Achetercet article ref. RO80010176 - 0 en stock - Dans la collection livres catégorie "Révolution de 1789" - Très bon état - Parution 1981 - Edition GALLIMARD. 3ème édition - 24,90? - Expédition 24h - Satisfait ou remboursé - Des millions de livres en stock. Anciens, rares et occasion.
Carte mentaleÉlargissez votre recherche dans UniversalisLiberté politique et volonté populaireAlexis de Tocqueville, né à Paris, appartenait à la plus ancienne noblesse normande. Par sa grand-mère paternelle il descendait de Saint Louis, sa mère était la petite-fille de Malesherbes, le défenseur de Louis XVI. Arrêtés sous la Terreur, ses parents ne furent sauvés que par le 9 Thermidor ; l'échafaud avait cependant eu le temps de faire son œuvre dans sa parenté. Né aristocrate, il aurait eu quelques raisons de haïr cet égalitarisme dont il avait pu observer, en France, les prolongements sanglants, aux États-Unis les effets pernicieux. Pourtant sur cette pente naturelle », comme il dit lui-même, il ne se laisse pas entraîner. Pourquoi défendre l'aristocratie ? Elle est détruite et on ne s'attache fortement qu'à ce qui vit ». Quant à la démocratie, il faut l'admettre, car, dans la mesure où elle réalise l'égalité, elle est conforme au mouvement le plus continu, le plus ancien et le plus permanent que l'on connaisse dans l'histoire ». Par conséquent, il ne s'agit pas de savoir si elle est avantageuse ou funeste à l'humanité, mais de l'observer chez le peuple où elle a atteint le développement le plus complet et le plus paisible, afin d'en discerner clairement les conséquences naturelles et d'apercevoir s'il se peut, les moyens de la rendre profitable aux hommes ».Ce moyen, ou mieux encore ce remède aux maux que peut engendrer la démocratie, c'est de renforcer son exigence de liberté contre sa perversion par excès d'égalitarisme. La volonté du peuple, soit ! mais pour la liberté. C'est par là que, chez Tocqueville, le libéral de conviction l'emporte sur le démocrate résigné. Quand je refuse, écrit-il, d'obéir à une loi injuste, je ne dénie point à la majorité le droit de commander ; j'en appelle seulement de la souveraineté du genre humain. » Et, reprenant ce thème familier à Benjamin Constant, il ajoute La toute-puissance me semble en soi une chose mauvaise et dangereuse [...] Il n'y a donc pas, sur la terre, d'autorité si respectable en elle-même, ou revêtue d'un droit si sacré, que je voulusse laisser agir sans contrôle et dominer sans obstacles. Lors donc que je vois accorder le droit et la faculté de tout faire à une puissance quelconque, qu'on l'appelle peuple » ou roi », démocratie » ou aristocratie », qu'on l'exerce dans une monarchie ou dans une république, je dis là est le germe de la tyrannie. » Mais comment concilier la liberté politique avec ce refus opposé à l'omnipotence de la volonté populaire ?Il n'apparaît pas que l'originalité des remèdes réponde, chez Tocqueville, à la sûreté du diagnostic. Il croit cependant découvrir chez les Américains ceux dont il faut user la décentralisation, la vitalité des libertés locales, l'association, l'indépendance de la presse, le respect des croyances religieuses. La décentralisation n'a pas seulement une valeur administrative ; elle a une portée civique puisqu'elle multiplie les occasions pour les citoyens de s'intéresser aux affaires publiques ; elle les accoutume à user de la liberté. Et de l'agglomération de ces libertés locales, actives et sourcilleuses, naît le plus efficace contrepoids aux prétentions du pouvoir central, fussent-elles étayées par l'anonymat de la volonté collective. Il en va de même des associations qui habituent les hommes à se passer du pouvoir. Leur pullulement aux États-Unis montre la confiance des individus dans une action commune qui peut être telle sans faire appel à l'État. L'énergie déployée dans l'association est autant de force soustraite aux gouvernants, autant