulement Ă  discerner le vrai et le faux ? 10. Les domaines/ordres de vĂ©ritĂ© - Tout peut-il ĂȘtre vrai ? - Peut-il y avoir une vĂ©ritĂ© du paradoxe ? - Y a-t-il une vĂ©ritĂ© du cƓur ? a. Philosophie et vĂ©ritĂ© - À quel type de vĂ©ritĂ© nous conduit la rĂ©flexion philosophique ? - Y a-t-il une vĂ©ritĂ© philosophique ? - La vĂ©ritĂ© philosophique - Faut-il admettre qu'il n'y a pas de vĂ©ritĂ© en philosophie ? b. La vĂ©ritĂ© mathĂ©matique - Qu'est-ce qu'une vĂ©ritĂ© mathĂ©matique ? - Les vĂ©ritĂ©s mathĂ©matiques c. La vĂ©ritĂ© scientifique ; science et vĂ©ritĂ© - La science est-elle le lieu de la vĂ©ritĂ© ? - La vĂ©ritĂ© des sciences - La science a-t-elle le monopole de la vĂ©ritĂ© ? - La notion de vĂ©ritĂ© a-t-elle une signification en dehors des sciences ? - La recherche scientifique est-elle recherche de vĂ©ritĂ© ? - Quelles sciences peuvent prĂ©tendre ĂȘtre un modĂšle de vĂ©ritĂ© ? - La science relĂšve-t-elle du seul dĂ©sir de vĂ©ritĂ© ? - Y a-t-il une contradiction entre l'Ă©volution des sciences et leur prĂ©tention Ă  la vĂ©ritĂ© ? - Y a-t-il contradiction entre la prĂ©tention des sciences Ă  la vĂ©ritĂ© et le fait qu'elles ont une histoire ? - La recherche de la vĂ©ritĂ© explique-t-elle Ă  elle seule l'histoire et le dĂ©veloppement des sciences ? - N'y a-t-il de vĂ©ritĂ©s que dans la Science ? - Y a-t-il un privilĂšge de la vĂ©ritĂ© scientifique ? - La connaissance scientifique peut-elle seule atteindre la vĂ©ritĂ© ? - Les connaissances scientifiques sont-elles vraies ? - Le dĂ©veloppement des sciences conduit-il Ă  penser qu'il n'existe aucune vĂ©ritĂ© dĂ©finitivement Ă©tablie ? - Une vĂ©ritĂ© scientifique est-elle indĂ©pendante du temps ? - Toute vĂ©ritĂ© scientifique est-elle un acquis pour toujours » ? - Les vĂ©ritĂ©s scientifiques ne sont-elles que conventionnelles ? - Qu'est-ce qui fait la vĂ©ritĂ© d'une idĂ©e scientifique ? - Les sciences progressent-elles vers la vĂ©ritĂ© ? - Ne doit-on tenir pour vrai que ce qui est scientifiquement prouvĂ© ? - Le dĂ©veloppement des sciences est-il animĂ© par une volontĂ© de vĂ©ritĂ© ou par une volontĂ© de puissance ? d. La vĂ©ritĂ© historique - Qu'est-ce qu'une vĂ©ritĂ© historique ? - La vĂ©ritĂ© historique - Y a-t-il une vĂ©ritĂ© en histoire ? - Peut-on parler de vĂ©ritĂ© historique ? - En quel sens peut-on parler de vĂ©ritĂ© en histoire ? - La réécriture de la vĂ©ritĂ© historique e. La vĂ©ritĂ© religieuse - Y a-t-il des vĂ©ritĂ©s religieuses ? - VĂ©ritĂ© et religion. f. La vĂ©ritĂ© judiciaire - Le savant, le juge, le prĂȘtre ont-ils affaire Ă  la mĂȘme vĂ©ritĂ© ? g. La vĂ©ritĂ© esthĂ©tique - Art et vĂ©ritĂ© - Y a-t-il une vĂ©ritĂ© en art ? - Peut-on parler de vĂ©ritĂ© en art ? - Y a-t-il une vĂ©ritĂ© de l'Ɠuvre d'art ? - De quelle vĂ©ritĂ© l'art est-il capable ? - La fin de l'art est-elle la vĂ©ritĂ© ? - L'art a-t-il pour fin la vĂ©ritĂ© ? - L'art est-il dĂ©voilement d'une vĂ©ritĂ© ? - L'oeuvre d'art nous met-elle en prĂ©sence d'une vĂ©ritĂ© impossible Ă  atteindre par d'autres voies ? - Une oeuvre d'art peut-elle ĂȘtre plus vraie que son modĂšle ? - Roman et vĂ©ritĂ©. - La vĂ©ritĂ© du roman - CinĂ©ma et vĂ©ritĂ©. - Peinture et vĂ©ritĂ© - PoĂ©sie et vĂ©ritĂ© - BeautĂ© et vĂ©ritĂ© - Y a-t-il du vrai dans le beau ? - Le beau est-il le reflet du vrai ? - Faut-il sĂ©parer la beautĂ© et la vĂ©ritĂ© ? - BeautĂ© et vĂ©ritĂ© h. La vĂ©ritĂ© morale - Fait et valeur - Les jugements de goĂ»t sont-ils susceptibles de vĂ©ritĂ© ? - Y a-t-il une vĂ©ritĂ© des sentiments ? - Y a-t-il des vĂ©ritĂ©s morales ? - Peut-on s'accorder sur des vĂ©ritĂ©s morales ? - Y a-t-il une vĂ©ritĂ© en morale ? - Y a-t-il des vĂ©ritĂ©s morales ? - Y a-t-il de la place pour l'idĂ©e de vĂ©ritĂ© en morale ? - Un jugement moral peut-il relever de la vĂ©ritĂ© ? II. Rechercher la vĂ©ritĂ© - "On doit exiger que je cherche la vĂ©ritĂ©, mais non que je la trouve." - Est-il besoin de rechercher la vĂ©ritĂ© ? - Suffit-il de constater pour atteindre la vĂ©ritĂ© ? - Se rapprocher de la vĂ©ritĂ©. - Approcher du vrai. - Aller au vrai. - Faut-il rechercher la vĂ©ritĂ© Ă  tout prix ? - Peut-on rechercher la vĂ©ritĂ© Ă  tout prix ? - Le dĂ©sir de vĂ©ritĂ© - Peut-on parler d'un dĂ©sir de vĂ©ritĂ© ? - Le dĂ©sir du vrai n'est-il que l'expression d'un sentiment religieux ? - La science relĂšve-t-elle du seul dĂ©sir de vĂ©ritĂ© ? - Aimer la vĂ©ritĂ©. - Peut-on aimer la vĂ©ritĂ© ? - Peut-on aimer la vĂ©ritĂ© sans la connaĂźtre ? - Faut-il aimer la vĂ©ritĂ© plus que tout ? - Est-ce par amour de la vĂ©ritĂ© que l'homme recherche le savoir ? - Peut-on se passionner pour la vĂ©ritĂ© ? - La passion de la vĂ©ritĂ© a. La curiositĂ© - "L'investigation de la vĂ©ritĂ© est, en un sens, difficile, et, en un autre sens, facile." - Que faut-il pour rechercher la vĂ©ritĂ© ? 