d'indépendance opposée à leur emprise. Quant à la presse, sa fonction dans une démocratie est de faire entendre la voix spontanée et naturelle du peuple en parallèle avec cette volonté du peuple que prétendent exprimer les assemblées et qui n'est souvent qu'un moyen de convaincre les individus qu'ils ont voulu leur propre asservissement. Les croyances religieuses, enfin, apportent à la démocratie l'assise morale dont elle a besoin. Le despotisme peut se passer de foi, la liberté ne le peut pas, car, [...]1 2 3 4 5 …pour nos abonnés, l’article se compose de 6 pagesÉcrit par professeur à la faculté de droit et des sciences économiques de ParisClassificationHistoireHistoriensHistoriens françaisHistoirePersonnages historiquesPersonnages historiques, xixe humaines et socialesPolitiquePolitologues, auteurs en sciences politiquesAuteurs en sciences politiques, xixe références TOCQUEVILLE ALEXIS DE 1805-1859 » est également traité dans DE LA DÉMOCRATIE EN AMÉRIQUE, Alexis de Tocqueville - Fiche de lectureÉcrit par Éric LETONTURIER • 1 132 mots • 1 médiaDe la démocratie en Amérique est le fruit d'un voyage que le tout jeune magistrat à Versailles, mis en position délicate par la révolution de 1830, en vertu de son appartenance à une famille légitimiste, entreprit, accompagné de son ami Gustave de Beaumont, en Amérique entre avril 1831 et mars 18 […] Lire la suiteANCIEN RÉGIMEÉcrit par Jean MEYER • 19 084 mots • 2 médias L'expression Ancien Régime », dont le caractère dénigrant ne peut faire de doute, a été popularisée par le célèbre livre d'Alexis de Tocqueville, paru en 1856, L'Ancien Régime et la Révolution. 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Pour cette raison, sinon unique du moins principale, que l'esprit du temps avait changé dans le courant de la seconde moitié du sièc […] Lire la suiteÉGALITÉÉcrit par Laurence HANSEN-LÖVE • 1 458 mots Dans le chapitre Égalité formelle, égalité fictive » […] Apparemment rigoureuse, cette approche est cependant assez ambiguë pour autoriser des lectures inconciliables. Suivant une interprétation libérale, l'égalité a trait essentiellement à la liberté, et celle-ci ne peut être garantie par l'État que formellement. 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Ce que Tocqueville a à nous apprendre sur les “révolutions de jasmin L’ouvrage étudié est L’ancien régime et la Révolution écrit par Alexis Tocqueville en 1856. Les passagesétudiés sont le chapitre V, le chapitre VIII et le chapitre IX. L’ouvrage est édité par les Éditions Gallimard en1952 dans la collection Idées est un homme politique, philosophe, historien et sociologue français. Il est né en 1805 etest décédé en 1859. Ses deux plus grands ouvrages sont De la démocratie en Amérique 1835 et L’ancienrégime et la Révolution 1856. En 1823, il devient bachelier et est licencié en droit en 1826. En 1827 il estnommé juge auditeur et reçoit la légion d’honneur en 1837. Il devient par la suite député de la Manche en1839, et est élu en 1842 conseiller général de la Manche. Opposé au coup d’État de Louis-NapoléonBonaparte, ceci le pousse à rédiger l’ouvrage que nous allons étudier. Tocqueville s’interroge sur lesfondements de la démocratie notamment durant son séjour aux États-Unis. Il pense que la France est uneémancipation des classes moyennes et que la Révolution était inévitable. Tocqueville défend l’égalité enpolitique, la liberté individuelle mais également la démocratie. Il est une grande référence de la philosophiepolitique libérale. La thèse soulevée par Tocqueville dans cet extrait est que la Révolution française était unpassage inévitable due au système féodal qui prenait beaucoup de place. La Révolution française a éclaté en1789, c’est le peuple français qui s’est révolté contre le système féodal qui est un système politique danslequel l’autorité centrale s’associe avec les seigneurs locaux. Pourquoi la Révolution a-t-elle