3. Faut-il rechercher la vĂ©ritĂ© ? - Est-il besoin de rechercher la vĂ©ritĂ© ? - La vĂ©ritĂ© finit toujours par se savoir. - Pourquoi faudrait-il chercher la vĂ©ritĂ© ? 4. Qui recherche la vĂ©ritĂ© ? - La philosophie recherche-t-elle la vĂ©ritĂ© ou le sens ? - La recherche de la vĂ©ritĂ© explique-t-elle Ă  elle seule l'histoire et le dĂ©veloppement des sciences ? - Les sciences progressent-elles vers la vĂ©ritĂ© ? - La science relĂšve-t-elle du seul dĂ©sir de vĂ©ritĂ© ? - Le dĂ©veloppement des sciences est-il animĂ© par une volontĂ© de vĂ©ritĂ© ou par une volontĂ© de puissance ? - "Il vaut beaucoup mieux ne jamais penser Ă  chercher la vĂ©ritĂ© d'aucune chose plutĂŽt que de le faire sans mĂ©thode." - Existe-t-il une mĂ©thode pour trouver la vĂ©ritĂ© ? - Faut-il une mĂ©thode pour dĂ©couvrir la vĂ©ritĂ© ? - Faut-il appliquer une mĂ©thode pour trouver la vĂ©ritĂ© ? - Faut-il chercher la vĂ©ritĂ© dans une direction particuliĂšre ? - VĂ©ritĂ© et mĂ©thode - La dĂ©couverte de la vĂ©ritĂ© peut-elle ĂȘtre le fait du hasard ? - "La vĂ©ritĂ© est fille de la discussion, non pas fille de la sympathie." - Le dialogue est-il le chemin de la vĂ©ritĂ© ? - La discussion est-elle source de vĂ©ritĂ© ? - La vĂ©ritĂ© est-elle fille de la discussion ou fille de la sympathie ? - Pensez-vous que la vĂ©ritĂ© soit fille de la discussion et non de la sympathie ? - Dialectique et vĂ©ritĂ©. b. Le doute - "Pour examiner la vĂ©ritĂ©, il est besoin une fois en sa vie, de mettre toutes choses en doute autant qu'il se peut." - "Le doute est un hommage que l'on rend Ă  la vĂ©ritĂ©." - La recherche de la vĂ©ritĂ© peut-elle se passer du doute ? - Quelle idĂ©e le sceptique se fait-il de la vĂ©ritĂ© ? - Douter, est-ce renoncer Ă  la vĂ©ritĂ© ? - Y a-t-il un bon usage du doute ? - Le doute est-il une manifestation de la libertĂ© de l'esprit ? - Le doute est-il un Ă©chec de la raison ? - Le doute est-il nĂ©cessaire au progrĂšs ? - Les limites du doute ; ce dont ne peut pas douter - "Pour examiner la vĂ©ritĂ©, il est besoin une fois en sa vie, de mettre toutes choses en doute autant qu'il se peut." - Le doute philosophique peut-il mettre en cause la valeur de la raison elle-mĂȘme ? - Peut-on douter de tout ? - La recherche de la vĂ©ritĂ© implique-t-elle de douter de tout ? 6. Les obstacles Ă  la recherche de la vĂ©ritĂ© - Quels obstacles sur le chemin de la vĂ©ritĂ© ? - Quels sont les obstacles Ă  la recherche de la vĂ©ritĂ© ? - Qu'est-ce qui empĂȘche la recherche de la vĂ©ritĂ© ? - Le langage peut-il ĂȘtre un obstacle Ă  la recherche de la vĂ©ritĂ© ? - Quels sont les obstacles Ă  la prise de conscience de la rĂ©alitĂ© ? - Pourquoi la reconnaissance de la vĂ©ritĂ© rencontre-t-elle parfois des obstacles ? - Commenter cette affirmation d'un philosophe les convictions sont des ennemis de la vĂ©ritĂ© plus dangereuses que les mensonges ». - La diversitĂ© des opinions nous empĂȘche-t-elle d'atteindre la vĂ©ritĂ© ? - L'imagination est-elle l'ennemie de la vĂ©ritĂ© ? a. Le dĂ©sir/les passions - "Ce que l'homme dĂ©sire ĂȘtre vrai, il le croit de prĂ©fĂ©rence." 7. Trouver la vĂ©ritĂ© - La vĂ©ritĂ© est-elle inaccessible ? - L'esprit humain est-il incapable d'atteindre la vĂ©ritĂ© Ă  laquelle il aspire ? - Existe-t-il une mĂ©thode pour trouver la vĂ©ritĂ© ? - Faut-il une mĂ©thode pour dĂ©couvrir la vĂ©ritĂ© ? III. La vĂ©ritĂ© est-elle absolue ou relative ? - Y a-t-il une ou plusieurs vĂ©ritĂ©s ? - Que faut-il entendre par vĂ©ritĂ© objective » ? - La diversitĂ© des opinions rend-elle vaine la recherche de la vĂ©ritĂ© ? - La diversitĂ© des opinions nous empĂȘche-t-elle d'atteindre la vĂ©ritĂ© ? - Peut-on choisir sa vĂ©ritĂ© ? a. VĂ©ritĂ© naturelle rationnelle et vĂ©ritĂ© religieuse rĂ©vĂ©lĂ©e b. VĂ©ritĂ©s scientifiques et vĂ©ritĂ©s morales c. Les vĂ©ritĂ©s empiriques 2. Y a-t-il des vĂ©ritĂ©s premiĂšres, indiscutables ? - Y a-t-il des vĂ©ritĂ©s premiĂšres ? - Peut-il y avoir des vĂ©ritĂ©s premiĂšres ? - Y a-t-il des vĂ©ritĂ©s indiscutables ? - Toute vĂ©ritĂ© est-elle indiscutable ? - Y a-t-il des vĂ©ritĂ©s indubitables ? 