éclaté en Franceen premier et pas dans le reste de l’Europe ? Tout d’abord, il s’agit d’étudier pourquoi la Révolution était unévènement inévitable Chapitre V. Ensuite il s’agit de comprendre comment cela se faisait que les nobles etles bourgeois soient devenus si semblables entre eux Chapitre VIII. Enfin, il s’agit d’étudier ce qui créait,au final, des groupes séparés Chapitre IX.I- La Révolution, un évènement inévitable. Dans le chapitre V de notre étude, on comprend que Tocqueville pense que la Révolution n’était qu’une terminaison soudaine et violente d’une œuvre à laquelle dix générations d’hommes avaient travaillé ». Ilcherche à nous faire comprendre qu’avec, ou sans, cette rébellion du peuple, notre société actuelle serait lamême. Selon Alexis Tocqueville, la Révolution est due à la volonté du peuple d’abolir ces institutionspolitiques » qu’étaient le système féodal et les institutions aristocratiques, qui avantageaient grandement lesnobles. Dans cet extrait, Tocqueville cite un autre auteur Burke. Il rapporte son discours en le contredisantet en expliquant pourquoi Burke se trompe dans sa vision de la Révolution française. Pour Burke, cetterévolution a éclaté uniquement pour corriger les abus du gouvernement français alors que les français serattachaient toujours aux anciennes traditions. Pour Tocqueville, c’est ici que Burke se trompe. En effet, laRévolution, devait abolir cette ancienne loi et pas autre chose. Mais on peut se demander pourquoi laRévolution n’a éclaté qu’en France à ce moment où elle était menaçante partout ? II- La noblesse et la bourgeoisie, deux classes particulièrement semblables. Dans le chapitre qui suit, Tocqueville nous explique pourquoi on observe un rapprochement entre cesdeux classes. Tout d’abord, depuis quelques temps, les nobles et les bourgeois deviennent très semblablesmalgré les inégalités face aux privilèges accordés aux nobles par le gouvernement. Ils étudient les mêmeschoses, s’occupent des mêmes affaires et appliquent les mêmes règles de la même manière, mais ilsappartiennent néanmoins à deux races distinctes ». On comprend que la noblesse s’appauvrit et qu’elle neparvient pas à s’enrichir de nouveau malgré tous les avantages que lui procure l’État. En effet les noblesétaient largement privilégiés par le gouvernement, ils étaient indemnisés des impôts et avaient des avantagespécuniaires. Néanmoins, la noblesse continuait de s’appauvrir et de perdre du pouvoir tandis que labourgeoisie s’enrichissait et en gagnait malgré le fait que rien n’empêchait les bourgeois de se ruiner. Onapercevait que les nobles et les bourgeois avaient les mêmes mœurs, qu’ils étaient tous deux au-dessus dupeuple ce qui leur valait cette ressemblance. Les gentilshommes faisaient face à la division de la propriétéfoncière », ils cédaient des morceaux de leurs terres aux paysans. On pouvait observer à cette époque que lanoblesse s’appauvrissait partout, où le système féodal commençait à disparaitre. Seule l’Angleterre suivait unautre chemin. En effet, le pays disposait de différentes classes sociales liées entre elles. Mais l’Angleterregardait, malgré ça, une unité entre les classes et des liens mutuels ce qui lui a permis d’échapper à lasituation qu’a connu la France et d’autres pays d’Europe. 1789 la fin de l'Ancien Régime. La Révolution française est marquée par des changements politiques, économiques, sociaux et juridiques majeurs. Les bouleversements de l'année 1789 sont d'une telle ampleur qu'ils marquent ­définitivement la fin de l'Ancien régime et inaugurent une décennie ­révolutionnaire.
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CoteContexte Description Accès inventaire Images; 2 Mi 223: 2Mi - Tables et répertoires des notaires > Notaires et tabellions : Répertoires du notariat d'Avranches 2 et Percy, 1889-1929 (Saint-Lô, Archives départementales de la Manche, 5 E 28413-28417; 5 E 28596-28606).
J'avoue que dans l'Amérique j'ai vu plus que l'Amérique ; j'y ai cherché une image de la démocratie elle-même, de ses penchants, de son caractère, de ses préjugés, de ses passions ; j'ai voulu la connaître, ne fût-ce que pour savoir du moins ce que nous devions espérer ou craindre d'elle. » De la démocratie en Amérique, I, 1835 1. Biographie a. Origine sociale et études Considéré comme un des pères fondateurs de la sociologie moderne, grâce au travail de réhabilitation de Raymond Aron dans son ouvrage Les étapes de la pensée sociologique, Alexis Henri Charles Clérel, Vicomte de Tocqueville, naît à Paris le 29 juillet 1805 au sein d’une famille aristocrate normande. Il compte au sein de sa famille des personnages illustres comme Malesherbes et René de Chateaubriand. Ses parents ont échappé de peu à la guillotine révolutionnaire. Son père exerce des fonctions politiques sous le Premier Empire 1804-1815 comme Pair de France et, sous la Restauration 1815-1830, comme Préfet. Alexis de Tocqueville est éduqué par un précepteur dans un milieu où la nostalgie de l’Ancien Régime est forte. En 1820, il fréquente le Collège Royal de la ville de Metz où son père a été nommé Préfet. Ses lectures des philosophes des Lumières le conduisent à faire évoluer sa croyance religieuse et ses valeurs aristocrates. De 1823 à 1826, il s’installe à Paris et effectue des études de droit. Avant d’entamer une carrière de magistrat à Versailles, le voyage rituel de fin d’études le conduit en Italie de 1826 à 1827. b. Sa carrière professionnelle • À son retour d'Italie, il prend ses fonctions de juge-auditeur. Tocqueville semble davantage intéressé par la pratique du droit au quotidien comme lieu d’observation des comportements sociaux que par l’analyse juridique théorique. C’est à cette époque qu’il fait la connaissance de son futur compagnon de voyage, Gustave de Beaumont. De 1828 à 1830, la proximité avec Paris lui permet de suivre l’enseignement de François Guizot. Il commence à envisager une carrière politique. Il assiste en 1830 aux deux journées insurrectionnelles, non sans crainte pour sa famille. Même s’il prête serment au nouveau régime, son opinion est assez partagée entre le courant légitimisme fidèle à Charles X et l’orléanisme plus libéral de Louis-Philippe Ier qui permet à la bourgeoisie d’accéder au pouvoir. Ses doutes le conduisent à s’interroger et à prendre du recul sur la situation politique française. • En 1831, ce besoin de distance le conduit à quitter la France pour l’Amérique en compagnie de son ami Beaumont. Ils espèrent obtenir, grâce à ce voyage, les matériaux nécessaires à la rédaction d’un ouvrage qui leur permettra une certaine reconnaissance à leur retour en France. Ils obtiennent que leur voyage se fasse sous le couvert d’une mission officielle visant à étudier le système pénitentiaire américain. Ils s’embarquent, le 2 avril 1831, pour un voyage qui ne sera pas de tout repos. Ils se rendent à New-York et sont accueillis dans la société mondaine dans laquelle ils réalisent leur enquête. Ils constatent le matérialisme particulièrement développé de la société du nouveau monde et la grande diversité du fait religieux. Mais ce qui va le frapper le plus, c’est le sens civique et patriotique de cette population. Ils conduisent leur enquête officielle sur le système pénitentiaire mais s’intéressent surtout au fonctionnement de cette société. Ils vont étendre leur périple au Nord et à l’Ouest des États-Unis en visitant les villes de Buffalo et de Détroit. Ils feront la connaissance des populations amérindiennes en s’éloignant davantage de la civilisation européenne. Ils vont séjourner aussi au Canada découvrant les liens étroits existant entre la culture française et cette terre lointaine. Ils poursuivront leur voyage dans le sud et le termineront par Washington avant de rentrer en France en mars 1832. • Au retour de son voyage, il s’engage dans une carrière politique et commence la rédaction du premier volume de l’ouvrage consignant ses réflexions De la Démocratie en Amérique publié en 1835 le second volume paraîtra en 1840. Il est élu à l’Académie des Sciences morales et politiques en 1838, puis est élu député en 1839. Dans ce régime voué aux intérêts de la bourgeoisie, Tocqueville ne voit guère de solutions aux problèmes politiques de la France. Il s’engage dans la défense de la liberté. Il rédigera trois rapports parlementaires sur la question de l’abolition de l’esclavage dans les colonies, sur la réforme du système pénitentiaire et sur l’Algérie. Il entreprend en 1841 un premier voyage en Algérie qu’il renouvellera en 1846. Après la Révolution de 1848, il participe à la rédaction de la nouvelle Constitution. Il sera ministre des Affaires étrangères en 1849. Le coup d’État en 1851 de Louis Napoléon l’oblige à quitter la scène politique définitivement. Il termine sa vie par la rédaction de son dernier grand ouvrage De l’Ancien Régime et la Révolution qui demeurera inachevé à sa mort le 16 avril 1859. 