3. La vĂ©ritĂ© a-t-elle une histoire ? La vĂ©ritĂ© change-t-elle avec le temps ? - Y a-t-il des vĂ©ritĂ©s immuables ? - Y a-t-il des vĂ©ritĂ©s indiscutables ? - Y a-t-il des vĂ©ritĂ©s indubitables ? - Y a-t-il des vĂ©ritĂ©s dĂ©finitives ? - La vĂ©ritĂ© peut-elle changer ? - Qu'est-ce qu'une vĂ©ritĂ© qui change avec le temps ? - La vĂ©ritĂ© a-t-elle une histoire ? - Le vrai a-t-il une histoire ? - Une vĂ©ritĂ© scientifique est-elle indĂ©pendante du temps ? - Toute vĂ©ritĂ© scientifique est-elle un acquis pour toujours » ? - Le dĂ©veloppement des sciences conduit-il Ă  penser qu'il n'existe aucune vĂ©ritĂ© dĂ©finitivement Ă©tablie ? - Y a-t-il une contradiction entre l'Ă©volution des sciences et leur prĂ©tention Ă  la vĂ©ritĂ© ? - Y a-t-il contradiction entre la prĂ©tention des sciences Ă  la vĂ©ritĂ© et le fait qu'elles ont une histoire ? - Constater que la vĂ©ritĂ© change avec le temps doit-il incliner au scepticisme ? - "La vĂ©ritĂ© subsiste Ă©ternellement." - CrĂ©puscule de la vĂ©ritĂ©. - La vĂ©ritĂ© dĂ©pend-elle de nous ? - La vĂ©ritĂ© peut-elle ĂȘtre relative ? - Admettre la relativitĂ© des vĂ©ritĂ©s conduit-il Ă  renoncer Ă  toute idĂ©e de vĂ©ritĂ© ? - La vĂ©ritĂ© est-elle relative Ă  une culture ? - Peut-on soutenir À chacun sa vĂ©ritĂ© » ? - Peut-on accepter la formule Ă  chacun sa vĂ©ritĂ© » ? - Peut-on choisir sa vĂ©ritĂ© ? - L'expression "c'est ma vĂ©ritĂ©" a-t-elle un sens ? - J'ai raison » - Que prĂ©tendons-nous affirmer par cette expression et dans quelle mesure son emploi est-il lĂ©gitime ? - "Il n'y a qu'une seule vĂ©ritĂ©, mais le nombre des rĂȘves est infini." - "VĂ©ritĂ© en deçà des PyrĂ©nĂ©es, erreur au-delĂ ." - "Les idĂ©es pour lesquelles on vit et l'on meurt sont, de ce fait mĂȘme, des absolus." a. Le relativisme et ses critiques b. Constructivisme et relativisme post-moderne 5. Le scepticisme - Quelle idĂ©e le sceptique se fait-il de la vĂ©ritĂ© ? - La diversitĂ© des opinions conduit-elle nĂ©cessairement au scepticisme ? - Constater que la vĂ©ritĂ© change avec le temps doit-il incliner au scepticisme ? IV. VĂ©ritĂ© et rĂ©alitĂ© - La vĂ©ritĂ© est-elle diffĂ©rente de la rĂ©alitĂ© ? - Une fiction peut-elle ĂȘtre vraie ? - L'imagination est-elle l'ennemie de la vĂ©ritĂ© ? - Faut-il opposer le rĂȘve Ă  la rĂ©alitĂ© ? - Peut-on dire qu'on n'a jamais raison contre les faits ? - Peut-on avoir raison contre les faits ? - Y a-t-il une vĂ©ritĂ© des apparences ? 1. VĂ©ritĂ© et expĂ©rience/perception - L'expĂ©rience est-elle source de vĂ©ritĂ© ? - L'expĂ©rience immĂ©diate est-elle source de vĂ©ritĂ© ? - L'expĂ©rience peut-elle servir de preuve ? 2. L'illusion - L'illusion s'oppose-t-elle Ă  la rĂ©alitĂ© ? - En quoi une illusion se distingue-t-elle d'une erreur ? - Lorsque la vĂ©ritĂ© dĂ©range, faut-il lui prĂ©fĂ©rer l'illusion qui rĂ©conforte ? 3. La vĂ©ritĂ© est une illusion 4. Langage et vĂ©ritĂ© - Le langage est-il le lieu de la vĂ©ritĂ© ? - Le langage peut-il ĂȘtre un obstacle Ă  la recherche de la vĂ©ritĂ© ? - Qu'est-ce qu'une parole vraie ? - "Le vrai et le faux sont des attributs du langage, non des choses." a. RhĂ©torique et vĂ©ritĂ© V. VĂ©ritĂ©, savoir et erreur 1. Les obstacles Ă  la vĂ©ritĂ© - Le langage peut-il ĂȘtre un obstacle Ă  la recherche de la vĂ©ritĂ© ? - Quels sont les obstacles Ă  la prise de conscience de la rĂ©alitĂ© ? - Pourquoi la reconnaissance de la vĂ©ritĂ© rencontre-t-elle parfois des obstacles ? - Commenter cette affirmation d'un philosophe les convictions sont des ennemis de la vĂ©ritĂ© plus dangereuses que les mensonges ». - L'imagination est-elle l'ennemie de la vĂ©ritĂ© ? 2. VĂ©ritĂ© et erreur - "Autre chose est de montrer Ă  un homme qu'il est dans l'erreur, et autre chose de l'instruire de la vĂ©ritĂ©." - DĂ©pend-il toujours de nous d'Ă©viter l'erreur ? - Qu'y a-t-il de plus facile dĂ©celer des erreurs ou reconnaĂźtre des vĂ©ritĂ©s ? - Peut-on reconnaĂźtre le droit Ă  l'erreur quand on a le souci de la vĂ©ritĂ© ? - Que faut-il faire pour Ă©viter l'erreur ? - En quoi une illusion se distingue-t-elle d'une erreur ? - Peut-on croire Ă  ce qu'on sait ne pas ĂȘtre vrai ? a. Pourquoi l'erreur ? - Pourquoi l'homme se trompe-t-il ? - Qu'y a-t-il de plus facile dĂ©celer des erreurs ou reconnaĂźtre des vĂ©ritĂ©s ? - DĂ©pend-il toujours de nous d'Ă©viter l'erreur ? - Que faut-il faire pour Ă©viter l'erreur ? - Erreur et contre-vĂ©ritĂ©. - La passion de la vĂ©ritĂ© peut-elle ĂȘtre source d'erreur ? b. L'erreur est un mal - Existe-t-il des erreurs profitables ? - Comment comprendre l'expression "l'erreur est humaine" ? - L'expression "l'erreur est humaine" signifie-t-elle une excuse, une constatation, une condamnation ? c. L'erreur est un bien d. L'erreur comme source de vĂ©ritĂ© - L'erreur a-t-elle un rĂŽle dans l'Ă©laboration de la vĂ©ritĂ© ? - Atteindre la vĂ©ritĂ©, est-ce nĂ©cessairement passer par l'erreur ? - Avons-nous quelque chose Ă  apprendre de nos erreurs ? 3. VĂ©ritĂ© et illusion - "C'est une maladie naturelle Ă  l'homme de croire qu'il possĂšde la vĂ©ritĂ© directement." - La connaissance de la vĂ©ritĂ© entraĂźne-t-elle nĂ©cessairement la disparition de l'illusion ? - La tĂąche de la philosophie est-elle de dĂ©noncer les illusions dont les hommes vivent ? - La science est-elle un discours sans illusion ? - Toute connaissance autre que scientifique doit-elle ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme une illusion ? - L'usage de la raison est-il une garantie contre l'illusion ? - Lorsque la vĂ©ritĂ© dĂ©range, faut-il lui prĂ©fĂ©rer l'illusion qui rĂ©conforte ? - Une illusion des sens est-elle une preuve que les sens sont trompeurs ? - En quoi une illusion se distingue-t-elle d'une erreur ? - Dissiper une illusion, est-ce seulement corriger une erreur ? - Est-il raisonnable de combattre toute illusion ? - Toutes les illusions sont-elles dangereuses ? - La croyance est-elle une illusion rassurante ? - Que gagne-t-on Ă  perdre ses illusions ? a. Le besoin d'illusion - Pourquoi chĂ©rissons-nous nos illusions ? - L'homme a-t-il besoin de se faire des illusions ? - En quel sens peut-on dire que l'homme a besoin d'illusion ? - Y a-t-il une fonction de l'illusion ? - Est-il raisonnable de combattre toute illusion ? - Toutes les illusions sont-elles dangereuses ? b. Le problĂšme du nĂ©gationnisme/rĂ©visionnisme en histoire 4. VĂ©ritĂ© et savoir/opinion - La vĂ©ritĂ© s'enseigne-t-elle ? - Est-il raisonnable de prĂ©tendre possĂ©der la vĂ©ritĂ© ? a. Savoir et ignorance - Faut-il avoir peur du savoir ? - L'ignorance est-elle parfois un bien ? - Y a-t-il des degrĂ©s entre ignorer et savoir ? - Y a-t-il un intermĂ©diaire entre savoir et ignorer ? - Pouvons-nous vivre dans l'ignorance ? b. Croire et savoir - Croire et savoir. - Croire, est-ce le contraire de savoir ? - Croire, est-ce renoncer Ă  savoir ? - Entre croire et savoir, faut-il choisir ? - Est-ce par amour de la vĂ©ritĂ© que l'homme recherche le savoir ? - Entre croire et savoir, y a-t-il une diffĂ©rence de nature ? - Faut-il croire pour savoir ? - Le savoir exclut-il toute forme de croyance ? - La foi dispense-t-elle de savoir ? - Est-ce par ce qu'ils sont ignorants que les hommes ont des croyances ? - Pour connaĂźtre, faut-il se dĂ©tacher de ce que l'on croit ? - Expliquez cette pensĂ©e d'un philosophe de notre temps Le pur sentir n'est pas sentir. Sentir c'est savoir qu'on sent, et savoir, c'est percevoir. » c. VĂ©ritĂ© et croyance - Qu'est-ce qu'une croyance vraie ? d. Les diffĂ©rents degrĂ©s/types de croyances/connaissances - Y a-t-il des degrĂ©s entre ignorer et savoir ? - Y a-t-il un intermĂ©diaire entre savoir et ignorer ? e. La foi - La foi dispense-t-elle de savoir ? f. L'opinion - Y a-t-il une diffĂ©rence entre penser et avoir des opinions ? - Peut-on justifier une opinion ? - L'opinion a-t-elle nĂ©cessairement tort ? - De quelle vĂ©ritĂ© l'opinion est-elle capable ? - La diversitĂ© des opinions rend-elle vaine la recherche de la vĂ©ritĂ© ? - La diversitĂ© des opinions nous empĂȘche-t-elle d'atteindre la vĂ©ritĂ© ? - La diversitĂ© des opinions conduit-elle nĂ©cessairement au scepticisme ? - Peut-on Ă  la fois dĂ©fendre la libertĂ© de penser et disqualifier l'opinion ? - Peut-on lĂ©gitimer rationnellement ses opinions politiques ? g. Être persuadĂ© ou convaincu ; persuasion et conviction - Persuader et dĂ©montrer. - Persuader quelqu'un est-ce l'empĂȘcher de penser ? - Est-il toujours nĂ©cessaire de dĂ©montrer pour convaincre ? - Suffit-il d'avoir raison pour convaincre autrui ? - Suffit-il d'avoir raison pour convaincre ? - Suffit-il de dire la vĂ©ritĂ© pour convaincre ? - DĂ©montre-t-on pour convaincre ou pour Ă©tablir une vĂ©ritĂ© ? Persuader/convaincre ; l'art de la rhĂ©torique - Que vaut une preuve contre un prĂ©jugĂ© ? - Peut-on penser sans prĂ©jugĂ©s ? - Peut-on penser sans prĂ©juger ? - Y a-t-il de bons prĂ©jugĂ©s ? - Peut-on en finir avec les prĂ©jugĂ©s ? - Sommes-nous en mesure de dĂ©celer nos propres prĂ©jugĂ©s et de nous en dĂ©livrer ? - D'oĂč vient la force des prĂ©jugĂ©s ? - Comment distinguez-vous un jugement d'un prĂ©jugĂ© ? - Comment la vĂ©ritĂ© se reconnaĂźt-elle ? - À quels signes et comment reconnaissons-nous la vĂ©ritĂ© ? - À quoi reconnaĂźt-on la vĂ©ritĂ© ? - Fournir un exemple, est-ce constituer une preuve ? - Peut-on connaĂźtre la vĂ©ritĂ© par des signes ? - À quelles exigences doit-on satisfaire pour pouvoir affirmer Ce que je dis est vrai » ? - Comment la vĂ©ritĂ© se reconnaĂźt-elle ? 