2. L’analyse de Tocqueville dans la pensée sociologique • Tocqueville va construire une analyse comparative à la fois dans le temps et dans l’espace. La prise de distance grâce à ses voyages et l’analyse comparative de l’Ancien Régime et de la Révolution, vont lui permettre de développer une analyse du processus de démocratisation. Pour lui, la démocratie se définit avant toute chose comme le processus d’égalisation des conditions et l’accès de plus en plus développé des citoyens aux affaires publiques. Il affirme ainsi que à mesure que j'étudiais la société américaine, je voyais de plus en plus, dans l'égalité des conditions, le fait générateur dont chaque fait particulier semblait descendre, et je le retrouvais sans cesse devant moi comme un point central où toutes mes observations venaient à aboutir. » La démocratisation entraîne pour Tocqueville une transformation des rapports sociaux Dans les démocraties, les serviteurs ne sont pas seulement égaux entre eux ; on peut dire qu'ils sont, en quelque sorte, les égaux de leurs maîtres ». Il explique ce changement par le fait que maîtres et serviteurs sont, dans une démocratie, dans le cadre d’un accord momentané et libre de leurs deux volontés ». • Tocqueville n’est pas un nostalgique de l’Ancien Régime, mais n’est pas pour autant un admirateur sans borne de la démocratie bourgeoise qui se met en place au début du 19e siècle en France. La principale préoccupation de Tocqueville est son interrogation sur les conséquences de l’égalité dans les sociétés démocratiques. Le système démocratique présente pour lui un certain nombre de risques qui peuvent se résumer dans la contradiction entre ce processus égalitaire et la liberté. Le gouvernement du plus grand nombre apparaît pour lui comme source de dangers potentiels pour la liberté. Le processus de démocratisation et la toute puissance de la volonté de la majorité peuvent conduire selon lui au sacrifice des libertés. La première menace à laquelle conduit le processus d’égalisation des conditions est la tyrannie d’une législation uniforme et celle d’un pouvoir centralisé. Le processus de démocratisation fait courir le risque d’un despotisme de la majorité qui imposerait ses décisions à l’ensemble de la population. Toutes les opinions se valent dans ce régime de la volonté populaire, et la majorité s’impose comme le principe unique de décision. Autre risque, au combien important, est le développement pour Tocqueville de l’individualisme démocratique Ainsi, non seulement la démocratie fait oublier à chaque homme ses aïeux, mais elle lui cache ses descendants et le sépare de ses contemporains ; elle le ramène sans cesse vers lui seul et menace de le renfermer enfin tout entier dans la solitude de son propre cœur ». La passion ardente » des hommes pour l’égalité peut ainsi les conduire à accepter une nouvelle forme d’esclavage, le despotisme démocratique. Le risque qui découle de cette passion est le repli sur la sphère privée et le désengagement des citoyens de la sphère publique. Tocqueville proposera certaines solutions inspirées de son voyage pour remédier à cette contradiction entre liberté et égalité la décentralisation des pouvoirs, le renforcement des libertés locales, la défense de l'indépendance de la presse, les associations, la protection des croyances religieuses, notamment. • L’héritage de Tocqueville est important. Son œuvre s’inscrit dans la pensée libérale de la modernité. Il sera à l’origine des analyses portant sur le phénomène d’abstention politique et sur la crise de la représentation politique démocratique. Les critiques concernant la construction de l’opinion publique s’inspireront en grande partie de son œuvre. L’analyse du processus de moyennisation sera aussi portée à son Tocqueville, grâce à son voyage au cœur de la démocratie américaine, va mettre en évidence l’importance du processus de démocratisation dans le passage à la modernité. Ce processus inéluctable, et nécessaire selon lui, lui semble cependant porteur de menaces contre la liberté des hommes en société. Le despotisme démocratique qui repose sur la passion pour l’égalité risque de fragiliser le lien qui unit les citoyens au sein des sociétés démocratiques contemporaines en conduisant au sacrifice des libertés. Principaux ouvrages - De la démocratie en Amérique Tome I, 1835 ; Tome II 1840 - De l’Ancien Régime et de la Révolution 1856 Vous avez déjà mis une note à ce cours. Découvrez les autres cours offerts par Maxicours ! Découvrez Maxicours Comment as-tu trouvé ce cours ? Évalue ce cours !
AuXX e siècle, permet de mieux comprendre la révolution russe de 1917 : on espérait échapper aux jougs du Tsar, émancipation du peuple et on arrive au goulag, 70 ans de régime totalitaire : la démocratie n'est donc pas un régime aussi doux qu'il n'y paraît. Au XXI e sicèle, continue à éclairer la compréhension de la démocratie, de l'Amérique, de
L’Ancien Régime et la Révolution ne sont pas imperméables. Alexis de Tocqueville affirme dans L’Ancien Régime et la Révolution que la Révolution française n’a en réalité fondé un nouvel ordre social qu’en faisant parvenir à maturité ce que les temps antérieurs avaient préparé. Paradoxalement, elle s’apparentait pourtant à une révolution religieuse, reposant sur une conception abstraite de l’homme, indépendante du pays et de l’époque. L’esprit des Lumières selon Tzvetan Todorov La Révolution française était profondément originale. Tocqueville souligne que l’événement avait été absolument imprévisible, si bien que personne ne l’avait anticipé. Avec le recul, son caractère original échappe encore à beaucoup d’interprètes il ne s’agissait pas de changer simplement le gouvernement, mais la société tout entière en abolissant le féodalisme et l’Ancien Régime. Cette finalité permet de comprendre que la Révolution française n’a attaqué la religion qu’en tant qu’institution puissante de l’Ancien Régime, et non pas par irréligiosité. Pour Tocqueville, elle visait à refonder l’ordre social hors de toute transcendance et à régénérer la communauté par un véritable contrat social – cet aspect la différencie profondément des révolutions anglaise et américaine, lesquelles ont, elles, restauré l’inspiration religieuse du politique. La Révolution française n’était pas limitée à une patrie, elle transcendait les frontières ; elle se voulait messianique et universelle, à la manière des révolutions religieuses. Elle a, explique Tocqueville, inspiré le prosélytisme et fait naître la propagande. […] Elle est devenue une sorte de religion nouvelle, religion imparfaite il est vrai, sans Dieu, sans culte et sans autre vie, mais qui, néanmoins, comme l’islamisme, a inondé toute la terre de ses soldats, de ses apôtres et de ses martyrs » L’Ancien Régime et la Révolution. L’influence et l’implication des gens de lettres ont également contribué à la rendre si originale. La Révolution de France selon Edmund Burke L’Ancien Régime et la Révolution sont liés par la centralisation administrative L’Ancien Régime et la Révolution s’inscrivent dans une continuité historique. Alors que la Révolution française est toujours présentée comme une rupture profonde, Tocqueville met en lumière la grande continuité entre l’Ancien Régime et le XIXe siècle. De son point de vue, la table rase » n’est qu’une illusion, car la Révolution est sortie tout droit de la société qui l’a vu naître. À mesure que l’avançais dans l’étude [de l’Ancien Régime], écrit-il, je m’étonnais en revoyant à tous moments dans la France de ce temps beaucoup de traits qui frappent dans celle de nos jours. […] Il y a un grand nombre de lois et d’habitudes politiques de l’Ancien Régime qui disparaissent ainsi tout à coup en 1789 et qui se remontrent quelques années après, comme certains fleuves s’enfoncent dans la terre pour reparaître un peu plus loin, faisant voir les mêmes eaux à de nouveaux rivages » L’Ancien Régime et la Révolution. Si Tocqueville admet que la Révolution a bien détruit le féodalisme, il considère qu’il en aurait été de même sans elle, car elle s’inscrit dans le grand mouvement européen de destruction du féodalisme. Dans les faits, l’administration de l’Ancien Régime était déjà étendue et puissante, de telle sorte que l’individualisme s’était déjà aggravé sous un despotisme administratif. Pour Tocqueville, la Révolution, souvent caricaturée en anarchie, a au contraire donné naissance à une nouvelle forme de pouvoir sans commune mesure avec l’ancien. La démocratie en Amérique selon Tocqueville L’Ancien Régime et la Révolution tendaient vers la centralisation du pouvoir. En se fondant sur les nombreuses archives qu’il a consultées, Tocqueville affirme que le pouvoir royal se substituait déjà, depuis près de trois siècles, à toutes les instances féodales et locales. En effet, un système centralisé et étroitement hiérarchisé de pouvoirs administratifs avait été patiemment mis en place. La centralisation administrative, avance le philosophe, est une institution de l’Ancien Régime, et non pas l’œuvre de la Révolution ni de l’Empire, comme on l’a dit » L’Ancien Régime et la Révolution. Le roi avait notamment créé des tribunaux exceptionnels afin d’empêcher que l’indépendance de la justice ne soit un facteur de déstabilisation de son pouvoir, ainsi qu’une véritable classe d’administrateurs de l’État central monarchique. Tocqueville détaille la pyramide hiérarchique de l’Ancien Régime elle comportait à son sommet le Conseil du roi » ancêtre du Conseil d’État ; puis les intendants » ancêtres des préfets dans les grandes circonscriptions ; les subdélégués » sous-préfets dans les arrondissements ; et enfin les syndics » au niveau de la commune. Tout le pouvoir avait été centralisé à Paris, où l’administration s’était emparée petit à petit de toutes les affaires perception des impôts, recrutement de la milice, travaux publics, maintien de l’ordre, secours social, et mêmes innovations industrielles et initiatives économiques. Tocqueville en conclut que la centralisation a en réalité constitué la première étape de la Révolution. La genèse de l’État selon Norbert Élias
En1841, il entre à l'Académie française, puis devient ministre des Affaires étrangères en 1849. Ayant condamné le coup d'État de décembre 1851, il est emprisonné, puis abandonne la politique pour se consacrer à ses recherches sur L'Ancien Régime et la Révolution, publié en 1856. Atteint de tuberculose, il meurt à Cannes en 1859.