1. Qu'est-ce que prouver ? - Qu'est-ce que prouver ? - Que peut prouver un exemple ? - L'expĂ©rience peut-elle servir de preuve ? - Que peut une preuve contre un prĂ©jugĂ© ? - La certitude dĂ©pend-elle de la preuve ? - La logique a-t-elle d'autres fins que la preuve ? 2. La notion de vĂ©rification - VĂ©ritĂ© et vĂ©rification - Toute vĂ©ritĂ© est-elle vĂ©rifiable ? - Ce qui est vrai est-il toujours vĂ©rifiable ? - N'y a-t-il de vrai que le vĂ©rifiable ? - L'invĂ©rifiable. a. Le principe de vĂ©rification b. La falsification - La réécriture de l'histoire - Le problĂšme du nĂ©gationnisme/rĂ©visionnisme en histoire 3. La vĂ©ritĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e par la foi - "Des idĂ©es uniformes nĂ©es simultanĂ©ment chez des peuples entiers inconnus les uns aux autres, doivent avoir une source commune de vĂ©ritĂ©." - L'accord avec autrui au niveau du discours est-il un critĂšre suffisant de vĂ©ritĂ© ? - La vĂ©ritĂ© est-elle fille de la discussion ou fille de la sympathie ? - Le respect des convictions d'autrui est-il compatible avec la certitude d'ĂȘtre dans le vrai ? 5. L'autoritĂ©/la tradition 6. L'Ă©vidence, la certitude - De quoi peut-on ĂȘtre certain ? - L'Ă©vidence est-elle un critĂšre de vĂ©ritĂ© ? - Peut-on nier l'Ă©vidence ? - Ce qui crĂšve les yeux » est-il toujours vrai ? - Tout ce qui est Ă©vident est-il vrai ? - La certitude d'avoir raison est-elle un indice suffisant de vĂ©ritĂ© ? - Suffit-il d'ĂȘtre certain pour ĂȘtre dans le vrai ? - Suffit-il d'ĂȘtre certain pour avoir raison ? - Être certain, est-ce ĂȘtre dans le vrai ? - Devons-nous nous mĂ©fier de nos certitudes ? - La certitude est-elle une mauvaise marque de vĂ©ritĂ© ? - Certitude, mauvaise marque de vĂ©ritĂ©. - Puis-je ĂȘtre sĂ»r de ne pas me tromper ? - Peut-on ĂȘtre sĂ»r d'avoir raison ? a. La relativitĂ© de l'Ă©vidence b. La force de conviction - Commenter cette affirmation d'un philosophe les convictions sont des ennemis de la vĂ©ritĂ© plus dangereuses que les mensonges ». - "Les idĂ©es pour lesquelles on vit et l'on meurt sont, de ce fait mĂȘme, des absolus." c. La simplicitĂ©, la beautĂ© de la vĂ©ritĂ© - Y a-t-il du vrai dans le beau ? - Le beau est-il le reflet du vrai ? - Faut-il sĂ©parer la beautĂ© et la vĂ©ritĂ© ? - BeautĂ© et vĂ©ritĂ© - Faut-il tout dĂ©montrer ? - Toute vĂ©ritĂ© est-elle dĂ©montrable ? - Une vĂ©ritĂ© dĂ©montrĂ©e est-elle dĂ©finitivement Ă©tablie ? - DĂ©montre-t-on pour convaincre ou pour Ă©tablir une vĂ©ritĂ© ? - Y a-t-il d'autres moyens que la dĂ©monstration pour Ă©tablir une vĂ©ritĂ© ? - Seul ce qui est dĂ©montrĂ© est-il prouvĂ© ? - Peut-on dire que tout ce qui est logique est vrai ? - Peut-on dire que tout ce qui est vrai est logique ? - La rigueur d'un raisonnement suffit-elle pour garantir la vĂ©ritĂ© ? - Logique et vĂ©ritĂ© a. La cohĂ©rence / concordance - La cohĂ©rence est-elle un critĂšre de la vĂ©ritĂ© ? - La cohĂ©rence est-elle la norme de la vĂ©ritĂ© ? - La cohĂ©rence est-elle la norme du vrai ? - CohĂ©rence et vĂ©ritĂ©. - VĂ©ritĂ© et cohĂ©rence. - VĂ©ritĂ© et cohĂ©rence ? - Une pensĂ©e cohĂ©rente est-elle nĂ©cessairement vraie ? - La cohĂ©rence de la pensĂ©e suffit-elle Ă  dĂ©finir la vĂ©ritĂ© ? - La cohĂ©rence d'un discours est-elle le critĂšre de sa vĂ©ritĂ© ? b. VĂ©ritĂ© et raison - La vĂ©ritĂ© est-elle un produit de la raison ? - Est-ce seulement par la raison qu'on peut accĂ©der Ă  la vĂ©ritĂ© ? - La raison rend-elle la vĂ©ritĂ© contraignante ? 8. L'expĂ©rience sensible - L'expĂ©rience immĂ©diate est-elle source de vĂ©ritĂ© ? - L'expĂ©rience est-elle source de vĂ©ritĂ© ? - Suffit-il de s'en tenir aux faits pour ĂȘtre dans le vrai ? - L'expĂ©rience peut-elle servir de preuve ? a. Le critĂšre ou principe de vĂ©rification - La vĂ©ritĂ© peut-elle se dĂ©finir par son utilitĂ© ? - Le succĂšs peut-il ĂȘtre un critĂšre de vĂ©ritĂ© ? - Peut-on dire que le vrai est ce qui rĂ©ussit ? VII. La valeur de la vĂ©ritĂ© 1. La force de la vĂ©ritĂ© - Est-ce la vĂ©ritĂ© qui confĂšre la puissance, ou bien la puissance qui dĂ©cide de la vĂ©ritĂ© ? - Est-il de l'essence de la vĂ©ritĂ© d'ĂȘtre impuissante ? - La vĂ©ritĂ© finit toujours par triompher - dit-on ; n'est-ce pas parce qu'on finit toujours par nommer vĂ©ritĂ© » ce qui triomphe ? - ConnaĂźtre la vĂ©ritĂ©, est-ce dĂ©tenir un pouvoir ? a. Être persuadĂ© ou convaincu ; persuasion et conviction - Persuader et dĂ©montrer. - Persuader quelqu'un est-ce l'empĂȘcher de penser ? - Est-il toujours nĂ©cessaire de dĂ©montrer pour convaincre ? - Suffit-il d'avoir raison pour convaincre autrui ? - Suffit-il d'avoir raison pour convaincre ? - Suffit-il de dire la vĂ©ritĂ© pour convaincre ? - DĂ©montre-t-on pour convaincre ou pour Ă©tablir une vĂ©ritĂ© ? b. VĂ©ritĂ© et violence - Peut-on imposer la vĂ©ritĂ© par la violence ? - Violence et vĂ©ritĂ© sont-elles nĂ©cessairement incompatibles ? - La vĂ©ritĂ© est-elle contraignante ou libĂ©ratrice ? 2. Pourquoi rechercher la vĂ©ritĂ© ? - La recherche de la vĂ©ritĂ© peut-elle ĂȘtre dĂ©sintĂ©ressĂ©e ? - Quel besoin avons-nous de chercher la vĂ©ritĂ© ? - Est-il besoin de rechercher la vĂ©ritĂ© ? - La vĂ©ritĂ© n'est-elle recherchĂ©e que pour les avantages qu'on en attend ? - Le souci de vĂ©ritĂ© du savant et celui du philosophe s'alimentent-ils Ă  la mĂȘme source ? - La recherche de la vĂ©ritĂ© peut-elle se confondre avec la recherche de la sĂ©curitĂ© ? - Pourquoi vouloir le vrai ? - Peut-on ne pas vouloir le vrai ? - Peut-on ne pas vouloir rechercher la vĂ©ritĂ© ? - Peut-on ĂȘtre indiffĂ©rent Ă  la vĂ©ritĂ© ? - Faut-il chercher la vĂ©ritĂ© Ă  tous prix ? - Faut-il prĂ©fĂ©rer la vĂ©ritĂ© ? - Pourquoi cherche-t-on Ă  connaĂźtre ? - Peut-on se permettre de rejeter l'idĂ©e de vĂ©ritĂ© ? - L'homme cherche-t-il toujours Ă  connaĂźtre la vĂ©ritĂ© ? - Faut-il prĂ©fĂ©rer la recherche du bonheur Ă  la recherche de la vĂ©ritĂ© ? - Faut-il prĂ©fĂ©rer le bonheur Ă  la vĂ©ritĂ© ? a. VĂ©ritĂ© et devoir - Avons-nous le devoir de chercher la vĂ©ritĂ© ? - Dire la vĂ©ritĂ© en quel sens et pour qui est-ce un devoir ? - La vĂ©ritĂ© est-elle un droit ou un devoir ? - La rĂ©vĂ©lation de la vĂ©ritĂ© est-elle un devoir ? b. VĂ©ritĂ© et bonheur - La vĂ©ritĂ© rend-elle heureux ? - Faut-il possĂ©der la vĂ©ritĂ© pour ĂȘtre heureux ? - La possession de la vĂ©ritĂ© est-elle indispensable au bonheur ? - Faut-il prĂ©fĂ©rer la recherche du bonheur Ă  la recherche de la vĂ©ritĂ© ? - Faut-il prĂ©fĂ©rer le bonheur Ă  la vĂ©ritĂ© ? - Peut-on prĂ©fĂ©rer le bonheur Ă  la vĂ©ritĂ© ? - Y a-t-il une vĂ©ritĂ© sur le bonheur ? c. L'utilitĂ© de la vĂ©ritĂ© - La vĂ©ritĂ© est-elle utile ? - La vĂ©ritĂ© est-elle nĂ©cessairement utile ? - Toute connaissance doit-elle ĂȘtre apprĂ©ciĂ©e en fonction de son utilitĂ© ? d. La valeur de la vĂ©ritĂ© - La vĂ©ritĂ© est-elle une valeur ? 3. DĂ©sir/amour et peur/haine de la vĂ©ritĂ© - Le savoir peut-il ĂȘtre source de plaisir ? - Peut-on aimer la vĂ©ritĂ© ? - Peut-on aimer la vĂ©ritĂ© sans la connaĂźtre ? - Est-ce par amour de la vĂ©ritĂ© que l'homme recherche le savoir ? - Peut-on se passionner pour la VĂ©ritĂ© ? - Peut-on dire que les hommes aiment tellement la vĂ©ritĂ© qu'ils voudraient que ce qu'ils aiment soit vrai » ? - L'amour de la vĂ©ritĂ© peut-il faire obstacle au jugement ? - Le dĂ©sir du vrai n'est-il que l'expression d'un sentiment religieux ? - Comment concilier l'amour de la vĂ©ritĂ© avec la difficultĂ© de la dĂ©finir et de respecter les obligations qu'elle entraĂźne ? - Les hommes ont-ils peur de la vĂ©ritĂ© ? - La vĂ©ritĂ© peut-elle engendrer la terreur ? - Que pensez-vous de cette affirmation d'un auteur contemporain Un aliĂ©nĂ© est un homme que la sociĂ©tĂ© n'a pas voulu entendre et qu'elle a voulu empĂȘcher d'Ă©mettre d'insupportables vĂ©ritĂ©s » ? - Une vĂ©ritĂ© scientifique peut-elle ĂȘtre dangereuse ? a. Le refus/la nĂ©gation de la vĂ©ritĂ© - Nier la vĂ©ritĂ© - Peut-on nier la vĂ©ritĂ© ? - La nĂ©gation de la vĂ©ritĂ© - Le problĂšme du nĂ©gationnisme/rĂ©visionnisme 4. Faut-il dire la vĂ©ritĂ© ? VĂ©ritĂ© et mensonge - Toute vĂ©ritĂ© est-elle bonne Ă  dire ? - Peut-on avoir de bonnes raisons de ne pas dire la vĂ©ritĂ© ? - Lorsque la vĂ©ritĂ© dĂ©range, faut-il lui prĂ©fĂ©rer l'illusion qui rĂ©conforte ? - Dire la vĂ©ritĂ© en quel sens et pour qui est-ce un devoir ? - Peut-on se mentir Ă  soi-mĂȘme ? - Comment expliquez-vous que l'on puisse se mentir Ă  soi-mĂȘme ? - Comment comprendre cette affirmation d'un personnage de Camus Le mensonge n'est jamais innocent » ? - Commenter cette affirmation d'un philosophe les convictions sont des ennemis de la vĂ©ritĂ© plus dangereuses que les mensonges ». - La vĂ©ritĂ© est-elle un droit ou un devoir ? - La rĂ©vĂ©lation de la vĂ©ritĂ© est-elle un devoir ? - A-t-on parfois le droit de mentir ? - A-t-on le droit de se taire quand on connaĂźt la vĂ©ritĂ© ? - N'y a-t-il aucune vĂ©ritĂ© dans le mensonge ? La franchise est-elle au service de la vĂ©ritĂ© ? a. MĂȘler le vrai au faux - DĂ©mĂȘler le vrai du faux - Peut-on confondre le vrai et le faux ? b. Mensonge et politique 5. VĂ©ritĂ© et politique - Peut-il y avoir une vĂ©ritĂ© en politique ? - Y a-t-il des vĂ©ritĂ©s en politique ? - La politique Ă©chappe-t-elle Ă  l'exigence de vĂ©ritĂ© ? - La politique Ă©chappe-t-elle Ă  une exigence de vĂ©ritĂ© ? - La vĂ©ritĂ© en politique. - Peut-on sĂ©parer la politique de l'exigence de vĂ©ritĂ© ? - Le mensonge d'État peut-il ĂȘtre lĂ©gitimĂ© ? 