Vérification des exemplaires disponibles ... Se procurer le document Vérification des exemplaires disponibles ... Autre format Suggestions Du même auteur Sur le paupérisme / Alexis de Tocqueville Livre Tocqueville, Alexis de 1805-1859. Auteur 1999 Constitué de deux mémoires publiés en 1835 et 1837, ce texte aborde la pauvreté non sous l'angle moral mais comme un phénomène dont il faut déterminer la logique afin d'y remédier. Tocqueville constate qu'avec la marche progressiv... De la colonie en Algérie / Alexis de Tocquevi... Livre Tocqueville, Alexis de 1805-1859. Auteur 1988 L' Ancien régime et la Révolution / Alexis de... Livre Tocqueville, Alexis de 1982 De la démocratie en Amérique / Alexis de Tocq... Livre Tocqueville, Alexis de 1848 L'Ancien Régime et la Révolution / Alexis de ... Livre Tocqueville, Alexis de 1805-1859. Auteur 1986 De la démocratie en Amérique / Alexis de Tocq... Livre Tocqueville, Alexis de 1805-1859. Auteur 1986 Du même sujet Métamorphose de la politique / Pierre-Yves Co... Article SYRACUSE Cossé, Pierre-Yves 2012 "De la démocratie génétiquement modifiée" V... Article SYRACUSE Moatti, Alexandre 2013 La pensée unique / Jean-François Kahn Livre Kahn, Jean-François 1938-..... Auteur 1995 Les partis politiques français / sous la dirc... Livre 2005 Propose un panorama des partis politiques français. Consacrés par la Constitution de 1958, les partis politiques sont les principaux acteurs de la vie politique nationale. Retrace l'histoire de la formation des différents courants... Le discours politique en France évolution d... Livre France. Direction de la documentation française 1994 Les partis politiques français / sous la dire... Livre 2011 Propose un panorama des partis politiques français. Consacrés par la Constitution de 1958, les partis politiques sont les principaux acteurs de la vie politique nationale. Retrace l'histoire de la formation des différents courants... Chargement des enrichissements...

Louvrage étudié est L’ancien régime et la Révolution écrit par Alexis Tocqueville en 1856. Les passages étudiés sont le chapitre V, le chapitre VIII et le chapitre IX. L’ouvrage est édité par les Éditions Gallimard en 1952 dans la collection Idées NRF. Tocqueville est un homme politique, philosophe, historien et sociologue français. Carte mentaleÉlargissez votre recherche dans UniversalisDans une Europe livrée depuis quarante ans aux orages politiques soulevés par la Révolution française, Tocqueville apparaît comme la conscience du milieu du siècle. Avec une lucidité qui, aujourd'hui encore, nous étonne, il fait le point pour comprendre, et non pour juger, une force dont chacun pressentait, pour s'en réjouir ou s'en alarmer, qu'elle allait changer la face du monde. Cette force, c'est l'idée démocratique. Certes, elle n'était pas ignorée. Dans la lignée de Bonald ou de Maistre, les nostalgiques de l'Ancien Régime y voyaient l'incarnation du mal. Mais ceux-là mêmes qu'à l'époque on considérait comme des libéraux parce qu'ils acceptaient la Révolution, Benjamin Constant, Guizot, Royer-Collard, s'efforçaient, par des artifices maladroits, d'en contenir les conséquences. Conscients de l'impossibilité d'annihiler le grand espoir né en 1789, ils visaient à en éluder la réalisation. Ils tentaient de dévier le courant démocratique vers des parodies de gouvernements libres où la volonté du peuple ne peut se reconnaître que traquée, divisée, voici qu'un jeune homme, la veille presque inconnu, lance comme un brûlot, dans ce milieu d'esprits étriqués et retors, un livre consacré à la démocratie, qui n'est ni un pamphlet, ni une utopie, ni un appel à l'insurrection. En 1835, lorsque parurent les deux premiers volumes de La Démocratie en Amérique, que voyait-on dans la démocratie ? Pour les uns, une formule irréalisable, bonne tout au plus à servir