6. VĂ©ritĂ© et libertĂ© - La vĂ©ritĂ© est-elle contraignante ? - La vĂ©ritĂ© est-elle contraignante ou libĂ©ratrice ? - En quel sens peut-on dire que la vĂ©ritĂ© est libĂ©ratrice ? - La vĂ©ritĂ© est-elle libĂ©ratrice ? - Violence et vĂ©ritĂ© sont-elles nĂ©cessairement incompatibles ? - L'esprit reste-t-il libre quand il se soumet au vrai ? - ReconnaĂźtre le vrai, est-ce perdre sa libertĂ© ? - La raison rend-elle la vĂ©ritĂ© contraignante ? - Peut-on choisir sa vĂ©ritĂ© ? 7. VĂ©ritĂ© et intolĂ©rance - La conviction d'avoir raison fait-elle obstacle au dialogue ? - La tolĂ©rance implique-t-elle qu'on laisse les autres dans l'erreur ? - La tolĂ©rance suppose-t-elle l'indiffĂ©rence Ă  la vĂ©ritĂ© ? - L'exigence de vĂ©ritĂ© est-elle compatible avec le souci d'ĂȘtre tolĂ©rant ? - La tolĂ©rance exclut-elle toute rĂ©fĂ©rence Ă  une vĂ©ritĂ© ? - Être tolĂ©rant, est-ce renoncer Ă  la vĂ©ritĂ© ? - Peut-on tolĂ©rer l'erreur ? - Quelle idĂ©e le fanatique se fait-il de la vĂ©ritĂ© ? X. La vĂ©ritĂ© en rapport aux autres notions du programme 1. Art et vĂ©ritĂ© - Art et vĂ©ritĂ© - La fin de l'art est-elle la vĂ©ritĂ© ? - L'art est-il dĂ©voilement d'une vĂ©ritĂ© ? - L'oeuvre d'art nous met-elle en prĂ©sence d'une vĂ©ritĂ© impossible Ă  atteindre par d'autres voies ? - Faut-il sĂ©parer la beautĂ© et la vĂ©ritĂ© ? - Une oeuvre d'art peut-elle ĂȘtre plus vraie que son modĂšle ? 2. VĂ©ritĂ© et religion - Diviniser la vĂ©ritĂ©, n'est-ce pas pĂ©cher contre l'esprit ? - Le dĂ©sir du vrai n'est-il que l'expression d'un sentiment religieux ? 3. VĂ©ritĂ© et bonheur - Faut-il prĂ©fĂ©rer la recherche du bonheur Ă  la recherche de la vĂ©ritĂ© ? - Faut-il prĂ©fĂ©rer le bonheur Ă  la vĂ©ritĂ© ? 4. VĂ©ritĂ© et culture - La vĂ©ritĂ© est-elle relative Ă  une culture ? Retourner au programme des sĂ©ries gĂ©nĂ©rales Retourner au programme des sĂ©ries technologiques Date de crĂ©ation 02/02/2006 1624 DerniĂšre modification 02/03/2022 1330 CatĂ©gorie Page lue 35767 fois
\n peut on soutenir que la verité n existe pas
Traductionsen contexte de "que la vĂ©ritĂ© existe et" en français-anglais avec Reverso Context : Il dit que la vĂ©ritĂ© existe et peut ĂȘtre dite fiĂšrement et le pays lui rĂ©pond. BenoĂźt RaphaĂ«l est journaliste, blogueur, entrepreneur et aujourd’hui Ă©leveur de robots ». Expert en innovation digitale et mĂ©dia, il a lancĂ© Flint Media, une expĂ©rience collaborative entre humains et robots qui nous permet de mieux nous informer en triant des milliers d’articles Ă  l’aide de l’intelligence artificielle. Qu’as-tu appris de la crise ? La premiĂšre chose que nous avons appris durant cette crise, contrairement aux autres crises planĂ©taires comme celle du climat, c’est que nous avions ici tous un rĂŽle Ă  jouer. Nous avons compris l’effet quasi-mathĂ©matique de la distanciation sociale sur la circulation du virus si chacun jouait son rĂŽle, nous pourrions faire basculer l’issue de la crise sanitaire. D’un autre cĂŽtĂ©, nous avons constatĂ© que la coordination collective n’est pas possible sans accĂšs Ă  une information de qualitĂ©. En cela, la crise du Covid-19 a aussi Ă©tĂ© une crise de l’information. Nous avons Ă©tĂ© surinformĂ©s, dĂ©sinformĂ©s de fait qu’aujourd’hui encore, nous n’arrivons pas Ă  savoir si la stratĂ©gie du confinement Ă©tait la meilleure option ou bien notre seule issue face Ă  notre imprĂ©paration. MĂȘme les sources scientifiques, dans lesquelles nous avons habituellement confiance, peuvent se contredire. “ Les algorithmes ont du mal Ă  prĂ©dire le chaos.” Tu penses que les mĂ©thodes d’intelligence artificielle peuvent aider Ă  faire face Ă  cette crise sanitaire ? Pas forcĂ©ment. Alors que nous croyions que l’intelligence artificielle allait rĂ©soudre tous nos problĂšmes, les robots n’ont pas Ă©tĂ© d’une grande aide durant la crise. Pourquoi ? Car les algorithmes ont du mal Ă  prĂ©dire le chaos et des Ă©vĂšnements qui ne sont jamais arrivĂ©s. Cela se vĂ©rifie par exemple dans les algorithmes de recommandation d’Amazon qui n’arrivaient plus Ă  analyser et rĂ©agir aux comportements d’achat des gens. Nous avons fait tomber l’idĂ©e que, grĂące aux donnĂ©es et Ă  l’IA, nous pourrions comprendre les logiques prĂ©visibles du monde et prĂ©voir l’avenir. “ Il nous faut accepter l’idĂ©e que le monde est complexe et que, par consĂ©quent, il n’y a pas de vĂ©ritĂ©.” Mais alors, comment faire face Ă  la complexitĂ© du monde ? Il nous faut accepter l’idĂ©e que le monde est complexe et que, par consĂ©quent, il n’y a pas de vĂ©ritĂ©. Quelles soient algorithmiques, scientifiques ou journalistiques, toutes nos mĂ©thodes pour Ă©tablir des vĂ©ritĂ©s sont biaisĂ©es et risquĂ©es. La grande confusion autour de l’hydroxychroroquine et du professeur Raoult en est un bon exemple. Le seul moyen Ă  notre disposition pour bien s’informer demain c’est de dĂ©velopper notre esprit critique, en nous aidant des outils algorithmiques, mais en conservant le contrĂŽle de notre capacitĂ© d’analyse et d’interprĂ©tation. Une compĂ©tence d’autant plus essentielle dans un monde oĂč les actions de chacun comptent. Nous devons donc ĂȘtre capables de douter suffisamment tout en accordant notre confiance en un certain nombre de mĂ©thodes, afin de nous faire nous-mĂȘmes notre propre opinion par rapport Ă  l’information que nous recevons. “ La vĂ©ritĂ© algorithmique n’existe pas, il faut de l’humanitĂ© pour approcher la vĂ©ritĂ©.” Quel est l’intĂ©rĂȘt de l’IA et de Flint dans un monde de plus en plus chaotique et incertain ? Tout dĂ©pend de la vision que nous avons des algorithmes. Si nous considĂ©rons que l’IA est intelligente et plus objective que nous du fait de sa logique mathĂ©matique, alors nous fonçons dans le mur. Il faut arrĂȘter avec cette idĂ©e d’une intelligence artificielle magique. L’intelligence artificielle n’est pas trĂšs diffĂ©rente du racisme. Le raciste a des donnĂ©es partielles dont il tire des conclusions approximatives sur la base d’une modĂ©lisation du monde simplifiĂ©e. Tout comme le fait un mauvais algorithme. L’accompagnement, la surveillance des donnĂ©es et des mĂ©thodes algorithmiques, ainsi que la prise de conscience des limites des algorithmes, sont des Ă©lĂ©ments essentiels pour garder le contrĂŽle sur ce que nos robots produisent. Chez Flint, nous sommes par exemple capables, grĂące aux algorithmes, de nous protĂ©ger des fake news et des contenus haineux. Par contre, lorsque nous souhaitons Ă©tablir des vĂ©ritĂ©s, l’intervention humaine est indispensable. La vĂ©ritĂ© algorithmique n’existe pas, il faut de l’humanitĂ© pour approcher la vĂ©ritĂ©. La crise du Covid a-t-elle changĂ© ta vision des futurs dĂ©sirables dans lesquels nous voulons vivre ? Une chose m’a profondĂ©ment marquĂ© la question de la dette publique. Il y a quelques mois, nous vivions dans un monde oĂč toute volontĂ© de changement ou d’investissement Ă©tait assujetti au respect des contraintes budgĂ©taires. Lorsque le monde s’est arrĂȘtĂ©, nous avons rĂ©alisĂ© que ce qui paraissait impossible est dĂ©sormais Ă  portĂ©e de main Ă  condition que l’on rĂ©ussisse Ă  se mettre collectivement d’accord. L’illusion d’un systĂšme immobilisĂ© par la dette tombe, et soudain, tout semble virtuel, relatif et donc transformable. “ Je suis convaincu que nous pouvons globalement nous entendre sur une vision partagĂ©e. Maintenant, nous devons avancer en testant de nouveaux modĂšles.” D’un autre cĂŽtĂ©, que nous soyons progressistes ou conservateurs, nous avons tous des rĂ©actions trĂšs Ă©motionnelles Ă  cette crise, ce qui peut nous ramener Ă  des idĂ©ologies biaisĂ©es et rigides. Qu’elles soient guidĂ©es par la peur, le catastrophisme ou la naĂŻvetĂ© optimiste. Je suis convaincu que nous pouvons globalement nous entendre sur une vision partagĂ©e un monde de paix, multiculturel qui respecte les diffĂ©rences tout en sachant les faire interagir, un monde plus humain et plus Ă©cologique. Maintenant, nous devons avancer en testant de nouveaux modĂšles, Ă  l’échelle locale mais aussi pourquoi pas Ă  l’échelle d’une rĂ©gion ou d’un secteur Ă©conomique. C’est seulement ainsi, pas Ă  pas, que nous construirons cette vision et ces futurs dĂ©sirables. Nous devons nous doter des outils nous permettant de dĂ©velopper notre esprit critique ainsi que notre confiance dans les institutions. Flint est en pleine campagne de financement. Pour l’aider Ă  militer pour une meilleure information, rendez-vous sur YKVN.
  • 4h2zjos0nq.pages.dev/125
  • 4h2zjos0nq.pages.dev/163
  • 4h2zjos0nq.pages.dev/398
  • 4h2zjos0nq.pages.dev/251
  • 4h2zjos0nq.pages.dev/54
  • 4h2zjos0nq.pages.dev/19
  • 4h2zjos0nq.pages.dev/212
  • 4h2zjos0nq.pages.dev/258
  • 4h2zjos0nq.pages.dev/374
  • peut on soutenir que la veritĂ© n existe pas