de repoussoir à un régime fondé sur la raison ; pour les autres, le drapeau d'une agitation permanente, inapte par conséquent à être l'emblème d'une organisation politique stable. Tocqueville ne s'immisce pas dans ce débat, car, pour lui, il ne s'agit plus de discuter des préférences, mais de constater comme un fait inéluctable l'avènement de la démocratie. Ce fait, il l'a enregistré aux États-Unis, et c'est à raison de la pertinence de ses observations que les sociologues se flattent de le compter parmi l'un des plus grands d'entre eux. Mais ce fait a été aussi l'objet de ses méditations. À ce titre, il apparaît à côté de Montesquieu comme le premier des moralistes politiques français. Moraliste, c'est bien d'ailleurs ce que Tocqueville voulut être. Parti en Amérique avec son ami Gustave de Beaumont, magistrat comme lui, pour y étudier le régime pénitentiaire Tocqueville comprit que quelle que soit la richesse des observations accumulées durant un séjour de moins d'un an, il serait présomptueux de sa part de prétendre offrir aux lecteurs un tableau exhaustif du Nouveau Monde. Le sujet du livre serait donc la démocratie, l'expérience américaine n'intervenant que pour fournir à la réflexion les données sans lesquelles elle n'eût abouti qu'à une théorie désincarnée. Aussi bien la deuxième partie de l'ouvrage, publiée en 1840, accuse-t-elle ce souci de s'élever aux idées générales dans les chapitres véritablement prophétiques où Tocqueville étudie l'influence qu'exercent les idées et les sentiments démocratiques sur la société politique ».Le succès de l'œuvre fut immense. Élu à l'Académie des sciences morales et politiques en 1838, à l'Académie française en 1841 alors qu'il n'avait que trente-six ans, l'auteur reçut la consécration d'une opinion unanime qui sut reconnaître que jamais esprit de première valeur [...] n'avait médité avec autant de gravité et de lucidité le problème – de plus en plus ardu, à mesure que se compliquent les sociétés – de gouverner les hommes pour le bonheur du plus grand nombre sans les asservir ni les avilir » J. J. Chevallier. Les Américains eux-mêmes lui furent reconnaissants de leur avoir révélé l'esprit et les ressorts de leurs institutions. Il n'est pas difficile de déceler, chez Tocqueville, l'intention d'instruire les gouvernants de la France. S'il a écrit un livre, ce n'est pas seulement pour satisfaire une légitime curiosité, c'est pour y trouver des enseignements dont nous puissions profiter ». Or cette leçon, ce n'est pas d'institutions toujours contingentes et maladroites qu'il y a lieu de la tirer, c'est d'un fait qui domine l'histoire l'égalisation des conditions. [...]1 2 3 4 5 …pour nos abonnés, l’article se compose de 6 pagesÉcrit par professeur à la faculté de droit et des sciences économiques de ParisClassificationHistoireHistoriensHistoriens françaisHistoirePersonnages historiquesPersonnages historiques, xixe humaines et socialesPolitiquePolitologues, auteurs en sciences politiquesAuteurs en sciences politiques, xixe références TOCQUEVILLE ALEXIS DE 1805-1859 » est également traité dans DE LA DÉMOCRATIE EN AMÉRIQUE, Alexis de Tocqueville - Fiche de lectureÉcrit par Éric LETONTURIER • 1 132 mots • 1 médiaDe la démocratie en Amérique est le fruit d'un voyage que le tout jeune magistrat à Versailles, mis en position délicate par la révolution de 1830, en vertu de son appartenance à une famille légitimiste, entreprit, accompagné de son ami Gustave de Beaumont, en Amérique entre avril 1831 et mars 18 […] Lire la suiteANCIEN RÉGIMEÉcrit par Jean MEYER • 19 084 mots • 2 médias L'expression Ancien Régime », dont le caractère dénigrant ne peut faire de doute, a été popularisée par le célèbre livre d'Alexis de Tocqueville, paru en 1856, L'Ancien Régime et la Révolution. 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